Cinéma - les critiques

Les critiques ciné de Manu, pour la plupart postées sur Allociné. Ou pas, d'ailleurs.

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Mad Max: Fury Road         vu le 2015-05-24
On ne va pas bouder notre plaisir : le film est excellent. On se prend une grosse claque pendant 2 heures. Le seul problème (et c’est le même que celui de Sin City 2 l’année dernière), c’est qu’il sort 29 ans après Mad Max II, et qu’il souffre un peu de la comparaison avec son ainé. Sûr l’image est plus belle, les scènes d’actions plus impressionnantes, les costumes plus incroyables, et les tronches des méchants encore plus laides. Mais le personnage, le monde (et l’histoire, dans une moindre mesure) sont exactement les mêmes. Je trouve même que Max, malgré les fantômes qui le hantent est moins creusé que dans MM2. Le gros point fort du film, c’est d’abord le rythme, effréné. C’est une course poursuite de 2 heures sans temps mort dans un monde post apocalyptique. Ensuite, les acteurs, Charlize Theron en tête. Tom Hardy n’a pas à rougir de sa performance, même si je préférais Mel Gibson dans le rôle. Le film a un côté western encore plus marqué que MM2, ce qui est plutôt cool. On sent ici que Miller a su se faire plaisir avec les personnages et les véhicules, toujours plus tunés. Le film dégage toujours un parfum de pessimisme et de fin du Monde assez incroyable. Je n’ai pas trop aimé les quelques actes de bravoure de Max qui font de lui un « super héros », comme lorsqu’il détruit un des boss tout seul et revient couvert de sang – s’en suit une réplique qui est d’ailleurs quasi similaire à une réplique culte de Die Hard 3, ou encore à la toute fin. Je trouve aussi qu’on est à la limite du kitch avec le guitariste. Mais je pinaille. Max Max : Fury Road est un excellent divertissement, même si je ne sais pas vraiment ce qui va m’en rester. A voir – surtout pour ceux qui sont passé à côté de la série originale.
Un homme idéal         vu le 2015-04-23
Mathieu est un écrivain raté qui tombe par hasard sur un script qui lui ouvre enfin les portes de la gloire. Bien entendu, voler c’est Mal et tout cela va gentiment partir en couilles. Yann Gozlan signe ici un thriller très efficace, à défaut d’être original. On vit littéralement avec le héros les diverses emmerdes qui s’accumulent et le stress constant d’être démasqué. Le film est servi par un très bon rythme et un très bon casting. Ainsi, le filleul du beau-père a vraiment une gueule de connard, et est immédiatement antipathique. Pierre Niney est particulièrement remarquable. Même s’il est peu crédible en déménageur, il est absolument extraordinaire tout au long du film. A voir.
The Avengers: Age of Ultron         vu le 2015-04-21
Ça compte pour une avant-première la séance de minuit du mardi soir ? En tout cas, il y avait un petit parfum un peu particulier. Le film commence à 100 km/h, un peu à la manière de Star Wars 3, avec une scène de combat. Cash. Elle est plutôt chouette d’ailleurs, mais il faut bien s’accrocher au niveau de l’histoire. J’ai vu Avengers 1 et les deux Capt’ain Amercia, et j’ai pas souvenir avoir vu le méchant (ou savoir pourquoi ce type était en possession du sceptre de Loki). Bref. On s’en cogne un peu en fait. Le film est dans la ligné du précédent opus : gros blockbuster avec des personnages haut en couleurs et des répliques cool, qui ne lésine pas sur la surenchère pyrotechnique. Je préfère d’ailleurs, les hordes de robots aux nués d’extraterrestre (je trouve ça moins laid). Je trouve l’histoire vraiment pourri (comme pour le premier), mais ce n’est pas non plus hyper important. Là où le mat blesse, c’est que le film n’a absolument rien à dire. Que ça soit en général ou sur ses personnages. Il est gonflé de sa propre importance, baigné dans sa mythologie et fort des 252 films précédents, mais vide. J’ai eu du coup un peu de mal à accrocher. Après, ne boudons pas notre plaisir : l’action est belle, les personnages sont cool, et les répliques-qui-tuent fusent de partout. L’histoire entre Black Widow et The Hulk est assez sympa mais pas du tout fouillée. Thor est sans doute celui qui s’en sort le mieux avec les meilleures blagues. Hawkeye a lui aussi un rôle assez intéressant. J’ai été pas mal surpris de voir qu’ils avaient tué Quicksilver à sa place, je le voyais mourir . Je vous rassure, c’est la seule surprise du film. Iron Man est un peu en retrait. Oui, il a toujours son quota de répliques cool, mais il commence à avoir un côté un peu dark que l’on ne comprend pas vraiment. C’est la première fois que je me demande si Robert Downey Jr est bien à la hauteur du rôle. Cap’tain America est toujours un peu fade, mais ça va. On passe un bon moment. La 3D ne sert à rien. C’est bien simple, à un moment j’ai enlevé mes lunettes pour constater que la scène était en fait en 2D. A la fin du film, ils filent un comic book. Sympa. Dedans, il y a une histoire d’Avengers avec le pitch exact de Kingsman, vu plus tôt. Incroyable, non ?
