Cinéma - les critiques

Les critiques ciné de Manu, pour la plupart postées sur Allociné. Ou pas, d'ailleurs.

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Jacquou le croquant         vu le 2007-01-22
Laurent Boutonnat filme sans talent l’histoire interminable (2h30 !) de Jacquou. Attention au synopsis (notamment Allociné), remarquablement trompeur. Les parents de Jacquou meurent au bout de 45 mn de film, et Ulliel n’apparait qu’au bout d’une heure. Vous l’aurez compris le film commence doucement et ne parvient jamais à vraiment décoller. Si les paysages et la photo sont sublimes, Boutonnat nous montre une campagne française magnifiée à grand renforts de clichés, et plombée par la musique omniprésente. Le film est d’une lourdeur telle que l’on se prend à espérer une blague, ou quoi que ce soit qui allège un peu la bête. Les spectateurs ne trouvant pas ce bonheur simple ont préféré se réfugier dans la moquerie cruelle des scènes bateaux, alignées les unes après les autres. Au niveau des acteurs, énorme déception sur le jeu de Gaspard Ulliel, transparent. On retrouvera par contre avec plaisir Marie-José Croze, Albert Dupontel, Olivier Gourmet et Tchéky Karyo. Bref : long et cliché, ce film aurait du sortir pendant les fêtes. A éviter au possible.
Truands         vu le 2007-01-18
Frédéric Schoendoerffer nous filme donc des truands parisiens avec une caméra parkinsonnienne, certes intéressante pour nous plonger au coeur de l'action, mais génératrice de mals de crânes carabinés. Les plus belles scènes étant d'ailleurs celles (complètement inutiles) où la caméra ne bouge pas et nous montre un Magimel magnifique. Sinon que dire ? Le film ne brille pas en mots d'auteurs. Ca non. Ca commence doucement, ponctué par des scènes de violence navrantes de gratuité. On se dit que le film ne va nulle part. Puis vient la seconde partie, plus intéressante car génératrice d'un léger suspense. Cela ne suffira pas, malgré une conclusion pour le peu originale. Les acteurs ... Magimel, ainsi que Sisley assurent, comme d'habitude. Caubère se force et sonne faux ... dommage, le film est sensé reposer sur lui. Schoendoerffer (Ludovic) se demande ce qu'il fait là, et nous aussi. Au final, on passe de très mauvaise premières 45 minutes, et une fin de film supportable. C'est trop peu.
The Holiday         vu le 2007-01-12
Comédie romantique de fin d’année, The Holiday reste sympathique sans pour autant prétendre atteindre la qualité des plus grands. Le film est sauvé par le cast masculin, qui malgré des rôles très bateau parvient à tirer leur épingle du jeu. Jude Law est un véritable tombeur, et Jack Black, même si il finit par jouer du Jack Black, reste sobre et convainquant. Les véritables stars du film, Cameron Diaz et Kate Winslet, se démènent comme elles peuvent avec leurs rôles inconsistants et incohérents. Winslet sort la meilleure performance, malgré une légère tendance à surjouer. Diaz surjoue constamment ; elle n’y croit pas, et nous non plus. Le film comporte des longueurs, et aucune surprise. Et bizarrement, on passe quand même un bon moment ; de façon complètement incompréhensible, le film fonctionne. Mention spéciale à Eli Wallach.
Apocalypto         vu le 2007-01-11
Je n’entrerais pas dans la polémique « les mayas, c’est pas ça, pis c’était bien avant ». Car le film de Mel Gibson, si il laisse entendre que les civilisations précolombiennes ont chutées si rapidement parce qu’elles étaient déjà sur le déclin, ne brode pas dans la fresque historique. Apocalypto, c’est avant tout l’histoire d’un homme dans la tourmente. Et si les mayas, ça ressemble pas à ça, il faut quand même saluer les costumes (sublimes), les acteurs (typés, et étonnamment bons), la langue et l’ambiance générale du film, qui fait qu’on s’immerge sans problème. La première partie est un peu contemplative, et si les scènes sont belles, on a une fâcheuse tendance à s’emmerder un peu. La seconde partie, c’est avant tout un « survival » chez les mayas. Assez sympathique par ailleurs, si ce n’est certaine prises de vues et la tendance parkinsonienne du caméraman. Sinon, Mel Gibson fait encore et toujours dans l’hémoglobine. Si il ne fait pas une fixette sur le geste chirurgical, il propose quand même moult gros plans sur des cœurs fumants, blessures à la tête avec cerveau apparent et autres. Si elle n’est pas insoutenable, la violence est filmée sans complaisance. Au final, le film reste sympathique et original. Mention très spéciale aux costumes.
