Cinéma - les critiques

Les critiques ciné de Manu, pour la plupart postées sur Allociné. Ou pas, d'ailleurs.

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	Entre les murs         vu le 2008-09-29
	Filmé comme un documentaire, mais mis en scène et scénarisé comme un vrai film, entre les murs se veut une plongée ultra réaliste dans le quotidien d'une salle de classe en banlieu parisienne. Jamais manichéen, jamais cliché, c'est un très bon film.
	Mama mia         vu le 2008-09-11
	Adaptation à la lettre de la comédie musicale, avec un peu moins de chansons et un peu plus de blabla. On retrouve donc les forces (la bonne humeur communicative, les personnages sympathiques et haut en couleur) et les faiblesses (une deuxième moitié en deçà - des chansons moins connues et plus tristes, moins de rythme - et des situations parfois bizarres - la réaction de Donna à l'arrivée des pères potentiels - ) de l'oeuvre originale. Petite déception au niveau casting : si Meryl Streep s'en sort avec les honneurs, Pierce Brosnan (que j'aime beaucoup par ailleurs) chante de façon tout à fait exécrable, et à l'air parfaitement stupide pendant l'exercice. La mise en image de la pièce est parfois imaginative et assez bonne, et parfois toute pourrie. Il y a quelques moments de pure folie où on se demande ce qu'on est en train de regarder ... c'est grâce à une très bonne utilisation des figurants grecs. Bref, on passe un bon moment, alors pourquoi s'en priver ?
	Babylon AD         vu le 2008-08-26
	Il existe foncièrement deux différences entre Kasso et Besson : l'un des deux met les moyens dans ses films, et sait divertir. L'autre non. Et l'autre, c'est Kasso. Il faut dire qu'après le nauffrage Gothika, il a pas dû être facile d'obtenir de l'argent. Ca excuse les effets spéciaux cheap (les 4 - 5 scènes tout droit tirées d'une playstation 2). Pas la bouse que je viens de m'infliger. Dès le début, on est dans le ton : musique rap toute pourrie, et on commence un long voyage vers l'endormissement. Il y a en tout et pour tout 3 scènes d'actions d'environ 3 minutes chacune. Fô pas les rater. La première commence environ après 20 minutes de film. On a d'abord du mal à se tirer de la torpeur qui nous avait envahit, et quand on voit une scène d'action aussi peu lisible, on sent juste venir le mal de tête. Même Nolan avait fait mieux sur Batman Begins. La seconde scène est tout droit sortie de Taxi 2. Elle est donc juste ridicule. La troisième scène consiste en un gunfight tellement bordélique qu'on comprend rien à ce qu'il se passe. Et voilà. Certains cosutmes, lorsque'ils ne sont pas choisi par le fan de rap qui a aussi choisi la musique, sont pas mal. L'histoire (pourtant tirée d'un roman de SF français reconnu) est nulle. Il n'y a pas d'autre mot. On retire ce cet umbroglio terroristo-religieux qu'un mal de tête encore plus grand que celui procuré par la première scène d'action. Quand on a rien à dire, qu'on ne sait pas faire du divertissement, qu'on ne sait pas filmer une scène d'action, et qu'on n'est même pas foutu d'adapter un bouquin, on fait pas du cinéma. Et pis c'est tout.
