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Audrey et Manu au pays de la Guiness

Semaine 1
Semaine 2

Plus de photos, moins de texte ? Allez voir l'album Picasa


Mercredi 01-08-2007 : Arrivée à Shannon

Enfin en Irlande ! C’était un peu laborieux, surtout quand on sait qu’on devait arriver hier soir, mais suite à un concours de circonstance que je m’en vais vous décrire, nous n’arrivons qu’aujourd’hui en milieu d’après-midi. En effet, nous organisons tout, vidons le frigo, préparons nos sandwichs, nos sac, partons enfin pour Beauvais (à environ 1h45 de chez nous, dans un bus extrêmement onéreux), pour nous rendre compte une fois sur place que la carte d’identité d’Audrey est périmée depuis 6 mois. Rien n’y ferait, pleurs, menaces, slogans communistes. On se fait proprement vider, et en plus on doit attendre le départ de l’avion pour changer les billets ! Enfin bon, le deuxième essai fût le bon (heureusement qu’Audrey avait un passeport à la maison), et nous voilà arrivés. Aussitôt, nous prenons possession de notre véhicule, dite Titine III, une Ford Fiesta de fort belle allure.
Titine III
Et là, je me rends compte que quelque chose ne va pas. Effectivement, le siège conducteur est à droite. La boite de vitesse est à gauche du conducteur, ainsi que le rétroviseur. Les pédales sont bizarrement à la même place qu’avant. Mais ce qui m’a vraiment mis la puce à l’oreille, c’est l’autocollant sur le pare-brise qui précise en caractères gras et verts (c’est l’Irlande) : « Roulez à gauche ! ». Et je commence à me dire que ce n’est pas gagné. Mais bon, une fois prise en main, c’est partit !
la signalisation irlandaise
On fait un arrêt éclair à Bunratty Castle. Joli petit château, qui propose des buffets médiévaux costumés pour la modique somme de 50 euros, et qui possède un joli petit parc avec maisons médiévales typique, et autres fioritures.
Bunratty castle
Nous décidons de repartir aussi sec, vu qu’il est déjà 17h, et que ce soir on dort à Cork (qui est encore à 2h de bagnole). Les routes sont belles et vertes, ce qui me permet une petite digression sur l’Irlande. Les routes sont vertes, et c’est normal. Car il pleut tous les jours. Certaines régions (dont celle vers laquelle on se dirige) ont 270 jours de pluie par an. Ca fait pas mal. Enfin, tous les panneaux sont en anglais et en gaélique, suite à un bizarre ravivement des traditions celtes. Nous arrivons finalement à Cork, et arrivons même à trouver notre hôtel, qui est une petite auberge de jeunesse dans le quartier Shandon, équivalent du quartier latin d’après le guide.
vue de notre fenêtre à Cork
L’hôtel est situé au fond d’une petite impasse étroite, bordée de voitures. Ca fait quand même un peu bizarre d’arriver au bout de la route et de tomber sur des escaliers, sans aucun moyen de faire demi-tour. Et c’est quand même un peu technique de se garer en marche arrière avec une pente de 45 degrés. Sitôt installé, on fait notre première connaissance avec la cuisine Irlandaise avec un Angus Burger au Burger King, puis une petite balade dans le centre de Cork, jusqu’à la cathédrale Finbarre, et un peu le quartier (la North Cathédrale, voui, ils ont plein plein de cathédrales).
Cork


Jeudi 02-08-2007 : visite de la ville de Cork - parc national de Killarney - Valentia Island

