Les critiques ciné de Manu, pour la plupart postées sur Allociné. Ou pas, d'ailleurs.
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Atomic Blonde vu le 2017-12-19 | |
La bande annonce était assez prometteuse, j’ai donc décidé de tenter ma chance (bien que je sois assez malheureux sur mes choix vod ces derniers temps). La première partie du film correspond complètement au produit vendu : Charlize Theron sexy (en lingerie, avec des scènes érotico-lesbiennes, etc .), bien sapée, de la grosse musique, et des scènes d’actions qui décoiffent. On est un peu sur la corde raide entre des scènes d’actions ultra réalistes à la Jason Bourne, et un visuel très comics / stylé. Si le contrat est rempli, on a tendance à s’emmerder un peu quand même. Les scènes d’actions sont réussies, mais entre il se passe pas grand-chose et tout est très sage. Le film bascule lors d’une longue séquence à Berlin Est (l’action se passe au moment de la chute du Mur). C’est bizarrement au moment où l’héroïne en prend plein la gueule et perd un peu ce statut de sex symbol bien sapé et très sage que le film devient intéressant. On entre vraiment dans le vif du sujet (film d’espionnage) et j’ai bien accroché. Cette partie, jusqu’au final, est très réussie je trouve. Je suis moins convaincu par la final, qui hésite entre la simplicité et la surprise sans spécialement se soucier de la cohérence de l’ensemble du film. J’aurais aimé une fin un peu plus courageuse. Enfin bon, le plaisir reste intact. J’ai des gros doutes sur Charlize Theron, qui a un physique tout à fait charmant et qui délivre, mais qui joue un personnage un peu froid et inatteignable, donc pour lequel on (je ?) a pas d’empathie. Pis bon, pour jouer une trentenaire, on aurait pu prendre une actrice plus jeune. James McAvoy est magnifique dans le film, au point de voler largement la vedette à Theron dans les scènes où ils sont tous les deux. Bonne ambiance espionnage, chouettes scènes d’actions, que demander de plus ? | |
Pirates des Caraïbes : La Vengeance de Salazar vu le 2017-11-29 | |
J’ai pas mal d’amour que cette franchise. Elle a su mettre (remettre ?) les films de pirates au goût du jour en mettant en image un monde fantasmé directement sorti de l’attraction Disney. Et je trouve que ça fonctionne assez bien, jusqu’à ce que le film se repose sur son propre univers et commence à s’auto référencer, comme ce fut le cas pour le catastrophique 3ème opus. J’avais entendu pas mal de bonnes choses de la part de collègues (j’ai retenu « divertissant »), j’ai donc pensé que le film se rapprochait plus du 4ème film que du 3ème. Erreur. Grosse erreur. Le film s’enfonce encore plus dans le grotesque, et ressemble plus à une comédie qu’à un film d’aventure. Passons. Après tout pourquoi pas, même si le niveau de la comédie est assez médiocre. Là où on se fou carrément de notre gueule, c’est sur l’absence complète de logique temporelle (les personnages ne vieillissent pas, mais on des enfants qui eux, vieillissent – jusqu’à un certain point, ça dépend de l’enfant en question ). Le scénario est plutôt marquant pour son absence de bonne idée, voire d’idée tout court. D’ailleurs, on ne se casse même pas le cul à expliquer un des faits marquants de l’histoire (la libération de Salazar lorsque Jack perd son compas - compas que Salazar n’a d’ailleurs jamais vu, il faudra m’expliquer le lien). Alors la façon dont Salazar a été maudit, pensez bien que ça peine presque à nous intéresser. Il y a un bon nombre de trucs complètement inutiles (intérêt du vaisseau anglais ? Du casse ?), les personnages peinent à exister, et la plupart des effets spéciaux sont extrêmement laids (mais qui est le malade qui a pensé à transformer le bateau de Salazar en araignée ?). J’aime assez l’effet « êtres n’existant qu’à moitié » de l’équipage de Salazar, mais c’est purement visuel et ça n’est jamais vraiment exploité, dommage. Bref, je pensais qu’on avait touché le fond avec le troisième volet de la saga, mais il n’en est rien. Aucun doute que le prochain opus arrivera encore à m’étonner. | |
