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Audrey et Manu au pays de la Guiness

Semaine 1
Semaine 2

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Mercredi 08-08-2007 : the "stroke" city : Derry - Londonderry

La ville de Derry (pour les indépendantistes) – Londonderry (pour les unionistes) est connue pour son joli petit mur d’enceinte. Mais aussi de par un petit groupe Irlandais (nommé commodément sur le nom de code d’un avion américain descendu par les russes durant la guerre froide), qui n’arrivais pas à croire les nouvelles du jour, en ce dimanche 30 janvier 1972. Bon, on commence par le mur, et on fait donc la sempiternelle balade sur les murs d’enceinte, où les différents monuments et évènements importants sont décrits sur des petits panneaux posés à intervalles réguliers le long du parcourt.
balade sur les remparts
Le plus important restant pour eux la fermeture des portes par les apprentis devant le roi catholique d’Angleterre, ce qui a certes entrainé la chute dudit roi en faveur de l’autre roi (qui était protestant), mais a aussi entrainé le siège de la ville, et la mort des ¾ de la population. Donc si on me demande mon avis, c’était vraiment une belle connerie. Bref. Le centre ville minuscule est entouré par le mur, et d’un côté il y a le quartier de Riverside et la rivière, et de l’autre Bogside (mais il n’y a plus de marais). Du haut des murs, on peut déjà voir les plus belles fresques murales de Bogside (il s’agit du quartier catholique). On fait une pause par un centre commercial, et j’hésite fortement à acheter le dernier Harry Potter, qui est à moitié prix (9 livres). Du côté de la rivière, il y a un énorme bâtiment en forme d’église : le Guilde Hall. Il a été fondé par les guildes londoniennes mandatées par la couronne pour refonder la ville de Derry (ils appelaient ça la Plantation, mais pour dire que les israélien n’ont rien inventé avec leur Colonies à Gaza). On peut entrer dans le bâtiment et apprécier à leurs justes valeurs les sublimes vitraux, et l’orgue en bois de toute beauté (comme quoi on peut être anglais et avoir du goût).
guild hall
On cherche aussi à proximité le Bloody Sunday Center, mais il a apparemment disparut. On va donc déguster un petit repas irlandais, et quel meilleur endroit que le Craft Village, petit quartier du centre plein de petites courts intérieurs et de mignonnes petites maisons aux briques rouges et aux portes colorées ?
la place centrale
le "craft village"
Je prends une soupe, et si ça tient moyen au corps, ce n’est pas mauvais. Je conclue donc avec une part de gâteau au chocolat ma foi fort bon. Sans crème fraîche, ce qui semble étonner la serveuse. Audrey s’est vue proposer de la glace ou de la crème fraîche avec son cheesecake (qui reste quand même une recette à base de fromage et de crème), et comme elle demande juste un peu de crème, la serveuse lui en balance une pleine louche. Haaaa ... la barrière de la langue ! On passe l’après-midi dans le Tower Museum, musée situé vers le Guilde Hall, qui se dresse à l’endroit d’une ancienne tour (ou d’un château, je ne me rappel plus). Le musée est extrêmement bien fait et intéressant, avec une partie sur l’Invincible Armada (z’ont retrouvé un bateau espagnol dans la baie), avec plein de petites expériences et trucs à faire. La seconde partie traite de l’histoire de la ville de Derry. Les photographies des portes de la ville avec les MP dans les années 80 font un peu peur.
Manu dans le Tower museum
On se fait gentiment mettre à la porte à 17h lors de la fermeture (ils coupent même brutalement le film qu’on matait sur l’histoire de la ville, pas cool). Il faut dire qu’en Irlande, tout est fermé à 17h (sauf les pubs). Bon, comme il est un peu tôt pour manger (ou pour boire), on décide de se promener dans le quartier de Bogside pour voir les belles peintures murales contestataires. La plupart sont visibles des murs, dont la fameuse « You are now entering Free Derry », tagué à l’origine sur un mur blanc alors que le quartier était virtuellement indépendant du reste du pays.
les peintures murales de Bogside
Puis, parce que nous sommes impartiaux, nous allons voir les peintures du quartier protestant de Fountain. Les trottoirs sont aux couleurs de l’Angleterre. Ou peut être de la France, va savoir (ils sont bleu – blanc – rouge). Il y a des drapeaux du Royaume-Unis un peu partout, et des fresques assez vilaines, notamment une sur un président américain qui se dit fier de descendre de Cromwell (c’est un peu comme si un ougandais se disait fier de descendre de Idi Amin Dada, mais bon, chacun son choix).