Petit dej très passable à l’hôtel (vielles tartines et pots de confiture sous emballage plastique individuels). Puis petite balade dans notre quartier, plein de petits bars avec les enseignes de diverses marques de bière, et qui possède aussi un mignon petit musée du beurre. Puis longue marche jusqu’à city gaol (prison de Cork), musée bien placé dans la liste de notre guide touristique.
Cork gaol, le couloir de la prison
On arrive avant l’ouverture, et on doit donc attendre le gardien avant de rentrer dans la prison. C’est assez intéressant ; il y a des statues en cire qui font les prisonniers et les gardiens, et on peut s’enfermer dans une cellule pour le fun. On revient en ville en passant par le campus universitaire, fort sympathique et qui propose une exposition d’Ogam, qui est une espèce d’écriture formée à partir de traits gravés sur des troncs d’arbre.
l'université de Cork
Le temps change vite, car on passe aussitôt d’un temps nuageux à une bonne vieille pluie. Dommage, il faisait beau ce matin. On profite de l’averse pour découvrir un petit marché couvert, desservie par des petits passages commerçants, pis comme on a quand même la dalle, on va déjeuner dans une enseigne certes de restauration rapide, mais une enseigne irlandaise (dont j’ai malencontreusement oublié le nom). On avait décidé de partir relativement tôt, ayant fait le tour de la ville et ayant pas mal de route jusqu’à Valentia Island. Le problème, c’est qu’une fois rendus à l’impasse de l’hôtel où est garé notre véhicule, on s’est rendu compte qu’une vilaine 4X4 bloquait notre unique retraite. Il nous a donc fallu attendre que le proprio dégage sa voiture avant d’entamer les manœuvres en marcher arrière, sans espace sur les côtés et avec une pente très conséquente qui nous ramèneraient sur le route. Puis c’est partit ... on avance moyennement vite, et on décide alors de faire une pause au bout de 2h de route, soit à peut près à mi-chemin. Nous sommes alors rendus dans le petite ville de Killarney. Ville surtout connue pour l’immense parc national qui la borde (et qui porte le nom de la ville). Ni une, ni deux, nous décidons de faire une petite balade impromptue dans le parc national de Killarney.
parc national de Killarney
En évitant les nombreuses calèches, qui trimballent les lots de visiteurs entre les différents sites du parc. On marche depuis 5 bonnes minutes qu’il recommence à pleuvoir. Décidément, ces K-way, c’était un très bon achat. On fait une balade d’environ 2h30 (allé – retour) qui longe le lac principal, et qui nous amène devant une abbaye en ruine (avec cimentière et tout), dans les bois, devant une vielle baraque, dans la montagne, et devant des chutes d’eau.
une maison dans le parc
un Manu dans le parc
les chutes
Après ce plein de nature (et d’eau ... nan, mais il a pas plut tout du long non plus), on reprend la bagnole pour des petites routes de plus en plus étroites. Les irlandais ont une notion de la limitation de vitesses d’une simplicité extrême : en ville, c’est limité à 50 km/h. Pas en ville (soit sur les nationales), 100 km/h. Le problème, c’est qu’ne ville on fait du surplace (il semble que se garer en double file est plus ou moins une tradition locale), et que sur la nationale tu peux pas vraiment rouler à 100 km /h comme les routes sont étroites, pleines de nid-de-poule, parfois avec des virages extrêmement étroits, voir avec des ponts où on ne peut passer qu’à une voiture. Bref, on en chie pas mal, pourtant la route est assez belle car elle suit la côte. Aussi, on devait appeler les personnes de notre excusions de demain pour confirmer notre participation. Premier arrêt vers une cabine publique, au milieu de nulle part : les téléphones ne fonctionnement pas si tu mets moins d’un euro. C’est mal barré, on a pas assez de monnaie. Deuxième challenge : appeler avec la carte bleue. Pas aussi facile qu’il n’y parait, d’autant que les téléphones fonctionnent très mal, et qu’avec la route à côté on entend que dalle. Bref, c’est un échec cuisant, et un second arrêt un plus loin (juste après avoir massacré les rétros des bagnoles garées sur la gauche dans le village) n’y changera rien. On arrive finalement bon gré mal gré à Portmagee, petit village côtier qui possède un pont le reliant à Valentia Island. On s’arrête quelques minutes en centre ville (la blague ... il n’y a qu’une route, et le centre se fait facilement à pied car elle fait à peut près 500 mètres), mais on décide d’aller rejoindre le B&B (dont on ne connait absolument pas la localisation), puis de revenir diner à Portmagee. L’île de Valentia est relativement ridicule ; elle fait environ 14 km de long sur 2 de large (un peu comme l’île de Futuna quoi), et longe la côte. Elle ne possède qu’une seule route, qui fait le tour de l’île. Arrivés sur l’île nous voilà donc bien emmerdé de savoir dans quel sens il faut tourner pour trouver notre B&B sans faire 4 fois le tour de l’île. Coup de bol, on tourne dans le bon, sens, et en plus le B&B est juste au début de l’île, en face de Portmagee. On tombe sur une dame très sympathique, qui nous file une chambre super grande et décorée avec goût (sic), qui a vue sur la mer (et la ville derrière). La dame appelle même les personnes de notre excusions de demain à notre place. On retourne prestement sur nos pas manger un morceau dans un des trois bars de Portmagee. Ils servent du bon poisson avec des frittes, et de la bière ; l’occasion de boire notre première Guiness. Le serveur a quand même l’air un peu navré quand on lui demande si ils servent des demi-pintes.
notre première Guiness !


Vendredi 03-08-2007 : the Skellig experience !

