Audrey et Manu au pays des nems et des chapeaux coniques
Semaine 2 |
Le 22-05-2008 => Hué
Grosse journée ; on débute par une balade en bateau sur la rivière des parfums, dans un bateau-dragon. Il s’agit d’un beau bateau, avec deux têtes de dragon à l’avant. La balade est sympathique même si un peu longue, et le personnel du bateau a installé des stand avec plein de merdes à vendre, et tentent de nous faire débourser. Ils sont super forts, au point d’essayer de vendre une bouteille d’eau 5 fois le prix qu’il l’ont acheté.
balade sur la rivière des parfums
On va voir un temple, et une pagode (Thien Mu, la pagode de la Dame céleste). La pagode est fort belle. Un roi Viet a eu la bonne idée de reprendre une légende sur cette dame céleste annonçant un sauveur pour se faire proclamer. La tour de la pagode est visible depuis le fleuve, entre des arbres fleuris. Plus loin, le bâtiment principal est gardé par des statues de démons grandeur nature (comme c’est souvent le cas dans les pagodes). Des bonzes font une cérémonie religieuse composée de chants très harmonieux, et restent de marbre devant la pluie de flash qui les éblouissent. Moi ça m’agace un peu, mais bon. Il y a aussi la voiture d’un ancien grand maître de la pagode qui s’était immolé par le feu à Saigon pour protester contre les persécutions du Sud Vietnam sur les bouddhistes. La photo avait fait le tour du monde à l’époque. Il y a près de 70 bonzes qui vivent en permanence dans la pagode.
On termine la balade en bateau à Hué, où on déjeune dans un petit restaurant avec des superbes décors style impérial.
L’après midi est consacrée au tombeau de Tu Duc, le roi mélancolique. Son histoire est fort intéressante, et serait un très bon sujet de film ; Tu Duc ne peut pas avoir d’enfants, à cause d’une maladie qu’il a eu jeune. C’est pas terrible, à une époque où avoir une grande famille était considéré comme la voie la plus sûre vers le bonheur, et où les rois multipliaient les concubines. En plus, le pauvre type n’avait aucun talent pour gouverner, mais ayant eu une bonne éducation confucianiste était un assez bon poète. Il a refusé toute modernisation du pays (refusant jusqu’à entendre parler d’ampoules électriques, pourtant couramment utilisées en Europe, car il pensait que c’était impossible), été quand même assez cruel dans l’ensemble, sauf avec sa mère (il avait l’air d’avoir un sérieux problème de ce côté-là). Il s’est fait construire un grand ensemble de bâtiments pour tombeau, dans lesquels il a fini par vivre et travailler ; les bâtiments sont sobres et mélancoliques, et sont noirs plutôt que rouge et or (les couleurs impériales, visibles partout dans la citadelle). Si les bâtiments composant le tombeau sont sublimes, par contre la tombe en elle-même est d’une laideur peu commune ; on dirait un vilain parpaing de béton.
le tombeau de Tu Duc
le tombeau de Tu Duc
Sur le retour, on s’arrête au marché Dong Ba, où notre guide nous a affirmé qu’on verrait comment sont fabriqué les fameux chapeaux coniques. En fait, il s’agit de 3 échoppes le long de la route vendant des articles de vannerie et de l’encens. On peut effectivement voir des personnes fabriquer des bâtons d’encens, mais pour les chapeaux, le guide montre vite fait avec trois bout de paille pendant qu’on regarde pas, pis c’est tout. J’avoue que j’ai ma claque des marchés, mais les gens du groupe sont au taquet. Comme les vendeurs ne veulent pas baisser les prix, nos amis français portent leur négociation sur la quantité. Voilà comment ils se sont retrouvés à acheter 30 paires de tongs, et j’avoue que les voir s’échanger les tongs contre de l’argent dans le bus et s’engueuler entre eux fut assez plaisant. Surtout quand ils ont fini par constater que les vendeurs les avaient arnaqué de 5 tongs.
