Manu & Audrey au Canada
Après une première semaine de folie où nous avons vu des
baleines, des écureuils et des québecquois, nous ne nous arrêtons
pas en si bon chemin !
Au programme, visite du lac St Jean. Et qui sait ? Peut être un parc Naturel.
Peut être un village indien. Et peut être rien de tout ça.
Aussi, nous allons passer le week-end à Sherbrooke avec André
et Nicole comme convenu la semaine dernière. Puis nous allons tracer
sur Ottawa.
Semaine 2
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17/08 : Ste Rose du Nord => Chicoutimi (Saguenay) => St Gédéon (Val Jalbert ; Mashteuiatsh)
Le petit déjeuner est terrible. Le meilleur moment de la journée
; j'en parle encore avec nostalgie. Pour moi le meilleur de tous les temps.
Audrey a préféré ceux de St Gédéon, mais
c'est simplement parce qu'elle jalouse ce que j'ai choisi. Pour info : un uf
miroir = un uf au plat. Un pain doré = un pain perdu
au
sirop d'érable. Miam !
Bon, on est reparti, et cette fois j'espère bien atteindre Chicoutimi.
C'est chose faite 1 heure plus tard, et force est de constater que ça
valait pas l'coup. Pour faire court, Chicoutimi, c'est pourri. C'est une grosse
ville (en fait, ça a fusionné avec d'autres villes et ça
s'appelle Saguenay), mais qui ressemble à une petite. On est allé
dans la rue principale, et c'était tout mort. Nous avions deux objectifs
: trouver une banque (money money money
), et acheter des cartes postales.
Les cartes sont 2.5 fois plus chères qu'à Québec, et la
Scotia Bank a fermée. D'la merde. On trace donc sur le Lac St Jean. Audrey
a trouvé dans le guide un petit village qui lui convient, et a même
trouvée un B&B qui lui branche. Effectivement, le village de St Gédéon
en bord de mer est très sympathique. On galère quand même
un peu pour trouver la plage ; après avoir longé des campings
pendant une demi heure, nous décidons de prendre un repas bien mérité.
Sur le chemin de la plage, il y a un snack ; Poutine pour deux (énorme,
on l'a pas finie ; par contre le fromage faisait un couinement plastique tout
à fait déplaisant au mâchage). Et cheeseburger maison full
dressed, un des meilleurs que j'ai mangé (aujourd'hui est décidément
le jour de la gastronomie). Puis nous retournons au camping municipal, garons
la voiture dans le parking du camping et allons voir la plage. C'est méchamment
venteux, il fait mine de pleuvoir, on se les gèle un peu. Pis le lac
est en furie ; des lames de 15 à 20 cm de haut déferlent avec
animosité sur la plage. Sûr qu'on va pas se baigner aujourd'hui.
le lac St Jean sous la bourrasque
Nous décidons d'aller voir au gîte, histoire de se poser et tout.
Notre hôte nous conseille d'aller au village fantôme de Val Jalbert
; comme cela fait écho à une suggestion reçue à
Tadoussac, et comme on a rien d'mieux à faire, on y va. C'est quand même
à 1h de route. Mais bon, la route longe le lac, c'est bien sympa. Val
Jalbert est au Sud, près de Roberval (qui touche le village indien de
Mashteuiatsh, que nous pensons visiter). Le village fantôme, c'est en
fait un village de 1901, construit autour d'une usine de production de pâte
à papier (une pulperie quoi). Lorsque l'usine a fermé en 1927,
comme les maisons appartenaient à la boite, les gens les ont laissées
et elles nous sont parvenues intactes (mouais
faut quand même voir
la gueule de certaines baraques).
le village fantôme de Val Jalbert (partie rénovée)
Le site est quand même bien grand ; on aura jamais le temps de tout faire
! A l'entrée, il y a une école avec des gens en costumes qui chantent
des grands tubes religieux. Nous décidons donc de prendre le bus qui
fait la visite guidée du site ; il fait la plupart des rues et s'arrête
devant l'usine. Dedans, au milieu des grosses machines, ils passent un petit
film sur l'histoire du village. A côté de l'usine, on peut admirer
les belles chutes d'eau ; cette chute était utilisée dans la fabrication
de la pâte à papier.
les chutes de Val Jalbert
Les chutes sont plus hautes que celles du Niagara
mais moins hautes que
celles de Montmorency, malgré ce qu'en dit le guide. On décide
de monter en haut des chutes. Ca fait 752 marches, autant dire pas du gâteau.
En haut, il y a une autre chute (mais moins belle), et plein de touristes italiens.
