A Good Day to Die Hard vu le 2013-02-21 | |
Die Hard 5 nous donne une leçon très importante. Il ne suffit pas de coller des gros guns et de tuer des méchants à la pelle pour divertir. Oui, c’est dur à entendre, et ça me fait mal de l’écrire. Je pense que juste pour ça, John Moore devrait aller en Enfer. La bande annonce était pourtant assez alléchante, et le film fournit ce qu’il promet : de l’action, de l’action, plein de gros guns, plein de morts, et encore de l’action. Le problème n’est pas spécialement dans le contenu (et encore, j’y reviendrais), mais dans le contenant. Le problème, c’est que c’est filmé avec les pieds. Montage chaotique au début, caméra parkinsonienne quand il n’y a pas lieu, scènes d’actions plates. Oui plates. Je n’ai pas d’autre mot – ce n’est simplement pas orchestré. Limite on s’emmerde pendant l’action. Pourtant, la surenchère est bien là : première scène d’action, course poursuite dans Moscou, on casse un petit millier de voitures (j’exagère à peine), parfois complètement gratuitement. Mais ... ça n’est pas plus trippant que ça (la tôle cassée, c’est pas super fun), et ça manque de répliques bien senti (globalement, les dialogues sont pourris). Seconde scène d’action, Bruce Willis se contente de camper sur ses jambes et d’arroser la porte avec un énorme gun, massacrant sans vergogne une grosse vingtaine de méchants. Ça n’est même pas gore ou rigolo. Dommage. Niveau contenu, le scénario n’est pas si mal. Plus à sa place dans un James bond que dans un Die Hard, mais admettons. Notons toutefois que les scénaristes n’ont pas résisté et se sont senti obligé de coller une réplique de surenchère (« si le méchant gagne, ça sera la fin de l’univers et on aurait probablement une ou deux guerres atomiques »). Le soucis, c’est les personnages. Ils sont inexistants – Mc Lane a l’air paumé la première moitié du film, et Bruce Willis a décidé que s’il faisait la moue, il était quand même payé sans avoir vraiment besoin de jouer. Les moments du film où il n’y a pas d’action (il y en a quelques-uns) sont principalement sur la relation père-fils Mc Lane, mais on n’y croit jamais et finalement on s’emmerde (plus encore que dans les scènes d’actions). Jai Courtney a apparemment été plus recruté pour son physique que pour son jeu. Sur le reste du casting, rien de particulier à signaler, à part un regret : Yuliya Snigir n’a pas de scène nue. Bref : c’est gros, mais pas rigolo, on s’emmerde, et c’est globalement nul du début à la fin. A éviter. |