Kingsman: The Secret Service         vu le 2015-04-21
Ce film ne me tentait pas plus que cela, mais les critiques étant très positives, et s’agissant du même réalisateur que Stardust et Kick Ass, je me suis laissé tenter. Du coup, je suis allé au Pathé Beaugrenelle. Ce cinéma est fantastique. Mais revenons plutôt au film. A mon sens, le film manque largement sa cible, se voulant comme une parodie des films d’actions et d’espionnage. Ce n’est presque jamais drôle, et les moments où la parodie est évidente (références à James Bond, « It’s not that kind of movie ») sont pas super. J’ai trouvé d’autres passages carrément dérangeants. Voir un mec se faire couper en deux dans le sens de la longueur, je trouve ça graphiquement laid et plutôt gratuit. Je n’ai pas adhéré non plus à d’autre choix (les explosions de têtes par exemple). Globalement, le film est quand même très violent (même pour une série B), et pas toujours à bon égard (je déteste la violence gratuite). Dans cet ordre d’idée, faire que son héros massacre des innocents dans une église , c’est culotté, c’est une très belle scène d’action, mais perso ça me dérange, parceque j’ai pas spécialement envie de voir ça. D’un autre côté, buter Barack Obama , j’ai trouvé ça plutôt fun
L’histoire est correcte, sans plus. Niveau villains, ça va pas trop mal. J’ai eu un peu de mal au début avec les prothèses de Sofia Boutella (je trouve toujours que c’est une idée de merde, enfin bon), mais ça le fait quand même pas mal (et l’actrice est top). Je trouve le zozotement forcé de Samuel L Jackson à la limite du supportable. L’acteur choisi pour le rôle principal est plutôt bien. Au niveau des seconds rôles, il y a vraiment du lourd : Michael Caine, et surtout Mark Hamill (méconnaissable).
Malgré tous les points négatifs cités ci-dessus, le film est une réussite. Déjà, parcequ’il se suit avec beaucoup de plaisir. Les scènes d’actions sont très chouettes, et le rythme du film est très très bon. Enfin, parceque le film fini par se décoincer et à se lâcher un peu, et à partir de ce moment-là ça devient vraiment très fun. A cet égard, la dernière scène est incroyable et a la plus belle action et les plus belles répliques. Je ne résiste d’ailleurs pas à vous livrer la plus savoureuse :
- Sorry, Love. Gotta save the world.
- If you save the world, we can do it in the asshole.
- I will be right back.

