Cinéma - les critiques

Les critiques ciné de Manu, pour la plupart postées sur Allociné. Ou pas, d'ailleurs.

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Je suis un cyborg         vu le 2007-12-13
Il s'agit d'un véritable ovni dans le ciel cinématographique actuel. J'avoue que j'ai eu du mal à entrer dans le film au début. Il faut dire qu'on se demande, non sans tord, ce qu'on essaie de nous fourguer comme came. Ce qui est certain, c'est que celle du scénariste est d'excellente qualité. Puis, l'absurde des situation commence à faire sourir, et même parfois franchement rire. Et le film commence à afficher une tendresse que l'on ne retrouve que dans les comédies romantiques de bonne qualité. Sauf que celle-ci est sacrément originale, puisqu'elle a lieu dans un asile, entre un type avec une coupe de cheveux improbable qui croit qu'il vole les capacités des gens (et qui a néanmoins une excellente hygiène bucco dentaire), et une fille avec une coupe de cheveux tout aussi improbable persuadée qu'elle est un cyborg (et donc qui refuse de se nourir).
Toujours est-il que Park Chan-wook a un sacré talent de mise en scène, dont l'originalité des plans et la classe visuelle n'est jamais aussi bonne que dans les scènes de pure violence. Bref, au final, j'ai bien aimé. Ca, c'est du bon cinéma.
My blueberry nights         vu le 2007-11-30
Road movie par le réalisateur de « In the mood for love ». Si le film est pour moi en deçà de ses deux prédécesseurs, il reste néanmoins fort sympathique. Le choix de la DV est parfois surprend, et plus d’une fois l’image est volontairement floue ou pixélisée. Cela dit, on retrouve tout de même la virtuosité de Wong Kar-Wai dans la mise en scène, et sa façon de filmer. Gros travail sur les couleurs, et la musique (c’est décidément une habitude). Autre très bon point : ça fait bien longtemps qu’on a pas vu Jude Law aussi bon et crédible. Depuis AI, on avait l’impression que son jeu d’expressions devenait de lus en plus minimaliste. Norah Jones quant à elle donne une prestation tout à fait honorable. Les autres stars de la distribution sont évidemment à la hauteur. Un petit Wong Kar-Wai reste un bon film. Personne ne filme l’amour comme lui, et rien que pour ça, ça vaut le coup.
Beowulf         vu le 2007-11-23
Nouvelle lecture du mythe Beowulf par Robert Zemeckis, avec un scénario signé Neil Gaiman. Que dire ? Gaiman, l’un des grands auteurs de fantasy contemporain, a réussi le tour de force de faire une histoire à la fois très proche de l’original, et à la fois d’apporter des modifications assez intéressantes. Ca, mes amis, c’est une foutue adaptation sacrément réussie. Beowulf est un héros plus vrai que nature, et Ray Winstone n’a pas à rougir de sa performance. Niveau mise en scène … bon, Zemeckis sait de toute évidence filmer une histoire, même si j’ai trouvé sa mise en scène extrêmement conventionnelle. Quand au partit pris d’utiliser le « performance capture », qui retranscrit les mimiques des acteurs en images d’animation, ça reste discutable. J’aurais vraiment préféré un film « normal ». Certes, cela permet d’avoir plus d’effets spéciaux, et certaines scènes n’auraient pas pu être tournées (avec le budget du film). Mais parfois, on a vraiment l’impression de regarder une vidéo de Warcraft 3. Cela dit, on s’y fait, et certaines scènes sont très réalistes. Pour conclure, c’est une réussite, comme quoi prendre vrais scénaristes, au final, ça paie.
American gangster         vu le 2007-11-15
Montée et chute d’un gangster Denzel Washington incarne avec talent un mafieux New-yorkais qui domine le trafic de drogue, et Russel Crowe campe un flic incorruptible. La première scène est à couper le souffle ; ensuite, ça commence à se gâter avec des scènes très courtes, enchainée de façon maladroites. Les passages sur la vie de Russel Crowe arrivent parfois comme un cheveu sur la soupe. Les scènes d’action sont vraiment très bien filmées, mais sont malheureusement trop rares (il y en a une seule, à la fin). Et putain, 2h30 pour raconter cette histoire, c’est trop long. On s’emmerde presque. Quel est l’intérêt de faire si long, quand il se passe si peu ? Pourquoi vendre le film comme tiré d’une histoire vraie ? Ce qui plombe le film, c’est la fin, vraiment too much. J’ai failli vomir. Bien réalisé, bien filmé, bons acteurs, mais film moyen et pas indispensable.