De retour à l’hôtel, nous avons 1 heure de libre que nous mettons à profit pour faire une petite balade dans le centre ville. C’est très sympathique ; la ville est décorée de fleurs de lotus violets en tissus, pour la célébration de l’anniversaire de Bouddha. A cette occasion, 7 fleurs géantes sont posées sur le fleuve (la légende dit que tout jeune, bouddha fit 7 pas pour ses 7 réincarnations passées, et que de chaque pas jaillit une fleur de lotus. Pas aussi fort que marcher sur l’eau, mais pas mal quand même). Le centre est un peu moins mort en journée ; on assiste à un accident de moto (le plus drôle, c’est qu’en fait ils se sont vautrés tous seuls en faisant leur virage), puis on se pose au bar « Why Not ? » pour déguster un des délicieux cocktails de la carte (extrêmement fournie, puisqu’ils en ont plus de 100). Je prend un cocktail local : vodka vietnamienne (faite à partir de riz ?), rhum vietnamien, jus d’orange pressé. Excellent, et peu onéreux (30000 dongs, soit 2 euros. Qui dit mieux ?).
un pot au Why Not ?
Le soir, on va à un restaurant costumé. On sera tous des mandarins, sauf un type qui aura l’insigne honneur d’être le mandarin eunuque (qui n’est ni plus ni moins qu’un Iznogoud castré), et un couple qui feront le roi et la reine. Tirage au sort … et ça ne tombe pas sur nous. Pourtant, le costume du roi déchire pas mal ! Mais le costume du mandarin est sympathique aussi. Dessous, il fait un peu chaud, mais bon. Le chapeau se porte super bien.
diner costumé
Le dîner est assez bon, et pendant qu’on mange, des musiciens et chanteuses sont là pour nous distraire. Je rentre assez bien dans le rôle du mandarin, et ignore avec dédain les serviteurs et les chanteuses pour me concentrer sur mon repas. C’est bon d’être un enfoiré
Le 23-05-2008 => Danang / Hoi An
Le matin, départ à l’aube pour Danang puis Hoi An, un peu plus au sud. La route suit la côté, et est assez sympathique. On passe le col des nuages, qui sépare le Vietnam en deux régions climatiques distinctes. D’ailleurs, il commence à faire bien plus chaud et humide. On s’arrête à Danang, petite ville en bord de mer qui connaît une croissance quelque peu monstrueuse, comme le montre les nombreuses constructions bétonnées. On visite le musée Cham, qui présente assez peu d’intérêt. L’ancien royaume du Champa était où se trouve désormais le centre du Vietnam, et était peuplé de gens indianisés, qui vénérait le tryptique Brahma-Vichnou-Shiva (Brahma ayant créé le Monde, Vichnou conservant le Monde en l’état, et Shiva étant la destructrice). D’ailleurs, apparemment, le Cham préférait Shiva. Ils ont mis super chère au Viet (rasant leur capitale une ou deux fois), et à une époque se sont à leur tour pris une grosse branlée, sauf que les Viet, eux, ils sont restés au Champa. Le musée regorge de sculptures de Dieux indous.
Après, nous allons un peu à la sortie de Danang, visiter la montagne de marbre. A la base de la montagne, un village de vendeurs de marbre propose toute sorte de sculptures en marbres, surtout des grosses bien moches. Un sentier grimpe dans la montagne, où pullulent pagodes et statues de Bouddha.
à l'assault de la montagne de Marbre à Danang
Le truc touristique, c’est les nombreuses cavernes de la montagne, auparavant utilisées par les sages pour méditer dans la solitude. Actuellement, pour la solitude, va falloir repasser. Certaines cavernes ont de plus été aménagées en pagodes. Le truc super fun, c’est que la plupart des cavernes (du moins celles que l’on a vu) possèdent des trous dans le plafond, ce qui donne des puits de lumières assez impressionnants.
un ange ?
