Cinéma - les flops

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Film affiche Commentaire
Rien à déclarer C'est plutôt pas mal. On a un peu le même esprit / la même ambiance que dans Bienvenu Chez les Ch'tis, sans atteindre pour autant le même charme. Pourtant, le film a clairement plus de moyens ; il est aussi plus borderline, et joue parfois dangereusement avec le lourd / gras ou avec l'autoparodie. Comme les cht'is, le film repose sur un concept assez original : un douanier belge hait les français, et se retrouve rattrapé par l'ouverture des frontières suite aux accords de Schengen. De l'autre côté de la frontière, un douanier français est amoureux de la soeur du douanier belge. La plupart des gags sont soit tirée du racisme sévère du douanier belge, soit sur un umbroglio rapport au douanier français et sa relation cachée avec la soeur. Et la plupart des blagues fonctionnent assez bien, même si elles sont parfois un poil lourdes ("- Ben tu ouvres la fenêtre ? - J'ai fait caca"). Y'a pas trop de temps mort ; Poolvorde s'en sort plutôt bien (même s'il a tendance à en faire trop). Dany Boon s'en sort beaucoup moins bien ; il est généralement bon, mais sa romance avec la soeur n'est absolument pas crédible une seule seconde ; dommage. Au final, ça se laisse bien regardé, et c'est assez sympathique, même si plutôt anecdotique.
Tron Legacy C'est moins pire que ce que je pensais en allant le voir. Si ça frise régulièrement avec le navet (et, au vu du pitch, ce n'est pas franchement une surprise), ça se laisse quand même regarder. Y'a un gros coup de mou au milieu, et le film manque cruellement d'ambitions, mais y'a des nanas en cuir moulant, et les producteurs peuvent dire un grand merci à Jeff Bridges et à Daft Punk.
Bref ; ça passe, mais c'est vraiment dispensable.
Conan C’est une groooosse déception. On sent que Nispel a bossé son truc, a fait du mieux qu’il pouvait, mais au final est complètement hors sujet. 1/20 : un point pour l’encre. Le film souffre principalement de trois tares (qu’on pourrait sans doute résumer à une seule) :
1 - le film est basé sur le personnage de Conan (ça commence par sa naissance, et le film porte son nom, et tout est basé sur lui). Pourtant … le personnage n’existe jamais ! A l’écran, on voit un gros gars musclé qui tape sur tout ce qui bouge, et a 3 ou 4 phrases de dialogues (avec assez peu de mot, parceque bon, c’est un barbare quoi). C’est sans doute la pire chose qui pouvait arriver à l’adaptation.
2 - le monde dans lequel Conan évolue est plutôt chouette ; pas mal d’images de synthèses assez sympa. Pourtant … ce monde n’existe pas non plus. D’ailleurs, la plupart du temps, le héros se retrouve à voyager dans des endroits complètements vides.
3 - l’histoire. Mon Dieu, est-ce vraiment possible de faire un truc aussi naze ? C’est sans doute ce point là qui entraine les deux autres : le réalisateur s’est focalisé sur cette histoire de vengeance, et rien d’autre n’est montré à l’écran. Conan est un rouleau compresseur qui bute tout ce qui bouge jusqu’à venger son père. C’est d’autant plus inintéressant qu’à la différence d’un Kill Bill, les relations entre les personnages (qui de toute façon n’existent pas) sont nulles ou réduites au minimum (moi tuer toi). On sent que Nispel a bossé son sujet, parceque les divers tribus et noms sont bien tirés des aventures de Conan. Pourtant, l’histoire est d’une nullité peu commune. Un type veut asservir le monde, et Conan le tue pour venger son père. Youpi. Les motivations du méchants sont franchement obscures, la façon sont il veut asservir le monde est carrément rock’n’roll (j’avoue ne pas avoir vraiment compris, on peut se demander si les scénaristes n’ont pas simplement passé ce point à la trappe), et il y a des incohérences difficilement pardonnables (le méchant passe 20 ans à chercher une gonze que Conan trouve en 15 secondes chrono, et par contre ensuite il la retrouve systématiquement - sur un bateau, dans une forêt - comme s’il lui avait collé un gps au cul). Bref : pas original pour deux sous, plein d’incohérences, rien à sauver de ce côté-là (ni du côté de chez Swann, d’ailleurs).
