Cinéma - les critiques

Les critiques ciné de Manu, pour la plupart postées sur Allociné. Ou pas, d'ailleurs.

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Rush hour 3         vu le 2007-10-17
Il s’agit (et de très loin) du plus mauvais de la trilogie. Il est encore pire que le premier opus, pourtant pas glorieux. Brett Ratner filme sans talent, ce n’est pas une nouveauté. Par contre, nous servir une histoire (et même un scénario) aussi mauvais, c’est presque un tour de force. Ca n’a ni queue ni tête, et ça enchaîne joyeusement les situations convenues et caricaturales. Le duo Jackie Chan / Chris Tucker (le seul intérêt du film) tourne au ralentit ; on est loin de la bonne complicité de Rush Hour 2. L’humour est peu présent ; il y a peu de scènes de combat. Pour ce troisième opus, Ratner a misé sur des grosses cascades avec moult effets spéciaux. Pour conclure, je dirais que la meilleure partie se situe après le générique de fin, dans le bêtisier du film, et c’est quelque part un peu triste.
Resident evil : extinction         vu le 2007-10-11
Dernier né des Resident Evil, le film n’est pas dépourvu de qualités. Mais il ne se dépare jamais d’un petit (... grand ?) côté de série B. On retrouve avec plaisir Mila Jovovitch, qui campe une espèce de super héroïne tueuse de zombies. Et il n’y a pas à dire, malgré un couche de fond de teint qui pourrait remplir le stade de France, même un réalisateur de seconde zone arrive à la filmer avec classe. La caméra aime Mila, c’est indiscutable. Mais quand la verra-t-on dans un vrai film ? Deuxième bonne surprise du film : Ali Carter (Nikki dans la série tv Heroes). Au niveau de l’histoire, une grande question se pose : faut-il tuer Paul Anderson, calamiteux réalisateur de Mortal Combat, Resident Evil (le premier), Alien Vs Predator, et scénariste de Resident Evil 3 ? Je veux bien collecter les dons pour mettre un contrat sur sa tête. Certaines scènes sont indiscutablement réussies, en en général le contrat de film (faire un film avec des zombies qui fait un peu peur, avec des gros combats bourrins) est rempli. Reste quelques scènes moches, une surcharge d’effets numériques ratés (et pas indispensables), et surtout la partie des méchants complètement manquée. Le big boss est un blondinet sans classe qui ressemble à un skateur. Le grand méchant est d’un ridicule achevé. Bref, on passe un moment agréable, mais il n’y a pas grand-chose à sauver.
The assassination of Jesse James by the coward Robert Ford         vu le 2007-10-11
Le film est long (2h40 quand même). Les relations entre les membres du gang et la série d’évènement qui amène à l’assassinat de Jesse James est mal rendu. Trois choses sauvent le film : le casting d’abord ; Brad Pitt, sans sortir une prestation exceptionnel, magnifie le personnage de Jesse James rien qu’avec son charisme. Sam Rockwell est excellent, comme à son habitude. Les seconds couteaux sont tous à la hauteur (notamment Paul Schneider), et le petit Casey Affleck, si il peine à être crédible en début de film, conclue à une prestation satisfaisante. La mise en scène ensuite ; la lumière, la photo ... sont vraiment bons et originaux, et on arrive à un film presque intimiste en plein Far West. Pour finir, la petite musique qui nous berce le long du film est fort sympathique. Au final, une très bonne impression à la fin du film, à peine teinté du fait qu’il aurait pu être 40 min moins long.
Un secret         vu le 2007-10-05
Déception que ce film de Claude Miller. Mathieu Almaric n’a que 4 scènes de 30 secondes, et quasiment que des dialogues en voix of. Patrick Bruel est tout juste crédible, et Cécile de France (que j’aime beaucoup par ailleurs) est au mieux médiocre. Seules Ludivigne Sagnier et Julie Depardieu parviennent à tirer leur épingle du jeu. C’est pourtant bien filmé, et ça reste agréable à voir, mais c’est long et répétitif (donc chiant), et les scènes clés du film, où tout bascule, sont traités par-dessus la jambe, et perdent par là toute crédibilité.
Bref, à oublier.
Before the devil knows you're dead         vu le 2007-10-03
Attention, ce film ne respire pas la joie de vivre. Il débute par le braquage d’une bijouterie familiale, organisée par les fils des propriétaires. Le braquage se passe très mal. La suite du film, grâce à d’astucieux flash-back centrés sur les divers personnages raconte de façon dramatique et intense ce qui a amené à ce gros foirage. Il y a un léger flottement en milieu de film, lorsque l’histoire embraye sur la suite des évènements, et les circonstances dramatiques qui vont aboutir sur le fait divers de fin. C’est un peu monté comme une tragédie ; les gens ont des vies moches et sont des ratés, et ça ne se passe pas bien du tout. C’est filmé de façon magistrale, les acteurs sont immenses. Un grand film, à regarder exclusivement si on a un peu la cafard.