notre B&B sur Valentia island
Au petit déjeuner, nous essayons le fameux plat traditionnel : full irish breakfeast ! Ca consiste en deux tranches de bacon, un œuf sur le plat, deux saucisses bien grasses, éventuellement des fayots, et du pudding noir et du pudding blanc (qui ne sont rien d’autre que du boudin noir et du boudin blanc). C’est pas mal, mais un peu lourd le matin. Depuis le réveil, il y a une méchante brume qui ne veut pas se lever et qui semble vouloir compromettre notre expédition (Portmagee est invisible). Car aujourd’hui, nous avons prévu d’aller sur la petite île de Skellig Michael, un des deux « highlights » que nous avons prévu (avec la Chaussée des géants). Il s’agit d’une petite île à environ 1h – 1h30 en bateau, selon le guide l’île la plus à l’Ouest de l’Europe (les islandais doivent bien faire la gueule), qui possède un mignon monastère occupé par des moines entre le IV et le XIIème siècle. La brume semble se lever, mais mauvaise nouvelle : les personnes qui s’occupent de notre excursion préfèrent annuler. Notre hôtesse semble néanmoins confiante dans le fait qu’une autre agence nous acceptera, et qu’il y aura de la place. Ca nous force quand même à accélérer la fin du déjeuner, pour nous rendre sur le port de Portmagee (la rue principale sus-citée ; de toute façon il n’y a qu’une rue).
Portmagee
A l’agence, on nous apprend que non, pas possible, mais qu’en allant vers les bateau un capitaine acceptera peut être de nous prendre. Eventuellement. Avec de la chance. Bon, on essaie quand même, et effectivement un bateau veut bien nous prendre à son bord. Il est d’ailleurs loin d’être plein. Le guide note un avertissement sur ce voyage : « la traversée peut être pénible, voire éprouvante pour les personnes sujettes au mal de mer par gros temps ». Du bluff, pensais-je alors que le bateau quitte la jetée pour suivre la côte de l’île Valentia. J’étais déjà vachement moins en état de penser lorsque le bateau quittait la côte pour la pleine mer, d’autant que la mer, noire comme un truc super noir, était assez démontée. La traversée est quand même longue. Le capitaine nous avait filé une vieille bâche en plastique pour nous protéger (dans les autres bateaux, les gens avaient droit aux survêtements plastiques, mais bon). Au début, je me demandais bien pourquoi. Une fois en pleine mer, après s’être mangé deux ou trois vagues, la couverture a pris tout son sens. J’ai finalement du quitter ce nid protecteur pour donner dans un magnifique élan mon petit déjeuner traditionnel à la mer déchaînée (peut être dans l’espoir de la clamer avec cette offrande ?). La seule chose qui m’a empêché de me jeter par-dessus bord pour mettre fin à mon calvaire, c’est le tic nerveux qui bloquait mes deux mains autour de la balustrade en deux poings fermés que je ne pouvais pas ouvrir. Puis je me suis demandé à quoi ressemblait les biles de mon estomac ; j’eu vite le bonheur d’avoir la réponse à cette belle question. Je remarque quand même que l’allemand qui était à nos côtés était un peu mal en point, et que même Audrey ne faisait pas sa fière. A un moment donné de la traversé, nous sommes passé devant Little Skellig, petite île proche de notre destination, et qui abrite l’une des plus grandes colonies de fous de bassans au monde (ndla : les fous de bassans sont des oiseaux). J’ai pu détourner un instant la tête en direction de l’île (qui était à bâbord, alors que j’étais moi à tribord), et admirer les pentes blanches de fientes et d’oiseaux. Avant de me sentir encore plus mal, et devoir tourner la tête dans l’autre sens. D’autre part, les fous voletaient autour du bateau, décollant ou atterrissant dans l’eau, et pêchant autour de nous. Quel magnifique spectacle, que j’eu probablement mieux apprécié en ne déversant pas le contenu de mes intestins dans la mer. Finalement, nous arrivâmes, et les gens se sont bien foutus de ma gueule alors que j’étais blanc comme un linge.