le quartier anglais (Fountain)
Des jeunes montent une énorme bûcher de bois qu’ils vont bruler le vendredi soir, en mémoire de la fin du siège. Je leur pose la question, mais non, ils ont pas peur que la pluie mouille le bois d’ici là et empêche le feu de prendre. On a beau dire, ils savent rester optimistes ! Cela dit, si le ciel est nuageux, il a pas plu de la journée. Faudrait quand même pas que ça devienne une habitude. On finit par manger un repas irlandais traditionnel dans cette belle chaine de restauration qu’est le Bagel Factory, et on chope de la glace Ben & Jerry au chocolat, caramel et cookie pour se finir devant la télé. Ils passent non-stop une émission sur une quelconque maladie bovine qui ravage l’Angleterre depuis 3 jours. Bilan de la journée : les irlandais du Nord on vraiment un accent de chiotte, on comprend que dalle à ce qu’ils disent.


Jeudi 09-08-2007 : des géants et du whiskey

Départ de Derry après un petit déjeuner copieux, direction : Bushmills. Belle petite ville sur la côte Nord, Bushmills possède la plus ancienne distillerie légale de Whiskey au monde ! (en même temps, les irlandais sont les seuls à distiller le whiskey).
distillerie de Bushmills
Il fait super beau, aussi est-ce avec un léger pincement au cœur que nous pénétrons dans le saint des saints. Photographies interdites (au cas où tu veuilles distiller du whiskey dans ta cave, et que tu les concurrences), et c’est fort dommage. Le blé est tout d’abord séché à l’air chaud (et non pas fumé comme pour le Whisky écossais). Puis, il est écrasé et fermenté. Il est ensuite distillé 3 fois (contre deux pour le Whisky écossais) dans une petite pièce pleine de vapeur d’alcool où se trouve un technicien qui ne fou rien sur sa chaise (mais qui est remplacé toutes les deux heures, à cause des vapeurs), et un chat complètement shooté. Enfin, l’alcool repose dans des fûts en chêne usagés. Ces fût sont de trois type, suivant l’alcool qu’ils contenaient avait d’être utilisés à Bushmills (ils sont récupérés après 2-3 ans d’utilisation) : Brandy, Cherry, Porto. Suivant combien de temps l’alcool est conservé, dans quel tonneau et mélangé avec quel autre alcool, on obtient les différents produits de Bushmills, mais c’est vraiment un gros bordel et j’ai rien compris. La salle suivante contient une énorme chaîne de mise ne bouteille. C’est très impressionnant, et il y a plein de techniciens qui ont un boulot super chiant. D’autres Whiskey irlandais sont mis en bouteille ici (dont Jameson). On finit par la sempiternelle dégustation ; on tente le Buhsmills Original (6 ans d’âge), et le 12 ans d’âge qu’on ne peut acheter qu’à la distillerie.
dégustation de wiskey
On nous a bien fait comprendre que les whiskey plus vieux étaient bien trop chère pour qu’on nous les file à déguster. Bilan final : ni moi ni Audrey n’aimons le whiskey. Dommage. On trace ensuite sur la Chaussée des géants, formation rocheuse naturelle presqu’unique au monde, et l’un des deux highlights de notre visite en Irlande avec l’île de Skellig Michael. Deux explications à la formation de la chaussée : le géant Fin Mc Cool l’aurait construite pour aller latter un géant écossais. Mais arrivé sur place, constatant que son adversaire était bien plus massif que lui, il eu une réaction toute naturelle : il s’enfuit. Son adversaire décidât de la poursuivre, histoire de lui apprendre un peu la vie. Une fois chez lui, la femme de Fin le déguisât habillement en nouveau né. L’écossais, arrivant enfin chez les Mc Cool, et voyant avec consternation la taille du bébé Mc Cool, se perdit en spéculation sur la taille du père, et décidât prudemment de rentrer chez lui boire un whisky. Il détruisit la chaussée dans sa retraite précipitée. L’explication scientifique est moins lyrique : il s’agirait d’une coulée volcanique qui aurait refroidi de façon un peu particulière. Il y a plusieurs formations autour de la chaussée elle-même avec des noms très poétiques comme « le chameau », « l’orgue », ou encore « la couscoussière volante ».