Il y a aussi une cabane de bûcheron avec deux types en costumes. Ils font
couper du bois aux touristes et leur file ensuite le fruit de leur labeur (une
tranche de bois). De fait, y'a plein de types qui se baladent dans le site avec
un bois de bois sous le bras. Malheureusement, ils ferment quand on arrive ;
nous sommes donc frustrés de notre bout de bois (enfin
surtout
moi). On redescend et on fait un bout de village à pied (on rentre à
l'école).
Manu dans le village fantôme
En passant, on visite une maison où il y a une animation (une femme en
costume d'époque qui déblatère gaiement sur l'histoire
en générale, et la sienne en particulier). On va voir le "
final " au magasin. Tous les acteurs du site s'y rassemblent et font un
show d'environ une heure ; c'est vraiment super sympa. Il y a un petit canyon
vers l'entrée, et à défaut de meilleure idée on
le suit histoire de voir où il mène. C'est un coin sympa, mais
on finit par rentrer quand même à la voiture. Comme il n'est pas
tard, on file sur Roberval. Les deux problèmes que je rencontre sur la
route aujourd'hui : les gens roulent bien trop vite (je commence à avoir
l'habitude), et les panneaux d'indications sont super pourris (quand il y en
a). Le village indien de Mashteuiatsh est accolé à Roberval. Comme
la visite du village nous intéressait, on va faire un tour à l'office
du tourisme afin de planifier un éventuel tour demain. Super déception
: ce n'est pas un village d'époque, mais bien une ville moderne. Remarque,
heureusement pour les habitants. A l'office, on nous apprend que le musée
est vachement bien, et que les artisans du coin montrent leurs techniques aux
touristes. Ce soir tout est fermé. Pis comme ça nous dit moyen
de voir un mec retirer la peau d'un castor devant nous, on décide de
faire vite fait le tour du village en voiture et basta. Ca ira bien pour le
village indien. C'est quand même assez marrant ; y'a un espèce
de tipi avec des cheminées dans un parc, les canoës en bois ont
des moteurs, et y'a des tipis en bétons. Il y a aussi la plus vilaine
église moderne qu'il nous a été donné de voir.
Audrey devant la tente commune de Mashteuiatsh
En repassant à Roberval, on va sur le port voir les bateaux et tout.
Vilaine réflexion d'Audrey, qui me reproche ma superbe manuvre
de parking en marche arrière. Bizarrement, elle ne comprend pas que je
fasse une manuvre pas possible alors que le parking est plutôt du
style désert
Je pense que c'est de la pure jalousie. Ensuite, on
va au supermarché acheter des trucs à manger, on se fait un somptueux
repas dans la voiture (hum
pain rassis aux chips
j'ai déjà
mangé mieux). On a des muffins en dessert ; chocolat pour moi, et orange
pour Audrey. Malheureusement, les muffins à l'orange sont pas fameux
fameux, et Audrey les mange pas (snif). On décide de renter goûter
l'infusion que nous a promit notre hôte. Sur la route, on s'arrête
pour voir le coucher de soleil qui est magnifique. J'aurais voulu prendre une
photo du coucher sur le lac, mais 1. on est pas du bon côté et
2. on est dans une banlieue résidentiel qui n'a pas d'accès au
lac. Bah. Ca nous fait une p'tite marche. On arrive finalement à St Gédéon,
on discute une heure ou deux avec notre hôte autour de cette tisane tant
attendue, pis on va se coucher. Il y a deux lits séparés. Snif.
18/08 : St Gédéon - Parc de la pointe Taillon
Encore un bon petit déj. Le meilleur, selon Audrey. Vous connaissez mon opinion. Rien ne vaut un bon pain doré de St Rose. On décide finalement de partir pour le parc de la pointe Taillon, au Nord Est du lac. C'est quand même relativement loin. Le parc est hyper grand, et un seul et unique sentier en fait le tour. Disons que le parc a l'air optimisé pour les vélos, mais que comme on est des rebelles (on veut pas payer 30$ par vélo), on y va à pied. Le lac est vraiment chouette. La plage est faite de sable orange et noir, c'est cool.
une belle plage ; on s'croierait à la mer
Le chemin suit le lac mais côté forêt.
le parc de la pointe Taillon
toujours le parc Pointe Taillon ; remarquez le superbe effet avec les nuages
Il y a aussi un mini sentier qui amène plus profond dans les bois. Sur la route, il y a un stand à côté d'une hutte de castor abandonné avec des panneaux sur la vie des castors, de la fourrure, un crâne, des pattes. Et un gars qui explique avec mauvaise grâce comment tout ça rassemblé fait un castor. On continue (un peu frustrés de ne pas avoir vu de vrai castor).
