Les critiques ciné de Manu, pour la plupart postées sur Allociné. Ou pas, d'ailleurs.
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Hitman: Agent 47 vu le 2015-09-01 | |
J’ai trois aveux à faire. Tout d’abord, je ne connais pas le jeu vidéo dont est inspiré le film. Ensuite, la première adaptation de 2007 ne m’a pas laissé un mauvais souvenir. Enfin, je trouve très difficile de résister à une affiche qui montre un type se balader avec deux guns. J’ai bien conscience qu’il est impossible de se servir de deux flingues à la fois (comment viser deux points différents ?), mais je trouve que c’est classe et que ça claque un max. D’ailleurs, la prochaine fois qu’on fait un laser game, je veux deux pistolets. Pour clôturer le sujet, et prouver mon point, la scène dont est tirée l’affiche est vraiment classe. Alors ? Bon, sinon, sans être un chef d’œuvre du 7ème art, le film délivre ses promesses. On voit bien un mec en costard avec deux flingues (p*tain, mais ça claque !) dézinguer du gangster à tout va. Pas besoin d’être Kubrick pour filmer ça, et le film reste très efficace dans ses scènes d’actions. L’histoire vaut ce qu’elle vaut, on va dire que c’est pas primordial et qu’elle a le mérite d’exister. Le casting est aussi intéressant. Rupert Friend fait le boulot. En même temps, on lui demande juste de froncer les sourcils et d’utiliser ses guns. Je suis à peu près certain d’avoir vu le bad guy dans un certain nombre de navets. On voit aussi brièvement Mance Rayder, qui m’a toujours fait l’effet d’un mauvais ersatz d’Alan Rickman, mais bon. Pourquoi pas après tout. Hannah Ware ... fait son maximum. A son crédit, le rôle n’est pas évident, et elle est pas complètement mauvaise (on pourrait même dire le contraire en voyant les deux scènes dénudées ). Mais c’est quand même pas tout à fait ça, et le film repose en grande partie sur elle. La bonne surprise du film, c’est sans conteste Zachary Quinto. D’ailleurs, la partie qui met en abime John Smith et l’agent 47 est très bien réussie et beaucoup plus parlante que le blabla philosophique servi avec lourdeur par la suite. C’est vraiment dommage (et étonnant vu son parcours) qu’il soit moins à l’aise en bad guy qu’en good guy . En tout cas, ça donne envie de le revoir dans un autre registre. Bref ; pas de génie dans la mise en scène et quelques longueurs, mais l’action est très sympa et on passe un bon moment. Et c’est précisément ce qu’on demande à ce genre de film. | |
Renaissances vu le 2015-07-29 | |
La bande annonce était plutôt prometteuse, et l’affiche est aussi assez cool. Mais méfiez-vous : c’est un piège. Le film est une vraie déception – une catastrophe presque à tous les niveaux. C’est parfois laid à très laid (les images déformées, l’image qui saute parceque le montage veut montrer quelque chose, mais ce quelque chose fait mal à la tête, j’en passe et des meilleurs). L’histoire … et bien, disons que dans ce type de film, on a tout intérêt à la soigner, et que c’est pas le cas ici. C’est bourré d’incohérences – je ne vais pas les relever toutes, mais le fait que la société qui fait du transfert d’esprit opère avec 6 personnes dans un vieux hangar est quand même de loin la plus grosse. C’est attendu – on anticipe presque toutes les scènes, ce qui amène un certain ennui. On aurait aimé que le concept soit vraiment exploité au maximum, ici on effleure juste le sujet et c’est dommage. Le film est aussi très long à démarrer. Côté acteurs, Ben Kingsley est super (comme d’hab). Ryan Reynolds sort une prestation plutôt correcte et on a pas de peine à imaginer qu’il s’agit de Ben dans le corps de Ryan. Après, le garçon a l’air quand même limité, particulièrement lorsqu’il s’agit de faire passer une émotion. Le gros point fort, ce sont les scènes d’action sans concessions : bien filmées, violentes. Ca suffit tout juste à sauver le film du naufrage complet. | |
La Rage au ventre vu le 2015-07-27 | |