Manu & Audrey sur la chaussée des géants
Il y a une petite balade qui longe la mer, et une balade plus aérienne qui suit les falaises. Alors que l’on décide de partir le long de la côte, pour revenir en haut de la falaise, il commence à flotter sec. Pourtant, la balade est belle, et on marche environ 1 heure.
la chaussée des géants vue d'en haut
le chemin le long de la côte
Ensuite, on décide de suivre la Causeway Coast Road, et on passe devant un beau château en ruine qui domine la mer, avant d’arriver à Carrick-a-Rede, pour notre dernier arrêt. Il s’agit d’un site où une petite île est reliée à la côte par un pont de corde. L’entrée est payante, mais le guide promet des sensations fortes ! C’est donc partit pour une petite balade jusqu’à l’entrée du pont. Et là, c’est l’horreur. Il nous faudra pas moins de 45 minutes pour passer un pont qui fait moins de 100 mètres. La faute à une foule de visiteurs impressionnante, et au fait que le pont ne se traverse que 6 personnes à la fois, et que dans un seul sens. En plus, l’attraction étant le pont, les gens y prennent leur temps, ils font des photos, et on attend un peu comme des cons. Par contre, la petite île est très sympa et très agréable.
le pont de corde de Carrick-a-Rede
de l'autre côté ...
Puis c’est repartit, direction : Belfast. C’est de la grosse autoroute, et on se paume carrément en arrivant à la ville. On finit par se retrouver, et on se gare le long de l’université. Notre B&B est juste à côté ; tout le quartier est extrêmement sympathique, en briques rouges de style révolution industrielle. Il y a un peu partout des panneaux qui interdisent de boire en publique sous peine d’amende. C’est cool. Notre B&B, avec ses 27 chambres et son personnel ressemble à s’y méprendre à un hôtel. La différence est parfois subtile. On se trouve un petit resto dans le quartier (il y en a plein plein), et on tombe sur un resto sympathique où on découvre avec plaisir les smoothies, ces boissons à base de fruit sans sucre ajouté. Puis on se fait une petite balade en centre ville (ce n’est pas très loin). C’est beau une ville la nuit.


Vendredi 10-08-2007 : la ville de Belfast

Après le petit déjeuner, nous décidons d’aller visiter l’hôtel de ville ; il y a une visite guidée gratuite à 11h. Comme nous avons le temps, nous allons nous promener vers l’université, et passons quelque temps dans les jardins botaniques.
l'université
Audrey dans les jardins botaniques
Puis, nous retournons dans le centre vers l’hôtel de ville, sur un chemin déjà familier puisque nous l’avons déjà fait dans les deux sens hier soir. L’hôtel de ville est un immense bâtiment blanc, au milieu d’une place qui marque plus ou moins le milieu du centre ville. Avec sa coupole et des colonnes, il ressemble étrangement à la Maison Blanche. Sauf que là, devant, il y a une énorme statue de la reine Victoria (ou Elizabeth, que sais-je ?). Ca fait vraiment toute la différence.
l'hotel de ville
Il est sensé y avoir un monument en mémoire des victimes du Titanic, mais impossible de le localiser. Il y a aussi un mariage, du moins le supposons-nous en voyant plein de petites filles boulotes en robe mauve accompagner une autre fille boulotte en robe blanche, et des types portants des vestes de costards et des robes à carreaux et ne semblant pas porter le moindre sous-vêtement. L’intérieur du bâtiment est splendide, richement décoré de tapisseries et tableaux.
dans l'hotel de ville ...
On visite la salle du conseil municipal, avec opportunité de s’assoir dans le fauteuil du maire (ils l’appellent « Lord Mayor », et c’est vrai que ça fait plus classe). La guide nous fait même essayer les espèces de grandes robes moches avec col en hermine que portent les conseillers. Enfin, nous ... elle fait essayer à un des touristes qui a l’air relativement fière, et pose autant qu’il peut. Une fois sortis, nous partons visiter les peintures murales de West Belfast, mais décidons de passer de prime abord au point d’information afin de nous munir d’une carte détaillée du centre ville. Grand mal nous en pris, d’une part parce que la carte ne nous a finalement pas servie, et d’autre part parce qu’un type nous a monopoliser environ 1 heure pour répondre à un questionnaire sur le tourisme à Belfast (alors qu’on avait rien à dire ; on vient d’arriver). La « balade à pied » proposée par le guide de West Belfast consiste simplement à suivre la route principale, qui part du centre ville en direction de l’ouest, puis de revenir par la même route. Ca commence par une grande tour dont les deux derniers étages sont occupés par l’armée, qui peut ainsi surveiller la population, et des slogans « demilitarisation of the Divis Tower ». Autant dire que ça commence fort. Plus loin, on aperçoit des pans de murs et grillages qui séparent encore les quartiers catholiques des quartiers protestants. Un grand pan de mur porte moult peintures de couleurs vivent supportant les divers factions indépendantistes à travers le monde (« neither spanish nor french ... self-determination for the basques »), et fustigent allègrement le gouvernement américain (« stop the crazy son of a Bush »).