A ce niveau du récit, il est important de noter que les baies qui abondent dans les sous bois, et partout ailleurs dans la région sont des bleuets. Il s'agit en fait de grosses myrtilles, et c'est LA spécialité de la région.
les bleuets du lac St Jean
A la croisée des chemins (un chemin coupe le parc en deux du Sud au Nord, passant au beau milieu de la réserve naturelle), il y a plein de panneaux sur les orignaux. Notre objectif secret est désormais d'en voir un en vrai. Ca ne parait pas gagné. Finalement, au début du chemin, nous rebroussons chemin e guerre lasse. On marche déjà depuis 3 heures, et on n’a pas déjeuné. Sur le retour, Audrey voit quelque chose bouger dans les fourrés. Un Orignal ? Encore un espoir déçu. Il s'agit d'un écureuil qui grimpe à l'arbre le plus proche, et une fois là haut, nous insulte abondamment pendant plusieurs minutes. On arrive à l'entrée du parc moulus ... 5 heures de marche. C'est peut être un détail pour vous, mais pour nous ça veut dire beaucoup. On prend un petit en-cas au snack du parc. C'est vraiment ridicule. Audrey récupère une pizza une personne si petite qu'elle tient dans la main.
C'est à ce moment là qu'on décide que merde, on va quand même se baigner dans le lac St Jean. Je suis obliger de pousser Audrey dans l'eau, mais une fois convaincue elle y va de suite. L'eau étant à 4°, je décide d'utiliser une méthode qui a fait ses preuves : j'y vais lentement. Bien sûr, Audrey me charrie. Mais le résultat est là. Je me suis mouillé. Dans le lac.
baignade dans le lac St Jean
Une fois sec, on rentre vers la voiture. Deux écureuils ont élus domicile dans le seul arbre vers le snack et jouent (voir plus). Il est pas très tard ... Au retour on s'arrête au Wallmart. Il nous faut un accessoire essentiel : des piles pour l'appareil photo. Puis on va dans un resto qui est plus au Sud de St Gédéon, à Desbien. Le Debiens-Venue (il y a un jeu de mot). On tente le menu spécialités locales ... C'est bourratif, mais super bon.
la fameuse tourtière du lac St Jean : poulet, porc, boeuf et pommes
de terre
Spécialités du Lac St Jean
• Soupe du jour (incluant soupe aux gourganes)
• Délicieuse tourtière du Lac St Jean (poulet, porc, bœuf, patates) servi avec salade de chou et betteraves
• Tarte aux bleutes
• Thé et café inclus
On rencontre aussi dans le resto deux personnes de Montréal bien sympa, avec lesquels on tape la discute. Ils font le tour du lac St Jean en vélo, ce qui n'est pas très original mais quand même sportif. Avec tous les chemins à vélo ça doit être bien sympa. La femme est déjà allée en France, elle a fait pas mal de partouze dans le Sud. Regards affolés du mari. Nous avons du mal à garder contenance. En fait, elle voulait dire des soirées. On rentre en oubliant de payer le service ... C'est vachement balo. Au restaurant, en sus du prix indiqué il faut payer les taxes (nationale et régionale) = 15%, et aussi le service (15% aussi). Le pire étant que les serveurs sont imposés sur le service (perçu ou non).
19/08 : St Gédéon => Sherbrooke
Départ pour Sherbrooke ... c'est un long voyage à travers la Mauricie qui nous attend. Départ : 10h00. Arrivée : 16h30.
Petites remarques sur ce qu'on peut voir sur la route : déjà, il n'y a souvent qu'une seule voie. Ensuite, le nombre d'endroits avec travaux est impressionnant (et dans le pire des cas, la circulation est alternée ; c'est la m...). Enfin (moins sympa), il n'est pas rare de voir des petits rongeurs écrasés au bord de la route.
on the road again ...
Aussi alors que nous traversons le parc national de la Mauricie, multitude de panneaux "ZEC" se présentent à nous. Qu'est-ce que c'est ? Voici ce que nous dit un site internet ma foi assez au courant de la chose :
"Les zones d'exploitation contrôlée, communément appelées zecs, sont des infrastructures territoriales mises en place en 1978 pour prendre la relève des clubs privés. La gestion de ces zones est confiée à des organismes sans but lucratif. Ces derniers sont gérés par des administrateurs élus par les membres de chacune des zecs. Ces organismes voient à la gestion et à la conservation de la faune sur les territoires.
