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Audrey et Manu au pays des Tacos et de la Téquila

Semaine 1
Semaine 2

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Vendredi 06-04-2007 : arrivé à Mexico

Le jour le plus long ! Un vol de 11 heures (départ à 17h), auquel s’ajoute 7 heures de décalage horaire (on a volé dans le même sens que la nuit, qui a donc durée 7 heures de plus). L’avion a eu le bon goût de partir vers l’Est puis de revenir vers Paris, ce qui nous a permit de jeter un dernier coup d’œil nostalgique aux bâtiments parisiens (les Halles, parfaitement visibles, la Tour Eiffel, l’Arc de Triomphe). L’arrivée sur Mexico s’est donc faite de nuit, le même jour, et c’était vraiment très impressionnant de voir toutes ces lumières d’un horizon à l’autre. La ville est très étendue, et l’aéroport est en plein centre ville. Notre premier contacte avec le local fut dans les guérites des taxis officiels de l’aéroport (les autres taxis nous ayant été fortement déconseillés), et pour une somme pas tellement modique, nous nous rendons à la centrale de bus « observatorio », qui s’appelle aussi bizarrement « poniente » (quoique, après tout c’est la station qui est à l’Ouest de la ville). Le taxi nous lâche à 50 m. de l’entrée en prononçant ses premiers mots d’anglais : « be careful ». C’est encourageant. Le coin apparaît effectivement assez mal famé. Les malfrats, peut être découragés par ma carrure d’athlète, et peut être occupé par les sirènes de police que l’on entend tout près, ne nous posent pourtant pas de problème. Le bus ETN (prononcer été-éné) première classe est tout confort : sièges inclinables, écouteur individuel, boisson et superbe sandwich au cheddar. Miam. En tout cas, on dort mieux que dans l’avion, et notre sommeil a été à peine troublé par la vieille grosse moche (double pléonasme ?) de derrière qui a reçue 3 coups de fils entre minuit et une heure, puis s’est mise consciencieusement à ronfler bruyamment jusqu’au matin. Pas un p’tit moteur d’avion comme mon oncle, mais quand même une bonne mobylette.


Samedi 07-04-2007 : Puerto Vallarta

A peine arrivés à Guadalajara, et pas du tout remis de nos 7 heures de bus (sans compter les 11 heures d’avion), nous prenons la voiture avec Edgard et Manue, direction Puerto Vallarta. Le trajet dure environ 5 heures, nous arrivons à midi à Vallarta (comme on est partit de chez nous à midi la veille, on peut presque dire que l’on voyage depuis 24h. Pardon, depuis 31h). En tout cas, le voyage en voiture nous amène dans des paysages de montagne magnifiques. Bon, avec tous ces virages, et la conduite sportive d’Edgard, ça remue un peu l’estomac. En fait, (ce n’est peut être qu’une impression personnelle), les conducteurs mexicains ne respectent que deux choses. Peut importe les lignes blanches, les panneaux de limitation de vitesses (ou incitant à mettre sa ceinture … ou incitant à ne pas se garer dans les virages). Seuls importent les patrouillent de police de la route (il est de bon ton de ne pas doubler les patrouilles), et les « topes ». Encore une spécialité mexicaine : il s’agit tout bonnement d’un dos d’âne entre 30 et 50cm de haut, qui est prêt à arracher tout le bas de ta voiture si tu roules à plus de 3 km/h. Il semblerait que n’importe qui ayant accès à de l’asphalte soit en mesure d’en faire, puisqu’on en trouve un peu partout, parfois annoncé, et parfois pas. A noter qu’il y a pas mal de coccinelles (la voiture, pas l’insecte) sur la route. D’ailleurs, pas mal de taxi à Mexico-city sont des coccinelles. Bref. Une fois arrivé, nous décidons tout bonnement de nous rendre à la plage, afin de gouter à l’océan pacifique. Nous nous rendons donc sur la dernière plage accessible en voiture, d’où Edgard pourrait obtenir un bateau qui nous emmènerait sur une autre plage (la plupart des belles plages ne sont accessibles qu’en bateau !).
plage d'attente
C’est un échec, aussi prenons nous le bateau taxi (après l’avion et la voiture, l’estomac décide que finalement on se fou un peu trop de sa gueule, et décide de faire la grève avant mesures plus radicales). La plage est fort belle, la mer est belle aussi. Il y a des palmiers. On se croirait dans une carte postale.
la plage !
les gens sont content d'être sur cette plage
Nous prenons le temps de noter la présence marquée de nombreux pélicans avant de nous adonner à notre activité plage : la rouille au soleil. En fin de journée, les quelques mexicains essaient de rembarquer sur leur bateau, scènes cocasses que nous observons de notre emplacement. La palme revenant à une famille qui a transporté leur nouveau né dans une glacière entre la plage et le bateau. Puis c’est le retour à la ville. Grosse galère pour se garer dans le centre, et petit resto sympa avec Hugo (ami mexicain d’Edgard et Manue, qui était venu à Paris).
Manu au resto
On fini par une petit ballade nocturne : concert violon et synthé sur le zocaló, mec qui s’amuse à entasser des pierres sur la plage, types en costumes qui se laissent glisser d’un mat attachés à une corde (il paraît que c’est traditionnel). La routine quoi.


