Les critiques ciné de Manu, pour la plupart postées sur Allociné. Ou pas, d'ailleurs.
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Les Gardiens de la Galaxie vu le 2014-08-27 | |
“ I can't believe I'm taking orders from a hamster. ” Ce film prouve une nouvelle fois que le niveau des adaptations Marvel est fluctuant. Et là, c’est plutôt tout bon, principalement grâce au partit pris du film. C’est un space opera, hommage aux films des années 80 (Star Wars, mais aussi l’ensemble de la Production Amblin), qui fait la part belle à l’humour et au second degré. C’est un pur film de geek assumé et drôle, qui repose sur ses personnages et ses répliques-qui-tuent. Le film ressemble en fait beaucoup à Avengers, mais je le trouve encore plus réussi (en grande partie parceque la partie portnawak à la fin est plus maitrisée). Ici, pas de superstar, pas de superhéros torturé, mais une équipe de personnalités bien marqués. Pour ne pas dire de crétins finis. C’est ça la grande force du film ; deux des Gardiens ont la puissance intellectuelle d’une méduse endormie, et le reste n’est pas beaucoup plus brillant (la seule à sauver, c’est la fille, mais malheureusement niveau puissance pure elle est un peu à la ramasse ). On joue alors beaucoup sur l’autodérision, les insultes gratuites, le comique de répétition, et l’absurde. En ce sens, la musique très année 80 (la playliste est d’ailleurs extra) toujours en décalage avec le propos joue énormément. Les acteurs sont tous plutôt corrects (après, y’en a deux en images de synthèse et les autres sont tellement grimés qu’il est aussi impossible de les reconnaitre). L’histoire, sans être incroyable, permet de mettre en place les enjeux (mise en place de l’équipe des Gardiens). Certaines parties auraient mérités un peu plus d’attention (la fin – toute la partie ou Rocket Raccoon est ‘sérieux’, et certaines répliques), mais globalement, le film donne bien la patate et est très rafraichissant. Il faut dire qu’il ne verse jamais dans le pathos, le sérieux ou la violence. Enfin, le début du film (la première scène, poignante et foret, et la scène avec le titre du film, très amusante) est vachement bien. Bref : il faut aller voir ce film. Ne serait-ce que pour Rocket Racoon. Vous avez vu combien de films avec un raton laveur cette année ? |
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Edge Of Tomorrow vu le 2014-06-12 | |
On pourra penser ce que l’on veut de Tom Cruise, mais il sait choisir ses films, et c’est un sacré bon acteur. Après Oblivion l’année dernière, il le prouve une nouvelle fois dans ce film de Science-Fiction qui ne manque pas d’ambition. Le pitch est relativement simple : des Aliens débarquent sur Terre et occupent l’Europe. Les hommes arrivent à répliquer grâce à un exosquelette (un film avec exosquelettes ne peut statistiquement pas être un mauvais film. C’est scientifique). Tout cela est expliqué assez rapidement et de façon très efficace au début du film, qui démarre sur le personnage de Tom Cruise. C’est un commercial dont le job est de promouvoir l’enrôlement des troupes, et qui va se retrouver en première ligne de la contre-attaque. N’ayant aucune expérience du terrain, il se fait massacrer, mais lorsqu’il meurt il se retrouve un jour dans la passé, et semble condamné à revivre encore et encore cette journée qui se termine inlassablement par sa mort. Une sorte de mix entre ‘Un jour sans fin’ et ‘Saving private Ryan’, partie débarquement. La grande force du film, c’est Tom Cruise – le film repose littéralement sur lui. Il semble avoir à peu près 20 ans de moins que son âge, et nous livre une performance tout à fait remarquable, qu’il soit un vendeur lâche et pleurnichard ou un super soldat. Le deuxième point fort, c’est l’histoire qui est assez bien foutue et cohérente, et ne verse pas dans