Le succès de ce système unique au monde est assuré par 580 bénévoles composant les conseils d'administration. Ceux-ci sont avant tout des utilisateurs qui prennent en main la gestion de la faune sur le territoire dont ils ont la charge. Le mandat qu'ils administrent leur est confié par le gouvernement du Québec par le biais d'un protocole d'entente pluriannuel et renouvelable.
Au Québec, il existe présentement 63 zecs de chasse, de pêche et de plein air réparties sur l'ensemble du territoire, sauf au Nouveau-Québec. Elles couvrent près de 50 000 km2. En plus de ces entités territoriales, le gouvernement a aussi créé 21 zecs de pêche au saumon et une zec de sauvagine."
En gros, c'est des parcs gérés par une association dans laquelle tu peux camper, te balader, chasser ...
sur notre parcourt : des lacs, et des forêts
On repasse par 3 Rivières, mais sans s'arrêter. C'est là que l'on traverse le St Laurent sur un pont rien moins qu'impressionnant. La traversée dure d'ailleurs un certain temps. De l'autre côté, nous sommes dans les Cantons de l'Est. Et les paysages sont sensiblement différents. Moins de forêts. Moins de conifères. Plus de champs. On s'arrête dans un petit village qui s'appel "Grand Mère", juste parce que ça nous fait marrer.
on passe faire un coucou à grand-mère ?
On en profite pour se restaurer. Dans un grand restaurant américain. Faut dire, ils ont fait une promo à laquelle je ne peut pas résister : une barre chocolatée smarties offerte pour un menu acheté. Enorme.
Enfin à Sherbrooke ... Je suis un peu las de la conduite. C'est peut être pour cela, ou encore à cause des travaux, éventuellement par la faute d'un daim qui traînait au bord de l'autoroute que je rate la sortie. Du coup, on se met à longer un lac bien sympa, avec plein de super baraques. Les quartiers chics de Sherbrooke ? Finalement, on s'arrête à une station service pour demander notre chemin. On se fait indiquer la rue principale (où il y a l'office du tourisme), et en prime la rue où habite Nicole (c'est pas hyper loin). On s'arrête à l'office du tourisme, où la fille est trop heureuse de voir enfin des touristes à Sherbrooke, et elle nous tient la jambe une demi-heure en nous disant tout ce qu'il y a à voir à Sherbrooke et les environs. On repart avec une demi tonne de documentation. Ce qu'il y a à voir à Sherbrooke ? Les murailles. En fait, il nous a fallu un certain temps avant de comprendre qu'il s'agissait de mur peints (des Murales). Aussi, elle nous a bien conseillée le parc vers chez Nicole. On décolle pour chez Nicole ; c'est une route perpendiculaire à la route principale. Elle habite une petite maison sympathique rue de l'Ontario. Lorsque l'on arrive, avant que l'on puisse sonner un jeune enfant nous passe nonchalamment devant et entre. Si bien qu'on se demande si on est arrivé au bon endroit. Pas de problème, il s'agit du voisin qui vient voir Nicole. On se fait un petit repas cool : sushi et pâtes. Y'en faut pour tous les goûts. Ensuite, on va faire une petite balade autour du lac des Nations.
petite balade nocturne autour du lac des Nations à Sherbrooke
C'est très sympa ; mais Nicole se blesse au pied. On enchaîne par une boisson dans un bar (le Capuccino ?). Il y a un groupe jazzy. Flavie et Audrey prennent un ice-tea, et les deux vieux une tisane (on s'refait pas).
20/08 : Sherbrooke => la ferme de Dédé (Beaulac)
On passe une nuit tranquille à trois, avec un petit matou super câlin. Du moins jusqu'à ce qu'Audrey se dévoue pour se lever lui ouvrir la porte. Au matin, encore un bon petit dej. Puis nous allons voir les jardins du domaine Howard, conseillés par l'office du tourisme. On y va à pied ... et il est vrai que je pensais que c'était plus près ; on met un certain temps à y arriver. Sur la route, on voit un raton laveur traverser pour aller dans une des maisons pavillonnaires. Je pense que c'est pour la piscine qui trône dans le jardin.