peintures murales de West Belfast
Plus loin, le quartier ressemble à un mignon quartier résidentiel, à l’exception des panneaux vert-blanc-rouge vindicatifs accrochés sur les poteaux et qui poussent les anglais à partir, ou les gens à rejoindre la révolution. Des pentures murales représentent des héros de la résistance (comme Bobby Sands, mort suite à une grève de la fin), et les diverses victimes des répressions policières. Parfois, sous les peintures, des tags marquent des décès plus récents (de cette année ...). On passe devant le siège du Sin Fein (le partit indépendantiste), et devant un immense hôpital spécialisé dans l’extraction de balles, avant de finalement rebrousser chemin. On revient dans le centre avec l’estomac dans les talons, et tous les restaurants proposés par le guide sont soit fermés, soit n’ont plus de nourriture. On se rabat donc sur une grande chaine de restauration américaine. C’est bizarrement dans Belfast, la ville qu’on a vu avec le plus de restaurant, qu’on a le plus mal mangé. Un peu plus loin, dans le centre, il y a pas mal de petites allées étroites que notre guide appelle des « entries », qui ressemblent furieusement aux passages parisiens, excepté que les entries ne contiennent généralement rien et sont assez glauques.
les entries
Il y a aussi une tour qui penche méchamment vers le sud. On arrive finalement sur les quais de la Lagan. Les quais ont été entièrement rénovés récemment, et plusieurs œuvres d’art moderne trônent désormais fièrement devant la rivière. Tel ce saumon géant en céramique représentants des évènements phares de l’histoire de Belfast, appelé élégamment « Big Fish ».
les quais de la Lagan : Audrey et le Big Fish
De nombreux trou proposent de retracer l’histoire du Titanic, construit à Belfast (et ils en sont pas peu fières ... pourtant si je ne m’abuse, ce foutu bateau a coulé lors de sa première traversée). D’ailleurs, le Nomadic, petit bateau construit pour amener les passagers à bord du Titanic, est à quai et peut se visiter pour la modique somme de 8 livres. Mais l’attention d’Audrey est résolument tournée vers le fleuve, car elle a vu quelque chose d’énorme plonger, et ça ressemblait pas à un poisson. Tout de suite, les théories vont bon train : un phoque peu être ? Ou un crapeau géant ? La longue observation des eaux noires du fleuve ne permettra pas de revoir l’animal. Nous sommes une nouvelle fois passés à côté d’une découverte scientifique majeure. Puis, on remonte la rivière et nous revenons au centre ville, bien décidés à aller boire une bière dans un bar indiqué par le guide. Légère déception : d’une part, la façade et le trottoir de devant, clou du bar (contenant une mosaïque représentant une couronne si je ne me trompe pas) est en rénovation. L’intérieur est sombre mais magique : vieux boxes en bois fermés, plafond en bois, ambiance garantie. Mais le bar est plein, on va donc à côté déguster une Guiness sous le son assourdissant des courses de chevaux à la télé, et du karaoké à l’étage. On part ensuite, harassés par notre longue marche, à la recherche d’un restaurant. Nous avions choisi un petit restaurant dans la catégorie « moyenne » du guide, pas trop onéreux et bien côté, donnant sur la place de l’hôtel de ville. Arrivés devant le resto, un colosse nous regarde de façon peu amène, regarde longuement nos chaussures de marche, puis secoue la tête, nous signifiant d’un geste méprisant qu’avec nos vilaines chaussures qui ressemblent à des basquettes, on est pas les bienvenues dans le restaurant. C’est bien la première fois qu’on se fait giclés d’un restaurant, et ce fût un sacré choc. Bien entendu, la loose continua allégrement : la petite pizzéria sympathique sur laquelle nous avions reporté notre choix nous a aussi refusé l’entrée, à cause de problèmes en cuisine. Nous avons finalement atterris dans un restaurant conseillé par le guide, pas très loin du B&B, mais la bouffe était pas top, et les gens pas sympa du tout. J’eu de plus la surprise de constater que leur conception du banana split différait beaucoup de la mienne. Je m’attendais tout naturellement à une banana coupée en deux dans le sens de la largeur, avec trois boules de glace (vanille-chocolat-fraise), de la crème chantilly et éventuellement du chocolat fondant. Que nenni. J’obtins certes une banane coupée de façon convenable, mais couverte de deux boules de glace vanille sentant la crème, une vielle crème pas du tout allégé (et encore moins chantilly), et surtout une quantité non négligeables de fruits en conserve de toutes sortes. Je ne me souviens pas avoir jamais mangé un dessert aussi mauvais.