le trop compliqué. Sûr que ça change de XMen : Days of the Future Past. Les scènes d’actions sont aussi assez bluffantes. On en prend plein la tronche sur les plages de Normandie. C’est aussi assez agréable lorsque le film se renouvelle et nous emmène dans la campagne ou en ville. Les parties ‘revécu’ sont aussi assez bien traitée, on n’a pas l’impression de revivre 50 fois la même scène ou de s’emmerder. Enfin, Liman arrive à créer des liens entre ses personnages – et c’est plutôt fort avec les reboots qui pleuvent tout au long du film. Surtout, l’histoire entre Tom Cruise et Emily Blunt est très bien rendue (encore une fois, principalement grâce à Tom Cruise). Bref ; les films de SF ne courent pas les rues, et celui-ci est un foutu chef d’œuvre, alors foncez ! | |
Babysitting vu le 2014-06-10 | |
Le film lorgne très fortement sur Very Bad Trip, et je trouve qu’il n’a franchement pas à rougir de la comparaison. Le procédé est un peu maladroit (les parents voient la soirée via une caméra abandonnée), mais ça fonctionne plutôt bien, et j’ai eu l’impression que ça libérait la mise en scène plutôt qu’autre chose. Le pitch est assez sympa, même si relativement classique. La plupart des blagues ou des rebondissements se voient venir d’assez long mais ça reste très drôle. A part quelques scènes (je pense à la poursuite de voiture et à la fin de soirée), c’est vraiment bien réussi. Côté casting, on a quand même du lourd : Gérard Jugnot, Clotilde Courau, Vincent Desagnat, Philippe Duquesne, Alice David (« la fille » de Bref), et les deux types du PalmaShow. L’acteur principal est plutôt bon dans le rôle (encore heureux, vu qu’il a écrit et réalisé le film ). Il ne plaira sans doute pas à tout le monde, mais il est suffisamment en retrait pour que ça ne gêne pas le film. Tarek Boudali est aussi plutôt bon ; c’est moins net pour le troisième larron, mais on le voit presque pas. Globalement, la plupart des personnages sont en retrait et c’est assez agréable, car le film fait la part belle à l’histoire. Bref ; c’est drôle, le rythme est bon, les vannes très correctes, et y’a une belle histoire d’amour. Que demander de plus ? | |
X Men: Days of Future Past vu le 2014-05-28 | |
Le film est pour moi une déception. J’en attendais sans doute trop. Je ne retrouve pas le message de tolérance des premiers X-Men ; ce que j’ai vu se rapproche plus d’un blockbuster décérébré. Ce n’est pas bloquant, mais c’est dommage, et ça enlève une grosse partie de l’intérêt. L’histoire est aussi un gros point noir. Ils ne se sont pas spécialement cassé le cul avec les voyage dans le temps, c’est (au mieux) un prétexte pour les scènes d’actions, et (au pire) une façon de mettre la franchise à plat après les différents foirages précédents. Globalement, tout ce qui se passe dans le futur est plutôt médiocre. Dès le début, on est complètement paumé avec des scènes sans queue ni tête, jusqu’à l’apparition de Xavier, Tornade, Wolverine, et Magnéto. La plupart des persos du futur sont sans intérêts (Bishop ? Putain, mais c’est quoi ses pouvoirs ? Avoir un gros gun ?), à part la gonze qui fait des portails (ça, c’est cool). Si la première scène d’action est plutôt correcte, je trouve la dernière carrément immangeable. J’aime bien Mangéto ou Tornade en mode pas content, mais Iceberg et Havoc qui se font tabasser par des Sentinels en images de synthèse, j’avais un peu l’impression de regarder une mauvaise animation de jeu vidéo. Je trouve que mettre en parallèle l’action dans le passé et le future à ce moment du film n’a aucun intérêt – les scènes dans le passé génèrent suffisamment de suspense par elles-mêmes. Le film fait aussi énormément de clins d’œil à la franchise qui vont mettre dans l’espace la plupart des spectateurs non avertis. Après, X-Men montre quand même des choses que l’on