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au palais des sports de Bercy , Paris
Album : Reise reise
playlist
1) Reise Reise
2) Links 2 3 4
3) Keine Lust
4) Feuer Frei
5) Rein Raus
6) Morgenstern
7) Mein Teil
8) Los
9) Stein um Stein
10) Moskau
11) Du riechst so gut
12) Du hast
13) Sehnsucht
14) Amerika
Rappel
15) Rammstein
16) Sonne
17) Ich will
Rappel
18) Ohne Dich (Avec Apocalyptica)
19) Mein Herz brennt (Avec Apocalyptica)
20) Stripped
Le concert
Manu à Bercy ; récit d'un spectateur de variété
Fini les risques, votre reportaire de choc a décidé d'éviter désormais les endroit trop tendancieux comme les Eglises, et est plutôt allé voir pour vous un spectacle son et lumières. Le nom du groupe a une consonnance vaguement germanique, on peut donc s'attendre en droit à une belle prestation musicale ; après tout Beethoven est bien allemand.
La salle est comble, et premier sujet d'étonnement : la scène comporte 4 sièges noirs ornés de cranes, et des oriflames. Qu'est-ce donc ? La réponse ne tarde pas avec l'arrivée du groupe de première partie, qui répond au doux nom de "Apocalyptica". De la poésie en perspective. Et là, surprise ! Ce groupe improbable se mit à nous débiter un métal honnête avec seulement 4 violoncelles et une batterie. La scène fut quelque peu irréelle ; voir un gros métaleux secouer viollament son important système pilleux en grattant furieusement son violoncelle est une chose que je ne souhaite à personne.
Les première minutes de surprises passées, on se rend compte de deux choses. D'abord, c'est très certainement plus impressionnant visuellement que musicalement, et donc on va pas aller acheter le cd. Ensuite, c'est douloureusement instrumental. Sauf bien sûr lorsqu'une chanteuse éponyme habillée comme Diams baragouina quelques paroles en français. Enfin, on se rend aussi compte que ces artistes reprennent des grandes chanson d'un répertoire bien plus classique. Non, pas du Chantal Goya, mais plutôt du Metallica.
Vient enfin l'ultime question : "vous voulez kon en joue une dernière ?" Non, on veut pas. Mais comme ils vont jouer quand même ...
20h40. Ca fait donc quarante minutes que la première partie a démarrée, et désormais ils démontent les sièges.
21h00 ... le vrai concert commence. C'est pas trop tôt. Le publique arrive même à scander "Ramstein" avec plus ou moins de justesse, ce qui est toujours mieux que le sempiternel 'hoooo hoooo ho".
Le rideaux tombe et révèle une scène immense, avec deux étages. A l'étage, les musiciens, composés d'une basse, 2 guitares, une batterie et un accordéon. Dernière la scène, un rideau évoque une sombre caverne. Chaque musicien est habillé avec style. En gros, les costumes déchirent. Le guitariste solo est habillé en vampire avec un cape, l'accordéon en automate, le bassiste en robot (une peinture métallique le recouvre entièrement), le second guitariste chaiplus, et le batteur est déguisé en allemand. Un thème général tout de même : le cuir noir et une certaine atmosphère non pas festive .. mais sombre. La porte de la scène du bas s'ouvre enfin, et le chanteur dans un costume entre celui d'un militaire et d'un chef d'orchestre, chante ces paroles si doucent et musicales.
Là, il convient de faire une disctinction très importante entre un concert de rock et un spectable de Ramstein.
Chaque morceaux a une ambiance visuelle unique, et vu les milliards de spots, ce n'est pas dur. Chaque chanson a aussi ses petits "accessoires " dédiés : fusil lance flamme, micro-couteau, masque lance flamme, arc lance flamme, brassière lance flamme, gants en métal lance flamme, trotinette, jets de flamme divers et variés, feux d'artifices, jets de confettis, et j'en passe et des meilleurs.
Aussi, les musiciens bougent pas mal sur scène suivant les chansons (même le batteur se retrouve en bas de la scène sur un morceau). Il y a d'ailleur deux platformes qui montent et descendent. Les costumes évoluent aussi pas mal, dans le sens où les musiciens en ont de moins en moins. Le chanteur, improbable croisement entre Bruce Willis et Charlie Chaplin est non moins que l'égal du mime Marceau. Il est fidèlement secondé dans son show par le clavier, qui nous sort 362 synthés différents (et réussi même à en massacrer un sauvagement sur scène). Des scène inoubliables, comme celle où le chanteur brule sans délicatesse un chaudron qui contient son infortuné clavier, couvert de graisse. Ou la ballade "One Dich" interprété avec le groupe de première partie.
Après environ deux heures de concert, je peux te le dire : tu peux penser ce que tu veux de Rammstein et de leur musique, mais ça vaut le coup sur scène. C'est de très loin le meilleur concert que j'ai jamais fait, et le groupe est très humble (Les musicos de Nightwish posaient sur scène, sous les flash des photographes). Ils se la joue pas quoi. Pourtant ils pourraient.