Les critiques ciné de Manu, pour la plupart postées sur Allociné. Ou pas, d'ailleurs.
65 | 64 | 63 | 62 | 61 | 60 | 59 | 58 | 57 | 56 | 55 | 54 | 53 | 52 | 51 | 50 | 49 | 48 | 47 | 46 | 45 | 44 | 43 | 42 | 41 | 40 | 39 | 38 | 37 | 36 | 35 | 34 | 33 | 32 | 31 | 30 | 29 | 28 | 27 | 26 | 25 | 24 | 23 | 22 | 21 | 20 | 19 | 18 | 17 | 16 | 15 | 14 | 13 | 12 | 11 | 10 | 9 | 8 | 7 | 6 | 5 | 4 | 3 | 2 | 1 | |
9 mois ferme vu le 2013-11-02 | |
Dupontel nous livre toujours des films assez particuliers, qui vont parfois assez loin dans l’humour. Ce film-là est plutôt sage, ce qui rend le visionnage d’autant plus sympathique. Il semble aussi avoir fait un effort sur la vraisemblance – même si on n’est pas encore au niveau de ce qu’on serait en droit d’attendre d’un film ‘normal’. Le démarrage est un peu poussif, et il reste quelques scènes ratées, mais à partir du moment où Dupontel est mis en relation avec Kiberlain, ça commence à devenir vraiment drôle. Il y a d’ailleurs quelques moments assez jouissifs – comme les faux journaux tv, ou encore lorsque Dupontel livre ses interprétations du meurtre (attention, c’est assez gore quand même) – d’autant que l’on s’attend depuis le début à sa version des faits, que l’on aura jamais vraiment d’ailleurs. Au final, j’ai ri, c’est quand même la marque d’une comédie réussie non ? | |
Snowpiercer vu le 2013-10-31 | |
Libre adaptation de la bédé française ‘Le Transperceneige’ par Bong Joon Ho (le papa de ‘Memory of murder’, ‘The Host’ et ‘Mother’), Snowpiercer est un film de science-fiction un peu déroutant. On a l’impression que Bong Joon Ho n’a pas vraiment su s’approprier l’univers de la bédé, très 80’ et tragico-comique. Ça se ressent à l’image, notamment au début où l’on passe trois plombes à nous expliquer les enjeux du film là où quelques minutes auraient suffi. Du coup, le film démarre un peu sur un faux rythme qui laisse penser qu’il y a des longueurs. Après, le film peut se reposer sur un casting 5 étoiles et Bong Joon Ho est loin d’être un manchot, ce qui donne quelques scènes très réussies et un film qui se laisse regarder avec beaucoup de plaisir. Je pense notamment à la scène d’affrontement à la hache (qui n’est pas sans rappeler la scène mythique de ‘Old Boy’, clin d’œil à son compatriote Park Chan-wook ?). S’en suit d’ailleurs un des rares moments tragicomiques parfaitement réussi. Après cela, le film part sur un rythme de croisière assez intéressant – avec un simple break vers la fin, pour donner un peu de profondeur aux personnages avant la conclusion. Niveau casting, Chris Evans est carrément correct – son personnage n’est malheureusement pas très fouillé (comme dans la bédé en fait), sauf sur la toute fin. Jamie Bell livre une performance plutôt chouette. J’aurais aimé une fin différente – mais bon, encore une fois, c’est finalement assez proche de la bédé qui a une fin tout aussi absurde. C’est bien fichu, il y a des bons perso, et on passe un bon moment de cinéma, alors moi je dis foncez. | |
Kick-Ass 2 vu le 2013-09-17 | |
Ça fait plaisir de retrouver le même casting (sauf le réalisateur, qui passe la main) pour cette suite pleine de fraîcheur et de scènes d’actions ultra-violentes. On retrouve le charme du premier opus, cette suite étant du même niveau voir parfois supérieure. Ça commence d’ailleurs exactement par la même scène, sauf que Hit Girl prend la place de Big Daddy et Kick-Ass celle de Hit Girl. Il s’agit là de la parfaite introduction pour le film. Ça fait quand même sacrément plaisir de voir un film de super-héros intelligent ; ça faisait longtemps. Certes, on prend son pied devant un Avengers décérébré, mais rien ne vaut une histoire qui tient la route et des personnages qui sont au service de cette histoire. Le film ressemble pas mal aux Spiderman de Raimi, car il parle avant