On continue vers Hoi An, une petite ville un peu plus au sud, où le guide nous arrête dans un bouge. C’est là qu’a lieu notre cours de cuisine vietnamienne. Aujourd’hui, deux plats : le porc caramel, et les nems. Une jeune vietnamienne nous montre la préparation des deux plats ; le porc a l’air assez simple, par contre les nems c’est cotton. Je suis un peu agacé par une dame du groupe qui applaudit et s’extasie à chaque opération de notre cuisinière, même la plus anecdotique. On peut ensuite goûté les nems (terribles), et le porc nous sera servit pendant le repas.
cours de cuisine vietnamienne
L’après midi me trouve d’une humeur massacrante. La raison est toute simple : le groupe fait un ras le bol général et refuse d’un seul bloc de faire la balade ne bateau prévue ce soir. Certains veulent vivre leur vie. D’autres veulent acheter (putain, on a pas encore fait de marché aujourd’hui !). Tient, ben d’ailleurs, on passe de suite chez un marchant de soie, où on nous explique la production de soie (mouais … c’est comme chez nous je vous rassure), et le tissage. Le principal intérêt étant le magasin hors de prix où tu peux te faire faire des vêtements sur mesure. Ca commence à être légèrement emmerdant, et ça devient super long quand certaines personnes du groupe font effectivement faire des vêtements. Les vêtements seront fait dans la nuit et livrés le lendemain matin (avant qu’on parte) … la plupart des acheteurs vont amèrement regretter leur geste. La suite du programme (visite de la ville) se déroule dans le chaos le plus total, ce qui achève de pourrir mon humeur. On démarre par une vieille maison commerçante en bois de tek. En fait, sous couvert de la visite de la maison (sympathique par ailleurs), on essaie encore de nous fourguer des trucs. La ville est un ancien comptoir de commerce, et le centre (soit 4 rues) fourmille de vieilles maisons en bois et de commerces. C’est très sympathique ; ça fait petite ville balnéaire (même si y’a pas la mer). On trouve des constructions aussi bien Viet que chinoises ou japonaises. Comme le fameux pont couvert.
le pont japonais à Hoi An
L’héritage chinois est lui visible dans la maison des confédération ; ils s’agit de plusieurs commerçants qui construisent une maison où se réunir (et s’arranger sur les prix). C’est su plus pur style chinois, et c’est assez sympathique. Il y a plein de bonzaï dans la cour, et plein de cônes d’encens pendus au plafond dans le bâtiment. Il y a un petit autel dédié à une déesse de la mer, et une belle fontaine en dragon.
la maison des conférédation
Le guide nous emmène ensuite à l’hôtel et nous lâche. L’hôtel est bien classe ; il y a une grande piscine (que nous n’auront pas l’occasion d’utiliser …). On décide tout de go de partir avec d’autres d’jeuns faire une balade en ville, quelques achats (après tout pourquoi pas nous ?), et surtout boire un coup dans un bar. Le tour en ville est sympatoche, les achats c’est plus compliqué, et le bar dans lequel on s’arrêt boire n’est malheureusement pas à la hauteur du « Why Not ? » (à l’aune duquel je vais désormais comparer tous les bars).
balade nocturne
On rentre pile à temps pour le repas, qui a lieu à l’hôtel et est très très correct (et à peine perturbé par quelques livraisons de vêtements défectueux). La soirée a donc pas mal rattrapé la journée ; c’est quand même dommage d’avoir torché la visite de la ville, qui est très mignonne.