Nymphomaniac - Volume 1 vu le 2017-11-04 | |
Ce que l'on peut reconnaitre à Lars Von Trier, c'est qu'il sait filmer. La forme est vraiment bien ; que ça soit la qualité de la photographie,; le cadrage ou encore les insert de documentaire (ou pseudo documentaire). J'ai juste pas forcément vu l'intérêt de montrer quelques scènes de sexe très crues - j'ai du mal à comprendre comment ça sert le propos, d'autant que le film est très sage par ailleurs. Là où j'ai été une nouvelle fois perdu, c'est sur le fond. Von Trier veut traiter de la nymphomanie de façon très formelle, avec de long discours très écrits. Par contre, il limite son propos en insistant lourdement sur un des aspects (le pécher), que je ne trouve d'ailleurs pas spécialement bien traité, et sur une histoire tout de même assez particulière. C'est pas mauvais, hein, mais franchement ça m'a pas intéressé et je me suis fait chier pendant 141 minutes. | |
Le Sens de la fête vu le 2017-10-23 | |
Le film montre une équipe qui organise un mariage, principalement par les yeux du patron. Le casting est 5 étoiles, et Bacri est en très grande forme et livre une très belle prestation. J'ai beaucoup aimé le film, qui est enlevé, drôle et assez bien filmé à peu près jusqu'au feu d'artifice. Les deux monologues du pauvre patron de PME, que je trouve complètement hors de propos et malvenus, m'ont gonflé. Toute la partie finale où les réalisateurs essaient de susciter une émotion m'a aussi un peu ennuyé, car j'ai de très loin préféré la partie comique (et je n'ai pas été ému, du coup ça n'a pas marché sur moi ). Au delà de ça, ça reste une comédie très réussie et très agréable au visionnage. Y'a bon. | |
Les figures de l'ombre vu le 2017-09-23 | |
Le film raconte l'histoire de 3 femmes noires à la Nasa au cœur de la conquête spatiale américaine. Il tend avant tout à montrer la ségrégation via ses histoires vraies, en montrant des choses tellement énormes et décalées avec notre époque qu'elle en dénonce de facto le racisme ordinaire de la société américaine de l'époque. C'est plutôt bien foutu, même si ça reste très bisounoursland et que le personnage campé par Kevin Costner soit très caricatural. Un bon film. | |
L'Ascension vu le 2017-09-01 | |
Le pitch est assez simple : un type d’une citée du 93 promet à une fille que pour elle, il grimperait l’Everest. Evidemment, elle ne le croit pas. Mais il le fait, et est suivi par une petite radio locale, puis carrément par le JT de France 2. Le pitch ressemble pas mal à « La Vache », mais le film est beaucoup plus réussi. C’est plutôt bien monté, et on jongle avec aisance entre le 93 et les sommets népalais. Le film est aussi porté par son acteur principal, qui rayonne de bonne humeur et d’optimisme. Il y a pas mal d’humour, mais ce n’est ni forcé, ni lourd. Il y a même un peu d’émotion. Le seul point noir du film, c’est la crédibilité de l’aventure. Certes, c’est basé sur une histoire vraie, mais il y a des différences assez notables entre la vraie personne et le personnage inventé pour le film (ne serait-ce que sur le physique et sur l’entrainement). Mais bon, ça ne gâche pas le visionnage de cette comédie fort sympatique. | |
Ce qui nous lie vu le 2017-08-01 | |
