Les critiques ciné de Manu, pour la plupart postées sur Allociné. Ou pas, d'ailleurs.
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Le monde de Dory vu le 2016-08-20 | |
Finding Nemo n’est pas mon Pixar préféré, mais force est de constater qu’il était efficace et drôle. Faire une suite près de 13 ans plus tard est un pari assez risqué. D’autant que cette fois-ci l’action est centré sur le personnage de Dory, qui était relativement secondaire dans le premier opus, mais plutôt savoureux et qui avait beaucoup plu au publique. Le titre anglais fait beaucoup moins sens (en effet, il n’est jamais vraiment question de ‘trouver Dory’, sauf pour l’intrigue secondaire concernant Marin et Nemo), mais bon. J’ai été plutôt agréablement surpris par l’ensemble : c’est bien fait, le publique est assez large : les enfants voit une grande aventure avec des poissons (il n’y a pas de « méchant » et très peu de scènes qui font peur), et les adultes, à défaut du contenu, peuvent se rattraper sur les blagues. Car le film est vraiment très drôle , ça faisait longtemps que je n’avais pas autant ri au ciné. On aurait pu craindre qu’un film centré sur Dory soit répétitif et replié sur lui-même ; ce n’est pas le cas. Les nouveaux personnages sont aussi très réussi (je pense principalement au poulpe qui est très bien utilisé). Mon fils a passé la seconde partie du film à imiter le sonar de chaiplusquel poisson. Bref, belle réussite ! | |
Suicide Squad vu le 2016-08-08 | |
C’est plutôt un bon divertissement, pourtant on part de loin. Ayer répète ici sans risque une recette éculée et déjà vu des milliards de fois. Une équipe de super héros (ouais, ouais, super vilains, si vous voulez). Qui sont présentés un par un pendant une bonne quinzaine de minutes au début, avec des effets cool mais qui ne le sont pas vraiment, et un montage à la hache. On aurait pu s’en passer. Avec ça, on colle une super bande son, genre des méga tubes que tout le monde aime, mais comme on a pas le temps, on passe que quelques secondes de chaque chanson. C’est un peu navrant. L’histoire vaut ce qu’elle vaut. C’est quand même pas ultra passionnant. Evidemment, ici, tous les enjeux passent à la trappe, et on est pas loin de la réflexion zéro. Dommage, il y avait quand même des concepts intéressants à creuser. Après, l’idée, c’est de montrer cette équipe de super vilain, point barre. Putain, mais vous avez vu le titre ou pas ? Suicide Squad. On montre l’équipe. Le reste, on s’en tape. Et l’équipe, elle est super cool. Alors évidement, la figure de prou (super star qui plus est) ne peut pas être totalement méchante. C’est donc Will Smith qui s’y colle. Et il faut bien avouer qu’il fait le taf. Car ce qui sauve le film, c’est bien ses personnages et son casting. Le faux méchant, c’est donc obligé (d’ailleurs, on nous fait bien comprendre que les ‘gentils’ sont plus méchants que les méchants, c’est à n’y rien comprendre ). Sur le reste, le film fait la belle part au Joker de Jared Leto, fabuleux, et à Harley Quinn par Margot Robbie, que je ne connaissais pas mais qui est très très bien. Avec Will Smith, c’est elle qui porte le film. Alors évidemment, elle en fait des caisses, mais c’est un peu le personnage qui veut ça. Le reste du cast est oubliable, du mauvais sosie de Michael Fassbender à la grande boss black au charisme d’huitre. Ils ont même pensé à coller Cara Delevingne pour les jeunes, mais ça m’est un peu passé au dessus (de toute façon, on la voit pas trop, pis elle est un peu fadasse). La fin pourvoit une débauche d’effets visuels très laids, et est donc très dispensable. L’un dans l’autre, ça reste donc un divertissement acceptable, malgré des tares évidentes à la réalisation, une histoire médiocre et des effets visuels très moches. Ca vaut, juste pour Jared Leto et Margot Robbie. En fait, c’est ça le gros problème du film : au lieu de nous bassiner avec les monstres, Will Smith et tout le tintouin, ils auraient dû faire un film sur le Joker et Harley Quinn. La suite est déjà dans les cartons, mais ça sera probablement sans moi. Le principe du plaisir coupable, c’est sa rareté. | |
Independence Day : Resurgence vu le 2016-07-25 | |