ne voit nulle part ailleurs. Il y a pléthore de mutants avec des pouvoirs cool, et certaines scènes d’actions sont proprement incroyable (je retiendrais surtout la scène du Pentagone avec Quicksilver). Le casting est aussi 5 étoiles. Singer a surtout des caméos de premier plan (Halle Berry, Ian McKellen, Ellen Page, Famke Janssen, Anna Paquin, James Marsden, … Omar Sy ). En ce qui concerne le casting principal, pas grand-chose à redire sur Jackman (à part que son perso est un looooser ). Jennifer Lawrence est plutôt correct (mais je préfère largement Rebecca Romijn dans le même rôle). Je suis un grand fan de James McAvoy, et il est franchement bon dans le film. En face de lui, rien de moins qu’un énormissime Michael Fassbender, dans un rôle pas si différent de celui de Prometheus. C’est simple, même quand il ne parle pas il fait flipper. Bref ; c’est loin d’être désagréable, mais c’est pas génial non plus, et il y’ a quelques longueurs. Je vais rester sur les bons souvenirs que j’ai de X-Men 1 et 2, et oublier la franchise dans l’immédiat. | |
Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu? vu le 2014-05-24 | |
Qu’-est-ce Qu’on A Fait au Bon Dieu raconte les déboires d’une famille de bon catholiques français old school, qui voit leur filles marier tour à tour un juif, un arabe, un chinois, et un noir. Le thème n’est pas inintéressant, mais c’est quand même un sujet casse gueule. Réussite en demi-teinte, la faute à une écriture et un casting sans ambition. Les vannes sont toute super écrites et pas spécialement bien jouées. Aussi, il y avait possibilité d’aller beaucoup plus loin dans la comédie, on a vraiment l’impression que le film reste en surface. Enfin, le réalisateur a tendance à se perdre un peu au milieu de tous ses personnages, et quand il quitte les beaux-fils pour se concentrer sur la relation Clavier – Koffi, ça devient moins bon, plus convenu. Globalement, la fin est moins drôle et a tendance à un peu ennuyer. Sinon, la plupart des vannes font quand même mouches (y’a pas à dire, les blagues racistes sont toujours les meilleures). J’ai passé globalement un bon moment, et j’ai ri. Peut-on vraiment en demander plus à une comédie ? | |
The Grand Budapest Hotel vu le 2014-03-03 | |
Je suis plutôt client de Wes Anderson ; le peu que j’en ai vu (La Famille Tenenbaum, Fantastic Mr. Fox et surtout The Darjeeling Limited) m’avais bien plu. Ce nouveau film est haut en couleur, et constamment dans l’humour décalé et le grotesque. Sans jamais tomber dans le ridicule, et sans que le casting ne surjoue de trop (enfin, la plupart du temps ).Il sait aussi rester assez léger, surtout à la fin, qui est d’une mélancolie et d’un pessimisme assez glaçant. Du coup, ça ne fonctionnera pas forcément pour tout le monde, mais perso j’ai kiffé. Le film a aussi un rythme incroyable et une narration extrêmement claire, alors qu’il eu été si facile de se perdre dans le récit. Les acteurs sont tous assez incroyables, Ralph Fiennes en tête. Le film se permet enfin un défilé de pastiche (évasion de prison, film d’horreur) assez poilant. Je valide. | |
Dallas Buyers Club vu le 2014-02-20 | |
Le film raconte l’histoire vraie de Ron Woodroof, plouc Texan atteint du sida qui va fonder le ‘Dallas Buyer Club’ pour fournir des médocs aux autres malades. Je suis pas fan de biopics en général, sauf s’ils sont bien pensé. Et force est de constater que c’est le cas ici, puisque le personnage de redneck haut en couleur permet de le faire facilement évoluer, permet aussi de monter un duo improbable avec un Jared Leto transformiste et drogué (j’imagine que cela ne surprend personne ), et de mettre un peu de légèreté et d’humour dans le récit. Après, je trouve que c’est raté dans le sens où le combat mené par Ron n’est pas bien vendu, et ce combat prend une importance