Audrey et Manu au pays des Tacos et de la Téquila
Semaine 2 |
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Dimanche 15-04-2007 : Palenque
Mais je vois que je n’ai pas bien détaillé notre cabane au fond des bois : une grande pièce, avec un lit immense fort heureusement associé à une moustiquaire (qui pend du plafond), et une grande salle de bain. Une terrasse donnant sur les bois. Cossu quoi.
Levé pas trop tôt : 9h, du coup le temps de trouver comment aller aux ruines et de faire le tour, on rate les Tour organisé chutes de Miso-Ha / d’Agua Azul. Mais on va y revenir.
C’est assez amusant à l’hôtel : personne à l’accueil (à par un mec qui pionce dans le lobby), par contre y’a plein de bestioles (principalement des paons). Pour aller aux ruines, fô aller sur la route où un « collectivo » passe et ramasse tout ce qu’il peut en chemin. C’est soit extrêmement social, soit extrêmement capitaliste, au choix. Les ruines sont effectivement l’un des plus beaux sites Mayas du Mexique ; elles s’étalent sur une surface considérable, en pleine jungle, et pas mal de monument sont assez bien conservés (notamment le temple des inscriptions, qui contient le tombeau de Pakal, el palacio, qui contient moult gravures et salles souterraines, et le temple del sol qui donne une bonne vue du site).
le temple des inscriptions (Palenque)
temple des inscriptions, el palacio
Audrey devant la pyramide del sol
Il faut quand même un certain temps pour faire le tour, et monter sur toutes les pyramides est un sport assez fatiguant (chacune d’elles possède une jolie gravure colorée en haut). La dernière partie contient des chutes d’eau, et bâtiments en ruines dans la jungle. Une fois la visite terminée (vers les14h), on rentre en ville pour déjeuner et trouver un Tour pour demain matin, pour aller à Bonampak et Yaxchilán. Ce qu’on trouve assez facilement, et pour un bon prix. Pour aller à Agua Azul, c’est assez technique : il faut prendre un collectivo jusqu’au croisement entre la route vers Ocosingo (la route vers San Cristobal quoi). Ensuite, un taxi spécial nous emmène aux chutes (commodément située sur le territoire d’une communauté qui s’est abrogée l’exclusivité sur les taxis). On essaie de trouver le collectivo à pied, mais force est de constater que nous nous fourvoyâmes. Fort heureusement, le type du Tour nous récupère pour nous emmener au départ des collectivo. Il est à noter que le collectivo attend d’être plein à craquer avant de partir (on a attendu 20 bonnes minutes). C’est quand même assez particulier (il y avait même une poule dans le van). Il faut une bonne 1h20 pour attendre le croisement, puis taxi, on doit encore payer deux fois avant d’atteindre les chutes (mais bon, 4 euros de collectivo, 2 euros de taxi et 1 euros de droit d’entrée payé en deux fois, ça va pas nous tuer). Le truc, c’est qu’on arrive tout en bas des chutes, et que le site remonte la montagne (c’est en fait une cascade de chutes du sommet à la vallée). Le chemin qui remonte est bordé de bicoques vendant boissons et nourriture aux nombreux touristes. Il y a moyen de se baigner dans quelques spot (le reste est dangereux à cause des courants), mais force est de constater que les chutes portent fort mal leur noms, et que l’eau est plus marron que bleue. Spécialité locale : la mini-banane, qu’à priori on ne trouve que là (même les locaux de Palenque viennent la chercher ici). On trouve aussi pas mal de tortilla frit. On monte quasiment jusqu’en haut, mais c’est un peu le bordel (foule de gens + flics), donc on redescend.
les chutes d’Agua Azul
les mini-bananas !
Pour le retour, on essaie de s’intégrer dans un trou, mais ces salauds sont tous complets. C’est donc repartit pour le collectivo, le plus grand moment étant le taxi (3 derrières, 3 devants). A Palenque, on se savoure un petit diner (je prends un pollo à la palenque, et Audrey tente vaillamment les spaghettis). De retour à l’hôtel, notre hôte essaie vraiment de pousser la conversation malgré nos lacunes en espagnol, et les siennes en anglais. Pendant que j’essaie de suivre la conversation, Audrey s’amuse à gratter la tête d’un lémurien en cage qui n’attendait que ça (il a presque plié la porte à forcer dessus avec sa tête). Alors que l’on cherche les paons (quel besoin avait-on de faire ça ? Après tout, on les a entendus toute la nuit), on se fait bruyamment jeter par des oies devant un publique d’une dizaine de poules alignées sur une rambarde et nous regardant de leurs yeux vifs et brillants d’intelligence. C’est 30 millions d’amis ce soir. Un peu plus tard, on voit des lucioles ! Ou alors c’est la fatigue.
