Plus qu’un film de genre, Train to Busan est un véritable blockbuster, avec des moyens assez impressionnants que ce soit en terme de décors, d’effets spéciaux ou de nombre de figurants. On pense à un autre film coréen se passant dans un train (Snowpiercer), mais aussi à World War Z, qui traite du même sujet avec des moyens similaires. J’ai quand même une grosse préférence pour les figurants, Vs les effets numériques que l’on a pu voir dans WWZ. Mais là où le film américain ne tient plus la route, c’est sur l’histoire. Ce qui est plutôt ironique, le film étant tiré d’un roman magnifique. WWZ nous fait suivre un Brad Pitt super héros, qui combat l’épidémie de zombis et fini par la vaincre à grand renfort de Pepsi Cola. Le spectacle était au rendez-vous, mais le placement produit était vraiment trop appuyé, et surtout l’histoire m’avait vraiment laissée sur ma faim. Ici, c’est très différent. Yeon Sang-ho se concentre sur son pitch, qui est celui d’un père divorcé qui doit amener sa fille à son ex-femme. Evidemment, il est amené à raccrocher divers personnages (dont un clodo, mais pourquoi y-a-t-il toujours des clodos dans les films Coréens ?), tous plus ou moins grossiers / caricaturaux. Mais l’action ne s’éloigne jamais beaucoup de ses deux personnages principaux, qui sont assez soignés. En partant d’un pitch assez bateau, et en utilisant la structure somme toute classique d’un film catastrophe, Yeon Sang-ho parvient à sublimer son matériel de base grâce à un scénario assez intelligent, avec pas mal de trucs attendus – mais qui fonctionne assez bien je trouve – et quelques bonnes surprises. La photographie est superbe, et la mise en scène regorge d’idées plutôt sympas, et le film m’a vraiment touché. Certes, c’est parfois appuyé, mais ça marche, et j’ai un peu pris une claque. Par contre, ça fait un peu peur |