considérable sur le récit et le personnage. Après, le ton est très juste (pas trop de pathos, mais c’est aussi loin d’être super gai – il faut pas être dépressif), et le film est beaucoup dans la retenu. C’est assez chouette et émouvant, mais je n’ai pas été entièrement embarqué par l’histoire. Le film fonctionne principalement grâce aux acteurs, Matthew McConaughey en tête, et au duo très réussi avec Jared Leto. J’ai bien aimé, et le film vaut le coup d’être vu. Après, dans le même genre (biopic dépressif sur le combat d’une minorité pour ses droits – je sais, je schématise), j’avais préféré Harvey Milk de Gus Van Sant. | |
Le Vent se lève vu le 2014-02-05 | |
Chaque fois que je vois un Miyazaki au cinéma, je me prends une claque. Le Vent Se Lève est un ovni dans la carrière du cinéaste, mais il ne fait pourtant pas exception à cette règle. Plus adulte que les films précédents, il se place pourtant dans la continuité de Ponyo (qui était tout aussi magnifique). Le dessin est toujours sublime, et la musique du fidèle Joe Hisaishi est encore une fois originale et très belle. Le film est à la fois poétique, émouvant et mélancolique. On commence par un passage qui rappel les anciens films du réalisateurs (notamment le Château Ambulant), comme pour faire un lien qui ne serait plus visible par la suite. Jiro est un rêveur, et le film passe comme dans un rêve. Mais régulièrement, des passages ou des personnages ancrent le récit dans la réalité. L’histoire est ainsi parsemé d’un double discours, qui à la fois rendent le personnage principal extrêmement sympathique, et aussi mettent en avant ses choix - égoïstes, qui ont des conséquences tragiques. . Les autres personnages sont aussi tous très réussis, volontaires et parfois drôles. Bien sûr, l’histoire de Jiro s’inscrit aussi dans l’Histoire, avec la mutation du Japon au début des années 1900 et le passage du Moyen Âge à l’ère industrielle. Miyazaki en profite pour mettre ses thèmes favoris : le monstre de la guerre qui détruit tout, le conflit nature / industrie, le rêve et le merveilleux. Le film est tellement riche que c’en est presque enivrant. Il est surtout très émouvant, l’histoire d’amour est très belle (c’est la première fois que j’en vois une dans un Miyazaki ?), mais c’est la tristesse qui l’emporte tout au long de la seconde partie. Le vent se lève, et détruit tous les rêves du personnage principal. Il faut pourtant tenter de vivre, avec ses regrets. | |
The Hobbit: The Desolation of Smaug vu le 2013-12-12 | |
La Désolation de Smaug est par certains aspects supérieur au premier volet, mais pour pas mal de de points très inférieur. Visuellement, c’est superbe ; personne ne filme la Nouvelle Zélande comme Peter Jackson, et il arrive à donner vie au monde pensé par Tolkien de façon extrêmement convaincante. Le cast est aussi très très bien - Martin Freeman en tête, que j’ai trouvé très bon. Armitage fait le job, j’ai bien aimé aussi la prestation d’Evangeline Lilly, et même Orlando Bloom est bon – je sais, c’est surprenant, je pensais pas dire ça un jour. La musique est belle, mais on retient surtout les thèmes de Lord of The Ring – il n’y a pas de nouveau thème qui se dégage. Côté adaptation, il y a du pour et du contre. On a moins l’impression que Jakson force une histoire pour enfants dans l’univers sombre de Lord Of The Ring. Les changements sont encore une fois discutables : j’aime beaucoup la partie Elf / Nain / Orcs, avec Bloom et Lilly. J’aime moins la partie Dol Guldur (inutile au possible) ou Lacville (c’est leeent), même si le personnage de Barde est plutôt bien réussi. Sur les scènes d’action, on a toujours du too much grotesque, mais moins que dans le premier volet (les gobelins ...). En fait c’est principalement lié au combat entre les elfes et les araignées. Le reste des scènes d’actions