Lundi 16-04-2007 : Palenque
Il y a des faits inexplicables dans la vie, dont celui-ci : nous sommes capables lorsque nous sommes en vacances de nous lever à des heures qui nous aurions trouvées impossibles en semaine ou en week-end. Nous sommes donc frais et guillerets lorsque le réveil sonne à 4h45. Nous sommes prêts pour le Tour (qui démarre à 6h), mais personne à l’accueil pour encaisser les deux nuits d’hôtel. Il y a bien un jeune gars qui pionce dans le lobby (devant une télé qui hurle), et par conscience pour le réveillions. Le parton apparaît quelques secondes avant le Tour pour nous dire Adieu. Et c’est partit pour une heure de bagnole. Avec nous, trois vieux mexicains à l’air patibulaire, un français et une couple d’hollandais. Au bout d’une heure, premier stop pour faire un petit déjeuner buffet ma foi fort agréable. Puis c’est repartit pour une heure de bagnole, il faut dire que c’est pas à côté ! On arrive à un village frontière, où l’on troque notre van pour un petit hors-bord. Effectivement, les ruines de Yaxchilán, situées en pleine jungle, ne sont accessibles qu’en bateau. Autant dire que pendant la visite, on a pas été emmerdé par les touristes.
Petit passage en hors-bord …
Pour s’y rendre, il faut donc naviguer littéralement sur la frontière avec le Guatemala (45 minutes allé, 1h retour : c’est comme pour l’avion, c’est à cause de la rotation de la Terre). Le site est vraiment perdu dans la jungle, et couvre pas mal de terrain. Deux heures de visite, c’est un peu court. On entre par un bâtiment appelé « el labirynto », qui est un grand bâtiment constitué d’un dédale de couloirs sombre et blindé de chauve-souris. C’est donc une riche idée de prendre une lampe torche. On déboule sur la grande place centrale, bordée de bâtiments en tous genre et de stèles gravées que les mexicains n’ont pas réussis à rapatrier à Mexico. Sur le chambranle des porte, moult gravures de très bonne qualité. Un escalier interminable mène à la grande Acropole, magnifique monument orné de curieux pigeonniers (il parait que c’est décoratif).
sur le point d’atteindre la Grande Acropole ! (Yaxchilán )
petite marche dans la jungle …
Pour aller au templo del sol et à la petite acropole, il faut encore se taper de méchantes côtes en pleine jungle, ce qui confirme la théorie suivant laquelle la cité a été abandonnée parceque les Maya en avait plein le dos de se taper 3000 marches juste pour aller voir leur cousine. Sur la route, Audrey se désintéresse méchamment des vieilles pierres pour se concentrer sur la recherche des singes hurleurs, d’après le guide très présents sur le site. Stratégie payante puisqu’elle en déniche deux, grands singes noir à longue queue curieusement muets. Ici, il convient de noter que plusieurs fois dans notre visite, nous avons entendu un rugissement rauque et bestial, évocateur d’Orcs, de Trolls, ou alors de Tigres Enrhumés. Nous avons fini après moult discussions par associer ce doux bruit à la présence des singes hurleurs. Cependant, plusieurs personnes soit disant familière desdits singes nous ont décrit leurs hurlement très différemment. Donc il y avait peut être vraiment des Orcs dans le coin. Ou alors nos singes hurleurs ont passé leur vie à boire du rhum, d’où ce petit accent rauque et plaisant.
De retour au village, on déjeune tranquillement avant de partir pour Bonampak, deuxième arrêt. Le site est assez impressionnant : il n’y a qu’un seul temple, mais il fait pas rigoler. Jusqu’à ce qu’on sache que les Mayas (petits malins) l’ont construit à flanc de colline. Le site est surtout célèbre pour ses sublimes fresques colorées.
Bonampak, …
… surtout célèbre pour ses fresques
Le retour à Palenque se fait à une allure modeste, eu égare aux « topes », mais aussi aux troupeaux bovins qui parfois emprunte la route. Nous arrivons cependant à18h comme prévu, et allons boire un coup dans un bar qui semblait prometteur jusqu’à ce qu’il nous annonce que ses choix sont limité entre du jus de pomme gazeux et chimique, et du jus d’orange naturel. Puis petit repas à même la route (tacos) avec notre mai français du Tour, avant de prendre le bus pour Tulum. Comme c’est le même bus qui nous avait amené à Palenque (qui a pour terminus Cancùn), nous ne sommes qu’à moitié surpris qu’il ait une heure de retard.