J’avais beaucoup aimé Training Day lors de sa sortie en salle (un peu moins à la revoyure à la tv), mais je n’avais pas vraiment été convaincu par la suite de la filmo de Fuqua (au point même de n’être allé voir que le médiocre Roi Arthur et m’en être mordu les doigts). La rage au ventre est sans doute son film le plus convainquant à ce jour (et c’est d’autant plus facile à affirmer quand on n’a vu que 3 films du réal ). Ça commence par une scène coup de poing : un combat de boxe entre Jake Gyllenhaal et un challengeur. De la sueur, du sang, et de la violence. On se sent loin de l’univers de Rocky Balboa. Ensuite, le film se calme un peu et Fuqua développe son sujet. Ce n’est pas toujours ultra maitrisé, et c’est parfois un peu maladroit. C’est aussi assez classique, mais Fuqua évite les écueils et n’en fait jamais trop, et n’entre jamais dans la caricature ou le too much. Le tout a un rendu assez réaliste. Il y a un petit côté 8 Miles dans ce film. Après, les scènes de boxes sont hyper bien filmées, et le film est très prenant. Et surtout, porté par un Jake Gyllenhaal au sommet de son art. Ça fait aussi plaisir de retrouver Forest Whitaker. Le casting est globalement bon, à part une erreur de taille : 50 cents. Ce type ne sais pas jouer (en tout cas, il joue très mal dans le film). Mais bon, ça ne gâche absolument pas le plaisir. A voir de toute urgence. | |
La femme au tableau vu le 2015-07-25 | |
Le film raconte en fait deux histoires : le combat de Maria Altmann et son avocat pour récupérer des tableaux volés par les nazis, et l’histoire de Maria et sa fuite en 1938 suite à l’annexion de l’Autriche par Hitler. Le film est plutôt réussi, principalement grâce à la prestation d’Helen Mirren et aux flashbacks retraçant l’année 1938. La bonne idée, c’est d’avoir tourné ces scènes en allemand. Après, ça reste très académique. Ça a quelques bons côtés (c’est factuel, et on ne rentre pas dans les débordements lacrymaux ou horrifiques), mais ça a aussi ses limites. Ryan Reynolds ne s’en sort pas trop mal non plus, et on a quelques seconds rôles plutôt plaisants (je pense bien sûr à Daniel Brühl, et absolument pas à Katie Holmes – notons aussi quelques scènes avec Tywin Lannister et le High Sparrow de GoT). Le film développe aussi un sujet et une problématique qui sont plutôt intéressantes – au-delà du cadre purement judiciaire. Dommage que le traitement ait été aussi manichéen. | |
Les Minions vu le 2015-07-17 | |
C’est jamais évident de faire un spin off. Je ne suis déjà pas fan du film original (vu le 1, trouvé ça bien sans que ça révolutionne le genre, pas vu le 2). La principale question à se poser après avoir vu le film est : était-il nécessaire de faire un spin off sur des personnages populaires, surtout quand on n’a rien à en dire ? Le pitch, ‘résumé’ dans le générique, est confondant de stupidité. Les minions est une espèce très particulière qui cherche à servir le personnage le plus fort et le plus méchant. J’ai envie de dire : à la rigueur, pourquoi pas, mais appliqué à l’évolution des espèces, c’est vraiment naze. Après, le film ne raconte rien, absolument rien. Second parti pris, limiter le nombre de minions à trois pour rendre l’histoire plus claire. Du coup, le fait de les rendre à la recherche d’un méchant, de les limiter à trois, et de les envoyer en mission change complètement l’image que l’on peut avoir des personnages (qui sont dans les films originaux les sous fifres d’un méchant). Quitte à avoir des petits personnages qui parlent bizarrement et font plein de conneries, j’aurais préféré voir les Lapins Crétins. D’ailleurs, soit dit en passant, le fait de leur faire parler un mélange d’anglais et d’espagnol est d’une nullité ... Après, le film se laisse regarder et s’il l’on ne se tape pas le cul par terre, il y a des bonnes idées et des bonnes vannes. Mais on est loin du film de l’été. Le seul moment où ça décolle un peu, c’est à la fin, quand Gru apparait. Dommage quand même, non ? | |
Love & Mercy vu le 2015-07-10 | |