Le film nous avait été conseillé début Juillet par une caviste à Saint Aubin. Bon, ce n'est pas spécialement ce qui nous a décidé à nous déplacer, mais ça a joué quand même. J'avais été pas mal déçu par le dernier Klapisch (le casse tête chinois), mais je ne suis pas rancunier (la preuve, j'ai aussi vu le dernier Luc Besson). On sent dès les premières secondes que le rôle principal est fait pour Romain Duris (le background, les dialogues). Est-ce que Pio Marmai fait un bon Romain Duris ? Hé bien, pas si mal, oui. L'acteur s'en sort plutôt bien. Le pitch est simple : un fils revient en Bourgogne alors que son père, viniculteur, et à cause de qui il est parti, est très malade. Il y retrouve son frère et sa soeur au moment des vendanges. On vit une année complète au sein de la vigne, et la terre de Bourgogne et le vin sont réellement au coeur du film. On sent une vrai passion, ça rappel un peu Les Gouttes de Dieu. Un peu. Il s'agit donc d'un drame familial, et la caméra éclair tour à tour chacun des membres de la fratrie, qui sont tous très bien traité. Les deux autres acteurs (Ana Girardot en tête) s'en sortent d’ailleurs très bien, et on a aucun mal à croire à cette famille et à l'aimer (le personnage le plus con étant d'ailleurs celui campé par Pio Marmai). Les dialogues sont au poil, on échappe pas aux leçons de vie type Auberge Espagnol, mais c'est plus léger, et c'est assez bien filmé. Il y a pas mal d'émotion, de l'humour, j'ai vraiment accroché du début à la fin. Pour moi, c'est peut être le meilleur Klapisch à ce jour. A voir ! | |
Valérian et la Cité des mille planètes vu le 2017-07-28 | |
La bande annonce était assez engageante pour que j’oublie le désastre Lucy et les derniers échecs de Luc Besson pour me laisser tenter par cette nouvelle aventure. Je ne connais pas la bande dessinée, mais force est de constater que le film donne un sacré coup de jeune à l’œuvre démarrée en 1970. Le film est résolument moderne par ses effets spéciaux (très réussis), par ce qu’il montre (la scène du marché, très originale), et par la jeunesse et la fraicheur de ses deux interprètes principaux (même si DeHaan a la trentaine bien tassée, il fait vraiment jeune dans le film). J’ai beaucoup lu ici et là que les acteurs étaient poussifs et peu expressif. Je n’ai absolument pas trouvé que c’était le cas. Même Cara Delevingne, que je trouve fade et effacée dans ses meilleurs jours, est plutôt correcte. J’ai aussi lu que les gens étaient déçus par le scénario. J’ai du mal à comprendre pourquoi ; sans pour autant prétendre à la palme de la meilleure intrigue de l’année, elle a le mérite d’exister et de faire sens. C’est déjà mieux que certains autres films que n’ont pourtant pas boudés les spectateurs (Avengers, Suicide Squad, Transformers, j’en passe et des meilleurs). L’intro est vraiment très sympa, avec un petit côté 5ème élément sans pour autant aller aussi loin dans le grotesque. C’est mignon, ça commence plutôt pas mal. Je ne suis pas fan de la scène sur Mûl que je trouve longue et légèrement ennuyeuse (d’autant que les images de synthèse, très peu pour moi). S’en suit l’intervention des deux personnages principaux, auxquels j’ai bien accroché, et la fameuse scène du marché, impressionnante. Je suis resté très accroché au film pendant les 3/4, jusqu’à la scène finale qui m’a un peu lassée. Non pas qu’elle soit en deçà, mais je pense que le film souffre principalement d’un problème de rythme. Et de longueur. 2h17, c’est trop long ; Besson aurait dû couper une bonne demi-heure et mieux gérer le rythme du film. Le second gros point noir, c’est le genre Space Opera. Valerian est très bien foutu et très sympa, mais il n’arrive pas à la cheville d’un Star Wars ou d’un Guardians of the Galaxy. Il n’échoue pas de beaucoup, cela dit, et le spectacle reste très agréable. J’ai vraiment bien aimé les costumes et les décors. Je suis assez content de l’avoir vu, mais ça reste dispensable. | |