Mardi 17-04-2007 : Tulum
Après 11 heures de bus de nuit (et un arrêt), nous arrivons finalement à Tulum à 9h du matin. Tulum est un petit village sympathique situé sur la route qui mène à Playa Del Carmen puis Cancùn. Par ailleurs, la nationale qui passe au centre de Tulum a été élégamment renommée « rue Tulum » pour l’occasion. La plage est bien évidement située à environ 15 Km du village, vers les ruines (le site de Tulum est surtout célèbre pour ses ruines maya donnants sur la plage). Ne sachant où nous allons coucher ce soir, nous hélons un taxi dans l’espoir d’aller sur la plage pour trouver notre bonheur. Il nous faut bien vite déchanter : en fait, une grosse route asphaltée longe la plage, accessibles par différents hôtels. En gros, si tu sais pas où tu vas, tu n’a aucune chance d’y arriver. Notre taxi se propose obligeamment de nous choisir un hôtel, et nous profitons du prétexte de visiter les installations pour nous éclipser par la plage.
à la recherché de l’hôtel perdu
D’abord parce qu’on aime pas se faire imposer un hôtel. Ensuite parce qu’il a l’air assez « cheap », voir « not safe ». Je rappel le principe des hôtels en bord de mer : on vend au client une vieille cabane en bois qui donne sur la plage parceque c’est moins cher, mais d’un autre côté, comme ça marche bien, on les vend plus cher qu’une chambre d’hôtel. Y’en a même qui arrive à louer des cabanes du côté de la route où il n’y a pas de plage. Après une longue marche sur la plage (fort belle par ailleurs), nous arrivons au Diamante K, petit hôtel cossu possédant des cabañas de charme à prix modiques (du moins acceptable ; l’hôtel précédent les louant à 150$ la nuit). Libres à midi. Il est 10h, la plage s’est transformée en bout de rochers sans sable ; nous décidons de prendre un autre taxi pour visiter les hôtels qui sont après la barre rocheuse. Le taxi nous a obligeamment emmené dans trois hôtels miteux avec lesquels il était en cheville (dont un nudiste ; j’aime bien l’accroche très sobre : « clothing optional »). On décide d’arrêter les frais et de retourner au Diamante K, dans lequel on prend une petite cabane qui donne sur la plage privée de l’hôtel, avec lit en bois suspendu au plafond par de la grosse corde, moustiquaire, salle de bain privative.
lit suspendu ...
plage privée …
On déjeune dans le bar de l’hôtel (qui donne sur les rochers et la mer). Puis on essaie les divers hamacs de l’hôtel, histoire de. On fait un peu de plage ; le sable est fin et blanc, et la mer est turquoise comme dans la pub. C’est la belle vie quoi.
les hamacs sont confortables
pis y’a une belle vue
A rajouter à notre collection animalière : il y a des gros lézards dans les rochers. On retrouve aussi avec plaisir des pélicans. Le soir, on dine au bar de l’hôtel (tant qu’à faire, pis c’est pas comme si on pouvait bouger). On prend de la guacamole en entrée, mais finalement c’est relativement énorme, aussi on ne commande rien d’autre. Ha si, j’essaie le dessert : crêpes au Nutella. Grosse grosse déception ; les mexicains ont apparemment une autre conception de la crêpe (et aussi du Nutella). On rencontre deux québécoises de Sherbrooke, Suzie et Chantale, qui possèdent une voiture et se proposent de nous emmener à la ville demain. Ce sont nos troisièmes amies dans l’hôtel avec Myriam, une suisse rencontrée plus tôt au massage (la table du masseur, espèce de caricature de reggae-man blanc, est à 2 pas de notre cabaña). On se couche bercés par le doux balancement du lit et le bruit des vagues …
Mercredi 18-04-2007 : Tulum
Petit déjeuner sur la plage, côté cailloux, avec les lézards. A côté, Myriam se tape trois plats en compagnie des deux québécoises, qui elles se demandent si elles vont rester ou non à l’hôtel (il est impossible d’avoir un café à 8 heures du mat).