Arrivé au Parc, il y a trois pavillons assez cool.
pavillion du domaine Howard
Les jardins sont aussi assez sympas ; il y a une partie boisée des écureuils (qui se disputent des miettes avec les mouettes), et une partie derrière de jardins à la françaises. Il y a une tortue en fleur, un lézard en fleur, ... et des serres.
les jardins du domaine
Il y a aussi des sculptures d'art modernes un peu partout. Bon, en fait y'en a que quatre. La plupart ressemblent à des arbres, voir des totems. Il y en a quand même un horrible où un corps humain a été sculpté empalé. De l'art quoi.
une sculture dans les jardins
Près du pavillon principal, y'a plein de gens en costumes de chevaliers (armure) et de femmes en costumes aussi. Mariage ou colloque ? En tout cas, c'est bien l'fun de voir un type en armure téléphoner sur son portable.
On finit par rentrer chez Nicole, où une bonne pizza nous attend. La discussion tourne autour du cinéma, et de la sortie au Québec d'un film sur l'histoire d'un couple qui torturait et assassinait des jeunes filles. L'affaire fait sensation, car la femme a été libérée récemment. Et avant de se faire arrêtée, elle avait livrée sa jeune soeur à son copain. On en avait déjà entendu parlé chez Armelle à Québec. Enfin bon. Comme quoi, faut s'méfier des beaux-frères.
Après le repas, on part pour la ferme à Dédé ; on emmène Flavie.
Manu & Flavie à Sherbrooke
On suit les indications de Nicole à la lettre, mais au bout d'un moment, Flavie se plaint de ne plus reconnaître la route. Tout d'abord, je crois à une blague. Mais non. On est bel et bien perdus. Finalement, il faudra le génie du copilote pour nous remettre sur la voie. Et nous voilà à Beaulac, puis dans la ferme d'André (il faut bien l'avouer, au milieu de nulle part).
la ferme d'André (vers Beaulac)
Sitôt arrivés, on retrouve Alexis et André qui déchargent du bois. Flavie se décide alors à nous faire une petite visite de la ferme ; les lapins, les poules, les dindes, les cochons, et le pré des vaches que l'on longe jusqu'à la cabane à sucre.
la cabane à sucre
La cabane n'est plus utilisée ; elle est au bord de la forêt. Mais on n’entre pas dans les bois car ils sont infestés de maringouins. Il y a aussi un petit étang. On rentre à la ferme, et je me fais embaucher pour décharger le bois avec Alexis. Pendant ce temps, les filles vont chercher des trèfles pour les lapins, et vont prendre une photo du tournesol d'Alexis (il en est particulièrement fier ... et regrette de ne pas avoir son propre appareil photo !).
le tournesol d'Alexis
Puis on rentre dans la maison, et Flavie et Alexis nous initient à quelques jeux de société. Les équipes sont filles contre garçons, et quelque soit le jeu on se doit de constater que l'on écrase les filles honteusement. Puis André fait péter les huîtres et moules fumées à l'apéro, et on se fait un super dîner. Avec un peu de musique country québecquoise d'un chum d'André. La classe.
21/08 : La ferme de Dédé (visite de la mine du Lac Noir)
Alexis a fait des crêpes au petit déjeuner. Il a quand même réussi à en garnir une avec les chocolats aux bleuets que l'on a ramenés du lac St Jean.
mister Alexis
Une fois qu'on est prêt, Dédé nous emmène au musée minéralogique et minier de Thetford Mines. Pendant que l'on visite, il emmène Flavie voir son cheval. Le musée est assez sympa ; il y a une grosse part sur les minéraux (ça rappel des souvenirs ... qui n'a jamais eu de collection de minéraux ?), et une partie sur la mine. Il y a plein de petites vidéos sur les grèves, les risques liés à l'amiante. Ben voui, on est dans la région de l'amiante.
dans le musée de la mine ...
L'exposition temporaire parle des déménagements liés à la mine dans la région (surtout la mine de Black Lake). Au début, les gens habitaient près de la mine. Des villages ont été créés grâce à la mine, mais au fur et à mesure qu'ils ont creusé, l'a fallu déménager les gens près du trou. Ca a notamment donné lieu à deux énormes déménagements (des maisons entières déplacées sur des gros camions), et la destruction de quelques bâtiments (dont l'église).
Il y a une belle vidéo avec des power points qui retrace tout ça. Moi honnêtement j'ai préféré l'expo temporaire à la permanente.