Dimanche 08-04-2007 : Puerto Vallarta

Aujourd’hui, on a droit à un Tour grand luxe, grâce aux bas prix obtenu par Hugo. Le Tour nous emmène sur une autre plage accessible en bateau, privée (réservée au Tour). Le bateau est « open bar », et y’a aussi des cookies et d’autre trucs à manger. L’équipage est aux petits soins. C’est la grande classe.
Audrey et Manu sont sur un bateau ...
Cependant, soleil + Margarita(s) + roulement du bateau = mise à exécutions des terribles menaces de l’estomac de Manu, avec vomissements et tout l’tintouin. Sinon la plage est sublime ; on arrive, et on déjeune dans un resto-buffet. Des dresseurs proposent de poser avec un perroquet ou un singe, ce que nous nous empressons de faire. Audrey doit enlever ses lunettes de soleil avant de prendre le singe, ce qui nous étonne au premier abord, puis beaucoup moins quand l’animal essaie de voler les lunettes de Manu (oui, parfois je parle de moi à la troisième personne). En fait, il voit son reflet et croit qu’il s’agit d’un autre mâle. L’est pas fute fute quoi.
Pas touche aux lunettes !
Puis plage, toutes options : palmier, hamacs, transat, dont un sur une plateforme de bois sur la flotte, et bien entendu open bar. On se fait une ’tite sortie snorkling, et pour être sûr que l’on voit des poissons nos GO balancent des bouts de banane dans la flotte. Aussi, l’un d’eux plonge pour nous ramener oursins, étoile de mer, et même un diodon (poisson porc-épic).
Parés pour le snorkling !
Au retour, on fait un peu de kayak, puis comme c’est fatiguant le kayak, on retourne sur la plage pour rouiller avec une piña colada. La belle vie quoi. Le retour est plus calme, mais pour ne pas tenter le diable, Manu reste à l’arrière et manque la danse des GO. Dommage. On se fait une petite balade dans le centre, avec tous les classiques : le mec avec ses pierres, les types qui se balancent du haut du mat, un ‘tit marché, et le bord de mer avec coucher de soleil en option.
couché de soleil sur le Pacific, avec bateau pirate
Le soir, on prend la cena (repas du soir) dans un petit bouge, qui cuisine ses tacos dans la rue. Bien typique, et aussi tout ce qui est déconseillé si on veut éviter une turista. C’est bien bon, et personne ne tombe malade. On finit par aller boire un coup dans le quartier gay, c’est très sympa, ça nous rappelle la maison.