Ne jouant pas à Pokemon Go, ma dernière chance de participer aux discussions au café était donc de voir le dernier Independance Day. C’est désormais chose faite. La plus grande qualité et le plus grand défaut du film, c’est son prédécesseur. La plus grande qualité d’abord, parceque les spectateurs sachant à quoi s’attendre, le film n’est pas critiqué pour ce qu’il ne propose pas. Car au-delà d’un simple blockbuster décérébré, c’est un film qui joue avec la caricature et les excès, et qui parvient parfois, à trop forcer le trait, à déclencher une émotion, ou un rire. C’est aussi son plus grand défaut, parceque le film n’arrive jamais à la cheville de son ainé. Niveau effets spéciaux, rien à dire : ça claque. Niveau réalisation, par contre, pépé a un peu perdu la main. C’est moins beau et moins bien foutu qu’avant (ne serait-ce que pour les scènes de combat aérien, la différence entre les deux films est flagrante). Niveau acteurs … ils sont bien mignons, les petits jeunes, mais ils n’ont pas le charisme de leurs ainés, au point de se faire voler la vedette à chaque scène avec un acteur plus aguerri. Et puis bon, le film veut un peu trop faire l’hommage de son prédécesseur. Il reprend tous les personnages, et s’attend à ce que le spectateur d’une part les reconnaisse, mais aussi se souvienne de leur rôle dans le premier film (spoiler alert : ce n’est pas mon cas, je n’ai pas dû beaucoup le voir depuis 1996). L’un dans l’autre, le film rempli son contrat : c’est un bon divertissement. Le début est un peu long, mais l’histoire tient la route, les personnages sont sympatoches, et les scènes d’actions sont très bien. En même temps, c’est assez difficile de foirer un film avec des aliens (copié / collé d’Alien, d’ailleurs), et des combats entre vaisseaux spéciaux, surtout quand les effets spéciaux sont réussis. Note : la 3D ne sert à rien dans le film, à croire qu’elle a été rajoutée en post-production. Je ne sais pas si le film parviendra à devenir culte, comme son prédécesseur. Et quelque part je m’en fou. | |
L'Outsider vu le 2016-07-18 | |
L’outsider raconte l’histoire (vraie) de Jérôme Kerviel, et de ses déboires avec la Société Géniale. Evidemment, c’est adapté du bouquin de Kerviel, et donc le film adopte son point de vue. Par contre, je n’ai pas trouvé le film spécialement à charge sur la Société Géniale (et pourtant, c’est tellement entant). La plupart des faits rapportés sont ceux que l’on a entendus lorsque l’affaire a éclaté. Aussi, on n’est pas dans un Loup de Wall Street bis, ou dans un schéma classique gloire / déchéance. Pas de scènes de dépravation et d’extravagances. Le film montre un joueur, qui va jouer à s’en rendre malade et à ruiner sa carrière. Aucun acteur n’est dans le surjeu et la démesure (même Demaison est assez sobre, c’est dire). Cela donne au film un ton assez juste, et cela permet aussi de s’impliquer dans l’intrigue. Après, malgré le capital sympathie de l’acteur, Kerviel est quand même dépeint comme un sacré c*nnard ; carriériste qui délaisse complètement ses parents, oublie ses amis jusqu’à ce qu’il en ait besoin, et devient violent avec ses proches lorsqu’il joue. Cela limite un peu l’immersion, parcequ’on a du mal à complètement s’identifier au personnage. En fait, c’est l’histoire d’origine, le ‘fait divers’ duquel est tiré le film qui impose ses limites. Le film ne veut d’ailleurs rien démontrer en dehors de l’histoire qu’il raconte – pas de procès de la finance, pas de remise en cause du système. Par contre, il raconte plutôt très bien son histoire, et on est bien accroché au point de sentir la tension lorsque le personnage joue et stresse. Il y a bien quelques longueurs (rien ne ressemble plus à un ordre d’achat qu’un autre ordre d’achat), mais rien de dramatique. A voir. |
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Sucker Punch vu le 2016-05-27 | |
J’en avais pas mal entendu parler, plutôt en bien, et c’est amplement mérité. Ça commence par une scène d’introduction incroyable. Le visuel est magnifique, la chanson colle parfaitement à l’ambiance et à l’action (‘Sweet Dreams’ version Emily Browning ; elle fait ailleurs une autre reprise dans la BO * ‘Where is My Mind’, et un mashup de Queen assez sympa). Ça permet de bien poser les bases du film, je n’ai rien vu d’aussi beau depuis Watchmen (comme par hasard, le précédent film de Snyder …) et Là-Haut. L’action commence ensuite assez vite. J’aime beaucoup cette idée de jouer sur les couleurs lorsque l’on passe dans le monde fantasmé, et j’ai été (très) agréablement surpris de voir que le film intégrait deux niveaux de sur-réalité. Ce procédé permet un certain lyrisme, et de s’affranchir de la violence ordinaire subie par l’héroïne (et le film est extrêmement violent à ce niveau-là, même si du coup il ne montre rien) pour la remplacer par une violence rêvé, une violence de jeux vidéo. Les scènes d’action sont assez fantastiques. Je n’avais jamais rien vu de tel ; il faut dire qu’une jeune fille en écolière avec un sabre à la main gauche et un gun à la main droite qui dézingue des nazi zombis, c’est quand même pas courant Si j’avais une légère critique à émettre, c’est la distance finalement trop grande entre le fantasme niveau 2 et le monde réel (même si ce n’est pas complétement vrai, notamment à la fin). Mais ça ne gâche absolument pas le plaisir que l’on a à voir le film. C’est un super film |