Le 24-05-2008 => Ho Chi Minh ville (Saigon)
Le matin, on part pour l’aéroport international de Danang, où l’on a un vol pour Saigon. Arrivés à Saigon, on file vers une fabrique de laque, où l’on a une démonstration de comment est fabriqué le bois laqué, avant de subir un énième magasin. Puis on se balade à pied dans le centre ville : la poste centrale est un vieux bâtiment colonial français jaune, et est vraiment superbe. L’intérieur est aussi sympathique, malgré la photo de l’oncle Ho accrochée sur le mur du fond.
la poste centrale de Saigon
Juste à côté se trouve la cathédrale Notre Dame de Saigon, construite en brique de Toulouse. Elle possède un véritable charme provincial. Impossible de rentrer, car la cathédrale est fermée à l’heure où nous passons devant, mais de toute façon le guide du routard nous dit que l’intérieur ne vaut pas le coup d’œil.
une dame devant Notre Dame
Un peu plus loin se trouve encore deux bâtiments coloniaux (il en reste seulement à Saigon, les autres villes du Nord ayant pris super chère pendant la guerre avec les US) : l’hôtel de ville, qui est proche de l’hôtel Continental, et l’Opéra, qui est bordé de gratte-ciel.
l'hôtel de ville
Notre hôtel est tout près de l’opéra, en face du Sheraton. On déjeune dans le quartier ; un resto sympa, où des aquariums sont placés juste à côté des toilettes (si t’as envie de bouffer un morceau pendant). Après le restaurant, le guide a à faire face à une nouvelle rébellion du groupe ; certains membres partent donc vivre leurs vies, pendant que d’autres (nous incluant) part visiter le musée de l’histoire. Il est pas mal foutu, et on revoit toute l’histoire médiévale du Vietnam (ce qui met assez bien en place les sites que l’on a vus les 9 jours passés). Ensuite, on perd encore quelques membres avant la balade en cyclo-pousse. On part cette fois-ci visiter le quartier chinois ; c’est assez amusant car il y a des panneaux d’interdiction aux cyclo-pousse, qui sont allègrement violés par nos aimables conducteurs.
interdit aux cyclo-pousse !
La balade est quand même moins agréable que celle d’Hanoi, car les rues sont plus larges (moins sympa), et il y a beaucoup plus de circulation. On a bouffé pas mal de gaz d’échappement. La balade de fût fort heureusement écourtée de 45 à 20 minutes, ce qui est largement suffisant (mais qui a légèrement énervé notre guide, qui avait payé pour 45 minutes).
balade dans le quartier chinois
Le soir, nous devons faire une balade en bateau sur la rivière Saigon et voir un spectacle de mariage traditionnel. Nous partîmes 32 ce matin de Danang, et nous nous vîmes 8 seulement à l’embarcadère. Autant dire qu’il ne restait que les meilleurs. Avant la balade, nous avons fait une vaine tentative pour trouver des glaces. Après plusieurs essais infructueux, nous trouvons finalement un endroit où ils en vendrent, mais notre ami J-p veut une coupe avec deux parfums et pour expliquer ça, c’est super cotton. Comme notre bateau part, nous devons abandonner toute espoir d’obtenir une glace. Ce n’est que parti remise. Le bateau est tout petit, et nous emmène le long de quartiers résidentiels tout à fait sympathiques. Notre guide nous explique le fonctionnement du Mékong (que malheureusement nous ne verrons pas), avant que l’on arrive à un village touristique où à lieu une méga fête. Il s’agit en fait d’une fête d’entreprise, où les différents cadres (blancs et Viets) portent un chapeau à cornes ridicule, et crient et parlent devant un groupe live qui chante des chansons des années 80. Il y a aussi des cours de tennis, un golf, et un restaurant. Le spectacle de mariage est très sympa ; nous sommes 12 dans l’auditoire, et il y a au moins 15 acteurs sur scène. On a droit à des danses traditionnelles, le mariage est expliqué puis joué par des acteurs en costumes, le tout incluant des effets de taré comme une mini balade en bateau. Les acteurs passent dans le publique offrir de l’alcool de riz, et on a des solos instrumentaux fort sympathiques (même si sur une chanson le musicien fredonnait « Dancing Queen » … il faut dire qu’on entendait distinctement le groupe live des vikings).