île de Skellig Michael
Ha ! Quel poète chantera les joies de recouvrer la terre ferme après une telle traversée ? J’étais quand même fébrile, j’ai manqué de me casser la gueule sur les marches. Pourquoi endurer un tel traitement ? Hé bien simplement parce que l’île est superbe. Nous montâmes les nombreuses marches au sein d’une végétation rare, entre la mousse et les rochers, accompagnés par les mouettes, jusqu’à l’abbaye.
montée en haut de l'île
Les bâtiments sont extrêmement intéressants. Les moines étaient probablement de bons croyants, mais ils avaient de toute évidence oubliés d’amener un architecte avec eux. Leurs maisons ressemblent à des ruches, il faut se baisser pour passer l’entrée et l’intérieur est rond et haut de plafond. Très marrant.
monastère au sommet de l'île
Par contre, avec le temps qu’on a eu en plein mois d’août, il est presque évident de deviner pourquoi ils se sont barrés. Entre la pluie et le vent glacial, merci. Une fois la descente achevée, les deux heures de permission sur l’île prirent fin, et nous fument forcés de retourner sur le bateau. Je venais de reprendre du poil de la bête. C’est quand même balo. Le retour fût bien moins agité de l’avis général, mais mon corps ne croyant pas toutes ces fadaises a repris sa vielle habitude de l’allé. Le bateau s’est arrêté près de Littel Skellig afin que nous puissions mieux voir les colonies d’oiseaux.
île de Little Skellig
Une fois retournés à Portmagee, je n’étais bien évidemment pas en état de conduire ; je n’étais pas en état de faire grand-chose, j’étais juste heureux d’être vivant et que le sol ne bougeait plus sous mes pieds. On s’est donc posés à l’un des trois bars de la ville, pour boire un coup avant de prendre la route. Route qui nous ramène dans le comté du Clare, mais au lieu de repasser par l’intérieur et la ville de Limerick comme avant-hier, nous suivons la côte et chopons un ferry pour rejoindre la ville de Kilkee. Une pensée glacée m’envahit : un ferry, c’est un bateau non ? Nous arrivons finalement à l’embarcadère et profitons de l’intermède de 30 min qui nous est offert (le ferry vient de partir, nous sommes les premiers à attendre le suivant) pour appeler le B&B et confirmer notre heure d’arriver dans un vieux bar super louche, où les 3 min d’appel nous reviennent à 1euro (l’appel est brusquement coupé). La traversée se passe bien, très bien même. On est sur l’eau, et ça bouge pas. C’est quelque chose de nouveau.
sur le bac vers le Clare
Une fois dans le Clare, on prend les quelques routes de campagnes avant d’arriver au B&B qui est à l’entrée de Kilkee. Une fois nos affaires posées, on va faire un tour en ville. Vers le point information, il y a un plan du centre, ce qui est parfaitement ridicule : il n’y a qu’une seule route qui traverse la ville en longeant la plage. On se pose dans un bar pour déguster une bonne pizza irlandaise, mais trop de fromage tue la pizza, et j’arrive même pas à la finir. On finit au B&B, couchés tôt après une rude journée !