tout de l’adolescence, et du rapport à l’héroïsme (ou plutôt, au super-héroïsme ). Les quelques scène avec Hit Girl (devant un clip de R’n’B, et en cours de danse) sont d’ailleurs absolument truculentes. Après, le charme du duo Aaron Taylor-Johnson - Chloë Grace Moretz continue d’opérer ; c’est un plaisir de voir cet ado mignon et gentil aux côtés de cette gamine vulgaire et violente. Les scènes d’actions sont à la hauteur du premier opus ; orchestrées au millimètre, réalistes, ultra-violentes, originales (on a pas mal vu de combat sur un capot de voiture, mais jamais un comme celui-là ), et ponctué par les punchlines de Hit Girl. La réalisation est plutôt sympa, avec un parti-pris résolument BD sur certains passages (les sous-titres, et la présentation des super vilains). Bref, j’ai beaucoup aimé ; si vous avez vu et apprécié le premier, foncez. | |
Elysium vu le 2013-08-29 | |
Il n’y a que dans les films de Neill Blomkamp que l’on voit régulièrement des mecs littéralement exploser à l’écran, et je pense que ce fait justifie à lui seul le visionnage de sa filmographie. Difficile de faire un nouveau film après l’énormissime District 9 sans décevoir le publique, même si Blomkamp essaie de façon assez convaincante. On retrouve la même ambiance, le mélange technologie / biologie, l’armement toujours très bien pensé et assez chouette, l’anti-héro, et la trame est similaire. En place et lieu de l’Apartheid, on a la séparation Nord-Sud avec les mexicains qui vivent dans des bidonvilles et qui veulent émigrer sur la station des pays Européens. Le film est globalement très sympathique, mais souffre d’une mise en scène moins innovante / originale que District 9, ce qui met en avant les défauts du film. Encore une fois, le fait de montrer la séparation Nord-Sud ne sert que de lieu à l’action et n’est jamais exploité. Ce n’est pas gênant dans District 9, et c’est bien plus visible dans Elysium – d’autant que Blomkamp se concentre sur un seul sujet, l’accès à la médecine. Le montage est aussi assez haché – surtout dans la première partie du film, dans laquelle Blomkamp doit gérer plusieurs personnages / lieux. Après, les effets spéciaux sont magnifiques, on voit que le budget est au rendez-vous. Les personnages sont assez bien grimmés. On retrouve tout un arsenal fort sympathique : divers gros guns, exo-squelette, mines volantes – pour faire exploser des mecs, etc., et les scènes d’actions sont au niveau de ce que l’on pouvait attendre. L’histoire est correcte. La fin est attendue mais efficace – à part la toute fin qui est un peu moisie. C’est un foutu bon film d’Action / Science-Fiction – pas du niveau de son frère ainé, mais tout à fait regardable par tous (ou presque ). J’ai parlé des mecs qui explosent ? | |
The Wolverine vu le 2013-07-26 | |
Après un X-Men 3 de Brett Ratner complètement raté, et un X-Men Origin basé sur Wolverine à la limite du ridicule, ça fait plaisir de voir un nouveau film consacré au X-Men le plus populaire (mon préféré ) qui ne soit pas un naufrage complet. Car le film est plutôt réussi, malgré ses faiblesses intrinsèques. La réalisation tout d’abord : comme ses potes Yes-Men, qui ont réalisés les opus précédents, Mangold filme sans talent. A la rigueur, on s’en contente, mais c’est parfois un peu brouillon (certaines scènes d’action sont illisibles). Une histoire de Wolverine au Japon, c’est plutôt une bonne idée ; le personnage s’y prête assez bien (d’ailleurs, sans être un spécialiste, il y a déjà des Comics du personnage qui se passent dans ce pays là ). L’histoire est correcte sans plus, mais surtout les méchants sont franchement ratés - Vipère est une mauvaise copie de Mystique, et on la voit presque pas. Les scènes d’actions sont globalement assez sympathiques, et le film se suit avec plaisir. La fin est vraiment à chier, mais c’est pas grave ; on a passé un bon moment, en attendant Days Of Future Past de Brian Singer. | |