spectacle de mariage traditionnel
En parlant des vikings, d’ailleurs, c’est devenu du gros n’importe quoi ; on entend un mec hurler d’une voix gutturale (on dirait même de l’allemand), et des types tirent chacun d’un côté d’une corde. Notre repas a lieu juste à côté de ce capharnaüm. Puis nous rentrons en bus à Hanoi, et une fois libérés du guide, nous passons une excellente after-soirée dans une pâtisserie conseillée par le routard.
Le 25-05-2008 => Angkor
Vol à destination de Siem Reap
L’après-midi, visite de Angkor Vat.
Coucher du soleil depuis Phnom Bakheng, une des 2 collines dominant la plaine d’Angkor, d’où l’on a une vue spectaculaire sur le Western Baray et Angkor Wat.
Le lendemain, on part pour l’aéroport … deuxième avion en deux jours, autant dire que notre signature écologique prend un grand coup dans la gueule. On arrive à Siem Reap, Cambodge, qui est la ville située juste à côté du complexe d’Angkor. A l’aéroport, les douaniers sont moyennement sympathiques. En plus, ils doivent avoir un truc avec les photos (chaipas, ils viennent de découvrir ça et ils trouvent ça magique ?), car il en fallait deux pour le visa, et les types nous reprennent en photo avec une Webcam quand on rentre dans le pays. Dès notre arrivée, on sent qu’on est plus du tout au Vietnam. Déjà, la bouffe est différente. Et ensuite, au Cambodge, les gens savent conduire, et ils ne klaxonnent pas ! Au début ça fait bizarre. Les gens sont aussi typés plus indiens, le Cambodge (à l’instar du Champa) étant une culture de type indienne. On a un nouveau guide au nom imprononçable, et on commence par un bon resto.
Chose amusante : le cambodge a bien une monnaie locale (passablement dévaluée), mais les gens veulent être payés uniquement en dollars.
La chaleur à Siem Reap est étouffante. Puis on va à l’entrée du complexe d’Angkor pour faire faire notre badge d’entrée (avec photo, bien entendu).
Puis on trace vers Angkor Vat, qui est le temple le plus connu du site d’Angkor. Il s’agit d’un immense temple entouré par une douve (qui symbolise l’océan primordial, ou la mer de lait, ou une connerie dans le genre). On aperçoit au loin le centre du temple, avec ses fameuses tours.
Angkor Vat
deux touristes à Angkor Vat
Le temple est constitué de deux enceintes, la dernière comprenant les tours. On ne peut plus monter dans la tour, car des touristes ont trouvé le moyen de se tuer en tombant des marches.
La principale qualité du temple, se sont ses bas reliefs qui courent le long des deux enceintes (à l’intérieur de la tour, il y a théoriquement des statues, mais on peut pas y aller). Ces sculptures représentent des scènes de combat du royaume khmer contre les siamois (les thaïlandais) et les viets. En général, les khmers gagnent (tant qu’à faire). C’est assez marrant aussi de voir es autels bouddhiques au milieu d’un temple couvert de scènes guerrières.
les bas-reliefs
détail des bas-reliefs
Il fait vraiment super lourd au Cambodge ; la chaleur est à peine supportable. On peut voir des singes qui se baladent sur le temple. Putain, mon récit n’a plus aucune cohérence. C’est pas grave. Vers la fin de la visite, le guide nous enjoint de partir assez vite. On comprend vite pourquoi : il commence à faire tout noir, et d’un coup d’un seul on se prend une méchante averse tropicale. Malgré les k-ways, on est vite trempés ! L’averse dure 15 minutes, puis le soleil revient.
il fait super chaud !
Angkor sous la pluie
Le programme prévoyait un coucher de soleil sur le temple, ce qui est moyennement possible (voir pas du tout) car le site ferme à 18h (à cause des vols de statues la nuit … sans blague).
