Cinéma - les critiques

Suicide Squad         vu le 2016-08-08
C’est plutôt un bon divertissement, pourtant on part de loin. Ayer répète ici sans risque une recette éculée et déjà vu des milliards de fois. Une équipe de super héros (ouais, ouais, super vilains, si vous voulez). Qui sont présentés un par un pendant une bonne quinzaine de minutes au début, avec des effets cool mais qui ne le sont pas vraiment, et un montage à la hache. On aurait pu s’en passer. Avec ça, on colle une super bande son, genre des méga tubes que tout le monde aime, mais comme on a pas le temps, on passe que quelques secondes de chaque chanson. C’est un peu navrant. L’histoire vaut ce qu’elle vaut. C’est quand même pas ultra passionnant. Evidemment, ici, tous les enjeux passent à la trappe, et on est pas loin de la réflexion zéro. Dommage, il y avait quand même des concepts intéressants à creuser. Après, l’idée, c’est de montrer cette équipe de super vilain, point barre. Putain, mais vous avez vu le titre ou pas ? Suicide Squad. On montre l’équipe. Le reste, on s’en tape. Et l’équipe, elle est super cool. Alors évidement, la figure de prou (super star qui plus est) ne peut pas être totalement méchante. C’est donc Will Smith qui s’y colle. Et il faut bien avouer qu’il fait le taf. Car ce qui sauve le film, c’est bien ses personnages et son casting. Le faux méchant, c’est donc obligé (d’ailleurs, on nous fait bien comprendre que les ‘gentils’ sont plus méchants que les méchants, c’est à n’y rien comprendre ). Sur le reste, le film fait la belle part au Joker de Jared Leto, fabuleux, et à Harley Quinn par Margot Robbie, que je ne connaissais pas mais qui est très très bien. Avec Will Smith, c’est elle qui porte le film. Alors évidemment, elle en fait des caisses, mais c’est un peu le personnage qui veut ça. Le reste du cast est oubliable, du mauvais sosie de Michael Fassbender à la grande boss black au charisme d’huitre. Ils ont même pensé à coller Cara Delevingne pour les jeunes, mais ça m’est un peu passé au dessus (de toute façon, on la voit pas trop, pis elle est un peu fadasse). La fin pourvoit une débauche d’effets visuels très laids, et est donc très dispensable. L’un dans l’autre, ça reste donc un divertissement acceptable, malgré des tares évidentes à la réalisation, une histoire médiocre et des effets visuels très moches. Ca vaut, juste pour Jared Leto et Margot Robbie. En fait, c’est ça le gros problème du film : au lieu de nous bassiner avec les monstres, Will Smith et tout le tintouin, ils auraient dû faire un film sur le Joker et Harley Quinn. La suite est déjà dans les cartons, mais ça sera probablement sans moi. Le principe du plaisir coupable, c’est sa rareté.