Le film démarre gentiment, avec un enchainement de scénettes montrant une quadra en pleine loose (actrice ratée, en plein divorce, alcoolique, irresponsable). C’est sympathique, mais y’a pas franchement matière à déplacer les foules. Puis, suite à une soirée arrosée, Camille se retrouve projetée dans le passée, à son adolescence. On la voit avec son corps actuel, mais les protagonistes la voient comme une gamine de 16 ans. Et là, le film devient drôle, touchant ; bref, le film devient carrément bonnard. Grâce à l’histoire, assez bien trouvée puisque non seulement il nous montre le personnage principale dans les affres de l’adolescence (le comportement du personnage n’est pas foncièrement différent de celui dans le future, d’ailleurs, ce qui est assez bien vu), mais en plus amène le personnage à un moment clef de son existence (mort de sa mère, découverte de l’amour, naissance de son premier enfant) et donne l’opportunité de se questionner sur les choix de vie. La puissance du film, c’est surtout ce décalage qu’il arrive à avoir sur ses différents personnages, tout en subtilité et avec humour. C’est aussi Noémie Lvovsky, formidable son le rôle de Camille, qui nous fait croire sans peine qu’elle a bel et bien 16 ans malgré son physique de 40. Elle a notamment un sourire incroyable. Je conseil le film à tout le monde, ne serait-ce que pour voir Mathieu Amalric en prof pervers. |