Les critiques ciné de Manu, pour la plupart postées sur Allociné. Ou pas, d'ailleurs.
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Le Voyage au Groenland vu le 2016-12-08 | |
Deux amis acteurs décident de partir en vacances au Groenland, dans un petit village où habites le père de l’un des compères. Le film part de ce pitch et nous montre le village sans complaisance, mais avec un regard bienveillant et dépourvu de tout jugement. C’est plutôt rafraichissant, c’est souvent très drôle sans être lourd, grossier, ou chercher à faire rire à tout prix. Le film arrive à se reposer sur ses situations, et sur son décalage entre le mode de vie parisienne et celui dans le petit village – sans pour autant que cela soit trop souligné, en mettant juste en scène des situations où le spectateur va se poser la question par rapport à son quotidien. Les personnages sont assez bien creusés et globalement bien sympathiques - le regard bienveillant que le film porte passe aussi par leur regard et leur attitude. On sort de la salle en ayant l’impression d’avoir nous-même voyagés et pris de la distance par rapport à notre quotidien et notre rapport aux choses. Si j’étais un adepte des jeux de mots foireux, je dirais que c’est un grand bol d’air frais | |
La Vache vu le 2016-11-18 | |
Un paysans Algérien qui kiffe sa vache est invité par le Salon de l’Agriculture. Le début est un peu poussif, mais une fois arrivé en France, on surfe sur des clichés douteux (cité et tag de l’OM à Marseille, le paysan et sa vache dans une manif paysanne, le paysan et sa vache à un spectacle de magie, etc.). Le pire étant sans doute le paysan musulman qui se bourre la gueule à la poire, ça m’a vraiment gêné. Bizarrement, c’est de cette scène que l’histoire se nourri pour faire évoluer son personnage et apporter un peu d’humour. Le film décolle aussi avec l’arrivée de Lambert Wilson, tout en sobriété. A partir de là, ça fonctionne plutôt bien et quelques passages sont bien réussis. A la fin (spoiler alert) le paysan a évolué et délaisse sa vache pour sa femme (Je ne fais ici aucun jugement de valeur ). Au final, on ne passe pas un mauvais moment, mais ça reste poussif et maladroit, et on ne fait qu’entrevoir que le matériau prometteur laissait espérer. Dispensable. | |
The Nice Guys vu le 2016-10-30 | |
Après un Iron Man 3 que j’avais trouvé très léger, le créateur de l’Arme Fatal revient à ses premiers amours : le buddy movie d’action. L’action se passe à Los Angeles, dans les années 70, et le film s’inspire librement de polards noirs tels que LA Confidential et Daliah Noir. Ce dans le sens où le film traite d’une enquête menées par un détective privé, la plupart du temps la nuit, dans une ville corrompue, violente, désabusée et cynique, si possible dans le milieu du cinéma et/ou du porno. Là où le film se démarque totalement de ses prédécesseurs, c’est qu’il joue à 100% la carte de l’humour. En mettant en scène un vrai antihéros, déjà. Le personnage joué par Ryan Gosling est un looser, un vrai. Il est mauvais, incompétent et crétin du début à la fin du film, n’étant sauvé de diverses situations que par une chance incroyable – mais le plus souvent, il est sauvé par ses propres maladresses. On a donc une belle enquête dont on pardonnera les quelques facilités et incohérences, car le scénario est plutôt intelligent et fun. Le tout ponctué de quelques punchlines et bon jeux de mots. Malgré un début assez poussif, une fois le duo formé, ça marche plutôt bien. La paire Gosling / Crowe fonctionne très bien – surtout Gosling en fait, qui fait le pitre de bout en bout. Mais c’est surtout grâce au troisième élément du duo (oui, je sais, ça ne veut rien dire) que le film décolle vraiment : la fille de Gosling (dans le film) entretient un lien très particulier avec chacun des deux personnages et est un magnifique personnage de cinéma. Responsable d’ailleurs de plusieurs belles scènes – je pense notamment à celle où elle demande à Russel Crowe si c’est un homme bien. Bref : des belles scènes d’actions, de l’humour, des punchlines, y’a tout ce qu’il faut. Y’a même des nanas à poil | |
