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Film | affiche | Commentaire |
Mad Max: Fury Road | On ne va pas bouder notre plaisir : le film est excellent. On se prend une grosse claque pendant 2 heures. Le seul problème (et c’est le même que celui de Sin City 2 l’année dernière), c’est qu’il sort 29 ans après Mad Max II, et qu’il souffre un peu de la comparaison avec son ainé. Sûr l’image est plus belle, les scènes d’actions plus impressionnantes, les costumes plus incroyables, et les tronches des méchants encore plus laides. Mais le personnage, le monde (et l’histoire, dans une moindre mesure) sont exactement les mêmes. Je trouve même que Max, malgré les fantômes qui le hantent est moins creusé que dans MM2. Le gros point fort du film, c’est d’abord le rythme, effréné. C’est une course poursuite de 2 heures sans temps mort dans un monde post apocalyptique. Ensuite, les acteurs, Charlize Theron en tête. Tom Hardy n’a pas à rougir de sa performance, même si je préférais Mel Gibson dans le rôle. Le film a un côté western encore plus marqué que MM2, ce qui est plutôt cool. On sent ici que Miller a su se faire plaisir avec les personnages et les véhicules, toujours plus tunés. Le film dégage toujours un parfum de pessimisme et de fin du Monde assez incroyable. Je n’ai pas trop aimé les quelques actes de bravoure de Max qui font de lui un « super héros », comme lorsqu’il détruit un des boss tout seul et revient couvert de sang – s’en suit une réplique qui est d’ailleurs quasi similaire à une réplique culte de Die Hard 3, ou encore à la toute fin. Je trouve aussi qu’on est à la limite du kitch avec le guitariste. Mais je pinaille. Max Max : Fury Road est un excellent divertissement, même si je ne sais pas vraiment ce qui va m’en rester. A voir – surtout pour ceux qui sont passé à côté de la série originale. | |
Star Wars: Episode VII - The Force Awakens | Vu en 4D, avec les lunettes et les sièges qui vibrent. Tant qu’à aller au ciné, autant avoir une expérience la plus immersive possible. Sur les sièges : quand il commence à vibrer, ça le fait complètement. Après, ça reste gadget. C’est très sympa, mais chui pas sûr que ça vaille les 6 euros que j’ai dû débourser. Mais revenons sur le film. Star Wars. War Wars 7. Attendu par les fans depuis 10 ans (si l’on compte la prélogie). C’est difficile de contenter le spectateur après une attente aussi longue, sur une saga aussi culte. C’est pourquoi je pense que la première chose à dire sur le film, c’est que c’est une indéniable réussite. Ça marche à 100%. En première impression, j’ai même marché à 200% puisqu’en sortant de la salle, je me suis dit : « ce film enterre complétement la prélogie ». Je ne serais pas aussi catégorique aujourd’hui, mais je reste sur une impression très positive. C’est le seul film de 2015 que j’ai voulu revoir – et ce immédiatement après mon premier visionnage. Le cast est plutôt bien. Parmi les nouveaux, Daisy Ridley est très très bien (en plus, c’est presque un sosie de Natalie Portman ). John Boyega est aussi plutôt correct, même si la vraie bonne idée c’est d’avoir fait de son personnage un stormstrooper. Ça permet un visuel carrément sympa. Oscar Isaac … on le voit pas trop, et les répliques-qui-tuent (aussi savoureuses soient-elles) sont un peu décalée par rapport au contexte et au film, mais pourquoi pas ? La vraie bonne surprise, c’est Adam Driver (bon sang, mais c’est le Adam de Girls !), qui est servi par le meilleur personnage du film. C’est important de réussir son méchant. Il commence à être véritablement intéressant le moment où il enlève son masque, et il porte tout seul tout la dernière partie du film. On en excuse presque le vrai méchant tout moche en image de synthèse (j’espère qu’il sera mieux traité par la suite …). Après, il faut quand même reconnaitre que le cast original éclipse sans aucun effort les nouveaux venus. Je pense notamment à Harrison Ford. On a l’impression que le film ne commence que lorsque son personnage apparait. Dans une moindre mesure, Mark Hamill, quel p*tain d’acteur. On le voit 2 minutes, il ne dit pas un mot, mais il a un sacré charisme . Après, le film n’est qu’un gigantesque remake de l’épisode 4 (voir de la série) : on a droit à la planète des sables, à la planète des glaces, à R2 avec une carte cachée, à l’étoile de la mort. C’est bien, parceque c’est un bel hommage à l’œuvre original, mais on aurait aimé un peu plus de risque et une histoire un peu plus originale (l’étoile de la mort, merde !). La musique est assez chouette, je pense qu’on aurait pu l’avoir encore plus. Ça fait quand même carrément plaisir de revoir un film de cet acabit (qui n’a pas eu des frissons en voyant la charge des X-Wings ?). Au bémol près de l’histoire trop copié-collé, c’est une parfaite réussite. Disney et Abrams ont gagné leur pari. Reste à voir si Rian Johnson arrivera à transformer l’essai. Réponse en 2017. | |