Election 1         vu le 2007-01-08
Enorme déception que ce film de Johnnie To, pourtant habitué aux belles réalisations (The Mission, FullTime Killer, PTU). Et malgré une bonne presse. Le début est quelque peu chaotique, et les personnages principaux (les deux candidats) ne sont pas du tout présentés aux spectateurs ; par ailleurs on les voit à peine. Le rythme est lent, et l’histoire (tout comme l’action) reste apathique. Les scènes de violence tombent comme un cheveu sur la soupe. Seule la « quête du sceptre » ramène un certain rythme intéressant, et le twist qui suit est très sympathique ; on a presque l’impression de retrouver du Johnnie To. J’ai pour ma part aussi été déçu par la scène finale, portée aux nues (notamment dans Première) et très exagérée. Encore un coup dans l’eau ; après Breaking News, faudrait pas que ça devienne une habitude.
A good year         vu le 2007-01-05
Première bonne surprise de l’année. Ridley Scott film avec talent le sud de la France, avec une belle lumière, des belles couleurs. Le film est construit sur un rythme lent, mais l’humour est léger et efficace et on ne s’ennuie pas. Russel Crow porte bien le film, et nos frenchies (Didier Bourdon en premier) ne sont pas ridicules. Sitôt vu, sitôt oublié, mais on passe un moment agréable.
Casino Royale         vu le 2006-12-19
Son nom est Bond, James Bond, et il a pris un sacré coup de jeune. Daniel Craig est impecable en Bond, et le reste de la distribution joue de façon corrrecte. Les producteurs ont joués la carte du réalisme : Bond est un tueur qui prend des coups. Les cicatrices mettent du temps à disparaître. Pas de gadget futuriste. Pas de cascade improbable. Autre très bon point : Bond a gagné en profondeur et psychologie. On peut regretter que la réalisation ne soit pas au niveau, mais belles bagnoles, musique rock efficace, espionnage. Miam.
Arthur et les minimoys         vu le 2006-12-13
Un des plus mauvais films que j'ai vu cette année. La première partie est navrante : les acteurs sont mauvais, c’est long, ce n’est pas crédible (en ça les costumes, les décors et la débauche de couleurs n’aident pas beaucoup) et ça fleure bon le cliché. Je passerai rapidement sur l’histoire, qui est une des plus lamentable que Besson ai pondue. Le film prend une autre dimension alors que l’on passe au passage animé. Le graphisme est assez bon (il faut quand même aimer les vilains trolls qui prennent lieu de personnage principaux). L’animation est médiocre. Mais les débuts d’action sortent le spectateur de sa torpeur. Deux gros points négatifs : l’histoire repose en grande partie sur des clins d’œil et autres histoires (notamment le Roi Arthur, Pulp Fiction, on nous parle de Shakespeare, le nom du méchant rappel étrangement un film de Fritz Lang, j’en passe et des meilleurs). C’est tout au mieux ridicule, et au pire déplacé. Enfin, les passages « cool » pour attirer le d’jeuns (notamment dans la « boite de nuit ») me donne fortement envie de régurgiter mon déjeuner. C’est officiel (pour ceux qui ne savaient pas encore), Luc Besson est mort.
Paprika         vu le 2006-12-11
Grande bouffée d'air frais que cet anime de Satoshi Kon. Le dessin est sympathique, mais surtout le scénario est complexe mais parfaitement digeste. Encore une preuve que les anime japonais sont encore loin, loin devant ceux des américains.
Souris city         vu le 2006-12-09
Une note sévère pour un film d'animation pétrit de bonnes intentions. Le film regorge de bonnes idées (les limaces, le costume des grenouilles, le personnage de Jean Reno), malheureusement la magie n'y est pas. La faute probablement à une introduction torchée qui ne permet pas de de mettre dedans. Aussi le film repose sur des situations et des personnages trop clichés (les grenouilles françaises, quelle originalité). Un pas dans la bonne direction pour DreamWorks : c'est bien ... mais pas suffisant.