Samedi 11-08-2007 : des tombes et un château

On est réveillés au milieu de la nuit de façon fort inconvenante. Notre chambre contient deux portes : la porte d’entrée, et une porte donnant sur la salle de bain, datant de l’époque où la salle de bain était partagée et où il y avait un mur entre la chambre et la salle de bain. Cette porte, pensions-nous, était condamnée. Nous avions tord, comme l’a prouvé l’expérience traumatisante de voir un type allumer la lumière dans la salle de bain alors qu’on dormait juste à côté. Le matin, on part de suite après le petit déjeuner et on prend l’autoroute. On passe encore une fois la frontière sans la voir. Première arrêt : Brú na Bóinne. Il s’agit d’un immense complexe comprenant plusieurs tombes néolithiques à couloirs, dont la plus célèbre est Newgrange.
Newgrange
On sort de l’autoroute avec un niveau d’essence catastrophiquement bas. Nous avions calculé notre consommation de façon à rendre la voiture presque à vide, puisque l’agence nous l’a imposé. Le problème, c’est que nous roulons déjà sur la réserve, et il aurait fallu mettre un peu d’essence histoire d’être sûr d’arriver jusqu’à Dublin ce soir. Pas de station d’essences sur l’autoroute, c’eut été trop facile. Une fois sortis, nous regardons avec effroi l’affichage électronique de la voiture égrener les kilomètres restants avant panne sèche avec une rapidité surprenante. On finit par arriver dans un village, et on demande à quelqu’un le chemin d’une station. Il était temps : une fois arrivé, le compteur est arrivé au zéro fatidique ! La station est à deux pas de Brú na Bóinne. Un rapide coup d’œil au guide nous informe qu’il eu été bon de réserver à l’avance. On arrive sur un petit musée d’où partent les bus des visites guidées sur les différents sites. Effectivement le musée est blindé de touristes, et à l’accueil on nous informe que la prochaine visite guidée de Newgrange avec des places libres aura lieu à 15h15. Ors il n’est que 11h45. On décide alors de visiter le deuxième site à 13h15 (il n’y a que deux sites visitables), Knowth, presque convaincus par l’hôtesses qui jure ses grands Dieux qu’il est bien meilleur que Newgrange. En tout cas, Knowth est plus grand, c’est toujours ça. On commence par le musée, extrêmement sympathique et bien foutu. Avec notamment un petit film, et une reconstitution partielle de l’intérieur de Newgrange à taille réelle. Puis c’est partit : minibus, et visite de la tombe néolithique à couloir de Knowth.
tombe néolithique à couloir de Knowth
Il ne s’agit ni plus ni moins que d’un gros tas de terre herbeux, avec des pierres sculptées le long, et un tunnel dessous. On fait le tour du monument en écoutant les informations de notre guide, y’a plein de mini-tombes à côté. On peut aussi rentrer dedans (mais pas vraiment dans le couloir), et monter dessus.
détail de pierre scultée
l'intérieur de Knowth
Une heure, et paf, c’est repartit. Notre arrêt suivant se situe dans le village de Trim, qui possède un magnifique château Normand. Pas facile à trouver pourtant, n’étant jamais indiqué avant qu’on tombe dessus, presque par hasard. Et pourtant blindé de touristes aussi. On en profite pour casser un peu la croûte, puis on fait le tour de la cour du château en attendant la visite guidée. Le château est super bien conservé ; il est longé par un petit cour d’eau, et possède une mignonne petite enceinte extérieur et de fort belles tourelles.