Baby Driver vu le 2017-07-25 | |
Le film se veut basé sur la musique, l’action et le rythme n’étant là que pour surligner les titres choisis. Et il faut quand même remarquer que Wright propose une sacrée playliste (une trentaine de titres, pour 1h40 de musique sur la BO). J’adhère moins que les Guardiens, car c’est plus universel et plus insolite (oui, ce n’est pas antinomique ). Du coup pas mal de type de musique auxquelles je n’accroche pas trop (le jazz, pour ne pas le nommer), mais dans le film ça passe très très bien. A noter aussi que le personnage principal aime une obscure chansons de Queen, ce qui compte pour près de la moitié de la note du film La scène pré-générique est parfaitement réussie, ce malgré un titre musical que j’ai du mal à aimer. Le rythme est parfait, le personnage principal est top, la poursuite en voiture est incroyable (je ne suis pourtant pas un afficionado de ce genre de scène). Rien à redire. Le pitch est assez simple : un jeune homme surdoué de la conduite est forcé de faire le chauffeur pour des braqueurs de banque. Ce n’est pas un simple prétexte pour nous sortir des musiques à peine connu et des scènes de poursuite aux petits oignons, puisque le film est avant tout basé sur son personnage principal (Baby). D’ailleurs je trouve que la scène de poursuite la plus impressionnante est celle qui est faite à pied ; ça rajoute d’ailleurs une tension assez palpable, le personnage étant en dehors de sa zone de confort. L’évolution du personnage est vraiment très sympa, puisqu’on le voit littéralement évoluer d’une scène à l’autres (alors qu’on part d’assez loin : un chauffeur mutique qui écoute de la musique). Les acteurs, Ansel Elgort en tête, sont tous très bien. Mention spéciale à Kevin Spacey qui n’a même plus besoin de se forcer pour faire un parrain mafieux tout à fait convainquant. Je trouve que le film a un petit coup de mou au milieu, entre les braquages, au moment où l’on lance la rom’com’, mais bon, rien de bien méchant. Y’a de la belle zic, c’est assez bien gaulé, et c’est cool (il y a quelques répliques bien senties, mais pas trop), alors pourquoi hésiter plus longtemps ? |
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Okja vu le 2017-07-12 | |
Voici donc le film qui a fait couler autant d'encre, principalement parcequ'il est produit par Netflix et n'est pas sorti en salle. Je dois avouer que j'ai pas mal d'amour pour la filmo de Joon-Ho Bong, principalement pour The Host et Mother. J'ai bien aimé son premier film hollywoodien (Snwopiercer), mais il faut bien avouer qu'il n'était pas spécialement à la hauteur de ses films précédents. C'est un peu le défaut de ce film-ci. J'ai trouvé ça bien, très bien même, mais pas au niveau de ce qu'on est en droit d'attendre de la part de ce réal. J'ai lu ici et là que c'était plutôt à destination des enfants. J'ai beau être resté un grand enfant, j'ai dû mal à être d'accord avec cette analyse. C'est une fable, qui comporte une grosse part de grotesque (l'humour grotesque et décalé était déjà présent dans The Host), mais ça reste tout publique. L'histoire est résumable au pitch : une petite fille qui a élevé un cochon géant s'efforce de le retrouver après qu'il ait été récupéré par l'industrie agro-alimentaire. La fable est plutôt réussi. Le cast américain est vraiment chouette, et on sent que Gyllenhaal et Dano s'éclatent. Certes, ils en font des caisses, mais cela fait partie du jeu. Il y a pas mal d'humour, et quelques moments forts. Globalement, c'est une réussite, même si ça reste un film probablement mineur dans la filmo de Joon-Ho Bong. A voir ! |