Lundi 09-04-2007 : Tequila

Lever à l’aube (7h30, comme pour aller au taf !). Et petite balade en voiture au mignon village de Tequila, dans lequel on visite la fabrica de Tequila de Jose Cuervo. Très bien foutu, et très intéressant.
l'équipe au grand complet dans la fabrica de Tequila
La Tequila est tirée d’une espèce de plante qui ressemble à s’y méprendre à un cactus, et ne peut légalement être produite que dans la région de Guadalajara. On visite une partie de l’usine, la préparation ressemble à s’y méprendre à celle du calvados (sauf qu’au début, ils font cramer le cœur de la plante). On a droit à une dégustation de cactus, d’alcool pure, et finalement de Tequila, qui se décline en trois flacons : blanca (blanche, pour cocktails), reposado (laissée moisir en fût de chêne pendant un certain temps) et añero (laissée moisir plus longtemps). La meilleure étant … celle que vous préférez, c’est du moins ce qu’affirme le guide.
dégustations comprises dans la visite !
Puis on rentre à Guadalajara, où on prend notre déjeuner (à 17h, normal). Dans la chaine mexicaine qui se targue du service le plus rapide au monde. On finit par un tour à pied dans le centre historique de Guadalajara ; c’est très chouette : une grosse cathédrale avec un intérieur chichement décoré (il y avait une messe), l’hôtel de ville qui contient une fresque d’Orozco, l’exposition des vaches en pleine rue.
la cathédrale de Guadalajara
On finit par le marché, immense complexe de petits stands, dans lequel on prend une agua fresca. Il s’agit d’une boisson typiquement mexicaine, ils font mariner un truc dans la flotte (fraise, citron, etc.), ils rajoutent du sucre, et te font boire la flotte, qui au final a effectivement plus ou moins pris le goût du fruit. La plus populaire étant la « agua de jamaica » (allez savoir ce qu’ils foutent dedans). Le soir, on va au cinéma VIP voir « Wild Hogs ». Bon, ce n’est pas un grand film, mais la salle de cinéma valait le coup d’œil : les sièges en cuir noir se couchent pour permettre une position quasi-horizontale. Bien entendu, il y a de la place pour les jambes. Des serveurs sont à disposition pour servir des boissons et de la bouffe. Bref, grand luxe. Il est vrai un peu cher : 9 euros, c’est presque le prix d’un ciné en France.
la salle de cinéma VIP
Au retour à l’appartement d’Edgard, on déguste un dernier cocktail tous les quatre (à base de Bailey et de glace, qui viendra d’ailleurs à bout du mixeur d’Edgard) ; en effet, Edgard travaille demain.


Mardi 10-04-2007 : Guadelaraja

Pour le petit déjeuner, une spécialité locale on ne peut plus originale, consistant en un morceau de pain grillé fourré à la viande baignant dans de la sauce tomate. Excellent. Puis, histoire de bouger, nous allons à Tlaquepaque, petite bourgade de la banlieue de Guadalajara spécialisée dans les galeries d’art et boutique déco. Petite promenade fort sympathique, et pot dans un complexe de plusieurs bar-restaurants entourant une petite place à Mariachis.
les rues de Tlaquepaque
court intérieur de la mairie
pot dans un bar à mariarchis
Bon, le service n’est pas génial, alors on va déjeuner ailleurs. Détails amusant, nous visitons un marché situé dans un parking (relativement glauque). Puis c’est le bus, les adieux déchirants : nous partons à 16h pour Mexico, où nous attend notre correspondance pour Oaxaca (terminal Norte). Au départ, nous avons l’occasion de voir la banlieue, et aussi nous permettons nous de généraliser un peu sur les bâtiments mexicains. D’abord, ils n’ont en général qu’un seul étage (c’est pour ça que les villes sont si étendues). C’est vrai que les Mayas étaient super fort en escaliers et marches, mais si c’est pratique sur une pyramides, c’est plus chiant dans un deux pièces. Les toits sont plat de chez plat, c’est pratique pour stocker le ballon d’eau (noir). Les façades en torchis coloré sont assez chouettes. Tant que j’y suis, deux autres points : il n’y a pas de volets, et il ne faut pas mettre de papier (hygiénique ou non) dans les toilettes. Voilà. Tout est dit.
Pour conclure sur les bus, après ETN nous essayons cette fois ci Primera Plus, et il y a légèrement moins de place, et pas d’écouteurs individuels. Par contre, le sandwich est meilleur et on a droit à deux boissons. Toujours est-il que le film tv à fond à 11h30 du soir, ce n’est pas génial. Cela dit, on a mangé notre pain blanc, car les compagnies de bus desservant le sud et l’est du pays sont largement moins luxueuse (chaque région a ses compagnies de bus propres). D’ailleurs on le voit de suite au changement à Mexico : une boisson, pas de sandwich. La perte n’est pas grande, mais pour le principe …