le château de Trim
Manu devant le donjon du château
L’intérieur a pris plus cher ; déjà, il n’y a plus de toit. Pis il manque des morceaux. Cela dit, al visite est sympathique ; on monte au sommet du donjon, et ça donne une belle vue sur la campagne. En plus, les touristes qui visitent avec nous sont haut en couleurs ; entre le groupe d’italiennes qui parlent super fort entre elles alors que la guide est au milieu d’une explication, et l’italien psychopathe qui a filmé l’intégralité de la visite, avec des gros plan sur les coins les moins intéressants, y’avait de quoi rigoler. Puis c’est partit, direction Dublin ! Bon, on a un peu de mal à trouver la bonne route au début (sont emmerdants ces irlandais à pas savoir mettre le moindre foutu panneau indicateur), mais on finit par y arriver. Par contre, une fois sortis de l’autoroute, pour trouver la bonne rue à Dublin ... grosses grosse galère. Encore une fois, (grâce à un copilote exceptionnel), on y arrive et on se gare en face du garage où on doit rendre la voiture ... qui est fermé. Normal, on est samedi, et il ferme à 15h30. On rentre à l’hôtel à pied avec nos gros sac à dos, en passant par les belles rues du centre de Dublin : St Stephen Green Square, puis la rue piétonne Grafton Street, la rue des bars (Temple bar), puis on traverse le fleuve, remonte O’Connel Street jusqu’à tomber sur notre hôtel grand luxe. On ressort diner dans une chaine de Fish & Chips sur O’Connel street (sont quand même cons, ils ont du super poisson et ils le font paner), puis on se refait une petite balade dans le quartier de Temple Bar.
soir de match à Temple Bar
Premières impressions sur Dublin : cosmopolite, vivant, beau ... en un mot (enfin disons deux) extrêmement sympathique.


Dimanche 12-08-2007 : Ich bin ein Dubliner

Dès le petit matin, on refait le chemin inverse à pied, afin de retrouver la voiture et de la rendre à Europcar. On descend donc O’Connel street, en passant devant l’immense Poste qui abrita les tragiques éléments des Pâques sanglantes, pour rejoindre le fleuve, Temple Bar, Grafton street, St Stephen Green, et enfin Titine, qui nous attendait bien gentiment. On la rend aussi sec au mec d’Europcar, qui gare simplement la voiture devant le garage et ne nous demande rien d’autre. Bon, rendre la voiture, c’est fait, on repart donc en sens inverse pour voir qi au bout de trois fois on se rappel toujours du chemin. On en profite à Grafton Street pour prendre un petit déjeuner typique : un Mc Morning. Il faut dire qu’à 10h, un dimanche matin, la grosse artère piétonne est désespérément vide, et tous les magasins et resto sont fermés, sauf quelques rares élus (même le Burger King est fermé).
Grafton street un dimanche matin
Notre objectif avoué de la matinée, c’est le fameux Trinity College, imposant ensemble de bâtiments victoriens plantés au début de Grafton Street, pas très loin du fleuve. C’est l’attraction touristique numéro 1 de Dublin (pour les gens cultivés comme nous ; pour le poivrot de base, c’est sans aucun doute la fabrique de Guinness).
Trinity College
Il fait super beau, donc le campus est évidement blindé de monde. Il y a des étudiants qui proposent des visites guidées du campus, avec entrée dans la bibliothèque et visite du fameux Book of Kells (qui n’est ni plus ni moins qu’une vieille bible illustrée).
la nouvelle bibliothèque
On commence donc par visiter se balader dans le campus, un jeune thésard délivrant des commentaires désabusés et humoristiques sur les différents bâtiments (notamment sur la statue d’un directeur qui avait été assez malin pour dire que pour que les femmes soient acceptées à la fac, il faudrait passer sur le corps ; ce qu’elles ont fait après la mort du bougre, vu qu’il a été enterré sur le campus). Derrière les vieux bâtiments victoriens (enfin ... ceux de l’entre sont vieux, les autres sont de simples copies), il y a des moins vieux bâtiments (notamment une bibliothèque qui ressemble furieusement à un bunker sans fenêtre). Arrivés devant la vieille bibliothèque, il y a une méchante queue pour voir le Book of Kells. Cela ne nous décourage pas pour autant, et nous finissons par entrer dans un mignon petit musée, antichambre de la pièce contenant le Book of Kells, mais aussi des Book d’autres villes, tous n’étant qu’un ramassis de nouveaux testaments illustrés avec plus ou moins de talent il y a très très longtemps (dans une lointaine galaxie). Photographies strictement interdite, sous peine de se faire calculer par un gardien et rabrouer gentiment. Le musée prépare habillement à la visite des livres, qui sont ouverts dans une boite en verre, et dont on peut donc lire deux pages, si tant est qu’on comprend couramment le latin et qu’on arrive à déchiffrer les pattes de mouches des moines. Il comprend les images des illustrations d’autres pages, la description des techniques de dessins et d’écriture, etc. Très sympa. La salle des livres est une minuscule pièce sombre, où la boite en verre contenant les bouquins est enfouie sous une masse impressionnante de touristes (qui apparemment lisent tous le latin, vu qu’ils restent scotchés à la vitre pendant une bonne demi-heure avant de se barrer). Au dessus, l’impressionnante Long Room est une longue (d’où son nom) pièce en bois, avec de magnifiques plafond en forme de coques de bateau, et contenant des millions de vieux bouquins classés et accessibles avec des vielles échelles, comme dans les films. Très impressionnant.