	La Momie : la tombe de l'Empereur Dragon         vu le 2008-08-06
	C'est une sacrée merde. Je sais, je sais ... on aurait pu s'y attendre. Quand on change à la fois le réalisateur et l'actrice principale, fô pas s'attendre à monts et merveilles. Premier point : malgré tous ses efforts, Maria Gallo, ça l'fait pas. Déjà, elle est beaucoup plus dure de visage que Rachel Weisz. Ensuite, il lui manque cet air ingénue et frais qui faisait que lorsque Weisz jouait des scène de comédies un peu lourde, ça passait, alors que quand Gallo s'y essaie, ça passe pas. Ensuite, le méchant : la grosse différence entre le personnage d'Imothep et le personnage joué par Jet Li, c'est que l'un avait un minimum de personnalité et de charisme, alors que l'autre ne possède aucun des deux. Suivez mon regard pour savoir lequel. Enfi,n dès le début, on s'ennuie à mourir. Des scène de grosse comédie bien lourde, pour nous endormir, une histoire tellement abracadrante que mêmes les acteurs n'y croient pas (du coup, on a nous aussi du mal à y croire), et des explosions dans tous les sens comme pour montrer que le budget est quand même au rendez-vous. Rob Cohen ne sait pas comment gérer tous ses personnages, et peine à rendre ses scènes d'actions lisibles. Ca frise la catastrophe absolue ; d'ailleurs j'ai failli quitter la salle. La seconde partie est moins mauvaise, d'une part parceque Cohen a enfin compris comment jouer un minimum avec la psychologie de ses personnages - à ce sujet, la scène "d'émotion" entre le père et le fils est la seule qui fonctionne un tant soit peu. Bref, c'est nul.
	Wall-E         vu le 2008-08-01
	Le dernier né Pixar atteint des sommets de perfections. Graphique tout d’abord (même si comme d’habitude, les personnages humains sont un peu en deçà). Ce n’est pas seulement beau, mais c’est en plus varié (entre les robots de première génération archaïques et sales, et les robots de dernière génération lisses et propres). L’histoire est belle, sans être extraordinaire. C’est l’historie d’un petit robot nettoyeur, le dernier sur Terre. Sa vie change le jour où un vaisseau spatial atterrit et dépose un robot. La première partie de l’histoire st sans aucun doute la plus réussie. L’action se passe sur une terre envahie de déchets, et le petit robot maladroit et amoureux provoque une sympathie immédiate. La seconde partie, dans le vaisseau spatiale, est légèrement moins bonne. Le message écologique est un peu grossier, mais bon, rien de traumatisant. C’est beau, c’est émouvant … Que demander de plus ?
	Le premier jour du reste de ta vie         vu le 2008-07-24
	Ambitieuse fresque familiale, le film retrace entre les années 80 et nos jours 5 journées particulières dans la vie d’une famille. Cinq journées qui changent tout, chacune attachée à un des personnages de la famille (le père, la mère, les deux fils et la fille). C’est franchement pas mal, bien filmé (quelques très bonnes idées), la b.o. (très rock) est excellente, et surtout le film est porté par une pléiade d’acteurs tous aussi sympathiques les uns que les autres. En tête Jacques Gamblin, qui assure tout au long du film (mais avec une légère tendance au cabotinage), Pio Marmai, impeccable (et qui a une étrange ressemblance physique avec le héro du film précédent de Rémi Bezançon), Marc-André Grondin, notre québécois préféré, qui tire son épingle du jeu malgré une coupe de cheveux franchement improbable, Déborah François, extrêmement juste en adolescente en crise, et Zabou Breitman, pour laquelle je n’ai aucun amour, est relativement juste aussi. Les situations sont souvent triste, émotives, parfois légèrement humoristiques. Mais pour moi, ce film n’est pas un grand film, et ce principalement pour une raison : Rémi Bezançon n’a rien à nous dire. Le film ne véhicule aucun propos, ne retrace aucune expérience personnel ou autobiographique (puisqu’on suit tour à tour chacun des personnages, aucun n’étant central), et au final l’exercice peut paraître un peu vain. C’est l’histoire ordinaire d’une famille ordinaire. Certes, chacun des cinq jours retracent une expérience familiale universelle, qui est susceptible d’arriver à tout un chacun. D’ailleurs, le film flirte toujours dangereusement avec le cliché et le lieu commun. Mais le film ne dégage aucune morale ni aucun conseil pour traverser ces situations ; il ne fait que montrer. En ça, le film est très en deçà de Crazy ; ça reste un bon film, mais ça n’est pas un grand film.