Mercredi 11-04-2007 : Oaxaca

Nous quittons donc Guadalajara, le pays de la Tequila et des Mariachis (à se demander pourquoi on va voir le reste du pays) pour le Sud de Mexico, et la région de Oaxaca. Arrivée très matinale (6h), et dans le terminal de bus nous rencontrons deux français sympathiques qui emmènent une troupe de jeunes au Mexique. Nous partons à pied, sac à dos sur le dos (logique) à la recherche de notre hôtel, situé en plein centre historique. Un peu fatigué par notre voyage nocturne (de 15h quand même), nous remarquons tout de même quelques particularités locales : il y a des balayeurs dans les parcs (remarque comme ça les allées sont propres), les étudiantes portent un uniforme, et le plus bizarre : les compteurs électriques des maisons sont situés à côté de la porte d’entrée, sur la façade extérieur (parfois même directement sur le pylône). Sinon, le centre de Oaxaca est très mignon, pour preuve cette photo :
les rues de Oaxaca
Détail amusant, les tag et autre inscriptions de révoltes peints sur les murs lors des émeutes étudiantes (y’a un ou deux mois) ont été couvert par de la peinture rouge, ce quelque soit la couleur initiale du bâtiment (turquoise par exemple).
Notre hôtel (Antonio's) a l’air de rien comme ça (en claire : la façade est pourrie), mais l’intérieur est vaste et classieux. Petite cour intérieur. La chambre est immense et donne sur les toits (elle est au premier étage). Deux lits doubles. Chacun le sien. Une fois posés et lavés (oui, nous sommes très propres), nous partons en quête d’un petit déjeuner conseillé par le Lonely Planet : chez Alex. Où nous retrouvons nos français en train de négocier les prix comme des salauds. Nous déjeuner donc avec eux, avec en toile de fond le chant d’abord dépaysant (puis franchement fatiguant) des perroquets du resto. Puis c’est partit pour une petite visite du centre ville : cathédrale, zocalo (place centrale), marché (avec les types qui laissent pendre leur viande en plein cagnard), petite rue agréable où nous achetons un tour pour la journée de demain (on veut aller à Hierve el agua), par ailleurs brillamment négocié par Audrey. On termine par le nord et la visite de l’église San Domingo :
Manu devant l’église San Domingo
Charmante petite église, l’intérieur est époustouflant (malgré une certaine tendance à foutre des saints en plastiques de partout). Sur le retour on achète des médocs à une farmacia (en fait ces magasins vendent de toute, des médocs aux clopes en passant par les mars). Effectivement, j’ai chopé la crève je-ne-sais comment (peu être la climatisation des bus de nuit). D’ailleurs pour acheter des mouchoirs, c’est une autre paire de manche. On passe l’après-midi à Monte Alban, ruines Maya situées en haut d’une colline dominant toute la vallée de Oaxaca. Le bus qui nous y emmène réussit le pari de monter une route avec une pente de 45%, deux fois moins large que lui et ayant des « topes » dans les virages. En tout cas, le site est impressionnant :
Manu et Audrey sur la plateforme Sur de Monte Alban
Une pyramide
Audrey à Monte Alban
C’est quand même bien crevant de se taper tout le site à pied. Il y a peu d’inscriptions restantes (sauf dans un couloir, où il y a des fameux « los danzantes », les danseurs). Il y a aussi pas mal de caricatures de mexicains (type basané, moustachu, avec un chapeau) qui trainent et essaient d’appâter le touriste : « Hola amigos, mira mira. J’ai trouvé un caillou dans la montagne par hasard, je suis sûr que c’est un truc Maya ». De retour à la ville, on fait une petite sieste histoire de faire comme les locaux, puis on va s’acheter de quoi petit déjeuner dans une supérette. Petit moment de panique quand un gamin à la caisse prend nos achats, pour finalement les mettre en sac. Le soir, on fait un des 15 restaurants conseillé au Mexique par le Lonely Planet (le seul se situant à Oaxaca) : « Los danzantes ». Le cadre est magnifique : grand espace, avec un plafond vitré, petite mare, très chic. Petite incompréhension avec le serveur, auquel je demande un truc non épicé et qui comprend que je souhaite un plat épicé à mort. C’est quand même bon.