Le « gars cool » (lunettes de soleil, cheveux long, bronzé, torse nu) repasse nous proposer une sortie snorkling au récif. Hier il proposait une sortie snorkling aux cenotes (rivières sous-terraines). En vrai il tient un club de plongée, mais comme y’a jamais personne il fait des Tours en extra.
réveil difficil
p’tit déj avec vue sur la mer
Bref, tout ça nous fatigue, alors on va bronzer sur la plage, et re-gouter l’eau turquoise. Pis pour changer, on marche 5 mn pour aller sur la grande plage municipale (et vide) d’à côté.
la plage d’à côté
le sable est super fin
Au retour, nos amies québécoises nous prêtent leurs masques et tuba, ce qui nous permet d’aller voir si il y a des poissons dans la mer. Il y en a bien quelques, uns, mais il faut bien les chercher. D’autant plus qu’on a toujours pied à 800 mètres de la plage.
Ensuite, Chantale veut aller voir la reserva biosfera Sian Ka’an, qui est à côté. Audrey, qui espère voir des bêtes sauvages (la probabilité qu’une telle chose arrive est pourtant faible), saute sur l’occasion, et nous voilà partis. Chantale, si elle maîtrise bien la voiture de location, semble avoir du mal avec les nombreux « topes » sur la route, j’espère sincèrement que l’agence de location ne sera pas trop regardante. On arrive à l’entrée de la réserve, où un sympathique mexicain nous arrête pour nous expliquer ce qu’on est en droit de trouver sur la route, et aussi un peu pour nous faire payer l’entrée. En fait, la réserve consiste en une unique route qui traverse la forêt, avec un camping à 5 Km, un accueil pour touristes à 15Km, puis plein de route jusqu’à Puerto Allen, à environ 30 Km (de mémoire). Et à l’entrée, y’a une cenote. Bien entendu, ces rivières sont une spécialité locale qui nous intrigue, aussi nous allons voir. Sur le chemin, y’a plein de petits trous avec des gros crabes bleus. On arrive finalement à un ponton donnant sur un trou d’eau (qui bizarrement est en surface … rien compris moi à leurs cenotes). L’eau est tellement clair qu’on voit les poissons d’où on est, soit de loin car trois mexicaines couchées sur le bois bloquent l’accès. L’une d’elle a d’ailleurs développée une telle pilosité sous-brassière que nous préférons fuir le spectacle. Nous reprenons la route, qui est assez mauvaise car pleine de trous. Puis il n’y a plus de route, et donc c’est encore pire. On arrive finalement au camping, où l’on s’arrête déjeuner. C’est pas mauvais, et il y a une superbe vue sur la plage du Pacifique d’un côté, et la mangrove de l’autre.
d’un côté la plage, de l’autre la mangrove
Chantale nous raconte entre deux fous rires une fameuse anecdote québécoise. Un bled paumé vers Québec, n’ayant jamais vu un étranger en 30 ans, aurait promulgué l’interdiction du port du voile, et l’interdiction de la lapidation. C’est ça, aussi, le Québec.
Nous décidons de pousser jusqu’au centre d’accueil pour touristes. C’est amusant, parceque pour une réserve naturelle, il y a énormément de propriété privées sur le bord de la route. Bref, une fois arrivée, nous avons une tour d’observation en bois qui ne semble pas très solide (ce qu’on pourra vérifier en montant dessus), et un accès à la mangrove où l’on peut louer des kayaks (mais bon, il est un peu tard). C’est amusant, il y a un banc de poisson qui s’amuse à sauter hors de l’eau. Ça doit pas être compliqué la pêche dans l’coin. Il y a aussi un petit musée sur les espèces animales de la réserve, bizarrement orné d’un lamentin à l’entrée (je confirme, y’a pas de lamentins à Sian Ka’an. Ou alors ils sont vachement bien planqués). On pousse un petit peu plus loin, mais on commence à se faire courser par des chiens sauvages, qui essaient de prouver qu’ils courent plus vite qu’une bagnole. Le temps de leur donner tord, on fait demi-tour pour rentrer. Et là, ces cons de chien ils ré-essayent de courir plus vite que nous. Pas futés futés. Une fois rentrés, on va faire un peu de plage (parcequ’il faut quand même pas déconner).