On trace vers l’hôtel, qui est carrément sympathique ; on est au premier (et dernier) étage, vue sur la piscine, tranquilou.
Le 26-05-2008 => encore Angkor
Le lendemain, c’est partit pour le gros morceau : Angkor Thom, l’ancienne capitale de l’empire Khmer, qui comptait 1 million d’habitants à son apogée. Les ruines de la ville sont désormais en pleine jungle. On arrive à un petit temple mignon, puis à une grande avenue bordée des Dieux (à gauche) et des Démons (à droite) qui tiennent un grand serpent (qui longe les deux côtés de l’avenue). Ça représente le barattage de la mer de lait ; ne demandez pas ce que c’est pas idée (mais ça a quelque chose à voir avec la fabrication de la potion d’immortalité). C’était aussi représenté sur les bas relief d’Angkor Vat, et avec les Nagas (serpents à plusieurs têtes), c’est un des trucs qu’on retrouve partout sur le site d’Angkor. En face, la Porte Sud de la capitale. On entre ; le bus ne passe pas alors on doit changer de véhicule. Des singes se baladent sur le côté de la route. On arrive au premier bâtiment, imposant et ultra célèbre : le Bayon. On me fait signe que ce temple possède 54 tours décorées de 200 figures (probablement la tronche du mec qui a fait construire le temple).
Il y a aussi des bas reliefs sur l’enceinte, et le temple est envahi par une meute de touristes de toutes nationalités. Des locaux tentent de vendre des balades à dos d’éléphants.
Audrey & Manu sur le Bayon
les visages du Bayon
Plus loin, une immense terrasse sculptée d’éléphants, et avec des statues d’éléphants au pied des escaliers. Elle est commodément appelée la « Terrasse des éléphants ». Elle fait face à la place Royale, où il y avait des spectacles. A côté, la terrasse du roi lépreux (appelé ainsi car le roi sculpté était abîmé, et les gens ont cru qu’il avait la lèpre !) ; elle est couverte de sculpture de personnages. Derrière (au milieu de la jungle), le palais royal avec un bassin. Le bassin du roi est d’ailleurs deux fois plus petit que le bassin de la reine, comme quoi il avait probablement d’autres choses à foutre. On voit aussi un autre temple complètement envahit par la végétation (Préah Palilay), notamment un gros fromager (c’est un arbre. non, il pousse pas de fromages dessus).
On rentre manger à l’hôtel ; avant le repas on profite un peu de la piscine, et après on a le temps d’une petite sieste avant de repartir.
la cipine de l'hôtel
L’après-midi, on débute par un petit temple assez sympathique ; un arbre a poussé sur une des arcades, et maintient le bâtiment en place. Deux gamines vendent des trucs et savent réciter les 10 permiers chiffres dans 5 ou 6 langues.
le temple de Ta Som
On continue avec le temple de Prean Khan, qui est en fait un immense complexe doté d’un impressionnant labyrinthe de couloirs, et qui est complètement envahit par la forêt.
Arrivés au début du temple, on a la mauvaise surprise de se faire littéralement agressés par une horde de gamins. Ils ont pleins de trucs à vendre, et sont passablement insistants. Pas très loin, des femmes (leur mère ?) donnent des trucs à vendre à des gamins de 3 ou 4 ans.
dédales de couloirs de Prean Khan
Le dernier temple de la journée, Neak Pean, est une petite structure perdue au milieu des bois, et située dans un petit bassin. Plus marquant, on voit à côté un serpent vert entrer dans une termitière …
le Neak Pean
Le soir, avant le repas, le guide propose d’emmener les gens à un salon de massage. On préfère passer (ils vont aligner 40 masseurs dans un hangar, pas génial). On va plutôt faire un tour à pied dans le centre (pas très loin de l’hôtel). Il y a une grande rue ultra commerçante, avec des millions de salons de massage. Alors finalement, on se laisse tenter par un massage du pied. Après tout, ça peut pas se passer comme l’autre fois ; elles massent que le pied. Bon … elles arrivent à masser jusqu’en haut de la cuisse. Z’ont des sacrés pieds les khmers.