99 Franc         vu le 2007-10-01
Adaptation du best Seller de Fréderic Beigbeder, le film a été pour moi une certaine déception. Tout d’bord, il s’agit d’un bel objet cinématographie dans le sens où la réalisation est nickel. Les acteurs, notamment Octave et Charlie sont très bien choisis. Il y a certaines scènes absolument immenses (celle où ils écrivent le synopsis de la nouvelle pub Starlight). Ce qui me gène, c’est d’abord l’adaptation. Le film est par beaucoup d’abord trop proche du roman, et du coup en récupère les défauts. Par d’autres (notamment la fin), il en est trop éloigné. Le roman est structuré en plusieurs chapitres (« Je », « Il », « Elle », « Nous » si ma mémoire est bonne), mais ce découpage n’empêche pas un certain bordel. C’est repris tel quel dans le film, on a l’impression (un peu comme le roman) que ça part dans tous les sens. Le mélange de cynisme, de mélancolie et d’humour est assez spécial et a parfois du mal à passer. Ce qui m’a aussi gêné, c’est Jan Kounen qui a apposé sa patte sur le film. Ors je ne l’aime pas ; c’est souvent vulgaire, voir un peu trash ; il insiste énormément sur la drogue, il nous sert des séries d’images de boucheries et poulaillerie assez éprouvantes et a une réalisation très spécifique. La fin est aussi longue, chiante, inutile et le film se termine comme une fleur sur une dénonciation de la publicité, qui tombe un peu comme un cheveu sur la soupe. Mais bon, nous n’allons pas cracher dedans (la soupe) ; ça reste un bon film. J’espérais mieux, c’est tout.
L'âge des ténèbres         vu le 2007-09-27
Le troisième film de Denis Arcand (« le déclin de l’Empire Américain », « les invasions barbares ») est pour moi une vraie déception. On y retrouve le mélange de pathos et d’humour (Arcand est vraiment obsédé par la vieillesse et la mort), mais j’ai trouvé le traitement assez léger. L’action se place au Québec, dans un futur proche. Les légères différences avec la réalité actuelle auraient du suffire à créer le décalage nécessaire à l’humour, la critique de la société, voir aux scènes plus tristes. Malheureusement, et dans un souci évident d’ajouter plus d’humour, Arcand a ajouté des scènes où le personnage principal se fantasme avec de belles actrices, dans sa réalité personnelle. Ces scènes, qui arrivent parfois comme un cheveu sur la soupe, sont à la fois la force du film - par l’humour apporté -, et sa faiblesse - car l’humour est y est différent du reste du film, moins subtile, et parce que ces scènes nous empêchent de nous immerger totalement dans l’histoire. La seconde partie, où les fantasmes sont moins présents, est d’ailleurs bien meilleure à mes yeux. Le film est aussi léger dans le sens où Arcand nous donne pas mal de personnages et situations très caricaturales (même si c’est un peu voulut). Bref, en deux mots : bof bof.
Shoot 'em up         vu le 2007-09-26
Une véritable tuerie ! Rien qu’avec l’affiche, le film fait déjà rêver. Le concept est très simple, et tient dans le titre. Prenons un héros qui sait manier les pistoles, et faisons le shooter à peut près tout ce qui bouge. La force du film, c’est tout d’abord qu’il ne se prend absolument pas au sérieux. Du coup, second degré et dialogues miteux vont de pairs avec scènes d’actions improbables (mais sublimes) qui couvent un large panel de situations, de la fusillade au Mc Do à l’abattage en plein air, en passant par un échange de tirs dans un escalier, et un autre sur un toit. Le film est complètement décomplexé, et se permet pas mal de truc bien bien fun. L’autre force, c’est la face à face dantesque entre le héros et le bad guy. Les personnages sont même un peu creusé ; le héros, beau gosse bourré de charisme, a une humeur d’ours mal léché et un léger pendant pour les carottes. Le méchant est très intelligent, et prend un sacré pied à faire du mal aux gens quand il n’est pas emmerdé par sa femme au téléphone. Une fois qu’on a posé son cerveau, c’est extrêmement divertissant. Des films comme ça, j’en veux bien tous les jours.
28 weeks later         vu le 2007-09-20
Suite du film culte de Danny Boyle, « 28 days later », ce film est pour moi une vraie déception. Pourtant, ça commence bien : huit clos, attaque de zombies, petite musique puissante. La première scène claque. Mais ensuite, ça retombe ; il ne se passe plus grand-chose, histoire de on nous ressert la petite musique jusqu’à indigestion. On nous balance du caméra à l’épaule jusqu’à l’insoutenable. On nous gave de vues de Londres vide et dévasté. Et on part dans la surenchère : snipers, hélicoptères, bombardement, etc. L’histoire de départ est sympathique, mais elle est mal mise en scène, et devient vite bourrée d’incohérence (notamment sur le déploiement militaire et leur stratégie). Dès le début de la contagion (deuxième scène assez sympathique), l’action devient un simple survival sans grand intérêt, et à l’histoire hautement prévisible. Dommage dommage. Reste quelques bonnes scènes, la musique, et une fois sortit reste quand même un certain malaise.
Boarding gate         vu le 2007-09-04
Je m’étais pourtant juré, après la douloureuse vision de « Demonlover », que je n’irais plus jamais voir un film d’Olivier Assayas. J’avais d’ailleurs soigneusement évité « Clean », pourtant présenté à Cannes. Mais devant un tel plébiscite, et après avoir vu la bande annonce, je me suis enfin décidé. Et ce fût une bonne chose, car Boarding Gate est un très bon film. Il s’agit d’un polard poisseux, où tout est misé sur l’ambiance générale du film. Pas de super espion, les personnages sont tous crédibles et ordinaires. Michael Madsen éclabousse de sa classe toute la première partie du film. Asia Argento tient très bien la route dans le rôle titre. La réalisation nous plonge au cœur de l’action. Le scénario tient parfaitement la route, et la fin est sublime. Bref, du tout bon.