Jeudi 19-04-2007 : Tulum
C’est très sympa de faire la grasse mat avec le bruit de la mer. Sinon, c’est confirmé : il y a bien un mec qui dort dans les hamacs devant notre cabane. Tsss … on a plus d’intimité. On constate les dégâts depuis l’arrivée à Tulum : gros coups de soleils pour Manu et Audrey. Ca ne nous empêche pas de prendre le petit déjeuner sur la plage. Sinon, en fil rouge de la journée : Myriam a perdue les clefs du cadenas de sa cabane.
p’tit dej sur la plage
la plage
toujours la plage
Puis nous prenons un taxi jusqu’à la ville. Le gars est très bavard, jusqu’à ce que l’on décline sa proposition de voyage jusqu’à Cancùn. Dans la ville, on retire de l’argent, on rachète des cartes postales (amusamment, les plus grandes et moins moches sont aussi les moins chères. Youpi Yé) et on télécharge les photos. On achète aussi timbres à la Poste (enfin bon … la poste, la poste … ça ressemblait plus à la direction d’un garage automobile). Puis petit restaurant, avec pichet d’agua de jamaica, et poisson (succulent). De retour à l’hôtel, on constate un certain envahissement de la part d’un groupe de français, qui notamment squatte la plage. On va donc plager ailleurs. Pis le soir, comme on en a un peu marre du bar de l’hôtel, on va à celui d’à côté ; il s’agit d’un restaurant appelé Mezzanine (au super slogan : « Mmmm Mezzanine ! »), Thai, chicos (donc cher).
mmmm .. mezzanine !
Je prends un hamburger, mais pour avoir une couche locale ils me foutent une tranche d’ananas dedans. C’est spécial. Audrey nourrit un chat venu pleurer pour de la bouffe avec son poulet thaï. Une bonne soirée quoi.
Vendredi 20-04-2007 : Cancùn
Le jour des « derniers ». Dernier p‘tit déj sur la plage. Dernière baignade. Dernière plage. Pendant qu’on fait les sacs, l’hôtelière essaie de faire visiter notre cabane à des nouveaux venus. Le type qui dort devant chez nous, et qui est français nous dit qu’il est musicien itinérant, et qu’il va être obligé de quitter l’hôtel dans deux semaines, tournage de « l’île de la tentation » oblige. Puis, c’est le départ pour la ville, et la station de bus.
notre plage privée, vue de la mer
dernière plage …
Là, on apprend que tous les bus sont complets jusqu’à 13h45, ce qui nous laisse presque deux heures à rouiller dans Tulum. On en profite pour manger un morceau dans un restaurant itlaien, une vraie pizza cuite au four à pizza. Miam.
le bus pour Cancùn
Le bus pour Cancùn est relativement pourri, de plus la climatisation est à fond, et je sens que je re-chope la crève. Cela dit, on nous passe un merveilleux film avec Adam Sandler, de quoi nous remonter le moral ! Au bout de deux heures, on arrive à Cancùn. Cette magnifique ville est construite de la même manière que Tulum : le bord de mer est saturé de barres d’hôtel grand luxe (c’est la Rivièra), l’accès aux plages étant réservé aux clients (en gros, aux blancs). La ville a été fondée en 1970, à environ 15 km, pour fournir différents services à la zone hôtelière (poste, internet, etc.). Peut-on vraiment dire avoir vu Cancùn si on n’a pas vu ses plages ? Si on admet que oui, Cancùn est excessivement moche et surfait. On a un peu de mal à trouver notre hôtel ; seul le restaurant est annoncé (buffet), et en plus il est définitivement fermé ! Qu’importe, nous commençons par choper notre billet de bus pour l’aéroport tôt demain matin (quand je dis tôt, c’est 4h30 du mat’), puis on se ballade sur la rue principale de Cancùn, la rue de Tulum. C’est soit disant les « Champs Elysée » locaux. En gros, c’est une grosse rue à deux voie avec des magasins autour, ça n’a rien d’extraordinaire. Dans une rue parallèle, un type nous offre l’apéro si on bouffe chez lui ; on se croirait à St Michel. Quoique, quand même pas. Plus loin, devant l’hôtel de ville, les préparations pour l’anniversaire de la fondation de la cité sont en cours (37 ans … jour pour jour). On finit par prendre un cocktail de fruit dans une grande chaine canadienne (dont j’ai oublié le nom).
un pot sur l’avenue Tulum à Cancùn)
De retour dans notre quartier, on découvre une vraie vie, ce qui serait autrement plus intéressant si on ne devait pas se lever demain, et si on ne dormait pas dans le quartier. Des restaurants, des boites de nuits. Un peu plus loin, une espèce de marché avec des stands qui vendent tout et n’importe quoi, y compris de la bouffe. On hésite presque 3 min à manger là, puis on revient vers le rue des restaurants, où on se laisse convaincre par un sympathique mexicain de diner aux pescadillas (des tacos au poisson quoi). Je ne résiste pas à l’envie de placer ici sa phrase d’accroche : « my english is bad, but my food is good ! » Effectivement.