La Rage au ventre | J’avais beaucoup aimé Training Day lors de sa sortie en salle (un peu moins à la revoyure à la tv), mais je n’avais pas vraiment été convaincu par la suite de la filmo de Fuqua (au point même de n’être allé voir que le médiocre Roi Arthur et m’en être mordu les doigts). La rage au ventre est sans doute son film le plus convainquant à ce jour (et c’est d’autant plus facile à affirmer quand on n’a vu que 3 films du réal ). Ça commence par une scène coup de poing : un combat de boxe entre Jake Gyllenhaal et un challengeur. De la sueur, du sang, et de la violence. On se sent loin de l’univers de Rocky Balboa. Ensuite, le film se calme un peu et Fuqua développe son sujet. Ce n’est pas toujours ultra maitrisé, et c’est parfois un peu maladroit. C’est aussi assez classique, mais Fuqua évite les écueils et n’en fait jamais trop, et n’entre jamais dans la caricature ou le too much. Le tout a un rendu assez réaliste. Il y a un petit côté 8 Miles dans ce film. Après, les scènes de boxes sont hyper bien filmées, et le film est très prenant. Et surtout, porté par un Jake Gyllenhaal au sommet de son art. Ça fait aussi plaisir de retrouver Forest Whitaker. Le casting est globalement bon, à part une erreur de taille : 50 cents. Ce type ne sais pas jouer (en tout cas, il joue très mal dans le film). Mais bon, ça ne gâche absolument pas le plaisir. A voir de toute urgence. | |
Love & Mercy | Je ne suis pas un gros fana de biopics. Par contre je suis un gros fana de musique, et le film est suffisamment encensé par la critique pour donner envie. Le film évite tous les écueils du biopic … tout simplement en ne racontant pas la vie de Brian Wilson. Il se focalise sur deux moments importants de sa vie : les années 60 avec le succès (et le début de sa maladie mentale), et les années 90 avec la rencontre de sa seconde femme (et - si ce n’est la fin de sa maladie - sa ‘renaissance’). Le tout est habilement monté de façon à ce que l’on soit plongé tour à tour dans les années 60 et les années 90 de façon totalement fluide et logique, comme si le réalisateur ne contait qu’une seule histoire et pas deux. Les acteurs … les acteurs sont formidables, sans être dans la démonstration. Dano, tout d’abord, empâté mais joyeux, humble et génial. Cuzak ensuite, fatigué et fantasque. Ils forment un seul et même personnage, plutôt simple et sympathique. On retrouve ici tous les ingrédients d’un bon biopic de rock : un père abusif et pas très aimant, le succès, la drogue. Mais tout cela reste au second plan, le film étant entièrement focalisé sur son personnage et sur la partie composition (ce qui, pour le coup, est plutôt rare). Le film ne va probablement pas révolutionner votre vision de Wilson ou des Beach Boys (même si, comme moi, vous ignoriez la maladie mentale de Brian), c’est juste un magnifique moment de cinéma et de musique à la gloire de cet artiste. Le seul reproche que l’on pourrait faire, c’est peut-être d’être un peu trop complaisant envers le personnage principal, mais bon, on s’en fou. Après tout, nous aussi on a envie de l’aimer. Briiiian !!! | |