Le 27-05-2008 => Angkor et toujours
Le lendemain, on démarre par la visite d’un petit temple. Il est sans grand intérêt ; les temples, t’en a vu un tu les as tous vus.
le temple de Banteay Samre
Ensuite, on fait pas mal de route pour aller dans la montagne, vers le site de Kbal Spean. En route, notre guide nous raconte son histoire et celle de son père, liée à celle du pays et des Khmers rouges. Depuis le début, j’étais un peu déçut par notre guide, qui parlait peu, et se contentait de nous décrire les bas reliefs sans autre explication (là c’est des éléphants, là c’est des guerriers, là c’est une friteuse). Et hier, il avait un peu craqué dans le car, en nous avouant au bord des larmes que la nuit, il tremblait encore de peur (des Khmers rouges). Son histoire était vraiment intéressante, et pourrait largement faire l’objet d’un livre ou d’un film. Justement, au même moment, d’anciens Khmers rouges sont jugés à Phnom Pen. Mais apparemment, y’a pas trop de soucis à se faire pour eux, étant attendu qu’il reste d’anciens Khmers rouges au gouvernement. Bref, pour en revenir à l’histoire, il apparaît dommage que toute l’affaire ai débuté globalement à cause d’une velléité territoriale, qui d’ailleurs existe toujours. Le riche delta du Mékong, aujourd’hui le Sud Vietnam, faisait partie de l’empire Khmer ; en partant, les français ont laissés les frontières là où ils les avaient trouvées en arrivant, et ça n’a pas fait le bonheur de tout le monde. Entre ça, et le support de l’armée régulière vietnamienne aux Khmers rouges, autant dire que les Viet ne sont pas en odeur de sainteté au Cambodge. Après, dans la région, personne n’aime les chinois, et pas mal de monde se rappel qu’ils ont été démolis par les japonais il y a quelques années. Autant dire que la région est un vrai nid d’amour. Bref, pour en revenir au site, nous marchons pendant une vingtaine de minute dans la montagne, à travers la forêt, pour arriver au site proprement dit. Il s’agit d’un ruisseau dont le lit a été gravé de sculptures brahmaniques. On retrouve quelques personnages, et surtout des rond sensés symboliser le phallus de Shiva (qui est une femme … putain, j’ai vraiment rien compris moi). C’est en partie ici qu’a été tourné le début du film de Jean-Jacques Anneau « Deux frères ». C’est très mignon, mais je me demande franchement combien de temps les sculptures vont rester visible, et si cet héritage ne va pas disparaître de lui-même. Il faut quand même être assez crétin pour sculpter dans la flotte.
dans la montagne
sculptures dans le lit de la rivière à Kbal Spean
Au retour, on s’arrête au temple de Banteay Srei. C’est le préféré du guide, et je crois bien que c’est aussi mon temple préféré. Il est très très sympathique ; les pierres ont une couleur rosée, et les différents bâtiments sont finement sculptés de scènes de la mythologie indou de bas en haut. C’est vraiment magnifique, mais il fait un soleil de plomb, et il nous tarde de rentrer retrouver la piscine de l’hôtel.