	Voyage au centre de la Terre 3D         vu le 2008-07-18
	Le film est assez médiocre ; il s’agit d’une comédie familiale assez réussie, mais sans grande originalité ou prétention. Les plus, c’est d’abord les clowneries de notre ami Brendan Fraser, dont les mimiques et la complicité immédiate qu’il a avec ses partenaires sont fort rafraîchissantes (mais qui dois agacer certains je pense). Le film resterait dans l’ombre ne serait-ce par sa distribution dans quelques salles en 3D. Les lunettes sont assez inconfortables, mais la vue d’un film grand publique en 3D est assez jouissive, et la 3D apporte un plus indéniable (même quand elle n’est pas utilisée à son maximum). Le premier d’une nouvelle génération de films ?
	Wanted         vu le 2008-07-16
	Le film peut rebuter par la bouillie visuelle qu’il propose, qui peut sembler tout droit sortie d’un clip vidéo ou d’une pub branchée. Cela dit, certains effets sont parfaitement cohérents avec le récit (notamment les effets en rapport avec la pulsation cardiaque). Ceci étant dit, le film ne recherche absolument pas la crédibilité (à dessein). Libéré de cette contrainte, Timur Bekmambetov nous livre un film d’action décomplexé extrêmement joussif. Les effets visuels (costumes, cascades et fusillades) sont optimisés pour rendre l’action « cool ». L’histoire est donc sans aucun intérêt, mais se suit de façon agréable, ce grâce à un très bon casting. James Mc Avoy est parfait, et le voir dans un looser tout à fait crédible le rend assez sympathique pour qu’on le supporte en super tueur ultra cool. Angelina Jolie est aussi parfaite dans son rôle de tueuse froide et sans âme. On retrouve dans ce film un petit quelque chose des précédents films russes de Bekmambetov, qui lui laisse un certain charme (ou du moins un charme auquel je suis sensible). En tout cas, dès la première scène d’action, on, j’ai été scotché, et ce jusqu’à la fin du film. Les gens ne manqueront pas de comparer le film avec Matrix (sans le côté S-F), pour plusieurs excellentes raisons : les effets visuels « cool » qui mettent les scènes d’action en exergue et des personnages « plus vrai que nature », qui défoncent sans problème une rambarde en béton et font des sauts de 200 mètres sans effort apparent. Wanted est moins esthétique que Matrix, plus fouillis et bordélique … plus russe quoi. Bref, on passe un moment très agréable ; à regarder sans modération !
	Made in Italy         vu le 2008-07-03
	Le film alterne avec avec plus ou moins de bonheur les scènes humoristiques qui tombent à plat, les scènes d'émotions un peu chiantes, et les scènes qui ne servent tout bonnement à rien. Sur certains passages, même les acteurs sont en deçà. Même Gilbert Melki, qui a un charisme extraordinaire, maque parfois de crédibilité. Seules les scènes où les acteurs chantent en playback sont un tant soit peu intéressantes, et c'est pas peu dire ! L'histoire est vide et inintéressante, les personnages caricaturaux (mais pas trop, donc même pas spécialement drôles), et le ton hésite trop entre la franche comédie et le film de deuil. Sauf que la partie deuil est vraiment traité n'importe comment avec des scènes de flashback ridicules, ou un éclairage catastrophique. Bref, en un mot comme en cent, c'est une merde
	In Bruges         vu le 2008-06-28
	Thriller noir dans la ville de Bruges … l’histoire est relativement simple, et le rythme (volontairement) lent. Mais bon Dieu, quel film ! J’adore cet humour noir et ce cynisme. Le film est porté par un trio d’acteurs extraordinaires (Colin Farrell, Brendan Gleeson et Ralph Fiennes), et a parfois tendance à partir dans le gros n’importe quoi (notamment les histoires autour du nain). Mais c’est sombre, c’est triste, et c’est extrêmement drôle. Alors ne boudons pas notre plaisir.