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Zootopie vu le 2016-05-09 | |
Vu en deux fois. La première partie est quand même pas folle : c'est long, y'a des gros sabots, la chanson est pourrie, et c'est pas hyper drôle. La seconde partie est largement meilleure ; c'est toujours pas ultra drôle (je retiens les deux scènes avec les paresseux), mais le duo fonctionne bien, et l'enquête policière est très sympa. Par contre, c'est peut-être un peu flippant pour les enfants. |
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Captain America: Civil War vu le 2016-05-02 | |
Malgré les critiques positives, j’y suis un peu allé en pensant à mal. Après la déception Avengers 2, et la surproduction de films de super héros de ces dernières années, avec une qualité moyenne quand même assez pourrie, j’avais assez peu d’espoirs. D’ailleurs, le film a bien certains des défauts que l’on peut attendre de ce genre de production, et de la saga Captain America en particulier : très compliqué, beaucoup de personnages, se repose énormément sur l’historique des deux films de la franchise, et des deux Avengers, et aussi de quelques autres Marvel. Ca commence avec (encore) Hydra, qui est sans doute le méchant le plus pourri des films de super héros (allé, ex-aequo avec Ra’s Al Ghul). Le sujet d’origine du film (le crossover Civil War) est aussi une sacrée bonne bédé, et on peut dire que l’adaptation ne lui rend en rien justice. C’est presque à se demander si c’est la même histoire. Pourtant, malgré tout cela, ça fonctionne. Parceque la saga Captain America est loin d’être la plus mauvaise de Marvel. Parceque les personnages sont au rendez-vous (sacré casting, soit dit en passant). Et parceque, contrairement aux deux derniers Avengers, on est plus sur des scènes d’actions sans aucun sens avec des répliques débiles, mais on a une vraie histoire, et un vrai méchant (Daniel Brühl est formidable). Les scènes d’actions sont assez chouettes et impressionnantes, et si l’histoire n’est pas aussi percutante et ne va pas aussi loin que dans le Comics, on a quelque brides des enjeux de l’historie originale. C’est déjà ça. Le tout se suit donc avec un plaisir non dissimulé, et tant pis si le matériel d’origine est violé à tout va dans la deuxième partie. Tant pis si on introduit quelques personnages à l’arrache. Il y a du rythme, de l’action, et une intrigue. L’histoire … bah, ils vont bien corriger ça dans une suite | |
Adopte un Veuf vu le 2016-04-24 | |
Le pitch est tout simple : Un retraité fraichement veuf est amené à sortir de sa dépression grâce à l’arrivée d’une jeune collocatrice dans son appartement parisien. Au début, j’ai eu un peu peur : Dussollier a une tête d’enterrement, et Bérengère Krief en fait des caisses. Heureusement, une fois l’intrigue en place, ça fonctionne, principalement grâce au casting (et à Dussollier en particulier). On a droit à un remake de l’auberge espagnole, avec une cohabitation improbable de 4 personnages très différentes, et avec ses histoires de boulot et ses histories de cul, le tout saupoudré de quelques situations rocambolesques. C’est tendre, c’est souvent très drôle, et c’est parfois un peu triste. Bref, c’est une bonne comédie, alors pourquoi se priver ? | |
Zoolander 2 vu le 2016-02-29 | |