Train to Busan vu le 2016-10-21 | |
Plus qu’un film de genre, Train to Busan est un véritable blockbuster, avec des moyens assez impressionnants que ce soit en terme de décors, d’effets spéciaux ou de nombre de figurants. On pense à un autre film coréen se passant dans un train (Snowpiercer), mais aussi à World War Z, qui traite du même sujet avec des moyens similaires. J’ai quand même une grosse préférence pour les figurants, Vs les effets numériques que l’on a pu voir dans WWZ. Mais là où le film américain ne tient plus la route, c’est sur l’histoire. Ce qui est plutôt ironique, le film étant tiré d’un roman magnifique. WWZ nous fait suivre un Brad Pitt super héros, qui combat l’épidémie de zombis et fini par la vaincre à grand renfort de Pepsi Cola. Le spectacle était au rendez-vous, mais le placement produit était vraiment trop appuyé, et surtout l’histoire m’avait vraiment laissée sur ma faim. Ici, c’est très différent. Yeon Sang-ho se concentre sur son pitch, qui est celui d’un père divorcé qui doit amener sa fille à son ex-femme. Evidemment, il est amené à raccrocher divers personnages (dont un clodo, mais pourquoi y-a-t-il toujours des clodos dans les films Coréens ?), tous plus ou moins grossiers / caricaturaux. Mais l’action ne s’éloigne jamais beaucoup de ses deux personnages principaux, qui sont assez soignés. En partant d’un pitch assez bateau, et en utilisant la structure somme toute classique d’un film catastrophe, Yeon Sang-ho parvient à sublimer son matériel de base grâce à un scénario assez intelligent, avec pas mal de trucs attendus – mais qui fonctionne assez bien je trouve – et quelques bonnes surprises. La photographie est superbe, et la mise en scène regorge d’idées plutôt sympas, et le film m’a vraiment touché. Certes, c’est parfois appuyé, mais ça marche, et j’ai un peu pris une claque. Par contre, ça fait un peu peur | |
Captain Fantastic vu le 2016-10-20 | |
Captain pas si fantastic - le postulat de départ est plutôt intéressant : un père anticapitaliste élève ses enfants dans la forêt, et est amené à les confronter au monde ‘réel’ lorsque la mère décède. Le problème, c’est que ce postulat est bien bancal. En effet, notre homme n’est pas simplement anticapitaliste, écologique, ou que-sais-je. Il leur apprend à se battre et à tuer, il leur fourni des armes, et leur fait suivre un entrainement ultra dur. Du coup, on se rend bien compte, et ce dès le début du film, que ce n’est ni normal ni sain, et le choc avec la culture américaine en pâtit. Pas de critique du mode de vie américain, puisque les gens bizarres, ce sont les personnages principaux, pas les autres. D’un autre côté, le mode de vie est aussi ultra idéalisé, puisqu’il n’y a pas d’accident (enfin, pas grave quoi), les enfants sont tous super obéissants, ils savent tout sur tous les sujets, y compris la physique théorique poussée. Bref, ces gens-là sont parfaits, et c’est ni normal ni réaliste. Du coup, on a du mal à y croire, et alors que le film aurait pu traiter les relations entre le père et ses enfants, ces relations ne sont pas super crédibles. Au final, on a vraiment l’impression que le film ne fait que raconter une histoire, bizarre qui plus est, sans rien vouloir montrer. Heureusement, c’est plutôt très bien filmé et mis en scène, et le charisme de Viggo Mortensen (barbu pour l’occasion) rend le visionnage plutôt agréable. Il y a aussi quelques moments assez croustillants, et le film va parfois très très loin dans ce qu’il montre. Ça reste un film intéressant à regarder, mais plus par curiosité que pour ses qualités intrinsèques. | |
Bridget Jones Baby vu le 2016-10-18 | |