Samedi 04-08-2007 : plage à Kilkee, cimetières néolithiques dans le Burren

Au petit déjeuner, notre hôte nous propose le full irish breakfeast. Il semble que ce soit une tradition des B&B. Aucun doute que les irlandais ne mangent absolument pas ça au réveil ; ils laissent le soin aux touristes de déguster ce plat traditionnel. Nous optons pour un petit déjeuner continental. Puis, visite de Kilkee ; l’office du torisme, tout petit, est en fait un gros magasin pour touristes. On fait la balade de la plage.
Kilkee, station balnéaire
Il y a des gens qui se baignent. Bon, il fait beau, mais l’eau ne doit quand même pas être chaude ! Le côté Sud de la plage est aménagé en amphithéâtre de béton ; des gens s’amusent à plonger des marches. On part plutôt côté Nord, histoire de trouver ces fameuses Pollock Holes, piscines naturelles indiquées sur la carte de la ville, et mentionnées par le guide. Cependant, faute d’une description quelconque desdites Pollock, impossible de les trouver.
Audrey à Kilkee
Par contre, on fait la balade qui suit les falaises déchiquetées de la côte, et qui est bordée de pâturages arrosés par l’écume. Il parait que c’est pour ça que les vaches font du beurre salé.
la promenade des falaise à Kilkee
Très sympathique, mais il faut bien revenir dans le centre pour poursuivre notre voyage ; on en profite pour acheter de quoi faire des sandwichs dans une superette, et un adaptateur pour recharger les batteries de l’appareil photo, et c’est repartit ! On suit toujours la route de la côte vers le Nord du Clare (le Burren). On passe d’ailleurs par de sympathiques petits villages, et le guide nous informe qu’il possède une belle plage. Nous tentons alors une petite route sur la droite qui plonge vers la côte, afin de trouver ladite plage. On doit bien l’apercevoir, malheureusement la route finit par se transformer en véritable chemin boueux et nous n’avons pas une 4X4 et sommes donc forcés de faire demi tour. On finti par arriver à la frontière du Burren, dans un endroit hautement touristique : les Clifs of Moher (falaise de Moher). Le site est gratuit, mais il y a une mega parking payant (8 euros) rempli des véhicules des nombreux touristes. J’ai vu moins de monde aux chutes du Niagara. Cela dit, les falaises qui bordent la côte sont vraiment sublimes.
Clifs of Moher
A l’entrée du site, il y a des petits magasins sous colline, et l’office du tourisme où ils passent un film (payant) sur l’océan, la flore et la faune, bref, des trucs trop passionnants. Il y a une petite balade le long de la côte que l’on s’empresse de faire. A l’extrémité de la balade, la route est barrée et interdite au publique par mesure de sécurité, ce qui n’empêche pas la foule de touristes de passer outre et violer allègrement l’interdiction. On pique nique vers l’office du tourisme notre bon sandwich jambon industriel / cheddar. C’est un délice. On prend ensuite une petite route qui nous emmène au cœur du Burren. Qu’est-ce que le Burren ? Des étendues désolées de roches calcaires déchiquetées. Des champs à perte de vue séparés par d’innombrables murets de pierre blanche. Des tombes néolithiques en veux-tu en voila. C’est ça, le Burren. On fait un premier arrêt dans le charmant village de Kilfenora. Ici, pas moins de trois croix celtiques (dont une dans un champ), et une vielle église du XIIème siècle qui serait selon le guide la plus petite cathédrale au monde.
Audrey et une croix celtique
Ensuite, on passe devant Leamanegh castle, un vieux château au milieu des champs de fort belle allure, malheureusement dépourvu de parking. On a bien calculés quelques voitures arrêtées au bord de la route, mais il était trop tard ! Devant le manque de signalisation des monuments (catastrophique … encore pire que les villes et direction. Il n’y a qu’une seule chose qui est indiquée, c’est la multitude de B&B), nous empruntons une nouvelle stratégie : repérer les personnes garées, ou les parking, et s’arrêter. Stratégie payante, puisque voir deux voitures garées nous font arrêter devant une mignonne petite église abandonnée (l’église de Carren). Puis nous arrivons à un parking qui est celui du fort Caherconnel (fort circulaire). Malheureusement, l’entrée est payante et comporte une visite guidée, plus un film de 20 min. La fermeture du site est dans 10 min, mais nous voulons aussi voir le dolmen de Poulnabrone juste derrière, aussi laissons nous tomber le fort. Le dolmen est une curiosité en soit : perdu au beau milieu de nulle part, il possède un petit parking blindé de voitures et une horde de touristes. Il est tout de même fort sympathique, et sur des rochers calcaires bien chouettes.
Manu et un dolmen
Nous cherchons ensuite les Gleniasheen Wedge Tomb, mais impossible de les trouver. On passe devant les Aillwee Caves, mais d’une part c’est tout bêtement un spectacle son et lumière dans une caverne, et d’autre part c’est fermé. On fait un arrêt éclair dans le petit village de Ballyvaughan, où on fait un peu de shopping, et où on téléphone à notre B&B pour confirmer l’heure d’arrivée. On finit notre voyage à Kinvara, sur la côte, pas très loin de Galway. On devait originellement s’arrêter à Galway, mais comme cette semaine c’est la foire aux chevaux, il y a des courses et tout le tintouin, et impossible de trouver un logement. Ils interviewaient d’ailleurs des irlandaises à la radio qui allait jouer aux courses, mais qui étaient des « horse virgin ». Bref, on s’arrête à Kinvara, et on en profite pour faire un tour dans le centre ville et manger des bonnes pâtes au saumon dans un bar. Le Burren, c’est fait.
Kinvara