Jeudi 12-04-2007 : Oaxaca

C’est donc partit pour un tour organisé dans un petit van tout confort, qui a le bon goût d’avoir la climatisation. Notre guide se nomme Gaspard, et parle un anglais correcte (comme pas mal de gens à Oaxaca, alors qu’ailleurs au Mexique c’est plus compliqué). Les autres membres du tour sont un couple de canadien anglophones (de Vancouver), et trois suisses germanophones mais francophiles. Tous très sympathiques au demeurant.
Premier arrêt : l’arbre de Tulle (c’est le nom du village). C’est pas le plus grand arbre du monde, ni le plus vieux, mais c’est le plus large. En tout cas, myriades de petits oiseaux ont élus domicile dans son tronc, c’est fort sympathique.
l’arbre de Tulle, et l’église
Second arrêt : Teotitlan del valle. Petit village d’indiens zatopèques, tisserands spécialisés dans la confection de tapis artisanaux. On va dans une coopérative d’artisans curieusement dirigée par le père de notre guide, où on nous explique la confection des tapis et la coloration naturelle à base de cochenille (sorte de poux vivant sur les cactus). On rouille un peu sur place, le temps que les types fourguent 4-5 tapis aux autres membres du Tour. Puis on nous explique qu’on va pas manger de suite, à cause des routes de montagne pour aller à Hierve el agua. On voyage de concert avec un autre van.
confection d’un tapis à Teotitlan
Troisième arrêt : Hierve al agua. Ce qui signifie : l’eau bouillonnante. On va y revenir. Sur la route, nous passons par un charmant village de montagne qui a utilisé de façon originale des cactus (de forme tubulaire) pour créer des barrières naturelles entre leurs baraques. Très sympathique. La route n’est pas aussi mauvaise que prévu (mais c’est une vieille route poussiéreuse, et la voiture devient toute blanche). Le site est présenté par l’autre guide : il s’agit en fait d’une eau de source très chargée en minéraux, qui s’écoule très lentement à flanc de montagne. Les dépôts calcaires forment alors une cascade en pierre. Très chouette, impressionnant (on est en haut de la montagne), et on peut se baigner ! L’eau est excellente.
Audrey à Hierve el agua
Quatrième arrêt : Mitla. Il s’agit d’une cité zapotèque fondée après la chute de Monte Alban. Plusieurs théories pour expliquer ce mouvement, mais surement qu’ils en avaient simplement plein de dos de se taper la montagne pour rentrer chez eux, et ils ont préféré habiter dans la vallée. Le guide (toujours de l’autre van), très intéressant, nous explique que l’histoire Maya est séparée en trois partie : pré-classique, où c’étaient des éleveurs, classique, où ils ont bâtit les grandes citées avec pyramides (société théocratique), et post-classique (société guerrières). Toutes les grandes citées Maya de l’ère classique (Teotihuacan, Monte Alban, Palenque, Tikal, etc.) ont été abandonnées au même moment, pour des raisons inconnues (la pollution ?). Bref, à Mitla, ils sont super fières de leurs fresques (mosaïques de pierre) colorées à la cochenille. Petit détail intéressant : si les portes sont si petites, c’est parce que les Maya sont des nains de jardins. D’ailleurs, le guide doit mesurer 1m30.
Audrey à Mitla
entrée d’un palais à Mitla
A la fin de la visite, il y a un ‘tit marché d’artisanat. Il est 17h30. Notre bus pour San Cristobal étant à 20h, on demande au guide qi on aura le temps pour bouffer et visiter la distillerie de Mescal (dernier arrêt). On avait par ailleurs bien insisté sur le timing lors de l’achat du tour (qui doit se terminer à 18h à Oaxaca). Pas de problème, répond le guide, on sera rentré pour 18h. 18h30 dernier carat.
Cinquième et dernier arrêt : restaurant / distillerie de Mezcal. Bon, ben finalement on est trop à l’arrache, alors on fait une visite vite fait bien fait de distillerie au restaurant, pendant l’attente des plats. En gros, le Mescal, c’est comme la Tequila, à trois différences près. D’abord, ce n’est pas produit dans la région du Jalisco, donc ce ne peut pas être de la Téquila. La région de Oaxaca produit donc le Mescal. Ensuite, il a un petit goût fumé du à la cuisson des cœurs de cactus. En décodé, ça a un goût dégueulasse. Enfin, ils foutent un ver (qui vit sur le cactus) dedans, histoire de faire traditionnel. On a bien sûr droit à une dégustation, et c’est effectivement pas top. Avec le Mescal, on me fait bouffer un quart de citron vert avec des épices, du sel, et un ver. Ca n’arrange pas du tout le goût de la boisson. Sinon, y’a aussi des versions crèmes à différents goûts (coco, …), pas mauvaises. La bouffe du resto est pas mal, mais bon pour faire safe j’avais pris du pollo (poulet), et il est super épicé.
dégustation de Mescal
On renter à l’arrache dans les embouteillages. Le temps d’arriver à l’hôtel pour récupérer les sacs, il est déjà 19h20. A peine de quoi aller à la gare et s’acheter un en-cas.