la Long Room de la vieille bibliothèque (photo récupérée sur le net)
Il y a aussi une exposition sur la première guerre mondiale, et la fameuse harpe en bois qui est devenu emblème national (qui est super vieille et aurait appartenu au dernier Haut Roi d’Irlande, Brian Borù, mais la notice apportant cette information précise aussi que c’est totalement faux. Une manière élégante de dire qu’ils ne savent pas à qui était cette foutue harpe). On finit par descendre dans l’immense boutique de la bibliothèque, où on peu acheter des tee-shirts, des DVD, et des mugs. Une fois sortis de la bibliothèque, il commence à flotter, et c’est partit pour une courte averse. On se dirige vers l’ouest, en direction de la Guinness Storeroom, deuxième attraction touristique majeure de Dublin (enfin ... première pour certains). On passe dans des quartiers assez sympathiques : le Dublin Castle, l’hôtel de ville, et aussi la Christ Church qui est assez belle (mais payante ; on va y revenir). La Guinness Stroreroom est un immense ensemble de bâtiments industriels dans la partie ouest de Dublin.
Guiness Storehouse
Le musée est super sympa ; il explique sur plusieurs étages, et à travers plusieurs ateliers interactifs comment est fabriquée et mise en bouteille la fameuse bière. La visite se termine par la dégustation d’une pinte de Guinness dans la tour panoramique, qui donne une vue magnifique sur la ville d’un côté, et le reste de l’usine de l’autre.
dégustation dans le bar panoramique
On conclue par quelques achats au magasin Guinness, où l’on peut trouver toutes sortes de choses avec le logo de notre marque de bière favorite (où l’une de ses anciennes publicité) : des tee-shirts, bien sûr, mais aussi des mugs, des magnets, des pantoufles, de la moutarde à la bière, des slips, des chocolats, et tant d’autres choses de la vie de tous les jours. Une fois sortis, on prend la rue en sens inverse et repassons devant Christ Church, avec l’idée de visiter cette belle église anglicane.
Christ Church
Cependant, l’église fermant un quart d’heure plus tard et pratiquant des tarifs prohibitifs, nous nous abstenons. On rentre par le quartier de Temple Bar, qui reste quand même assez sympathique malgré les averses occasionnelles qui nous ont pourries l’après midi. C’est le quartier touristique de Dublin, l’équivalent de St Michel à Paris, blindé de nombreux pub à touristes.
Temple Bar
Puis on récupère le centre, Grafton Street & co, et on fait un peu de shopping touriste (il y a des grands magasins avec que des souvenirs : chocolats au Bailey, tee-shirts verts avec lutin, porte-clés, etc. ... que des belles choses quoi). On s’amuse d’ailleurs à comparer les prix avec le magasin Guinness (et force est de constater qu’on s’est bel et bien fait avoir d’un centime d’euro sur un mug. Les rats). On se fait aussi une balade sur les quais histoire de, puis on rentre à notre super hôtel : ce soir, il y a Billy Elliot à la télé.