De retour à l’hôtel, on a le bonheur de pouvoir regarder quelques épisodes de la série « Heroes » en anglais (mais bon … déjà vus), avant d’essayer de glaner quelques heures de sommeil. Avec le bruit assourdissant de la climatisation des chambres voisines, et le bruit diffus des discothèques, c’est un vrai challenge.
Samedi 21-04-2007 : Mexico city
Deuxième demi-journée de transit ! Arrivés à l’aéroport, on essaie de bouffer un petit déjeuner (il est 7h), mais le Burger King est fermé, et on doit donc se contenter du thé et des viennoiseries dégueulasses du bar mexicain. Petit coup de gueule sur les américains, qui partent à l’étranger pour bouffer au Burger King et qui paient en dollars. S’prennent pour qui ces vieux (…). Bref. L’avion est nickel, le service top, et on arrive bien deux heures plus tard à Mexico. Hum … ce n’est pas tout à fait exact. En fait, on a pris Interjet, qui est une compagnie low cost. Et la raison pour laquelle c’est moins cher, c’est qu’on n’atterrit pas à Mexico, mais à Toluca (1 heure en bus de Mexico). Le temps que l’on trouve le bon bus pour arriver à Mexico, on l’avait raté, ce qui occasionne un peu d’attente (mais rien de grave). Nous arrivons à Poniente, gare routière de Mexico que nous avions déjà visitée le premier jour (c’est déjà si loin !). C’est vachement moins glauque de jour. On prend le métro pour rejoindre notre hôtel. L’entrée est complètement masquée par un marché de rue. Dans le métro (par ailleurs fort sympathique, et le moins cher de la Planète : 2 pesos le ticket), du moins dans la rame, les différentes stations de la ligne sont représentées par des petits pictogrammes (pour les gens qui savent pas lire). Le nom des stations est écrit en tout petit sous le pictogramme, ce qui n’est pas très pratique quand on possède un plan de métro où y’a que les noms, et pas les images. On arrive néanmoins à notre hôtel, à 2 pas du zocalo (allé, 6-7 pas à tout casser), et qui est une magnifique demeure coloniale avec un hall grandiose.
notre hôtel !
C’est fois-ci, trois lits une place. On va pouvoir tourner. Un coffre fort pour mettre nos passeports et notre tune. Nous sommes au quatrième étage, donc au dessus des toits. La classe. On sort, pour aller déjeuner dans une chaine mexicaine typique (indiquée par la Lonely Planet). Il est midi, soit un peu tôt pour le déjeuner (les locaux prennent le petit-déj), mais on parvient à convaincre le serveur qui nous amène une soupe un peu épicée, 5 tacos succulents, et une petite gélatina en dessert. Audrey qui n’aime pas les plats épicée et conchie la gélatine (pourtant, ce n’est que du plastique, que ce soit en consistance ou au goût …), n’a pas du être très heureuse de notre choix ; aussi nous arrêtons-nous dans une des nombreuses supérette – pâtisseries.
supermarché-boulangerie
Le principe, c’est une espèce de gros entrepôts où les pâtissiers entreposent leurs viennoiseries, et où les clients prennent un plateau et se servent. Le prix est extrêmement modique. Il y a un choix énorme. D’ailleurs, en plus des viennoiseries, il y a un grand choix en gélatines et en gâteaux de toutes sortes. Audrey prend un gâteau au fromage pour elle, et ce qu’elle pense être un croissant au chocolat pour moi. En fait, c’est un croissant avec une garniture immonde, éloignée au possible du chocolat. Je pense qu’elle a voulue se venger pour le resto. On arrive finalement au zocalo. Il s’agit d’une immense place pleine de monde, au milieu duquel flotte un énorme drapeau mexicain (pas très original, mais bon). Sur un côté, la cathédrale, immense (l’intérieur est très décevant). Aux quatre coins de la place, des mecs déguisés en indiens dansent, ou pratiquent de la médecine shamanique sur les pauvres passants.
danses indiennes devant la cathédrale
Sur un autre côté, le palacio (hôtel de ville). Il faut une carte d’identité pour passer, hors nous n’en avons aucune. Cependant, une petite discussion avec le charmant militaire qui garde l’édifice nous permet d’entrer. Il y a une grande courre intérieure. A l’étage, le parlement (accessible au publique), et moult fresques de Diego Rivera.
peinture de Rivera dans l’hôtel de ville
Il y a un jardin dans l’arrière courre, où les militaires flânent avec leurs petites amies (qui sont de sexe féminin, et civiles). De retour sur le zocalo, nous sommes assaillis par des étudiants voulant interviewer le touriste devant une caméra. Ca marche une fois, deux fois, puis on trace, parce qu’il ne faut quand même pas pousser mémé. On cherche une grosse pyramide, car le templo Mayor est sensé donner sur la place. En fait que nenni. Le templo Mayor, ce sont quelques ruines un peu au nord de la place. En fait, toute la ville Aztèque se trouve sous la ville actuelle.
