Film |
affiche |
Commentaire |
Birdman |
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C’est un film que j’attendais depuis longtemps, et que l’on avait prévu de voir juste avant qu’il remporte ses 4 Oscars. Je n’en attendais rien de particulier ... et j’ai quand même été bien déçu. Ça commence assez mal avec un générique à la limite du supportable, porté par un batteur que l’on a juste envie de tuer. Entendez bien : je n’ai rien contre la batterie en général. Je pense aussi comprendre l’intention du réalisateur derrière ce choix (les trois coups de bâtons avant le début d’une pièce de théâtre ?). Mais bon, un solo de batterie pendant 2 heures, c’est quand même bien rébarbatif (et je dis ça pour rester poli). Ensuite, le film ... bah ... comment dire. Dans une scène, le personnage principal reproche à la critique de tout labéliser. C’est donc ce que je vais m’empresser de faire. Nombriliste tout d’abord. Un film avec des acteurs qui parlent du métier d’acteur. C’est pas forcément un sujet fou fou. Surtout pour dire que les deux acteurs masculins sont des c*nnards égocentriques, et pour montrer que les deux actrices féminines ne sont que des faire-valoir. Poseur. C’est bien ça poseur, c’est un mot qui veut tout et rien dire, ça colle bien au film. On prend un acteur qui a joué Batman pour jouer un personnage qui a joué un super héros. C’est rigolo, mais bon, voilà quoi. Ca n’apporte pas grand-chose. Ce principe est utilisé à l’infini dans le film, où l’on nous ressert les autoréférences jusqu’à épuisement. J’ai aussi trouvé la mise en scène très tape-à-l’œil et figée (alors que la caméra est sans cesse en mouvement). Très scolaire en fait, très écrite. Mon dernier label sera Vain (attention, jeu de mot inside). On suit l’histoire de ce has been qui essaie de monter sa pièce de théâtre, et on s’en tape quand même un peu (comme le lui dit si bien sa fille). C’est au moment où la pièce semble perdre de l’importance à ses yeux que j’ai eu un regain d’intérêt pour le film. Je me suis dit : ça y est, on va enfin explorer le personnage et le voir exister à l’écran. Pis non. J’ai trouvé tous les passages sur les ‘super pouvoirs’ de BirdMan sans intérêts, longs, et plutôt naze (le pompon étant la scène avec les gros effets spéciaux … pourquoi ?!). Ca nous éloigne du récit, j’ai du mal à comprendre ce que le réalisateur veut nous dire avec ça, et ça rajoute des longueurs (on aurait pu couper une grosse demi-heure au film). Enfin (promis, après j’arrête), je trouve le film carrément malhonnête dans sa démarche. Parce qu’il dénonce quoi au final ? Le théâtre d’auteur élitiste ? En faisant un film d’auteur élitiste ? En tout cas, il ne dénonce pas les blockbusters et les films de super héros (ou alors, c’est très mal amené et très maladroit). Après, on ne passe pas forcément un mauvais moment, il y a quelques personnages assez croustillants – Edward Norton, Zach Galifianakis, et même parfois Michael Keaton. Certains passages sont plutôt drôles et réussis. Si on ignore les longueurs, les super pouvoirs, l’intention du film, et ce foutu batteur de m*, on passe un moment plutôt agréable. Oui hein. Ça fait beaucoup. |
Renaissances |
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La bande annonce était plutôt prometteuse, et l’affiche est aussi assez cool. Mais méfiez-vous : c’est un piège. Le film est une vraie déception – une catastrophe presque à tous les niveaux. C’est parfois laid à très laid (les images déformées, l’image qui saute parceque le montage veut montrer quelque chose, mais ce quelque chose fait mal à la tête, j’en passe et des meilleurs). L’histoire … et bien, disons que dans ce type de film, on a tout intérêt à la soigner, et que c’est pas le cas ici. C’est bourré d’incohérences – je ne vais pas les relever toutes, mais le fait que la société qui fait du transfert d’esprit opère avec 6 personnes dans un vieux hangar est quand même de loin la plus grosse. C’est attendu – on anticipe presque toutes les scènes, ce qui amène un certain ennui. On aurait aimé que le concept soit vraiment exploité au maximum, ici on effleure juste le sujet et c’est dommage. Le film est aussi très long à démarrer. Côté acteurs, Ben Kingsley est super (comme d’hab). Ryan Reynolds sort une prestation plutôt correcte et on a pas de peine à imaginer qu’il s’agit de Ben dans le corps de Ryan. Après, le garçon a l’air quand même limité, particulièrement lorsqu’il s’agit de faire passer une émotion. Le gros point fort, ce sont les scènes d’action sans concessions : bien filmées, violentes. Ca suffit tout juste à sauver le film du naufrage complet. |
Dragon Blade |
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C’est un naufrage complet, du début à la fin (car, oui, j’ai dû m’y prendre à deux fois, mais j’ai tenu jusqu’à la fin). Tout est mauvais dans le film, à commencer par la réalisation. Insertion multiples de flashbacks vus et revus qui ne servent pas la narration, abus de ralentis inutiles, montage à la hache. L’image est aussi particulièrement laide. L’histoire, enfin. Dommage, car l’idée de base est pas trop mauvaise. Mais le traitement est catastrophique. Jackie Chan réécrit l’histoire pour en faire un truc mièvre et niais. Le mélange de grosse comédie (le premier combat, où Jackie se retrouve avec les mains sur les seins de son adversaire) et de tragédie ne fonctionne pas du tout. Le mélange de genre est vraiment foiré à tous les étages. Les acteurs surjouent tous grossièrement. Seuls Brody et Cuzacks arrivent à être crédibles de temps en temps. Les combats sont laids ; les chorégraphies ne sont pas super réussies. L’histoire, je l’ai déjà mentionné, est niaise, inutilement compliquée, et complètement pas crédible. Y’a des longueurs à la pelle (mais quel intérêt, ce début de presque 10 minutes qui sert à ... rien ?). Bref, c’est une belle bouse. |