Les promesses de l'ombre         vu le 2007-11-12
Le dernier Cronenberg laisse un léger goût d’inachevé en bouche. L’histoire est pourtant bonne, et bien filmée. La communauté russe de Londres est tout de même montrée de façon assez caricaturale ; j’ai du mal à voir Naomi Watt à l’écran sans vomir depuis King Kong. Les rares scènes de violences sont vulgaires, gratuites, et tombent un peu comme un cheveux sur la soupe. Mais ce n’est pas ça l’important. L’histoire est basée sur deux personnages, joués par Viggo Morgenstern et Vincent Cassel. Là où Cassel récupère un rôle en or, à jouer tout en sensibilité, il cabotine à mort. Et c’est dommage. Là où Viggo aurait pu avoir un rôle tout en nuances, il persiste à vouloir être un super héros. Et le film en pâtit. Au final, un film difficilement classable, mais assez moyen. Il y avait pourtant matière. Dommage.
Le coeur des hommes 2         vu le 2007-11-09
Ne boudons pas notre plaisir ; ce film est extrêmement sympathique. Les mauvaises langues diront que c’est un copié-collé du premier opus. Ben moi, j’avais bien aimé le premier, donc j’aime aussi bien le second. Le film se repose encore une fois sur son quatuor d’acteurs, sur des histoires de cul et sur des répliques bien écrites. Niveau acteur, Marc Lavoine et Gérard Darmond satellisent sans effort le reste de la distribution. C’est un pur bonheur de les voir à l’écran. Niveau histoire, celles de Jean-Pierre Darroussin et Bernard Campan sont trop mièvres et font un peu amour de lycée. Bref, tout ça se regarde gentiment.
Stardust         vu le 2007-10-29
L’adaptation du roman de Neil Gaiman, conte de fée au ton ingénue qui puise sa richesse et son humour dans le décalage de certaines situations, et dans le goupillage extrêmement minutieux de son intrigue, n’était pas chose aisée. Et force est de constater que l’adaptation est une parfaite réussite : c’est paradoxalement les passages où le film s’éloigne le plus du livre qui sont les meilleurs, et qui respectent le plus l’esprit du roman.
Le film décolle pourtant très mollement, et de façon assez conventionnelle. On se dit que c’est mal partit. Pourtant, la première scène clé (celle de l’auberge) est assez bien traitée, et le film prend une bonne vitesse de croisière avec l’arrivée de DeNiro, qui certes cabotine, mais putain il cabotine avec un sacré talent. A partir de cette scène, le film acquière un humour et une extravagance tout à fait de mise, et le personnage principal passe du statut d’anti-héros à héros-sauveur-de-ces-dames. Le film devient plus classique dans son déroulement, mais avec l’histoire finement ciselée et l’extravagance nouvellement insufflée, il devient carrément intéressant. Un bon conte de fée au ton faussement ingénue, et une très bonne adaptation du roman de Neil Gaiman. A quand l’adaptation de Neverwhere ?
Le deuxième souffle         vu le 2007-10-29
Nouvelle adaptation du roman de José Giovanni (c’est la nouvelle mode pour ne pas dire : remake), ce film d’Alain Corneau est assez poussif. Si j’avais de l’humour, je dirais que ce deuxième souffle manque de souffle. Pourtant, le casting est impressionnant. Monica Bellucci ... bon ... elle fait de son mieux. Auteil et Dutronc sont en service minimum, mais ça suffit largement. Cantona est intéressant. Melki et Duchauvel sont brillants, comme d’habitude. Bref, les acteurs sont bien. La mise en scène est classique, colorée, pas extraordinaire, mais pas de quoi crier au scandale non plus. Ce qui cloche, c’est l’histoire. Déjà, un polard français années soixante, avec le parler qui va avec, ça n’a rien d’original. Ensuite, c’est coloré, mais fade. Ca devient vite ennuyeux, et on suit l’histoire plus par obligation que réel intérêt. Enfin, c’est long. Putain, 2h30, mais pourquoi ? En un mot comme en cent, on s’emmerde, et c’est pas la fin du film (ratée à mon goût) qui va y changer quoi que ce soit.
Paranoid park         vu le 2007-10-28
Adaptation du best-seller éponyme de Blake Nelson, Paranoid Park de Gus Van Sant est une magnifique œuvre cinématographie. Très bien porté par un jeune Gabriel Nevins à gueule d’ange, le voyage dans le monde intérieur du personnage d’Alex est époustouflant. Grâce à la mise en scène de Van Sant, et au choix minutieux des musiques, chaque scène nous plonge au cœur de l’esprit d’Alex et de son traumatisme. Les passages en skate board, assez peu nombreux, et filmés en super8 au niveau des roues du skate, sont assez sympathiques. Le cinéma est un art, et Gus Van Sant nous le rappelle avec bonheur.
Deux vies plus une         vu le 2007-10-20
Une institutrice juive, fatiguée par sa vie ordinaire, décide de changer de vie. L’intrigue est peu originale (mais a le mérite d’exister). On se fait un peu chier au début du film, mais la fin du film est plus intéressante. Niveau acteurs, Emmanuel Devos est correcte, et Gérard Darmond apporte sans conteste un gros gros plus à l’affaire. Au final, bof bof ; vite vue, vite oublié.