Vendredi 13-04-2007 : San Christobal de las casas

Petite frayeur lorsque le bus s’arrête inopinément à Tuxtla Gutierrez. Finalement, on arrive à San Cristobal bien plus tôt que prévu (6h30, alors qu’on aurait du arriver à 8h). Le chauffeur a du y aller comme un porc sur la route. San Cristobal est une petite ville agréable, petit bâtiments colorés très sympathiques. Les rues sont relativement étroites, souvent en sens unique et les feux (rouges ou verts) sont relativement bien planqués, ce qui rend aléatoire toute tentative de traverser la route. Surtout, énorme nouveauté : il y a des toits en tuile. Des vrais toits. La première fois qu’on en voit au Mexique ! On rentre à pied à l’hôtel (El Paraiso), fort sympathique (le patio, orné de divan et de plantes, dans une petite coure intérieur, est splendide) est situé à deux pas de la cathédrale. La chambre est très petite, mais le plafond est à 6m50.
Manu et Audrey devant la cathédrale de San Cristobal
Le temps de se doucher, nous partons avec un guide et un couple d’anglais (et leur gamin) visiter deux villages indiens des alentours. Détail amusant : le guide n’a qu’une voiture, et donc doit nous appeler un taxi. Enfin amusant … tout en restant très sympathique, le chauffeur a essayé de nous parler tout le trajet, n’ayant aucun égard pour notre faible compréhension de l’espagnol. Pour en revenir aux communautés indiennes, elles sont farouchement indépendantes. Elles ont leur propre police, et en gros il faut pas trop les faire chier. Exemple : le taxi est obligé de repartir à vide, les personnes devant prendre un taxi de Chamula pour repartir. Si le taxi repart à plein, il se fait arrêter par deux camions, doit décharger ses passagers et payer une taxe. De même, pas possible de prendre des photos partout : les personnages officiels (les « chefs », et les chamans) ne doivent pas être pris en photos, et les lieux de culte (hutte des chefs et l’église) non plus. Sinon … bon, ils vont pas faire du mal, mais ils récupèrent les pellicules et cartes mémoires. C’est bien dommage, car il s’agit des lieux les plus intéressants.
cimetière du village indien des Chamula
Pour les chamulas, les moutons sont sacrés. Tout simplement parce que ils vénèrent St Jean baptiste, et qu’il tient un mouton dans ses bras. Du coup, y’a des moutons partout ; interdit de leur faire du mal ; ils n’utilisent que leur laine pour faire leurs fringues. Leur religion est un étrange mélange de catholicisme et de religion Maya. Déjà, les croix sont en fait des croix Maya, auquel sont accroché des morceaux d’arbre, réminiscence d’un culte arboricole. Ensuite, les croix du cimetière sont de couleur différente suivant l’âge du défunt. Enfin (et surtout), il y a deux façon d’aller au culte (n’importe quand, pas de messe le dimanche matin. En fait, pas de messe tout court). Soit aller dans la hutte d’un chef, soit à l’église. Le chef est un type qui dépense toute sa tune pendant un an pour être simplement chef de culte. Il a donc une belle hutte toute spéciale, contenant des statues (plastiques) de saints (avec un miroir attaché dessus, culte du soleil oblige). Il y a des aiguilles de pin au sol, des fleurs au plafond, des bougies, et des jolies guirlandes de noël qui émettent une musique festive pas tout à fait de circonstance (et relativement agaçante). L’église est encore plus fun. Pas de banc : des rangées de Saint en plastique, des aiguilles de pins au sol, et des myriades de bougies. Il y a un saint par problème (St Biactol pour les boutons sur le nez, etc.), et les chamulas posent des bougies par terre en face du saint, et les chamans sont là pour purifier le malade. Plusieurs méthodes, les plus courantes : enfumer le malade avec une espèce de pierre qui brule, lui faire boire du coco-cola ou du fanta (pour libérer les gaz … véridique), ou encore lui promener un poulet sur le corps avant de l’égorger (le poulet, pas le malade). C’est vraiment quelque chose à voir. D’où une consommation immodérée de coca-cola, avec publicité partout sur les murs. Autre détail amusant, pour les chamulas le bleu et le vert sont une seule et même couleur. On fait un petit tour sur le marché, mais en sus des gens qui vendent leurs jupes en laines noir fabriquées à la main ou des statues du commandant Marco à cheval, il y a des mendiants. Sans transition, nous passons à une autre communauté (apparemment plus riche) : les Zinacantans. Ils font eu aussi leurs fringues, mais c’est pas les mêmes ! Ils sont apparemment plus catholicisé. Petit laïs de notre guide sur les prédicateurs ricains (« Watchtower » et mormons) qui s’amusent à essayer de convertir les indiens, qui du coup sont expulsés des villages pour se retrouver dans les bidonvilles en périphérie de San Cristobal. Ce que n’ont pas complètement réussi à faire les espagnols, les ricains sont en train de le réaliser, mais on sait qu’ils sont très forts. On se sent quand même moyennement bienvenus dans le village (c’est encore plus flagrant que chez les chamulas). On va voir une famille de tisserand (hum … en fait les femmes tissent, et les mecs sont aux champs).
tisseuses du village indien de Zinacantan
C’est très sympa, d’ailleurs on nous prépare un tortilla maison fort bon. Puis nous retournons en ville, histoire de visiter le centre. On prend une petite Margarita à l’hôtel (enfin … petite …), puis c’est partit : cathédrale, zocalo, petite rue piétonne. Au bout de la rue, il y a un marché pour touriste devant l’église San Domingo. Je sais pas e qu’il a fait ce saint, mais il a une sacré côte. L’église est très décevante (l’intérieur est moche).
Manu devant une autre église San Domingo
les rues de San Cristobal de las casas
On fini dans un autre resto du top 15 du Lonely Planet, un libanais ma foi fort bon. Et pas épicé.