le templo mayor
Les ruines se visitant ; en fait on peut découvrir plusieurs façades (les aztèques se sont amusés à construire par-dessus le temple existant à 7 reprises. Z’avaient vraiment que ça à foutre). Il reste des fresques colorées et des statues. Il y a un petit musée bien opportun (il commence à pleuvoir dru), où un petit film explique comment ils sont forts et intelligents les aztèques, sans mentionner que c’étaient de vrais barbares comparés aux Mayas, et qu’ils avaient une légère tendance à sacrifier leurs semblables à tout va. On sort pour faire la ballade du centro historico (c’est un vrai mot espagnol ; je ne m’amuse pas à rajouter des « o » à la fin des mots juste pour le plaisir). La première rue (Monéda) est blindée par la foule, et le marché de rue. Il recommence à pleuvoir, on essaie alors de s’abriter dans un musée, où l’on se fait gentiment (mais fermement) jeter. On se pose alors dans un café, où l’on boit deux frappucinos très discutables. A la grande surprise des serveurs, qui s’attendaient à ce que l’on mange comme les autres clients (c’est normal, il est 16h30 après tout). Après la pluie … l’absence de pluie, on repart donc gaiement dans la foule. La ballade comporte la vue de pas mal de vielles demeures coloniales (dont une de style mauresque, sublime). Quelques église, dont une où l’on célébrait un mariage.
petite église du centro historico
On arrive finalement à l’almeida, qui est une autre grande place qui au lieu d’être pleine de monde est pleine d’arbres. Pas loin, une station de métro parisienne ( ?), et la poste, immense bâtiment en pierre avec des dragons en cuivre, magnifique mais toujours fermé (d’expérience). On revient ensuite à l’hôtel, fourbus de notre longue balade, et ayant juste la force pour manger des tacos au fromage dans une (autre) chaine de restauration mexicaine.
Dimanche 22-04-2007 : Mexico city
Aujourd’hui, visite de la cité de Teotihuacan au Nord de Mexico. Pour cela, métro jusqu’au terminal Norte, sauf que le métro ne fonctionne que partiellement aussi nous devons prendre un bus (bondé) un court instant. La compagnie de bus est bizarrement appelée « Autobus Teotihuacan », et au bout d’une petite heure nous voici en pleine montagne, sur le Site. La citée s’étale devant nous, couvrant une sacrée superficie, et on se dit que pour visiter ce truc on va pas mal marcher. On commence par le temple de Quetzalcóatl, le serpent à plume. Enceinte pourvue de 15 petites pyramides, le temple consiste en une … pyramide. Décidemment, c’est une idée fixe. On a un bel aperçut du reste du site :
Teotihuacan
Site qui consiste en l’avenue des morts, très longue route bordée d’édifices divers. Appelée ainsi par les Aztèques, qui ont brièvement occupés la cité après son abandon, et se sont fait pleins d’histoires abracadabrantes impliquant les Dieux, les Géants, et une pelle à tarte. Plus loi, vers le musée du site, la massive Pyramide del Sol, que les aztèques croyaient dédiée au soleil (alors qu’apparemment elle est dédiée à Tlaloc, le Dieu de la pluie). Il s’agit de la troisième plus grande pyramide au Monde, après Kheops et un autre site mexicain.
la pyramide del sol ...
… est la troisième plus grande au monde
Comme de bien entendu, nous sommes montés au sommet. Le site est blindé de monde, et la montée est ardue. Mais bon, si des vieux touristes américains y arrivent, pourquoi pas nous ? D’en haut, on a une superbe vue sur les gravats du temple qui était au sommet, et aussi sur la ville en dessous. Une fois descendus, on fait le musée vite fait, puis on va au temple de trucmuche, situé à grande distance du reste des bâtiments (d’ailleurs, il faut ressortir du site, traverser le parking, marcher encore 500 mètres, traverser la route, le tout bien entendu sans aucune indications). Les fresques du bâtiment, notamment « le paradis de Tlaloc », sont chaudement recommandées par notre guide. Ca reste des petits bonhommes bruns qui se baladent autour de la flotte avec des oiseaux, mais c’est très sympa. Sur la route on a croisé deux énormes écureuils qui nous passé sous les pieds. De retour sur le site principal, nous allons vers la (plus modeste) pyramide de la lune, sans toutefois monter au sommet (parceque bon, hein, on s’est déjà tapés une pyramide aujourd’hui).
