Captain pas si fantastic - le postulat de départ est plutôt intéressant : un père anticapitaliste élève ses enfants dans la forêt, et est amené à les confronter au monde ‘réel’ lorsque la mère décède. Le problème, c’est que ce postulat est bien bancal. En effet, notre homme n’est pas simplement anticapitaliste, écologique, ou que-sais-je. Il leur apprend à se battre et à tuer, il leur fourni des armes, et leur fait suivre un entrainement ultra dur. Du coup, on se rend bien compte, et ce dès le début du film, que ce n’est ni normal ni sain, et le choc avec la culture américaine en pâtit. Pas de critique du mode de vie américain, puisque les gens bizarres, ce sont les personnages principaux, pas les autres. D’un autre côté, le mode de vie est aussi ultra idéalisé, puisqu’il n’y a pas d’accident (enfin, pas grave quoi), les enfants sont tous super obéissants, ils savent tout sur tous les sujets, y compris la physique théorique poussée. Bref, ces gens-là sont parfaits, et c’est ni normal ni réaliste. Du coup, on a du mal à y croire, et alors que le film aurait pu traiter les relations entre le père et ses enfants, ces relations ne sont pas super crédibles. Au final, on a vraiment l’impression que le film ne fait que raconter une histoire, bizarre qui plus est, sans rien vouloir montrer. Heureusement, c’est plutôt très bien filmé et mis en scène, et le charisme de Viggo Mortensen (barbu pour l’occasion) rend le visionnage plutôt agréable. Il y a aussi quelques moments assez croustillants, et le film va parfois très très loin dans ce qu’il montre. Ça reste un film intéressant à regarder, mais plus par curiosité que pour ses qualités intrinsèques. |