Samedi 14-04-2007 : San Christobal de las casas

Petite grasse matinée (fô bien récupérer des voyages en bus !). Puis copieux petit déjeuner à l’hôtel, qui a aussi le mérite de n’être point épicé. Puis petite balade à pied dans le centre de San Cristobal ; nous montons dans la partie Nord afin de visiter le marché.
San Cristobal de las casas
Le marché est un assemblage heteroclite de stands divers, vendant en majorité toute sorte de bouffe, mais aussi des Cd pirates, et toute sorte d’autres choses. C’est un véritable labyrinthe de petites ruelles étroites, on marche parfois sur des planches au dessus du vide en se demandant vaguement sur quoi reposent lesdites planches. Il y a beaucoup de monde, et c’est un peu suffocant, aussi décidons nous rapidement d’en sortir.
le marché de san Cristobal
On va plutôt refaire un tour au marché pour touristes vers l’église San Domingo, tout proche. On y achète de superbes tee-shirts (dont un tee-shirt zapatiste qu’Audrey refuse de me voir porter au Mexique), un bandana (pour protéger Audrey du soleil, vu qu’elle a pris un vilain coup sur le haut du crâne) et une mangue (pas top). On flâne, on flâne, mais il faut bien retourner à l’hôtel chercher nos bagages, car on a un bus à 15h45. On en profite quand même pour prendre une petite collation avant le départ.
petite collation dans le lobby de l’hôtel
Pour aller à la gare, on fait un petit détour pour voir la Tour el Carmen ; admirez aussi nos superbes sac à dos Go Sport (on a tous les deux le même) :
Audrey devant la Tour el Carmen
On achète aussi quelques cartes postales. Le bus pour Palenque vient d’une autre ville (Oaxaca ?), et a une heure de retard. Pas cool. Il y a 200 Km entre San Cristobal et Palenque, distance parcourue en 5h (enfin ... normalement ; là on a mis 6h). Ca donne une idée de la route, en bon état mais pourvue de moult virages et « topes ». Pourtant, la montagne est belle. Les paysages magnifiques nous font presque oublier les mauvais films du bus (ADO GL, la compagnie de bus que nous utilisons depuis Mexico, est de plus en plus décevante). Les dernières deux heures de voyages se passent dans une torpeur générale : il y a un méga orage, 1 éclair toutes les 2 secondes (on a presque l’impression qu’il fait jour, j’en avais jamais vu autant dans toute ma vie). On arrive quand même vivants à Palenque, en pleine nuit, et parvenons en taxi à notre hôtel (cabanas safari) pour la modique somme de 40 pesos. Enfin … je dis hôtel, ça reste une cabane dans la jungle.

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