Au retour nous passons devant la mine d'amiante à ciel ouvert ... C'est quand même un sacré trou.
ce petit trou, c'est la mine d'amiante à ciel ouvert
Ensuite on rentre à la ferme ; le temps étant très incertain, Dédé décide de ne pas faire ses foins. On reste donc dans la maison. A la télé, ils ont une sorte de "guignols de l'info" où un présentateur en image de synthèse se moque des politiques en général, et du premier ministre en particulier (Paul Martin). Le maire de Montréal en prend pour son grade car il n'a pas su malgré ses efforts faire venir un grand évènement sportif dans sa ville. Ca rappel douloureusement une histoire similaire.
la ferme d'André
On se remet aux jeux de carte (Kems), et les filles ont dû honteusement mais très habilement tricher pour réussir à gagner. Pendant que l'on jouait, des petits écureuils se baladaient derrière la vitre pour le plus grand plaisir d'Audrey. Jusqu'à ce qu'Alexis remarque que tuer les écureuils est son passe temps favori. Heureusement, il reste le chat ; plus câlin encore que celui de chez nicole.
le chat. nous on aime bien les chats.
Le soir, super repas avec du poulet. Enfin ... ils appellent ça du poulet. Moi j'appel ça un petit émeu. Orgie culinaire donc.
22/08 : La ferme de Dédé => Ottawa
Levé matinal ... c'est qu'aujourd'hui nous allons à Ottawa. Nous faisons nos adieux à Flavie et à Alexis (que l'on réveille d'ailleurs), mais impossible de trouver Dédé. Après moult recherches, nous le trouvons en train de couper du bois avec un voisin, au fond de la ferme. (c’est pas correct !)Finalement, nous déjeunons tous ensemble, et on part pas si tôt que prévu !
La route est longue ; on repasse par Montréal, on aperçoit même le centre ville du pont sur le St Laurent (m'a l'air plus long que celui de Trois Rivières). Mais on n'entre pas dans la ville. On la contourne par le Sud. On se retrouve sur la route de l'aéroport, puis sur l'autoroute. Elle a une bonne tête cette autoroute ; deux voies, et un terre plein central. Du moins jusqu'aux travaux qui nous obligent à rouler sur une des voies de l'autre côté du terre-plein. C'est amusant, z'ont même mis des panneaux : interdit de faire demi-tour, ne pas aller sur la voie de gauche (contresens), etc. J'y aurais pas pensé. En plus c'est limité à 80Km/h. Bilan : je créé un énorme bouchon. On entre en Ontario : les panneaux sont bilingues, et ça commence par des énormes panneaux qui annoncent les sanctions pour excès de vitesses. Par exemple : 120 Km/h = 100 $, 130 = 120$, ... Apparemment ça n'a pas d'effet sur les canadiens, qui continuent d'ignorer superbement les limitations. On s'arrête juste le temps de déjeuner au Burger King. On arrive finalement tant bien que mal à Ottawa, je me perds un peu après la sortie dans le centre, mais grâce à mon co-pilote magique on trouve l'office du tourisme.
un building dans le centre d'Ottawa
On se gare dans un parking payant le temps de passer voir quelles sont les attractions touristiques, et éventuellement de trouver un endroit où dormir.
A l'office du tourisme, ils te laissent téléphoner gratuitement (pour peu que ce soit à Ottawa) pour trouver un logement. On affronte deux difficultés supplémentaires par rapport aux derniers jours : 1/ les logements les moins onéreux sont déjà complets, et 2/ les gens parlent anglais. Finalement, on arrive à dénicher un B&B proche du centre ; on a rendez-vous avec notre future hôtesse à 16h, ce qui nous laisse une heure. Que l'on met à profit pour se balader vers la colline parlementaire (qui fait face à l'office du tourisme), et vers le canal Rideau.
le canal Rideau
C'est assez sympa, le canal aboutit (ou démarre) dans le fleuve par une série impressionnante d'écluses. En haut, il y a un gros hôtel qui ressemble à un château. On passe devant l'ambassade des US, puis on se dit que quand même, va falloir aller poser nos valises. On arrive dans notre B&B, tenu par une australienne exclusivement anglophone. Pas facile à comprendre d'ailleurs. On voit notre premier écureuil d'Ottawa (noir, comme il se doit) traverser la route devant nous. La chambre est assez luxueuse ... Quand je dis la chambre. Elle est en deux parties, il y a trois lits dont un double assez énorme. Une bibliothèque. Ca a l'air pas mal quoi.
notre chambre ! (enfin ... une petite partie)
Sitôt arrivés, on repart. Sommes toute on est à 15-20 minutes à pied du centre (la colline parlementaire). En plus, la Fac d'Audrey est sur le chemin. On entre donc dans le campus pour se mettre dans le bain. C'est assez sympa ; plein de bâtiments et de verdure. Elle va être bien là ma chérie.
le plan de la Fac ; toujours utile
On trace sur le marché Byward. C'est une sorte de Halle avec plein de magasins (surtout de bouffe), et il y a aussi des stands sauvages autour. C'est très sympa. Mais bon, la plupart des shops sont fermées.
le marché Byward
On va donc dans un des mall ; objectif cartes postales ! Cette fois-ci, c'est un succès. On descend même dans la food court pour dîner. La food court, c'est une grande place (dans le mall, donc en intérieur) avec des resto (fast food serait éventuellement un terme plus approprié) tout autour. Les tables et les plateaux sont partagés entre les restos. C'est bon marché, c'est cool. On mange des pizzas. Enfin ... une tranche de pizzas, mais une belle. Ensuite on retourne vers la colline du parlement. Pour rentrer (il commence à faire nuit), on fait un léger détour par un parc. Le parc contient un totem.
