Film |
affiche |
Commentaire |
Tenet |
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Je sors de la salle, et j'en ai encore le souffle coupé. Tenet est une expérience cinématographique unique. On voit des choses qu'on avait jamais vues, et qu'on ne verra probablement jamais plus. Un agent de la CIA expérimenté est recruté pour faire face à une menace sombre et inconnue, en rapport avec des objets qui remontent le temps. Tout cela n'est qu'un prétexte pour explorer les paradoxes temporelles, et faire une suite de scènes d'actions à couper le souffle. Le film a un rythme d'enfer, de la première scène (prise d'otage) à la dernière (scène de guerre). Pas de temps mort, malgré les 2h30 de film, c'est quand même une sacrée réussite. Les scènes d'action sont incroyable. Quand on compare avec celles de Dark Knight, on se dit que Nolan a vraiment parcouru du chemin depuis ses débuts. C'est aussi assez sympathique de voir le casting. Certes, il y a Robert Pattinson (très très bon), mais le personnage principal est un noir, et l'un des principaux protagoniste est une indienne. C'est assez inhabituel et rafraîchissant. J'ai été conquis par les personnages, l'intrigue, la mise en scène, et la photographie. Certes, c'est parfois bien (inutilement ?) compliqué, mais il n'est pas nécessaire de comprendre les détails (voir l'ensemble, suite au twist final) pour apprécier l'expérience. Seat & enjoy. |
Peninsula |
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Peninsula est la suite du Dernier Train pour Busan, film de zombi qui avait marqué l'année 2016. Par contre, le film est très différent du premier opus. Train était intimiste, en espace clos, basé avant tout sur ses personnages, individus lambda embarqués dans l'épidémie zombi. Peninsula est un blockbuster remplis d'effets spéciaux et des scènes d'actions à couper le souffle, servi par des militaires qui utilisent les zombi comme on utiliserait environnement dans le cadre d'une opération visant à récupérer un fourgon blindé de pognon. C'est un peu la différence entre Alien et Alien 2. Ou, plus précisément, entre Mad Max et Mad Max 2, d'autant que le film n'est pas avare en courses poursuites spectaculaires (et plutôt originales, soit dit en passant). Ce qui l'on perd en psychologie et émotion, on le gagne en scènes d'action et effets spéciaux tapageurs. Est-ce qu'on y gagne, est-ce qu'on y perd ? En tout cas, on passe un super moment, malgré une fin un peu attendue et bon esprit. Tout le contraire du 1, en fait. |
Lucky Strike |
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Première sortie ciné depuis le déconfinement. Avec masque donc, pour ce polard noir Koréen à l'intrigue bien ficelée, autour d'un sac de billets. La plupart des personnages sont assez moches (voir carrément des psychopathes), et plus l'intrigue avance plus l'histoire devient sombre et gore. Le personnage qui fume les fameuses lucky strike semble survoler un peu le tout, et il a un fond assez sympathique, mais il est littéralement entouré de requins. Il fume cette marque pour se donner chance, cela fonctionnera-t-il ? Le film tient bien en haleine en tout cas, et je suis resté scotché à mon siège jusqu'au bout. |
Soul |
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Un Pixar reste un Pixar, et si dernièrement certains long métrages ont pu sembler en deçà, ce n'est pas le cas de ce petit bijou. Il souffre d'une trop grande proximité en terme de graphisme et en terme de thèmes avec Vice Versa, d'autant qu'il n'est jamais vraiment à la hauteur de son aîné. Il risque aussi par les thèmes abordées, et par le filtre du jazz (qui symbolise UNE passion, mais ça reste une passion qui ne parlera pas à tout le monde) de perdre son plus jeune publique. La thématique abordée lui assurant (comme d'habitude ?) une bonne partie du publique adulte. Il s'agit ici d'un professeur passionné de jazz, qui meurt juste après avoir décroché la chance de sa vie (à savoir, jouer le soir même avec une grande star du jazz). Dans l'au-delà, il cherche à revenir sur Terre, et se lie d'amitié avec une âme à naître qui n'a pas encore trouvé sa passion. Oui, même dit comme ça, cela sonne compliqué et ardu pour les plus jeunes. Pourtant, contrairement à Vice Versa, le film mise plus sur son humour (très réussi, que ça soit les Michel, le chat, ou l'inspectrice) que sur son thème et sur l'émotion (non pas qu'ils ne soient pas présents quand même). Ça reste pour moi une belle réussite, et un film à voir. Je le mettrais au niveau d'Arlo, donc sympathique, mais pas ouf quand même. Pas impossible que le film monte dans mon estime après maturation. |
Birds of Prey |
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Le personnage d'Harley Quinn, interprété avec un talent certain par Robbie Margot, était l'un des (le?) seul intérêt du naufrage Suicide Squad. On peut se poser la question de la pertinence d'un spin off. Hé bien - spoiler alerte - j'ai trouvé ça plutôt pas mal. Certes, on est assez loin de la perfection. Le récit manque vraiment de structure, et justifier cela par le fait qu'Harley soit la narratrice sent la mauvaise excuse. Narration qui n'était d’ailleurs sans doute pas nécessaire, soit dit en passant. Au niveau du montage, certaines scènes sont parfois vraiment confuses, voir visuellement atroces. L'intrigue … bah, l'intrigue n'est pas mémorable, mais elle a le mérite d'exister et de tenir le film. Mais alors – je vous entend déjà – pourquoi as-tu trouvé cela « pas mal » ? C'est que le film a tout de même certaines qualité. Le personnage d'Harley Quinn, tout d'abord, qui a un fond quand même très sympathique. Robbie Margot est vraiment bien dans le rôle, elle lui donne une certaine consistance (pas forcément évidente, vu la complexité du personnage). En face, il faut avouer qu'Ewan McGregor fait un méchant vraiment bon. On devrait le voir plus souvent dans ce genre de rôle. Les deux acteurs portent un peu le film. On pourra aussi aimer le côté graphique très pop et très coloré du personnage d'Harley, et du film en général (en tout cas, ça m'a plu). Mais la principale raison, ne nous voilons pas la face, c'est de voir des nana tabasser des mecs. Les scènes d'actions sont plutôt bien faites, et assez violences, et ont un côté un peu jouissif dans un monde post #metoo. Un film loin d'être parfait donc – certaines vannes et scènes ont un côté un peu éculé, mais on suit avec plaisir le parcourt d'Harley et on prend pas mal de fun dans la violence et le portnawak de l'ensemble. |