Je ne suis pas un gros fana de biopics. Par contre je suis un gros fana de musique, et le film est suffisamment encensé par la critique pour donner envie. Le film évite tous les écueils du biopic … tout simplement en ne racontant pas la vie de Brian Wilson. Il se focalise sur deux moments importants de sa vie : les années 60 avec le succès (et le début de sa maladie mentale), et les années 90 avec la rencontre de sa seconde femme (et - si ce n’est la fin de sa maladie - sa ‘renaissance’). Le tout est habilement monté de façon à ce que l’on soit plongé tour à tour dans les années 60 et les années 90 de façon totalement fluide et logique, comme si le réalisateur ne contait qu’une seule histoire et pas deux. Les acteurs … les acteurs sont formidables, sans être dans la démonstration. Dano, tout d’abord, empâté mais joyeux, humble et génial. Cuzak ensuite, fatigué et fantasque. Ils forment un seul et même personnage, plutôt simple et sympathique. On retrouve ici tous les ingrédients d’un bon biopic de rock : un père abusif et pas très aimant, le succès, la drogue. Mais tout cela reste au second plan, le film étant entièrement focalisé sur son personnage et sur la partie composition (ce qui, pour le coup, est plutôt rare). Le film ne va probablement pas révolutionner votre vision de Wilson ou des Beach Boys (même si, comme moi, vous ignoriez la maladie mentale de Brian), c’est juste un magnifique moment de cinéma et de musique à la gloire de cet artiste. Le seul reproche que l’on pourrait faire, c’est peut-être d’être un peu trop complaisant envers le personnage principal, mais bon, on s’en fou. Après tout, nous aussi on a envie de l’aimer. Briiiian !!! | |
Vice Versa vu le 2015-07-08 | |
Le dernier Pixar met en scène les sentiments d’une jeune fille de 11 ans, personnalisés pour l’occasion, et qui vont subir un chamboulement majeur lorsque ladite petite fille va déménager. Tout d’abord, il convient de poser cette question : qu’est-ce que c’est que cette traduction merdique pour le titre du film ? Vice Versa ? P*tain, mais ça veut rien dire, c’est complètement hors sujet. Bref. Graphiquement, le film est une très belle réussite - c’est ce qu’on est en droit d’attendre d’une firme comme Pixar, après tout. L’histoire est plutôt originale et sympathique, après [ mode casse-couille on ] c’est dommage que le film soit essentiellement destiné aux adultes. Les thèmes traités, les personnages et l’actions seront difficilement abordable pour les jeunes enfants. Pixar nous avait habitués à des films à plusieurs niveaux de lecture, ce qui n’est pas forcément le cas ici. Dommage. A ce titre (et aussi au niveau des thèmes abordés), le film se rapproche beaucoup de « Là Haut ». Sauf qu’il y a 1000 fois plus de génie dans le générique de Là Haut que dans tout Vice Versa (après, ce générique était particulièrement extraordinaire, et il y a 1000 fois plus de génie dans le générique de Là Haut que dans … Là Haut). Au niveau des thèmes abordés, je trouve dommage la façon grossière dont on nous fait comprendre que chaque souvenir a deux faces, dont une triste / nostalgique. Heureusement que d’autres thèmes plus intéressants sont là. Aussi, le film manque un peu d’humour. Certes, il y en a, mais il y a aussi beaucoup de scènes d’actions pures ou de scènes tristes. Je trouve que la mise en scènes des sentiments des autres personnages (qui sont d’ailleurs les scènes les plus drôle, mention spéciale au post générique) est sous utilisée. Voilà, je pense que je peux coller mon [ mode casse couille of ] et conclure. Graphiquement chouette, de l’originalité, du rythme, de l’humour, Vice Versa est un super dessin animé. Évidemment, comme c’est Pixar, on en attend plus, mais ce qui est produit trust toujours le haut de panier, alors pourquoi s’en plaindre ? | |
Tale of Tales vu le 2015-07-03 | |
Les décors et les costumes sont formidables, tout comme les divers acteurs. La musique est très chouette. On est bien dans le thème des contes de fées, avec trois histoires belles et horribles et parfois un peu malsaines. L’ensemble se suit de façon agréable et presque sans ennui (si l’on excepte les quelques scènes gores), pourtant, on a du mal à s’y intéresser. On a du mal à se passionner pour les divers histoires, et le montage n’arrange rien. Les histoires n’ont rien en commun et les passages de l’une à l’autre tombent un peu comme un cheveu sur la soupe. C’est d’autant plus dommage que le film a quelques belles idées. Les histoires reposent aussi beaucoup sur les contes existants et auraient méritées d’être un peu plus recherchées. En fait, on aurait voulu une histoire un peu fouillée au lieu des trois présentées ici. Enfin bon, ça reste un bel objet filmique, qui vaut sans doute le coup d’œil. Par curiosité. | |
