Le premier jour du reste de ta vie vu le 2008-07-24 | |
Ambitieuse fresque familiale, le film retrace entre les années 80 et nos jours 5 journées particulières dans la vie d’une famille. Cinq journées qui changent tout, chacune attachée à un des personnages de la famille (le père, la mère, les deux fils et la fille). C’est franchement pas mal, bien filmé (quelques très bonnes idées), la b.o. (très rock) est excellente, et surtout le film est porté par une pléiade d’acteurs tous aussi sympathiques les uns que les autres. En tête Jacques Gamblin, qui assure tout au long du film (mais avec une légère tendance au cabotinage), Pio Marmai, impeccable (et qui a une étrange ressemblance physique avec le héro du film précédent de Rémi Bezançon), Marc-André Grondin, notre québécois préféré, qui tire son épingle du jeu malgré une coupe de cheveux franchement improbable, Déborah François, extrêmement juste en adolescente en crise, et Zabou Breitman, pour laquelle je n’ai aucun amour, est relativement juste aussi. Les situations sont souvent triste, émotives, parfois légèrement humoristiques. Mais pour moi, ce film n’est pas un grand film, et ce principalement pour une raison : Rémi Bezançon n’a rien à nous dire. Le film ne véhicule aucun propos, ne retrace aucune expérience personnel ou autobiographique (puisqu’on suit tour à tour chacun des personnages, aucun n’étant central), et au final l’exercice peut paraître un peu vain. C’est l’histoire ordinaire d’une famille ordinaire. Certes, chacun des cinq jours retracent une expérience familiale universelle, qui est susceptible d’arriver à tout un chacun. D’ailleurs, le film flirte toujours dangereusement avec le cliché et le lieu commun. Mais le film ne dégage aucune morale ni aucun conseil pour traverser ces situations ; il ne fait que montrer. En ça, le film est très en deçà de Crazy ; ça reste un bon film, mais ça n’est pas un grand film. |