Dimanche 05-08-2007 : les îles d’Aran

« Oh, îles du vent, des grands froids du Nord et des océans. Oh, îles d’Aran, l’amour est plus fort, plus fort que le temps » clamait le poète. Ou bien était-ce un groupe toulousain des années 80 ? Bref, nous voilà partit pour prendre le ferry à Rossaveal, petit port de pêche le long de la côte de la baie de Galway. C’est quand même à dache, on part donc à l’aube pour joindre Galway, et continuer le long de la côte en direction du port. Le parking est payant, c’est une excellente surprise. Par contre, la traversée se passe ma foie fort bien ; déjà elle dure 30 – 40 min, et en plus ça bouge pas. Presque de quoi se réconcilier avec les balades en bateau. Nous allons à Inishmore, la plus grande des trois îles. Il a flotté tout le trajet, et maintenant qu’on approche de l’île le temps commence à changer, ce qui augure pas mal pour la suite de la visite. Nous partons donc sur une stratégie « vélos », pour pouvoir faire le tour de l’île à notre rythme et visiter les différents « sites » marqués sur la carte touristique gracieusement offerte à bord du ferry. Le temps de quitter le centre ville, et il fait super beau. On va presque choper des coups de soleil aujourd’hui.
Audrey sur un vélo
Premier arrêt : l’église de Saint Benan. Il s’agit tout bonnement d’une maison sans toit, dans un état de ruine plus ou moins avancé, qui est située en haut d’une colline. Nous décidons contre toute logique de monter voir de plus près, et devons laisser les vélos pour continuer à pied le long des murets. Oui, car si le Burren est pourri de champs séparés par des petits murets de pierre blanche, ce n’est rien comparé aux murets de l’île (qui plus est qui entourent des parcelles ridiculement petite, qui ne servent ni à la pâture ni à la culture). Il a été calculé qu’avec la pierre de tous les murs de l’île, on pouvait construire une route entre Inishmore et les US. On commence à vouloir contourner les murs pour atteindre le sommet de la colline, mais peine perdue ; il faut bien nous rendre compte au bout d’un moment qu’on s’éloigne du but plus qu’on ne s’en rapproche. On opte alors pour une stratégie plus directe : on passe par-dessus. Pas toujours facile, mais payant : on atteint le sommet. Tout ça pour ça. Bah, il y a quand même une vue sympa sur les herbages couverts de murets de pierre.
les murets de l'île
Second arrêt : Dùn Dùchathair (le fort noir). Pas spécialement accessible en vélo, notez bien. La route goudronnée se transforme vite en un vilain chemin plein de caillasses, et en plus ça monte. On voit des cadavres de vélo le long de la route, pierre marquant l’endroit où les gens ont laissé tomber pour continuer à pied. Et comme ça monte pas mal, on décide de les imiter. Le fort est franchement décevant. Déjà, il est inaccessible et assez loin. Ensuite, on n’en voit qu’un gros mur en haut d’une falaise, qui donne sur la mer. Par contre, la vue des falaises déchirées de l’île est simplement magique.
les falaises de l'île
On redescend on ville pour déjeuner au SuperMac, genre de McDonald irlandais. Puis on décide de suivre la route de la côte, qui doit nous mener au milieu de l’île, où un croisement dessert les différents sites restants (un autre fort, une plage, une église). La route est super longue, et en plus la foutue route fait que monter et descendre. Mais on arrive à une baie notoirement connue pour abriter des phoques (c’était indiqué sur notre plan), et nous avons la magnifique surprise de constater que quelques phoques sont bel et bien présents : deux ou trois d’entre eux ont leur petite tête qui dépasse de l’eau, lorsque deux autres sont échoués sur un banc de sable comme des merdes.
what is it ? It's a fuck !
On continue la route pour arriver à la petite plage, où des gens se baignent surveillés par une minuscule guérite contenant un sauveteur.
les paysages des îles d'Aran
Nous montons jusqu’en bas du fort (Dùn Aonghasa), qui est payant et là se pose une question très existentielle : avons-nous le temps de faire le fort, ou devons nous rentrer immédiatement afin d’attraper notre ferry (qui part à 17h). Nous avons juste le temps de monter en haut du fort, ce que nous faisons donc avec grâce et légèreté. Le fort est effectivement très impressionnant : semi circulaire, il contient une falaise qui tombe abruptement dans la mer et surplombe toute l’île. En tout cas, ils ont des superbes photos aériennes au musée du site, photo qu’il nous a bien entendu été impossible de faire par nous même. Puis, c’est le retour éclair au port. Retour quand même super long, en plus ça monte à mort. On voyait pas notre destination, et tout espoir d’attraper le ferry semblait sur le point de s’éteindre quand la jetée apparut soudainement derrière la dernière colline. On retrouva donc sans problème la voiture côté terre (on a quand même passé 30 min de ferry compliqué, à devoir regarder un match de foot gaélique. Voir des vaillants gaillards armés de battes en bois taper dans une balle minuscule pour viser une endroit qui semble un compromis compliqué entre une cage de football et des poteaux de rugby, c’est éprouvant). On prit donc la route de Clifden, au cœur du Connemara. Il s’agit définitivement des routes les plus belles du monde (à une exception près ; on va y venir dans quelques jours). On est au beau milieu de paysages désertiques et désolés, on se croirait presque en Patagonie (sauf que je suis jamais allé en Patagonie). On voit des montagnes déchirer l’horizon, et d’immenses lacs comme des miroirs.
les routes du Connemara
Combien de fois avons-nous eu envie de nous arrêter pour admirer le paysage (et faire une ‘tite photo pour la route) ? Par contre, les routes sont pas larges et envahies de cons de moutons, pour qui la nationale n’est qu’un endroit où se faire réchauffer les pattes. Une bonne chose qu’ils aient de la laine pour amortir les chocs. Bon, la conduite est légèrement compliquée, mais ça passe. M’enfin, rien que de repenser aux yeux fous des moutons, j’en frissonne encore. Bref, nous arrivons à Clifden pour tomber sur un village certes sympathique, mais ultra touristique. Le parking est payant en journée, et les nombreuses places sont toutes occupées. On doit faire presque deux fois le tour de la ville avant de trouver une place. La ville est par ailleurs occupée exclusivement par des étrangers, majoritairement français. Enfin bon. Y’a la mer. Et le B&B est super sympa, tenu par un bonhomme jovial et accueillant. On se mange un morceau dans un des rares bars à prix raisonnables (Audrey découvre avec horreur que le poulet au curry est un plat épicé ...), avec en dessert une ‘tite glace à la superette. Magnum double caramel, miam !
Clifden