Terminator Genisys vu le 2015-07-01 | |
Et un de plus. Après, Mad Max et Jurassic Park, c’est au tour de Terminator de faire son revival. Je m’attend à tout moment à l’annonce de Lethal Weapon 5 ou Die Hard 6 Bon, après, Dany et Schwarzy dans un film avec des robots tueurs, je signe tout de suite. Globalement, le film est plutôt réussi. Il est malgré tout plombé par ses défauts. Le cast tout d’abord. Jason Clarke, à la rigueur, pourquoi pas. Ça passe. Tout juste, mais ça passe. Mais Jay Courtney ? Sans déconner ? Y’avait plus d’argent, et ils ont du embaucher un chewingum à la place d’un vrai acteur ? Merde alors. JK Simmons, je l’aime beaucoup, mais qu’est-ce qu’il vient foutre ici ? Les méchants - je vais pas chercher le nom des acteurs - sont tous foirés. Heureusement Dany et Schwarzy sont là et assurent. L’histoire ensuite. Il y a du bon et du moins bon, mais quand on traite d’une histoire de boucle temporelle, il faut quand même songer à avoir un truc en béton. Genre mon histoire part d’une grosse incohérence, mais je vais tout faire pour que ça se voit pas. Ici, on n’hésite pas à foirer un certain nombre de trucs (faire de John un méchant par exemple, c’est une sacrée idée de merde). La fin est aussi bien merdique à souhait. A côté de cela, il y a des idées plutôt intéressantes, la partie 2017 notamment. Un peu de longueur au début (c’est beau, mais c’est un peu répétitif rapport aux autres films et ça n’apporte pas grand-chose). Après, je chipote mais on passe un très bon moment et l’action est super sympa. Revoir Schwarzy jeune, ça le fait carrément. Juste que le film tombe directement dans la catégorie série Z quoi. Qui est une catégorie pour laquelle j’ai beaucoup d’amour, mais même au sein de cette catégorie, ben c’est pas le film du siècle (pour les raisons sus-citées : l’histoire qui manque de cohérence et la faiblesse du cast). Pas de quoi non plus crier au navet et se priver de ce petit plaisir coupable. |
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Jurassic World vu le 2015-06-19 | |
Après Mad Max, c’est le mois des revival des franchises des années 80/90. Et si on peut dire, comme je l’ai lu ici et là, que Colin Trevorrow n’est pas Spielberg et que Michael Crichton n’est pas au scénario, il faut quand même reconnaitre que le film est plutôt réussi. L’histoire vaut ce qu’elle vaut – elle n’est pas exempte de raté et d’incohérence. Elle a tout de même le mérite d’exister, ce qui suffit à satelliser le Avengers : Age of Ultron de Joss Whedon. On commence par l’arrivée dans le parc de deux d’adolescents, dans une ambiance qui rappel largement les films des années 80 (on se croirait presque dans Jaws 2). Le personnage de Claire, carriériste à la limite de l’inhumain, vient encore renforcer ce sentiment. Le film ne manque pas de rythme et est porté par ses divers personnages, très largement inspirés par les personnages de l’œuvre originale. Entre les personnages, l’histoire, et les enjeux, on a quand même un très bel hommage au premier opus et un film qui tient bien la route. L’hommage est parfois un peu trop poussé, mais bon. L’action est plutôt sympa, et si l’on excepte les quelques trucs ratés (le méchant dino, les méchants humains, et les espèces de boules roulantes – et la fin du film), on passe globalement un bon moment. Pas souvent loin du cliché, et sans surprises, mais avec des belles scènes d’actions et des gros monstres pleins de dents. Le film joue aussi beaucoup sur le capital sympathie de Chris ‘Starlord’ Pratt. Il est accompagné d’Omar Sy, qui s’il reste un second couteau, a quand même 1000 fois plus de scènes et de dialogues que dans X-Men Days of the Future Past. Trevorrow se permet même quelques tentative d’humour. Franchement, j’ai passé un super moment. Oubliez la laideur de l’affiche, et foncez ! |