Cinéma - les critiques

Zoolander 2         vu le 2016-02-29
Comment passer à côté de la suite d’un film aussi culte que Zoolander ? Le film osait tellement de choses. Je n’ai vu nulle part ailleurs le héros admettre son amour pour la fille d’une telle façon.
<< There was a moment last night, when she was sandwiched between the two Finnish dwarves and the Maori tribesmen, where I thought, "Wow, I could really spend the rest of my life with this woman”. >>
Est-ce que la suite est réussie ? Evidemment. Un certain nombre de gens vont trouver le film pathétique, vulgaire, stupide. Mais c’était déjà le cas pour le premier. Est-ce qu’il est au niveau de son illustre ainé ? Non, je ne crois pas. Le challenge était juste trop difficile. Pourtant, le film ne manque pas de qualité et de répliques bien senties. Mais d’une part, il se base beaucoup sur le premier opus, en y faisant référence à outrance, et d’autre part, il lorgne un plus vers les parodies débiles des années 2000 (genre Alarme Fatale). C’est aussi parceque les deux héros ne sont plus les icônes de la mode qu’ils étaient dans le premier opus. Il y a certes toujours une critique acerbe du milieu (Kyle Mooney, excellent en Don Atari), mais c’est moins marqué. Le film veut aussi en faire plus que son prédécesseur. Plus d’effets spéciaux, plus de grotesque, plus de portnawak (une orgie avec un hippo ? ), plus de guest star … ça se sent bien, et c’est pas toujours une bonne idée. Mais globalement, ça fonctionne, et cette fois-ci il y a bon nombre de star de la mode qui se sont prêtées au jeu (Ana Wintour). Niveau cast, Owen Wilson et Ben Stiller sont bon – pas complètement aussi bon que la fois d’avant, mais ça reste assez jouissif. Penélope Cruz … p*tain, mais comment elle peut jouer les bimbo à 41 ans ? Le pire, c’est que ça marche, on dirait qu’elle en a 25. Notons aussi un petit rôle ultra flippant pour Benedict Cumberbatch, et un rôle à total contre-emploi pour Kiefer Sutherland. Et la présence de Justin Bieber dans la première scène, qui est tout simplement magnifique. Le film joue encore une fois sur la débilité profonde de son personnage principale, et sur un méchant charismatique et crétin (Will Ferrell), et sur une intrigue qui est suffisamment absurde pour que personne n’y croie une seule seconde. J’ai senti un petit coup de mou dans la deuxième moitié du film (malgré l’arrivée de Ferrell), mais j’ai globalement passé un super moment, je me suis bien marré, et j’ai encore vu des trucs que je ne verrais nulle part ailleurs (Kiefer Sutherland enceint, Hans qui fait un bébé à une chèvre, j’en passe et des meilleurs). Est-ce que le film sera aussi culte que son ainé ? Dur à dire, mais il reprend les mêmes ingrédients et distille le même plaisir, c’est toujours ça.