Monstres Academy vu le 2013-07-21 | |
Préquel de Monstres et cie, ce dessin animé montre les années fac des deux monstres stars du premier film, et le début de leur amitié. Comme d’habitude, ça commence avec un court métrage de Pixar. Pas leur meilleur d’un point de vue intrigue (c’est mignon), mais carrément bluffant niveau animation. S’en suit le film en lui-même, qui est plutôt chouette et sympa, mais très en deçà de son ainé. La faute à une intrigue trop bon enfant, et une morale un peu discutable – Pixar nous avait habitués à mieux. Le concept n’est pas non plus poussé plus que cela – surtout rapport au premier film. Après, ça se laisse regarder, et c’est très drôle (surtout le nouveau personnage Art, mon préféré ). Sans doute l’un des seuls animés visibles de cet été (j’ai vomi deux fois devant la bande annonce de Drôles D'Oiseaux). | |
Pacific Rim vu le 2013-07-20 | |
Le film me tentait moyen ; je n’aime pas les monstres, et encore moins les robots géants. Pourtant … pourtant, derrière la caméra, il y a Guillermo Del Toro, qui a réalisé Le Labyrinthe de Pan, l’un de mes films préférés. J’avais aussi bien aimé les Hellboy (surtout le premier). Enfin, j’avais trouvé l’accroche intéressante : ‘our biggest threat, our biggest weapons’. Ça fait très Gozilla (‘the size does matter’). Le film est plutôt très réussi, à tous les niveaux. Les acteurs d’abord ; que des inconnus (en tout cas de moi), mais qui tiennent parfaitement la route. Les scientifiques ont tendance à un peu surjouer, mais ça fait aussi partit de ce qu’on leur demande. Les effets spéciaux sont magnifiques, et les combats entre robots et monstres assez impressionnants. Plus intéressant, ils ne sont pas l’intégralité du film et De Toro laisse la place pour faire exister ses personnages. Les robots sont plutôt chouettes, les monstres … j’imagine que ça dépend des goûts . Le monde post-apocalyptique est aussi magnifique. Le concept est bien exploité. L’histoire … vaut ce qu’elle vaut. Disons qu’elle a le mérite d’exister. Pacific Rim est un divertissement plutôt efficace, probablement le blockbuster de l’été loin devant la concurrence. C’est le genre de film qu’on aurait plus attendu d’un Roland Emmerich (j’aurais presque dit d’un Michael Bay, mais bon, ne charrions pas ; on parle de cinéma ici) - sans le ridicule lié au too much. On aurait aimé que le film se serve du sujet pour comparer la nature et la technologie, au lieu de se concentrer sur une banale histoire d’invasion extra-terrestre, mais bon, j’imagine qu’il ne fait pas trop en demander. Ça manque aussi un peu d’émotions, malgré les efforts et le travail sur les personnages. En tout cas, on passe un excellent moment, c’est le principal non ? | |
World War Z vu le 2013-07-16 | |
Je n’avais pas de grosse attente sur cette production, et je ne connais pas le bouquin, mais bon, je suis quand même allé voir le film – la faute sans doute à mon amour immodéré des films de zombis. Je m’attendais quand même vaguement à un blockbuster lisse, propre sur lui et un peu emmerdifiant. J’avais tort ; le film m’a pris aux tripes et ne m’a pas lâché jusqu’à la fin. Les zombis arrivent assez vite, et amènent une pression et une violence à laquelle il est difficile de résister. J’ai aussi bien aimé le personnage principal – pas un super tueur, pas un patriote, mais un ‘simple’ enquêteur de l’ONU habitué à survivre dans les zones de conflits. Brad Pitt offre une prestation assez intéressante, toute en sensibilité. Les effets spéciaux sont à couper le souffle, et les scènes d’attaques de zombi sont vraiment impressionnantes. A côté de cela, on a parfois des scènes carrément illisibles avec la caméra qui bouge et une succession