la pyramide de la lune
Juste à côté, il y a des logements pour les prêtres : la maison des bestioles à plume (jaguars, escargots ... suivant les fresques). Il y a beaucoup de monde, il faut dire que c’est le week-end et les mexicains aiment venir au fais, surtout au printemps. Ils aiment venir habillé en blanc, et ils chantent des chansons. C’est pas Woodstock, mais pas loin. D’ailleurs il y a des affichettes invitant les mexicains à ne pas visiter les ruines le 31 mars, pour ne pas les abîmer.
le temple des jaguars à plume
On évite de se taper tous les palais sur le côté, et on rentre à Mexico (il faut dire, on a pas mal marché). Par contre cette fois-ci, on rentre à une station de métro qui marche (Indios verdes). Le bus est tellement blindé que le couloir central est plein de gens debout. On cherche des magasins pour acheter de la Tequila, mais comme on est dimanche, tout est fermé. Ca fait quand même une trotte, jusqu’à l’hôtel, et on ressort aussitôt chercher l’un des restaurant du top 15 du Lonely Planet. Mais la rue pour atteindre le restaurant est super glauque (c’est la fin du marché, en plus y’a des rats morts). Le restaurant semble fermé. On repart vers le zocalo, pour se tenter un restaurant panoramique. Mais il y a un concert gratuit sur la place, c’est blindé de monde, les resto panoramique et hôtel alentours sont blindés aussi. On finit dans la charmante maison coloniale style mauresque, occupée par la chaîne Sanborn (que l’on trouve partout). C’est cheros, mais le cadre est génial.
Lundi 23-04-2007 : Mexico city
Dernier Jour au Mexique ! Levé à l’aube, on essaye de visiter le parc de Chapultepec, qui contient le château de l’empereur Maximilien, le zoo, et le musée d’anthropologie (qui contient les plus belles reliques précolombiennes). Malheureusement, c’est fermé le lundi. Pour se venger, on décide de faire tous les quartiers intéressants de Mexico : le paseo de reforma, qui sont les champs elysées de Mexico.
le paseo de reforma, les champs elysées de Mexico
La zona rosa, petit quartier agréable blindé de banques.
la zona rosa
Puis nous allons à Xochimilo, et c’est pas vraiment la porte à côté. Deux métros, puis un tramway. Pis après il faut encore marcher. Cette charmante banlieue est l’un des lieux où les aztèques jardinais gentiment. En fait, c’est de la flotte, ils ont foutus des bouts de bois et de la boue, puis de la terre et ils ont commencés à planter. Du coup, aujourd’hui, il y a des canaux de flotte, et des baraques … construites sur la flotte. Du coup il y a des ports pleins de bateaux de 10-5 places pour les balades familiales le week-end. On s’associe à un allemand et son ami mexicain (de Xochimilo) pour une petite balade d’une heure. Le problème, c’est qu’il faut bien 10 minutes pour sortir du port, et au bout d’une demi-heure, le bateau fait demi-tour, parcequ’une heure, c’est une heure. Mais ça reste très sympathique.
les canaux de Xochimilo, …
… idéales pour une balade en famille
Nous restons avec nos nouveaux amis pour aller à Coyoacan, charmante banlieue qui fut le havre de Diego Rivera, Fida Khalo, et bizarrement Léon Trotski. On y va en collectivo, et heureusement qu’on a un mexicain avec nous, parcequ’à moins de savoir où ils passent et où ils vont, impossible de choper un de ces vans collectifs. Coyoacan est une belle petite citée calme, verte, et nous déambulons dans ses rues en passant par le marché, et le musée Frida Khalo (fermé … on est lundi)
la maison de Frida Khalo à Coyoacan
Pour retourner au métro, on fait une longue balade dans un parc agréable, conseillé par le guide qui conseille tout de même de se méfier des écureuils « agressifs ». En fait, le parc grouille littéralement de ces petites bêtes qui se jettent sur tout individu pouvant posséder une once de nourriture. On avait jamais vu ça, même au Canada.
les écureuils de Coyoacan, très agressifs !
De retour en ville, on se balade dans le centro historico (essentiellement pour acheter de la Tequila). Puis bon … quand il faut y aller … on part donc pour l’aéroport la mort dans l’âme. Une petite dernière pour la route : les mexicains mettent des statues de Marie avec guirlandes dans les parkings, besoin de prier avant de reprendre la route ?
Semaine 2 |