est plutôt bien foutu. Le film souffre principalement d’un problème de rythme et de pertinence. Dans le premier volet, on démarre la quête, et on découvre les personnages et l’évolution du groupe et du Hobbit. Dans le deuxième volet, il ne se passe rien. Rien d’intéressant en tout cas. La quête n’est pas terminée, le groupe stagne un peu, et on regarde une suite de péripéties plus ou moins ennuyeuses. On a presque l’impression que le film sert uniquement à préparer le troisième volet (introduction de Barde, évolution de Thorin, explication de l’origine des orcs pour la bataille des 5 armées). Reste quelques moments de grâce – la rencontre entre les nains et les araignées, surtout quand Bilbo perd l’anneau (sans doute la plus belle scène du film). Les combats avec les orcs. La scène avec Bilbo et Smaug (le dragon est très réussi) dans la salle du trésor. J’aime bien l’histoire entre Lilly et Kili – même s’il faudrait une fin un peu tragique. L’évolution du personnage de Thorin, assez fidèle au roman, est aussi plutôt sympathique. Sinon, il y a pas mal de trucs vraiment pourri, les deux pires étant sans doute Dol Guldur, et la scène dans laquelle les nains combattent le dragon. En plus d’être laide, cette scène fonctionne contre le récit, dans le sens où (de mémoire) les nains récupèrent normalement leur trésor sans combattre et réveillent le dragon qui va cramer la ville. Ce qui leur sera reproché (avec justesse) plus tard dans le récit. Il y a pas mal de trucs qui sont sans intérêt (Beorn, Lacville). Aussi, Peter Jackson étire ses scènes au maximum, au risque de tuer le rythme de son récit. Prenons un exemple tout simple : Biblo et les nains trouvent la porte secrète et entrent dans la montagne. Comment Jakson met-il ça en images ? Les nains cherchent la porte. Ils trouvent des escaliers. Ils montent sur la montagne. Ils trouvent la porte. Ils essaient de l’ouvrir, mais ça ne fonctionne pas. Ils abandonnent, laissant tomber la clef et repartent. Bibo essaie à son tour. Il trouve la serrure. Il cherche la clef. Les nains reviennent. Ils ouvrent la porte et entrent. Plus de 20 minutes de film pour ouvrir une foutue porte quoi. Au contraire de Lord of the Ring, le film n’est plus dédié au plus grand nombre mais uniquement aux fans. Un mot pour définir le film ? Long. | |
Gravity vu le 2013-11-22 | |
J’ai été à la fois agréablement surpris et déçu. Agréablement surpris, parceque c’est mieux que ce à quoi je m’attendais. Il n’y a pas beaucoup de temps mort, et on n’a pas vraiment le temps de s’emmerder. Et surtout, c’est vraiment chouette : l’image est sublime. Déçu, parceque ce n’est pas la claque visuelle que tout le monde m’a décrit. Oui, on n’a encore jamais vu ça au cinéma. Oui, c’est chouette, impressionnant, toussa. Oui, la 3D est vraiment bien – mieux que sur Avatar. Mais on est encore loin des possibilités du truc – ce n’est pas la pub Haribo pendant 1h30. Au final, on a un bon survival dans l’espace, avec certes des problèmes de rythme, mais relativement efficace – Cuaron arrive à nous faire ressentir la peur et le stress de son héroïne. L’histoire qui se dessine entre les scènes d’action est emmerdifiante – ok, ça parle du deuil, on le saura, Bullock nous parle de sa fille à chaque réplique. Heureusement qu’il n’y en a pas beaucoup. Et heureusement qu’il y a Georges Clooney La musique est aussi un gros moins : trop présente, trop forte, et surtout pas très digeste. Cuaron aurait probablement dû aller jusqu’au bout du concept et faire un film sans son. Côté réalisme, Il y a 2-3 trucs un peu zarb’ (genre j’arrive à survivre pendant 10 minutes sans oxygène), mais globalement ça se tient plutôt bien. Bref, on passe un bon moment, mais si je suis séduit par la nouveauté et la beauté des images, ça me laissera pas un souvenir impérissable. |