le temple de Banteay Srei
Le soir, nous allons à un dîner spectacle. Il s’agit d’un grand hall, où différents groupes viennent manger un buffet à volonté, et où des danses traditionnelles ont lieu sur une scène. Le spectacle de danse était super sympa ; on a eu droit aux danseuses traditionnelles (on voit des sculptures partout), avec leur fameux geste de la main (paume ouverte vers le haut et arquée vers le poignet ; j’ai essayé, c’est un mouvement anatomiquement impossible). Il y a aussi eu des danses de pêcheurs assez fun (les danseurs sont aussi des acteurs !). Le buffet quand a lui était assez décevant, et si la musique était passable, Mon Dieu, le chant était souvent atroce. Au début, j’ai cru qu’on torturait la chanteuse ; elle avait mal, c’était pas possible autrement. Et en fait, non. C’est nous qui avons mal.
diner spectacle
Après, avec les d’jeuns, on est partit faire un tour en ville. C’est notre dernière soirée au Cambodge, et nous cherchons la rue des bars (commodément nommé : « Pub Street »). Détail amusant, un des restaurant du centre affiche en gros sur son enseigne qu’il ne sert ni chien, ni chat, ni rat, ni vers. On tombe sur notre rue des pubs, et un trav vient vers moi pensant que je suis intéressé, alors que je voulais juste prendre en photo le nom de la rue. Je l’ai vite découragé. On arrive dans un bar sympa : « Temple bar ». Aucun rapport avec la fameuse rue dublinoise, en fait il y a des jolies sculptures, comme les temples d’Angkor.
un dernier verre ?
Ils servent pas mal de bons cocktails pour une somme tout à fait dérisoire. Le deuxième que nous prenons (ben, c’est happy hours de l’ouverture à la fermeture), appelé « welcome to the temple », est notamment fort sympathique ; il consiste en une succession d’alcool (rhum, tequila, vodka, triple sec, et d’autres que j’ai oublié), avec un peu de jus de fruit pour cacher le goût. Une tuerie. Avant de partir, on remarque qu’ils vendent aussi les cocktails au pichet.
Le 28-05-2008 => Angkor forevor
On démarre très fort notre dernière journée, par un des temples phare d’Angkor : Ta Prohm. Vous avez déjà vu une photo de temple perdu dans la jungle avec des arbres qui poussent dessus ? Ben c’est celui là. C’est vraiment super cool, même si il y a pas mal de touristes.
le temple de Ta Prohm
Audrey à Ta Prohm
On est super chaud, alors on enchaîne sur le Mébon Oriental. Comme un con, je pensais qu’on allait faire une balade sur le fleuve. En fait non, c’est juste le nom d’un autre temple. Celui là possède pas mal de grosse sculpture d’éléphants, et la pierre est bizarrement percée de plein de petits trous rond (apparemment, c’est la fixation du stuc d’origine, qui a aujourd’hui disparu).
le Mébon Oriental
Bon, jamais deux sans trois, et c’est notre dernier jour ; on va donc jeter un coup d’œil à un dernier temple. Il est vraiment tout petit, mais il y a des fresques assez sympa à l’intérieur.
Prasat Kravanh
sculture représentant Indra. Ou Vichnou. Ou Shiva. On peut jamais être vraiment sûr.
Une fois les visites expédiées, on retourne à l’hôtel libérer les chambres, et manger un morceau. L’après-midi est assez soft, puisqu’on va voir les artisans d’Angkor, qui font ni plus ni moins que de la copie d’anciens artefact. Le magasin est chère, mais pas tant que ça, et c’est vrai qu’ils font de beaux produits.
les artisans d'Angkor
Une fois le magasin expédié, le guide nous lâche dans le vieux marché. Bon, les marchés, on a assez donné, alors on décide de rentrer à pied, ce qui est relativement sympathique. Ayé, le Vietnam, le Cambodge, bref, les vacances sont finies. C’était sympa ; première expérience de voyage en groupe … des bons côtés, et des moins bons. C’est clair que par nous même, il y a pas mal de coins que l’on n’aurait pas fait (Sapa par exemple). C’est clair qu’on a bouffé pas mal de magasin et marchés. Dans l’ensemble c’était vraiment bien. Va falloir quand même revenir pour faire le delta du Mékong.
Semaine 2 |