d’images immangeables ; dommage. La toute fin du film – après l’anti-climax, la pub Pepsi, et la scène cool – est carrément à chier et met la lumière sur la vacuité du film. C’est un simple survival, qui ne montre rien, pas même les valeurs nécessaires à la survie. Je peux aussi comprendre que les gens qui ne rentrent pas dans le film trouvent certains passages ridicules, vu que les précautions prises par les personnages peuvent sembler risibles si on n’a pas peur des zombis. D’ailleurs, eux-mêmes peuvent paraitres ridicules sur le même postulat. Mais bon, ça n’a pas été le cas pour moi, et ça n’a pas gâché le plaisir que j’ai pris à voir le film. | |
Star Trek Into Darkness vu le 2013-06-27 | |
Après avoir ressuscité la série en la mettant au goût du jour en 2009, avec un premier opus très réussi, J.J. Abrams remet le couvert avec cette suite qui capitalise un maximum sur le premier film. Et si on arrive à lire le cahier des charges, on ne peut que constater l’incroyable succès du film qui satellise le premier opus dans effort aucun (meilleure histoire, personnages plus creusés, effets spéciaux plus spectaculaires, plus d’action, plus de violence, arf). Ça augure plutôt pas mal pour les prochains Star Wars. On peut découper le film en trois parties, correspondant grosso-merdo aux trois lieux du film. Ça commence par une mission de routine de l’USS Enterprise. On est typiquement dans un épisode de la série, avec pas mal d’humour, de l’action, et des effets spéciaux. On enchaine ensuite sur le ‘vrai’ film, avec une trame très bien foutu (enfin un scénario qui tient la route, ça fait plaisir), et des personnages toujours plus réussis. Le ‘méchant’, notamment, est absolument énorme. De l’action, des effets spéciaux qui déchirent, une scène voulu émouvante (et marche, p*tain, j’en ai presque chialé ). Les personnages évoluent tout en restant cohérents et sympathiques : Jim Kirk est le héros américain par excellence, beau gosse, tête brulée, charmeur, et … con. On l’aime quoi, même s’il va évoluer et devenir responsable. Spock est … exactement ce que l’on attend de lui. Coup de chapeau à Zachary Quinto qui arrive à rendre le personnage attachant – pas évident puisqu’il doit montrer assez peu d’émotions. Bref ; un film d’action-SF qui claque bien. Juste lorsque l’on pense que c’est fini, le film monte en puissance avec des effets encore plus spectaculaires. Certes, c’est parfois un peu attendu, certes, les personnages sont un peu grossiers, mais ils sont sympathiques, l’histoire est là, ça reste fidèle au matériel d’origine (pour ce que je peux en juger, je n’ai pas vraiment vu la série ou les films précédents), et ça reste un sacré bon film qui scotche au siège pendant 2 heures. Vivement la suite. |
|
Only God Forgives vu le 2013-05-27 | |
Ça fait deux fois. Deux fois que je vais voir un film de Winding Refn, et deux fois que le film est pourri et la bande annonce mensongère. Vous pouvez déjà remplacer ‘violent’ par ‘gore’ (dans le mauvais sens du terme - genre gros plan sur des blessures atroces). Sur le reste … difficile à dire, j’ai rien compris. Le réalisateur se la pète un max, avec ses scènes de gens immobiles, ses effets d’ombre et de lumière et son travail sur la couleur. Les personnages parlent à peine et affichent constamment une expression blasé ou d’ennui. Ça vaut le coup de prendre des bons acteurs. Ils se lancent aussi souvent des regards lourds de sens, même quand ce n’est pas le cas. Après, il y a quand même quelques bons côté : image super léchée, une prestation incroyable de Kristin Scott Thomas, et une petite moitié du film qui se comprend à peu près. Le reste du temps - notamment à la fin, on est perdu dans les non-dits et les espèces de visions des personnages. C’est immangeable. Du coup je regrette moins d’avoir raté Drive. |