Bridget, le retour, après 12 ans d’absence. Les acteurs ont vieilli, sauf peut-être Zellweger qui semble bien botoxée, mais qui tire tout de même son épingle du jeu. Hugh Grant a refusé de reprendre son rôle, et du coup un nouveau personnage joué par Patrick Dempsey, fait son apparition. Ce n’est pas grave, car le film n’est en aucun cas l’adaptation du troisième roman, et c’est sans doute pas plus mal (oui, c’est gratuit). Car, évidemment, le film est centré sur le personnage de Bridget, ses états d’âmes et comment elle avance dans la vie. Mais le film est avant toute chose basé sur son pitch, extrêmement simple et très efficace : Bridget tombe enceinte et il y a deux pères potentiels. Le contraste entre les personnages, et la ribambelle de personnages secondaires – Emma Thompson en tête – sont tous là au service de l’intrigue, et surtout de l’humour. Certes, c’est parfois gras et sous la ceinture, mais c’est très drôle de bout en bout, et ça fait plaisir de voir une comédie anglaise réussie. Ca faisait longtemps. Évidemment, il y a quelques rares temps morts, mais globalement c’est drôle de bout en bout, et je ne sais pas ce dont je me rappellerais dans 12 ans (le seul souvenir du second opus qu’il me reste, c’est Bridget en prison en Thailand en train de chanter ‘Like a Virgin’, et qui est corrigée par un de ses codétenue qui lui fait remarquer ‘no Blidget, you wong. It’s ’like a peteen’), mais j’ai passé un super moment, alors que demande de plus ? (c’est une question réthorique). | |
Brooklyn Village vu le 2016-10-06 | |
L’affiche et le titre sont un peu trompeur, parcequ’on peut s’attendre à voir du Woody Allen alors que ce n’est pas le cas. Il faut vraiment rentrer dans le film pour l’apprécier, parcque’on ne peut pas dire qu’on étouffe sous l’action. Audrey s’est d’ailleurs emmerdée du début à la fin. Par contre, si l’on arrive à prendre le film pour ce qu’il est, et qu’on se laisse embarquer par les moments de poésie qu’il propose, c’est vraiment magnifique. Le nombre de sujets traité est vraiment affolant – l’adolescence, l’amitié, l’évolution d’un quartier, la mort, les choix de vie, la disparité entre riches et pauvres, la famille, j’en passe et des meilleurs. Le tout avec beaucoup de justesse, car Ira Sachs ne fait pas un film à sujet : il se contente de filmer la vrai vie, au plus près de ses personnages. J’ai vraiment bien accroché, et la scène où les deux personnages font du patin et du vélo sur fond musical est assez marquante, et emblématique. Il ne se passe rien, et pourtant beaucoup de choses sont dites à travers les images. Ce n’est pas la claque que j’imaginais en lisant les retours, mais c’est un très beau film. | |
Melancholia vu le 2016-09-20 | |
J’ai détesté. L’introduction est sans fin, et consiste en une succession d’image qui bouge très peu et qui sont assez laides, et qui se veulent pleines de signification mais sont incompréhensibles. Bref ; c’est poseur. La première partie est sur le mariage de Kirsten Dunst. Certains passages sont un peu truculents, et Kiefer Sutherland sauve un peu le truc, mais c’est assez long et un peu chiant, et le personnage de Kirsten Dunst (bipolaire ? dépressive ?) est une énigme à mes yeux. Le second passage commence enfin à parler de fin du monde (au bout de presque 1h de film quand même), mais sans en parler vraiment. C’est un huit clos un peu chiant. J’ai espéré un instant, car le résumé nous dit que le chapitre montre Charlotte Gainsbourg expliquer à son fils que le monde court à sa fin, mais en fait elle ne lui décroche pas un mot. Vous me direz, elle est dans l’acte, et ça veut dire quelque chose. Je vous répondrais que c’est quand même un peu léger. Bref : je le range aux côté des LVT que j’ai pas aimé, avec Antechrist. |
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Money Monster vu le 2016-09-17 | |
C’est assez moyen. C’est bien rythmé, et c’est agréable à suivre, mais c’est un peu écrit avec les pieds. Certains personnages ont des motivations un peu incompréhensibles, et la machination du vilain financier fait un peu flop tant elle est banale. Le seul intérêt du film, c’est de nous mettre devant nos responsabilités. Le personnage qui nous représente a tout perdu en faisant confiance au système financier, et est complètement con. C’est un constant qui fait mal, mais bon | |
Rosalie Blum vu le 2016-09-02 | |
On a bien aimé. L’histoire n’existe pas si le type pense à googler Noémie Lvosky au lieu de la suivre comme un détraqué, et elle est un peu une caricature de bobo, mais c’est plaisant et sympathique. Une comédie vaguement romantique et qui sort un peu des sentiers battus. |