Lundi 13-08-2007 : The end has no end

C’est repartit comme en 40 : O’Connel Street, avant d’arriver au centre ville. Cette fois-ci, on fait l’effort d’entrer dans la poste (ou GPO - General Post Office); c’est quand même un chouette bâtiment. Il y a quelques rues perpendiculaires qui ont l’air assez sympathiques, mais nous n’avons pas trop de temps, alors. Un mât d’une hauteur vertigineuse se dresse au milieu de la route : la fameuse Spire. C’est apparemment une œuvre d’art moderne, probablement pour la réconciliation national, en tous cas rien de plus qu’un foutu mât en métal de 15 mètres de haut. Si, il y a quand même quelque chose : la partie basse reflète de façon assez sympathique les bâtiments alentour.
reflets sur la grande spire, O'Connel street
Une fois dans le centre, on part un peu sur l’Est pour aller voir les bâtiments gouvernementaux, plaisants d’aspect et ayant quelques musées sympathiques (dont le National Museum). Mais bon, comme on est lundi, tout est fermé (le parlement n’ouvre au publique que le samedi de toute façon), et nous en sommes réduits à nous balader le long des bâtiments.
batiments gouvernementaux, au sud de Trinity College
On termine à Merrion Square, un petit parc fort agréable, situé à côté du parlement, et bordé par des vieilles maisons géorgiennes (d’après le roi anglais, pas d’après le pays). Oscar Wilde a d’ailleurs habité sur une des rues donnant sur le parc (au 1, Merrion Square si je ne m’abuse), et il y a une petite statue de l’écrivain dans le parc. Bon, la statue en elle-même est assez vilaine (en couleurs déjà, ce qui a un rendu assez kitch), elle a simplement le bonheur de souligner un air de parenté certain avec Hugh Grant. Par contre, à côté il y a deux autres statues couvertes de citations drôles, cyniques et croustillantes de notre cher écrivain.
statue d'Oscar Wilde, Merrion square
Bon, on a fait la partie Est du centre ville ... il est temps de faire une petite séance shopping. Déjà, il y plus de magasins ouverts qu’hier. Ensuite, on voulait entrer dans le shopping center qui est au bout de Grafton Street (et qui donne sur St Stephen Square), et qui ressemble à une immense serre.
shopping à Dublin
Audrey cherche à ramener des souvenirs. Moi, je n’ai pas renoncé à trouver le dernier Harry Potter à moitié prix. Même si jusqu’à présent c’est un échec retentissant. On déjeune d’un plat traditionnel irlandais (un bagel) dans le parc St Stephen (où il y a plus de touristes que de canards, malheureusement). Puis on part faire la partie Est de Dublin : nous voulons voir Dublin Castle, et visiter la bibliothèque. Le Dublin Castle est un ensemble de bâtiments assez hétéroclites ; il y a bien un bâtiment en vieilles pierres ayant vaguement la forme d’une tour du moyen âge, qui détone avec les bâtiments alentours (au choix, bâtiments colorés en rouge, bleu ou vert flashies, ou encore grandes tours en verre).
Dublin Castle
Sur la partie médiévale, il y a un tournage en costumes d’époques (une série télé me dit on). C’est bien le fun, surtout que c’est un endroit où il y a plein de passage et les types sont constamment obligés d’arrêter le tournage pour laisser passer une bagnole ou un groupe de touristes. Un peu plus loin, il y a la Chester Beatty Library, joyaux des musées dublinois d’après notre guide. Il s’agit ni plus ni moins que d’un vilain bâtiment en verre, mais qui abrite les collections du richissime (et décédé) Chester Beatty.
Chester Beatty Library
Le type était un cow-boy qui s’est enrichi dans les mines d’or de l’Ouest américain, avant de venir s’installer à Dublin et réunir une collection très impressionnante de vieux manuscrits religieux. Le musée est super bien fait, et présente de façon simple les différentes religions (c’est centré sur les religions indous – bouddhisme compris –, l’islam et la religion chrétienne). La collection d’anciens manuscrits et autres petites statues est très très impressionnante. On ressort relativement tard, et on a juste le temps de finir notre shopping avant de devoir rentrer chercher les bagages à l’hôtel. C’est lors du trajet retour qu’après moult échecs que je trouve enfin Harry Potter 7 à moitié prix. Alléluia. Une fois les sacs récupéré, c’est partit !
the end ?...
On chope un bus pour l’aéroport (bizarrement, les gens continuent de prendre les bus spécialisés qui font le même parcourt pour 3 à 4 fois le prix des bus municipaux). Le seul inconvénient, c’est le couple de jeunes derrière nous qui sont à deux doigts de copuler en publique. Dire qu’on n’a même pas de caméra pour filmer ce grand moment. Puis c’est l’aéroport, et le long voyage retour. Les vacances sont finis ... vivement les prochaines !

Semaine 1
Semaine 2