J’espère vous avoir convaincu avec ça
Birdman         vu le 2015-02-25
C’est un film que j’attendais depuis longtemps, et que l’on avait prévu de voir juste avant qu’il remporte ses 4 Oscars. Je n’en attendais rien de particulier ... et j’ai quand même été bien déçu. Ça commence assez mal avec un générique à la limite du supportable, porté par un batteur que l’on a juste envie de tuer. Entendez bien : je n’ai rien contre la batterie en général. Je pense aussi comprendre l’intention du réalisateur derrière ce choix (les trois coups de bâtons avant le début d’une pièce de théâtre ?). Mais bon, un solo de batterie pendant 2 heures, c’est quand même bien rébarbatif (et je dis ça pour rester poli). Ensuite, le film ... bah ... comment dire. Dans une scène, le personnage principal reproche à la critique de tout labéliser. C’est donc ce que je vais m’empresser de faire. Nombriliste tout d’abord. Un film avec des acteurs qui parlent du métier d’acteur. C’est pas forcément un sujet fou fou. Surtout pour dire que les deux acteurs masculins sont des c*nnards égocentriques, et pour montrer que les deux actrices féminines ne sont que des faire-valoir. Poseur. C’est bien ça poseur, c’est un mot qui veut tout et rien dire, ça colle bien au film. On prend un acteur qui a joué Batman pour jouer un personnage qui a joué un super héros. C’est rigolo, mais bon, voilà quoi. Ca n’apporte pas grand-chose. Ce principe est utilisé à l’infini dans le film, où l’on nous ressert les autoréférences jusqu’à épuisement. J’ai aussi trouvé la mise en scène très tape-à-l’œil et figée (alors que la caméra est sans cesse en mouvement). Très scolaire en fait, très écrite. Mon dernier label sera Vain (attention, jeu de mot inside). On suit l’histoire de ce has been qui essaie de monter sa pièce de théâtre, et on s’en tape quand même un peu (comme le lui dit si bien sa fille). C’est au moment où la pièce semble perdre de l’importance à ses yeux que j’ai eu un regain d’intérêt pour le film. Je me suis dit : ça y est, on va enfin explorer le personnage et le voir exister à l’écran. Pis non. J’ai trouvé tous les passages sur les ‘super pouvoirs’ de BirdMan sans intérêts, longs, et plutôt naze (le pompon étant la scène avec les gros effets spéciaux … pourquoi ?!). Ca nous éloigne du récit, j’ai du mal à comprendre ce que le réalisateur veut nous dire avec ça, et ça rajoute des longueurs (on aurait pu couper une grosse demi-heure au film). Enfin (promis, après j’arrête), je trouve le film carrément malhonnête dans sa démarche. Parce qu’il dénonce quoi au final ? Le théâtre d’auteur élitiste ? En faisant un film d’auteur élitiste ? En tout cas, il ne dénonce pas les blockbusters et les films de super héros (ou alors, c’est très mal amené et très maladroit). Après, on ne passe pas forcément un mauvais moment, il y a quelques personnages assez croustillants – Edward Norton, Zach Galifianakis, et même parfois Michael Keaton. Certains passages sont plutôt drôles et réussis. Si on ignore les longueurs, les super pouvoirs, l’intention du film, et ce foutu batteur de m*, on passe un moment plutôt agréable. Oui hein. Ça fait beaucoup.
La Famille Belier         vu le 2015-02-16
Gros carton de fin d’année dernière, j’y allais plus par curiosité que par envie. Je m’attendais à la même expérience que pour « Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu » (soit un film sympathique, mais sitôt vu sitôt oublié). Hé bien, j’ai été agréablement surpris. Il y a clairement une différence de niveau entre les deux réalisations. Là où la première s’enferme dans la comédie à grosses ficelles et la blague facile (en arrivant quand même à se paumer au milieu de ses personnages), la seconde est plus en subtilité. Déjà, elle arrive à jouer sur plusieurs tableaux. L’histoire de cette jeune adolescente qui découvre l’amour et la musique, déjà. Classique, me direz-vous. Pas désagréable pour autant, encore faut-il réussir l’exercice. C’est heureusement le cas ici ; les scènes au lycée évitent le cliché, et ça ne tourne pas à la démonstration vocale. Ensuite, l’histoire de cette famille de sourds-muets. Encore une fois, c’est assez réussi. Je ne suis pas super fan de tous les effets utilisés, et la trame est clairement laissée de côté à la fin du film, mais rien de rebutant. C’est avec ces deux tableaux-là que se dégage toute l’émotion du film. Enfin, le film arrive aussi à jouer la carte de l’humour, avec ses trois vedettes (Karin Viard, François Damiens et surtout Eric Elmosnino). Ils sont constamment sur la corde raide à la limite de la pitrerie, mais ça passe plutôt très bien (c’est presque un exploit pour Viard et Damiens ). Bref, on rit, on pleure, on apprend quelques signes, et on chante du Sardou . A voir.