Manu pose devant un totem ?
En fait, y'a plusieurs endroits en ville où il y a des totems. Sont-ce des originaux ? La question reste entière. Au bout du parc, il y a l'hôtel de ville qui commence à être éclairé.
l'hotel de ville d'Ottawa
Sur le retour, on achète une barre au chocolat Cadbury ... C'est chouette.
Bon, c'est pas tout ça, mais demain on se lève tôt : on a prévu la relève de la garde au parlement à 10h.
23/08 : Ottawa - colline du parlement ; balade au bord du fleuve
Petit déjeuner certes conséquent, comme l'indique notre guide, mais pas aussi bon qu'on aurait pu l'espérer. Fô croire qu'on devient exigeants. Avant d'aller voir la relève, je déplace la voiture de notre hôtesse, pour pouvoir garer la mienne devant son garage. Il y a de la fourrure sur le volant. La classe. Puis c'est parti pour la relève de la garde ! J'ai juste le temps de récupérer des places pour la visite guidée (gratuite) du parlement avant que ça commence. Dans la rue, il y a un vieux qui arbore fièrement une pancarte contre le mariage homosexuel. Il a l'air un peu seul. On se demande bien pourquoi. Enfin, la garde arrive ; ce sont de magnifiques soldats en uniformes rouges et énormes bobbies noirs sur la tête.
relève de la garde au parlement
Ils sont fringants nos militaires. Aujourd’hui ce sont les gardes de Montréal (puisqu’ils se relaient avec ceux d’Ottawa). D'abord, l'orchestre. Qui comporte, comme tout groupe musical digne de ce nom, des écossais en jupettes qui jouent de la cornemuse. Puis arrive les nouveaux gardes, et les anciens gardes. Les seconds étant moins nombreux que les premiers, car (pas cons ces militaires) ils ont laissés des types de garde au palais du premier ministre. S'en suit une longue vue des troupes, qui aurait été fastidieuse sans le comique des officiers qui sur jouaient leur rôle. Ainsi, les soldats brandissaient hardiment leurs petits fusils, et l'officier regardait dans chaque canon. Pour voir s’il était sale ? Le super chef était assez marrant, car il faisait 70 cm de moins que tous les soldats.
Pour la visite, nous avions un guide francophone. Le groupe était pourtant composé de français, américains et espagnoles. La balade dans le parlement était assez sympa ; il y a un portrait de chaque premier ministre dans les couloirs. On a aussi visité la chambre des Communes et celle des Pairs (= assemblée et sénat).
l'intérieur du parlement : la chambre des communes
Grosse déception au niveau de la bibliothèque qui est fermée pour travaux de rénovation ; ça avait l'air génial, c'est la seule salle qui n'a pas été détruite dans l'incendie qui a ravagé le parlement au 19ème siècle (il y a toujours un incendie. Ils construisent tout en bois, pis ça crame alors ils se disent que la pierre ça a du bon). On termine la visite par la tour de la paix ; C'est là qu'il y a les cloches. C'est bien cool, il y a un vieil ascenseur (et donc une longue file à la montée et la descente). On a une vue superbe sur la ville. Une fois ressortis, on décide de continuer la visite ; en fait celle ci se limite à passer devant les 263 statues de bronze qui ornent le parc du parlement. Il y a également un parc à animaux (sauvages, mais nourris) avec une cohabitation assez contre nature entre des chats et des écureuils (noirs). Ces derniers ne sont d'ailleurs pas farouches, car ils bondissent vers le premier touriste venu dans l'espoir évident d'obtenir quelque nourriture. Au bout de quelques instants, ne voyant rien venir, le petit rongeur s'en va de sa démarche sautillante. Evidemment, cette partie du parc a particulièrement plût à Audrey.