Comment passer à côté de la suite d’un film aussi culte que Zoolander ? Le film osait tellement de choses. Je n’ai vu nulle part ailleurs le héros admettre son amour pour la fille d’une telle façon. << There was a moment last night, when she was sandwiched between the two Finnish dwarves and the Maori tribesmen, where I thought, "Wow, I could really spend the rest of my life with this woman”. >> Est-ce que la suite est réussie ? Evidemment. Un certain nombre de gens vont trouver le film pathétique, vulgaire, stupide. Mais c’était déjà le cas pour le premier. Est-ce qu’il est au niveau de son illustre ainé ? Non, je ne crois pas. Le challenge était juste trop difficile. Pourtant, le film ne manque pas de qualité et de répliques bien senties. Mais d’une part, il se base beaucoup sur le premier opus, en y faisant référence à outrance, et d’autre part, il lorgne un plus vers les parodies débiles des années 2000 (genre Alarme Fatale). C’est aussi parceque les deux héros ne sont plus les icônes de la mode qu’ils étaient dans le premier opus. Il y a certes toujours une critique acerbe du milieu (Kyle Mooney, excellent en Don Atari), mais c’est moins marqué. Le film veut aussi en faire plus que son prédécesseur. Plus d’effets spéciaux, plus de grotesque, plus de portnawak (une orgie avec un hippo ? ), plus de guest star … ça se sent bien, et c’est pas toujours une bonne idée. Mais globalement, ça fonctionne, et cette fois-ci il y a bon nombre de star de la mode qui se sont prêtées au jeu (Ana Wintour). Niveau cast, Owen Wilson et Ben Stiller sont bon – pas complètement aussi bon que la fois d’avant, mais ça reste assez jouissif. Penélope Cruz … p*tain, mais comment elle peut jouer les bimbo à 41 ans ? Le pire, c’est que ça marche, on dirait qu’elle en a 25. Notons aussi un petit rôle ultra flippant pour Benedict Cumberbatch, et un rôle à total contre-emploi pour Kiefer Sutherland. Et la présence de Justin Bieber dans la première scène, qui est tout simplement magnifique. Le film joue encore une fois sur la débilité profonde de son personnage principale, et sur un méchant charismatique et crétin (Will Ferrell), et sur une intrigue qui est suffisamment absurde pour que personne n’y croie une seule seconde. J’ai senti un petit coup de mou dans la deuxième moitié du film (malgré l’arrivée de Ferrell), mais j’ai globalement passé un super moment, je me suis bien marré, et j’ai encore vu des trucs que je ne verrais nulle part ailleurs (Kiefer Sutherland enceint, Hans qui fait un bébé à une chèvre, j’en passe et des meilleurs). Est-ce que le film sera aussi culte que son ainé ? Dur à dire, mais il reprend les mêmes ingrédients et distille le même plaisir, c’est toujours ça. |
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Les Garçons et Guillaume, à table ! vu le 2016-02-21 | |
J'ai pas trouvé gran' chose à sauver du truc. J'avais une image assez négative suite aux critiques sur un forum allociné, mais je dois dire que le film est en fait pire que ce que je pensais. Je pensais au moins me divertir. Déjà, ça commence assez mal parceque je me suis limite emmerdé pendant le générique (pas de son, pas d'image ... y s'est pas cassé Gallienne). Après je comprends pas pourquoi on nous colle la pub LCL avec Gad Elmaleh à intervalle régulier dans le film. Je sais, je suis méchant, mais les scènes au théâtre, il faut quand même avouer qu'elles sont nullissime, et mal jouées. De toute façon, Gallienne, joue très mal Gallienne. Par contre, il joue très bien sa mère, c'est toujours ça, ça veut dire que c'est un bon acteur Ensuite, globalement, je me suis emmerdé pendant tout le film. Il n'est pourtant pas très long. Le problème, c'est que Gallienne n'a rien à dire. A part qu'il kiffe sa mère, ce qui est parfaitement honorable, mais ne m'intéresse qu'à moitié. Surtout, le film est très désincarné, et pas du tout intimiste. On ne dirait pas qu'il s'agit d'une histoire personnelle, ou c'est très mal amené. Déjà, les enjeux sont complètement crétins (Gallienne est persuadé d'être une fille, puis d'être homo). Enfin, on a aucune sympathie pour le personnage, qui en plus d'être moche et con, n'a aucune consistance d'une scène à l'autre. Entre le gentil niais rêveur de la première scène, et le type qui envoie bouler sa mère à la fin, il n'y a aucun rapport d'aucune sorte. Le personnage n'existe pas. On passe d'une scénette à l'autre sans que la transition soit évidente ou pertinente, et le personnage principal change complètement de psychologie. Ça donne un sentiment de regarder une suite de sketch pas très drôles. Un exemple parmi d'autre : pourquoi nous montrer son stage thalasso en Allemagne ? Ca n'apporte absolument rien à l'histoire. Rien de rien. En même temps, je devrais pas me plaindre, la scène du massage est la seule à m'avoir fait rire. Bref, j'ai trouvé ça mauvais de bout en bout, pourtant je suis pas contre quelques films intimistes (le film de Maiwen sur le même sujet était d'ailleurs plutôt réussi), et j'ai rien contre Guillaume Gallienne, mais son truc là c'est pas possible. |