Lundi 06-08-2007 : Connemara - a walk in the parc

On m’avait prévenu : le Connemara, c’est des grands espaces vides avec pleins de français qui chantent du Sardou. C’est pas faux. Notre hôte nous glisse d’ailleurs que les français représentent 40% de sa clientèle, et que si il ne l’a jamais entendue, il a entendu longuement parler de la chanson de Sardou (« Les lacs du Connemara », pour ceux qui suivent). On achète de quoi pique niquer dans une superette (des trucs moins déguelasse qu’à Kilkee – pas de cheddar déjà, lesson learnt), puis on trace la route. Toujours aussi belle, et le parc (ndla : le Connemara National Parc) est quand même pas à côté puisqu’il est vers la belle ville de Letterfrack, à environ 30 min. Une fois arrivés c’est la surprise : un grand parking, plein de touristes, et paradoxalement 2 chemins de balade dans le parc. On prend le plus grand pour rigoler, qui monte au sommet du mont diamant.
diamond montain, parc national du Connemara
La balade est sympathique, même si la deuxième partie est légèrement bondée de touristes. La vue en haut est sublime : on voit la mer, avec la côte verte du Connemara, et quelques îles. On se demande s’il s’agit bien de la mer (d’autres touristes se posent la même question), mais des vérifications ultérieures prouveront qu’il s’agit bien de l’Atlantique.
vue d'en haut
vue d'en haut
Si la vue est belle, le temps est changeant. D’ailleurs à un moment on se prend un vieux nuage, et le monde devient tout blanc autour de nous avant de redevenir normal. On aperçoit aussi un grand lac bordé par un château que l’on reconnait être l’abbaye de Kilmare, aperçue sur des cartes postales à Clifden. On se dit que ça vaudrait peut être le coup d’y faire un tour. Il y a quand même un vent pas très sympathique au sommet, on descend donc de l’autre côté avec la vue sur les 12 Bens (qui sont ni plus ni moins que 12 monts, mais z’avaient plus d’idée de nom au moment de les baptiser) et leurs pentes vertes. On croise des moutons qui descendent le flan de la montagne comme des fusées (s’ont complètement barrés ces moutons). Et on pique nique au pied de la montagne. Deuxième étape : Kilmare abbaye. Il s’agit en fait d’un château relativement moderne, squatté par des moines et qui abrite désormais un lycée huppé. Sa localisation (pied de la montagne, et bord de lac) en fait un lieu très chouette. Il y a aussi une vielle église pas loin. On se pose 5 min, et on visite la boutique du site, mais on entre pas (ça coûte quasiment 20 € par personne, juste pour une balade de 4 min le long du lac ; on peut même pas entrer dans le château).
Kilmare abbaye
L’après-midi n’st pas très avancée, on décide de retourner à Letterfrack voir quelles balades on peut faire de là-bas (peut être le long de la côte). Je commence à bien connaître le chemin. Arrivé là-bas, on se gare et on commence à chercher d’une par la mer, mais on se rend vite compte qu’elle est pas à côté, et d’autre part l’église, d’où suivant le guide partent des balades, mais elle est introuvable (elle n’est pas sur la route qui traverse la ville, et y’a pas d’autre route). Refusant d’encaisser cet échec cuisant, nous décidons de reprendre la voiture pour aller à Renvyle Point, qui possède un joli panorama sur la baie (toujours suivant le guide). On se retrouve à galérer dans sur des routes minuscules, conduire pendant un temps interminable sans aucune indication, pour s’arrêter dans un endroit perdu, où sont garées deux voitures de touristes. C’est là, nous disons-nous (la fameuse stratégie adoptée dans le Burren semble faire effet ici aussi). Il y a un petit chemin qui longe la côte, mais qui passe à travers champs et est bardé de barrières fermées. Il semblerait (après coup) que le véritable Renvyle Point était encore plus loin sur la route.
la route de la côte
Mais bon, quand à un embranchement on est plus capable de différencier la vraie route d’une route secondaire, ça parait pas gagné. On rebrousse chemin, et décide de faire un détour par un autre petit village, qui selon le guide abrite une mignonne petite plage. Le village n’a pas le même nom sur le guide et sur le plan Michelin, ça aurait du nous mettre la puce à l’oreille. On se retrouve sur une route à peine assez large pour notre véhicule, toute perdue, et qui nous ramène à deux pas de Letterfrack. C’était en fait un raccourci ... pour revenir en arrière. Devant un tel degré d’échec, nous décidons de retourner à Clifden, parvenons à garer la voiture devant le B&B et essayons de prendre la Sky Road à pied. Cette route (quand même bien fréquentée par les bagnoles, mais bon) fait une petite boucle qui part de et revient à Clifden, en longeant la côte. La boucle est peu être petite sur la carte, mais en fit la route est super longue. Et ça monte. Et la route est pas large, et y’a plein de bagnoles. Mais bon, il y a de bonnes contre parties. Déjà, légèrement en dehors de la ville, il y a un monument en mémoire de John D'Arcy, fondateur de la ville. Ils doivent sacrément lui en vouloir, parceque le monument est sur-laid ; à mi-chemin entre le bunker allemand et le phare breton. Mais le monument est sur une petite colline et donne une vue magnifique sur la ville.
Clifden, vue du mémorial John D'Arcy
Plus haut on a un bel aperçut du château de Clifden, qui donne sur la baie.
le château de Clifden
C’est à ce moment là que la route se sépare en « lower sky road » et « upper sky road ». Nous sommes un peu perplexes ... mais secourus par un couple de marcheurs qui ont une carte IGN ultra précise. Les voitures prennent plus l’upper, et la lower reste plus près de la côte, nous suivons donc nos sauveteurs sur la lower. Ce sont des vrais, déjà parce qu’ils marchent deux fois plus vite que nous, mais aussi parce qu’ils sont équipés, et en short tee-shirt (alors qu’il fait quand même frisquet). On les suit pas longtemps, parceque la route est super longue, et qu’on en a super marre. On repart donc dans l’autre sens, et au moment où je fais remarquer qu’il n’a pas plu aujourd’hui, on se prend une bonne saucée, histoire de. Le restaurant conseillé par le guide est une nouvelle fois fermé (hier c’était dimanche, et la semaine il ferme en soirée). C’est pas la première fois. On finit donc dans un vieux pub où l’on déguste un fish & chips, avec une bonne bière de Cork.


Mardi 07-08-2007 : The long road ...