Interstellar         vu le 2014-11-19
Je me suis pris une grosse claque. Les qualités de visionnages étaient excellentes (salle Imax), mais pas forcément évidentes (vo sans sous-titre). Ça n’a pas gêné plus que cela ma compréhension du film, même si je suis passé à côté de certains dialogues. Le film se voit clairement en 3 parties (sans compter la toute fin). La première partie se passe sur une Terre mourante. Cooper est un ancien pilote de la Nasa devenu fermier, dans une terre ravagée par le manque de précipitation et les tempêtes de poussière, et sur laquelle les hommes sont en manque crucial de nourriture. Cette partie-là est un peu longue mais indispensable pour bien poser les enjeux du film et le personnage de Cooper, ainsi que sa relation avec ses enfants (et sa fille en particulier). Le rythme volontairement lent montre la stagnation de l’humanité et la mort imminente de celle-ci. Le point fort du film, c’est l’émotion. Les scènes entre Cooper et sa fille son bouleversantes. Matthew McConaughey est absolument extraordinaire. On ne pourra pas dire qu’il a volé son Oscar. J’ai aussi été bluffé par Mackenzie Foy (qui joue sa fille). Le reste du casting est globalement assez bon (et de qualité – Nolan se permet de faire jouer Casey Affleck une petite dizaine de minutes). Le film est un peu sur la corde raide. Il est dans l’émotion sans tomber sans le sentimentalisme. Il est dans l’explication scientifique sans être pompeux. Il est dans la découverte sans perdre de vue son récit. C’est aussi une grande force du film : toutes les scènes participent au récit, rien n’est gratuit ou juste visuel. La seconde partie, c’est le voyage spatial de Cooper et l’exploration de nouveaux mondes. Visuellement, c’est sublime. Le rythme s’accélère aussi et on commence à avoir une montée en puissance et pas mal d’action. La dernière partie, c’est le climax du film. C’est aussi là que Nolan explique une bonne partie de son histoire et nous montre enfin le génie narratif que l’on avait pu découvrir dans Memento et Inception. C’est le Nolan que j’aime, à 1000 lieux de la trilogie Batman qui avait vraiment laissé de côté la partie histoire. Bien entendu, le film n’est pas exempt de défauts. La musique de Zimmer tout d’abord, omniprésente, trop forte, et presque insupportable (j’ai de plus en plus de mal avec Zimmer). L’image peut être à tomber de sa chaise, et peut être aussi parfois très très laide. Je n’aime pas trop le parti pris sur le visuel des robots (même si je salue l’originalité). Mais globalement, j’ai été emporté par l’histoire, les personnages et l’émotion. Interstellar est un grand film de Science-Fiction ; il faudrait que Nolan ne fasse que ça en fait
Ninja Turtles         vu le 2014-10-31
Quand je suis sorti de la salle, j’ai soigneusement évité le regard des autres spectateurs. Non pas parceque je pensais avoir eu un plaisir coupable, mais bien parceque je pense que j’aurais pu trouver meilleur emploi pour mon temps et mon argent. Ninja Turtle n’est pas une série Z. C’est un mauvais film. Le naufrage est complet, de l’histoire (parfaitement ridicule) aux personnages. Les scènes d’actions sont brouillonnes et sans intérêt particulier. Le visuel des personnages est plutôt réussi, et la course poursuite dans la neige se visionne sans déplaisir. Pour le reste ... si j’avais su que Michael Bay était producteur de la série, ça m’aurait évité bien des désillusions. Car le film n’est pas sans rappeler Transformers (à un tout autre niveau tout de même, Transformers étant de très loin la pire expérience cinématographique de toute ma vie). Dans l’esprit, tout au moins : adolescent crétin, m’as-tu-vu, brouillon, blagues prout-prout. Ça commence très très mal, puisque l’on passe 15 minutes à s’emmerder devant l’histoire sans intérêt de Megan Fox sans voir l’ombre d’une carapace. Megan Fox. Sans déconner. Qui croit encore que cette meuf est une vraie actrice ? Ensuite, ça va un peu mieux, mais elle est quasiment de toutes les scènes la bougresse. Les personnages (des tortues, c’est quand même un comble) n’existent quasiment jamais à l’écran (et c’est presque tant mieux tant ce que l’on peut voir d’eux est débile). Le film n’est même pas particulièrement divertissant. A oublier très vite.