Audrey s'est trouvée un beau canadien ; il est quand même
un peu noir :)
On repasse par la cathédrale, que l'on espère visiter ; malheureusement l'entrée est payante, et ça nous dit moyen. On se retrouve donc encore dans le même mall qu'hier, dans la même food court. Cette fois-ci, nous dégustons des suchis en écrivant les cartes postales. Sur l'une d'elles figure 4 chutes d'eaux : Niagara (bien sûr), Montmorency, Val Jalbert (tient tient) et une autre que nous ne connaissons point ; apparemment elle est située à Ottawa. Ni une ni deux, nous décidons de nous y rendre ; d'après ce qu'on a vu dans la tour de la paix, elle doit être située au nord en suivant le fleuve. On passe quand même par la poste acheter des timbre, et la note est quand même salée : 22$. On marche donc le long de la berge ; c'est très sympa, il y a des coureurs et des cyclistes. Audrey décide de tenter sa chance dans la photographie d'écureuils, mais la chance ne lui sourit pas. Quand un écureuil pas trop farouche se tient sur un banc à quelques centimètres, le flash de la première photo lui fait lâcher son casse croûte. Qu'il s'empresse de chercher ; sans succès. C'est très exactement au moment de la seconde photo qu'il se décide de remonter sur le bac ; le résultat sur papier argenté est très moyen. Lorsqu'enfin il ne bouge pas sur le banc, il trouve le moyen de tourner la tête juste au moment de la photo. Non, décidément, pas de chance.
On finit par arriver aux chutes ; elles sont planquées dans une zone indus moche comme le pape.
ho les belles chutes ....
On rentre par l'autre berge, située au Québec dans la ville de Hull (il doit y avoir un jeux de mot avec Hull ...).
On passe sous le musée des civilisations, ensemble de deux bâtiments modernes encensés dans la guide. On arrive au pont juste après le Lady Dive. Une courte explication s'impose ici. Nous avons croisé plusieurs fois un espèce de bus très design en ville (il semble basé vers le parlement). Il propose des visites de la ville par terre. Et aussi par mer ; apparemment, ce bus est aussi un bateau (il a deux espèces de moteurs hors-bord à l'arrière). Alors que nous nous promenions sur les berges, nous avons aperçu le bus en mode bateau dans la rivière. Il allait dans la même direction que nous, malheureusement un poil plus vite ; aussi nous manquons son atterrissage à 2 minutes près ! De rage, nous décidons d'attendre le prochain pour voir au moins un amerrissage. Nous abandonnons au bout de 30 mn ; il ne faut quand même pas que l'on rate le marché ! On passe donc sur le pont, qui est assez énorme car il contient deux pistes voitures, deux piste cyclables et deux pistes piétonnes. Il a en outre l'avantage d'avoir une super vue sur la cascade d'écluses du début (ou fin) du canal Rideau. On arrive au marché qui est encore ouvert, et pouvons enfin voir l'intérieur des halles. C'est bien cool.
l'intérieur du marché Byward
On achète du sirop d'érable à un stand ; c'est un québécois qui nous fait un prix ; c'est cool. On a encore du temps avant d'aller au spectacle de nuit (son et lumière ; gratuit) alors on rouille dans le mall (qu'on commence à bien connaitre). Il y a un magasin type fnac, avec des Cd et des Dvd. Finalement, on part pour le parlement ; où peut-on attendre, et éventuellement finir d'écrire les cartes ? Audrey a son idée sur la question. Dans l'enclos des écureuils et des chats, un raton laveur se gave dans une mangeoire. Les chats s'appliquent consciencieusement à ignorer ce spectacle.
un raton laveur
On s'éloigne un peu pour acheter une bonne poutine et des hot dogs. Que l'on retourne manger devant les animaux. Quand on aime ... Un nouveau spectacle nous attend : deux ratons laveurs sont perchés dans les arbres. Ils ont l'air assez malhabiles. L'un d'eux a même l'air assez coincé pour pourrir sur place. Je ne leur propose pas de poutine.
Enfin, le spectacle commence. Nous avons réussi on ne sait comment à nous dégotter des places assises dans les tribunes. Le spectacle est visuellement très beau. Des images et lumières sur le parlement ; des feuilles d'érable, des étoiles.
spectacle son et lumière sur le parlement !
Des citations. Des artistes. J'ai appris que Bryan Adams et Jim Carrey étaient canadiens. Le fil du spectacle était un peu décousu, mais à la fin, je me suis presque senti patriote. A la fin du spectacle, on se fait aborder par un canadien super sympa. On rentre à pied à l'hôtel, et le chat de notre hôtesse nous accompagne avec la ferme intention de passer la nuit avec nous. Décidément, pas moyen d'être tranquille.
Semaine 2
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