On avait prévu deux jours dans le Connemara, mais vu la journée d’hier, et vu qu’on a vu tout ce qu’il y avait à proximité, et vu qu’on a 4h30 de route pour aller à Derry (selon le site Michelin, donc ça doit plus avoisiner les 6h), on décide de partir de suite (il est 10h du mat). Notre hôte nous conseille quand même de pousser la Sky Road (la « upper ») jusqu’à un point d’observation de la baie, apparemment très sympa. En voiture cette fois. La route est pas large, et blindée de foutus piétons, mais la vue est effectivement assez belle.
la côte du Connemara, depuis la Sky road
Puis c’est partit pour une longue route ... on repasse par Letterfrack, je commence à vraiment bine connaître cette portion de route. Une fois sortis du Connemara, les routes nous paraissent toutes moches. On s’était habitués. On arrive aux alentours de Sligo vers les 13h30, et on décide de faire une pause stratégique pour voir des vielles pierres. On cherche à aller dans le cimetière mégalithique de Carrowmore, mais c’est pas (encore une fois) super bien indiqué. Par contre, on arrive à trouver le cairn de la légendaire reine Mebd, situé (et c’est pratique) au sommet du mont Knocknarea.
le cairn de la reine Mebd, sur le mont Knocknarea
Ca fait une petite balade de 30-40 min jusqu’au sommet, avec une belle vue sur Sligo et la campagne environnante. Le cairn en lui-même n’est qu’un immense monticule de pierres inexploré. On est donc même pas sur que ce soit bien le cairn de la reine Mebd, celle du Taín (qui retrace l’histoire d’une guerre menée par 3 provinces d’Irlande contre la quatrième, tout ça parce que Mebd voulait chourer un bœuf). Par contre, la balade est agréable, il y a des chevaux, et pas mal de touriste (des groupes d’asiatiques, alors que le site est vraiment au milieu de nulle part). Une halte assez sympathique.
vue de Sligo depuis le mont Knocknarea
On repart, et on finit par trouver le cimetière néolithique de Carrowmore. On arrive juste à temps pour la visite guidée, qui nous emmène dans le champ d’à côté voir des vieux monticules de terre. Et là on est un peu déçut de prime abord. Effectivement le guide place le cimetière en tête des sites néolithiques de la région, et en dit monts et merveilles. Tout ce qu’on peut en voir, c’est une dizaine de monticules de terres, parfois avec des grosses pierres posées en cercle autour. En fait, le site n’est pas facile à appréhender, d’abord parce qu’il a beaucoup été endommagé, et aussi parce qu’il couvre une superficie assez important (de nombreux champs environnants). La pièce maîtresse, c’est le cairn central, qui a été reconstitué par des archéologues, et qui contient une espèce de dolmen à l’intérieur.
Audrey dans une tombe de Carrowmore
Une fois partit, on se rend compte qu’on a loupé une partie du site qui était de l’autre côté de la route. Trop tard ! On poursuit notre route vers le Nord, au cœur du pays du poète John Keats, et on finit d’ailleurs par d’arrêter casser la croute au Keat’s Bar vers les 16h. On poursuit jusqu’à Donegal, capitale du comté de Donegal (le quatrième qu’on traverse aujourd’hui après Galway, Mayo, et Sligo). Là, on décide incidemment de faire un petit détour de 120 km pour aller voir les plus hautes falaises d’Europe à Slieve League. C’est loin, mal indiqué (quand indiqué tout court), et ici la plupart des panneaux sont uniquement en gaélique. Mais on y arrive quand même (j’ai un super copilote). LA dernière portion de route veut à elle seule le coup ; c’est la plus belle route que j’ai faite. Il s’agit d’une route un peu moins large que notre véhicule, à double sens, bordée d’un côté par des falaises, et de l’autre par un grand vide plongeant dans l’océan. Le décor est magnifique : de l’herbe verte et rase comme de la moquette, et la route et ses abords blindée de moutons aux yeux fous. Dernier challenge : la route monte tellement qu’on ne voit pas ce qu’il y a devant nous avant le sommet de chaque côte. On y arrive finalement, et les falaises sont fort belles !
Manu à Slieve leagues
Slieve leagues
Slieve leagues
Il y a de belles balades autour du site, malheureusement on ne peut pas rester bien longtemps (il y a encore de la route jusqu’à Derry). On fait quand même pas mal de belles photos, et on reprend la route. Il s’agit pour moi du premier jour sans pluie depuis le début du voyage. Audrey n’est pas d’accord, affirmant qu’il a plut pendant la route, mais je n’ai pas souvenir. En tous cas, il a fait super beau aujourd’hui, alors qu’en France ils ont un vieux temps pourrit. On passe la frontière avec le Royaume Unis sans même s’en rendre compte, et on arrive finalement à Derry devant le B&B à 21h30 (on a un peu tourné en centre ville avant de tomber comme par miracle dans la bonne rue). La dame qui nous accueille est très sympathique. Elle gère en fait deux B&B ; on dort dans celui dans lequel elle n’habite pas. Mais bon, les deux bâtiments sont à 800m l’un de l’autre. Elle nous accueille pied nus, ce qui est quand même bizarre. Mais bon, maintenant on est au Royaume Unis, on peut s’attendre à tout. On sort vite fait retirer de l’argent anglais, et manger un bout dans un bar de d’jeuns. Je prends des lasagnes et Audrey une tarte aux champignons. L’accompagnement (selon la carte) devait être de la salade verte, mais comme on est en Irlande ils ont remplacé la salade par des frittes. Normal.

Semaine 1
Semaine 2