Après, les décors et costumes sont chouettes. Les combats sont pas mal. Le casting est plutôt réussi. On ne passe pas un mauvais moment. Mais bon, y’a encore quelques faiblesses qui enfoncent le film : les monstres sont très très laids (était-il obligatoire d’en mettre ?), la scène « d’amour » arrive comme un cheveu sur la soupe, et les personnages passent leur temps à brandir leur épée en l’air en hurlant (quand ils sont contents, tristes, ou qu’ils ont mal aux dents), ce qui est franchement moche. Niveau acteurs, Leo Howard (qui joue Conan jeune) a de toute évidence bien révisé le film avec Schwarzy. Ça fonctionne plutôt bien sur quelques scènes ; moins sur d’autres (mais bon, c’est aussi la faute au pitch). Jason Momoa est plutôt correct aussi. La gonze (Rachel Nichols) est très mimi, les méchants sont moches, Ron Perlman se demande ce qu’il fou dans cette galère, et Saïd Taghmaoui assure le minimum syndical. La première scène est plutôt fidèle (naissance de Conan sur un champ de bataille), mais débute avec un bébé intra-utérin d’une laideur peu commune, et finit avec un bébé extra-utérin d’une laideur équivalente (et aussi d’un type qui lève son épée au ciel en hurlant, parcequ’il est trop triste). On se dit que c’est mal barré pour la suite, et la seconde scène (la seule à sauver du lot) ne nous donne pas raison : Conan a 9 ans, et prouve que c’est une guerrier qui fait pas rigoler. Après, ça se (re)gâte, et on a pas grand-chose à faire que regarder les scènes de combats s’enchainer sans grande fluidité. En conclusion : le personnage n’existe pas, le monde n’existe pas, et l’histoire ne devrait pas exister, tout comme le film.
Captain America: First Avenger Le film est plutôt réussi, et visuellement agréable. On nous montre la genèse de Captain America, qui n’est pas un super héros inintéressant … quoique. Là où le mat blesse, et fait très très mal, c’est que le héros est complètement transparent. Non seulement il n’a aucune motivation principale, mais il n’a pas non plus de trait de caractère dominant, ou de quoique ce soit en dehors d’un physique vaguement avantageux et d’un costume en couleur. Problème sans doute lié : le film ne montre rien, et n’a aucun propos. On aurait puis s’attendre à une vague réflexion sur l’humain contre la technologie, ou sur les dérives des recherches et sur l’éthique. Rien de tout ça, et c’est bien malheureux. Du coup, le film accuse douloureusement la comparaison avec un Spiderman ou un même un Iron Man. Ça casse pas trois pattes à un canard quoi.
Melancholia J’ai détesté. L’introduction est sans fin, et consiste en une succession d’image qui bouge très peu et qui sont assez laides, et qui se veulent pleines de signification mais sont incompréhensibles.
Bref ; c’est poseur. La première partie est sur le mariage de Kirsten Dunst. Certains passages sont un peu truculents, et Kiefer Sutherland sauve un peu le truc, mais c’est assez long et un peu chiant, et le personnage de Kirsten Dunst (bipolaire ? dépressive ?) est une énigme à mes yeux. Le second passage commence enfin à parler de fin du monde (au bout de presque 1h de film quand même), mais sans en parler vraiment. C’est un huit clos un peu chiant. J’ai espéré un instant, car le résumé nous dit que le chapitre montre Charlotte Gainsbourg expliquer à son fils que le monde court à sa fin, mais en fait elle ne lui décroche pas un mot. Vous me direz, elle est dans l’acte, et ça veut dire quelque chose. Je vous répondrais que c’est quand même un peu léger. Bref : je le range aux côté des LVT que j’ai pas aimé, avec Antechrist.