Gone Girl         vu le 2014-10-20
Fincher est toujours relativement à l’aise avec l’adaptation de bestseller, et il le prouve une nouvelle fois. La partie thriller est très bien menée. On pourrait regretter le manque de motivations – ou les excès – de Amy Dunne, mais personnellement ça ne m’a pas dérangé plus que ça . Aussi, le film ne se limite pas à ça. C’est aussi une critique du couple, des média (info et tv réalité), et de la société en générale. J’ai un peu de mal avec ce qui est dit sur le couple ; très noir et très pessimiste, et servi par des personnages vraiment très (trop ?) caricaturaux. Quoiqu’il en soit, c’est toujours intéressant quand un film va plus loin qu’un simple récit. Niveau acteurs, Ben Affleck est parfait dans le rôle (même si ça consiste juste à trimballer sa tronche abrutie d’une scène à l’autre ). Il se fait quand même régulièrement voler la vedette par le cast féminin, à commencer par Rosamund Pike, qui est extraordinaire. Les personnages secondaires sont tous très bien aussi, je n’ai pas spécialement envie de m’y appesantir. La photo est superbe, c’est très bien filmé, et on ne s’ennuie pas pendant les 2h30 du film. C’est long, mais sans temps mort ou scènes inutiles. Il aurait quand même été intéressant de couper 30 minutes – aucun film ne devrait faire plus de 2h. C’est un très bon film ; pas le meilleur dans la filmographie de Fincher. J’ai largement préféré The Social Network – ou si l’on reste sur de l’adaptation de bouquin, Fight Club. Par contre c’est au moins aussi bien que Millenium. Et puis, ça amène d’interminables discussions à la fin avec tes amis, et ça, ça n’a pas de prix.
Sin City: A Dame to Kill For         vu le 2014-09-26
« A Dame to Kill For » souffre d’un énorme, insurmontable défaut. Il arrive 9 ans après Sin City. Niveau mise en scène et effets ‘bédé’, même si c’est toujours aussi chouette et ça va un peu plus loin (notamment avec l’ajout de la 3D), ça ressemble quand même pas mal à ce que l’on a vu dans le premier opus (ça n’est pas nouveau quoi). Niveau casting, on est quand même largement moins bien aussi. Le premier opus, c’était du 5 étoiles même pour les seconds rôles. Ce n’est plus le cas ici. Là où ça pêche le plus, c’est niveau histoire. On sait que Miller n’est pas un scénariste. On a pu le constater avec 300. Les histoires et l’enchainement passait très bien dans Sin City. Ici, c’est moins percutant et pertinent, et il faut bien avouer que la plupart des histories sont quand même à chier. Après, ça reste un divertissement tout à fait honorable, et j’ai passé un très bon moment. Dwight - je n’ai rien contre Josh Brolin, et sans doute qu’il ressemble plus au personnage de la bédé, mais p*tain, niveau charisme, classe et élégance, on est loin d’un Clive Owen. Qui d’ailleurs pour moi rend mieux avec le personnage de chevalier servant un peu bad boy . L’histoire sent sacrément la redite. J’ai du mal à voir la différence entre le premier et le deuxième opus à cet égard – à part que le premier, c’était vachement mieux. Parlons d’Eva Green, puisque le personnage est au centre de l’histoire de Dwight. Je trouve le personnage d’Ava Lord partiellement raté. Voilà. Après, ne boudons pas notre plaisir, on voit quand même Eva Green à poil sous toutes les coutures pendant une grosse partie du film. Nancy – qui croit encore que Jessica Alba est une vraie actrice ? C’est peut être Rodriguez qui n’est pas à l’aise avec les rôles de femme en perdition. En tout cas, on n’y croit pas une seconde. La fin est plus rigolote, même si pas super crédible. Et enfin, quel intérêt d’avoir fait revenir Bruce Willis pour lui confier un rôle aussi ridicule ?! Johnny – le personnage est super. J’aime beaucoup Joseph Gordon-Levitt. Par contre, l’histoire avec la fin à la what-the-fuck est vraiment sans intérêt. Marv – j’ai gardé le meilleur pour la fin. Je pensais que le personnage était mort à la fin du premier opus. Miller a sorti un argumentaire à la mord-moi-le-nœud pour justifier son comeback. Qu’importe, ça fait plaisir de le revoir. Marv est le personnage central de ce film, sans doute celui qui est le plus commun aux univers de Miller et Rodriguez. Et ses scènes sont plutôt jubilatoire, ne nous en cachons pas. Par contre, du coup, c’est aussi lui qui donne le ton du film – plus terre-à-terre, plus série B que le premier film. Mais ce qui compte, c’est le plaisir, et on ne peut pas dire que l’on soit en reste à ce niveau-là.