Vice Versa | Le dernier Pixar met en scène les sentiments d’une jeune fille de 11 ans, personnalisés pour l’occasion, et qui vont subir un chamboulement majeur lorsque ladite petite fille va déménager. Tout d’abord, il convient de poser cette question : qu’est-ce que c’est que cette traduction merdique pour le titre du film ? Vice Versa ? P*tain, mais ça veut rien dire, c’est complètement hors sujet. Bref. Graphiquement, le film est une très belle réussite - c’est ce qu’on est en droit d’attendre d’une firme comme Pixar, après tout. L’histoire est plutôt originale et sympathique, après [ mode casse-couille on ] c’est dommage que le film soit essentiellement destiné aux adultes. Les thèmes traités, les personnages et l’actions seront difficilement abordable pour les jeunes enfants. Pixar nous avait habitués à des films à plusieurs niveaux de lecture, ce qui n’est pas forcément le cas ici. Dommage. A ce titre (et aussi au niveau des thèmes abordés), le film se rapproche beaucoup de « Là Haut ». Sauf qu’il y a 1000 fois plus de génie dans le générique de Là Haut que dans tout Vice Versa (après, ce générique était particulièrement extraordinaire, et il y a 1000 fois plus de génie dans le générique de Là Haut que dans … Là Haut). Au niveau des thèmes abordés, je trouve dommage la façon grossière dont on nous fait comprendre que chaque souvenir a deux faces, dont une triste / nostalgique. Heureusement que d’autres thèmes plus intéressants sont là. Aussi, le film manque un peu d’humour. Certes, il y en a, mais il y a aussi beaucoup de scènes d’actions pures ou de scènes tristes. Je trouve que la mise en scènes des sentiments des autres personnages (qui sont d’ailleurs les scènes les plus drôle, mention spéciale au post générique) est sous utilisée. Voilà, je pense que je peux coller mon [ mode casse couille of ] et conclure. Graphiquement chouette, de l’originalité, du rythme, de l’humour, Vice Versa est un super dessin animé. Évidemment, comme c’est Pixar, on en attend plus, mais ce qui est produit trust toujours le haut de panier, alors pourquoi s’en plaindre ? | |
Jurassic World | Après Mad Max, c’est le mois des revival des franchises des années 80/90. Et si on peut dire, comme je l’ai lu ici et là, que Colin Trevorrow n’est pas Spielberg et que Michael Crichton n’est pas au scénario, il faut quand même reconnaitre que le film est plutôt réussi. L’histoire vaut ce qu’elle vaut – elle n’est pas exempte de raté et d’incohérence. Elle a tout de même le mérite d’exister, ce qui suffit à satelliser le Avengers : Age of Ultron de Joss Whedon. On commence par l’arrivée dans le parc de deux d’adolescents, dans une ambiance qui rappel largement les films des années 80 (on se croirait presque dans Jaws 2). Le personnage de Claire, carriériste à la limite de l’inhumain, vient encore renforcer ce sentiment. Le film ne manque pas de rythme et est porté par ses divers personnages, très largement inspirés par les personnages de l’œuvre originale. Entre les personnages, l’histoire, et les enjeux, on a quand même un très bel hommage au premier opus et un film qui tient bien la route. L’hommage est parfois un peu trop poussé, mais bon. L’action est plutôt sympa, et si l’on excepte les quelques trucs ratés (le méchant dino, les méchants humains, et les espèces de boules roulantes – et la fin du film), on passe globalement un bon moment. Pas souvent loin du cliché, et sans surprises, mais avec des belles scènes d’actions et des gros monstres pleins de dents. Le film joue aussi beaucoup sur le capital sympathie de Chris ‘Starlord’ Pratt. Il est accompagné d’Omar Sy, qui s’il reste un second couteau, a quand même 1000 fois plus de scènes et de dialogues que dans X-Men Days of the Future Past. Trevorrow se permet même quelques tentative d’humour. Franchement, j’ai passé un super moment. Oubliez la laideur de l’affiche, et foncez ! | |
Mission: Impossible - Rogue Nation | J’avais un peu peur que MI5 soit le digne successeur de l’opus précédent : une intrigue inexistante ou ridicule mais des scènes d’actions très efficaces et un Ethan Hunt superhéros. Non pas que cela soit une mauvaise chose en soit, mais d’une part c’est s’éloigner sacrément du matériel original, et d’autre part ça laisse un souvenir fugace et sans grande saveur. Bien heureusement, ce n’est pas le cas. Déjà, parceque le film a un excellent casting et arrive à se reposer en grande partie sur ses acteurs (merci Cruise, Renner et Pegg). Ensuite parceque l’histoire, malgré ses imperfections, tient la route et est plutôt agréable. Enfin, parceque l’on a bien un film d’espionnage et pas d’un ‘vulgaire’ film d’action. Les divers opérations sont bien menées et l’action n’est pas omniprésente. On passe un bon moment, et les deux heures filent sans qu’on regarde sa montre, c’est plutôt agréable. J’ai même trouvé quelques scènes haletantes. Bien sûr, on aurait aimé que le scénario ne soit pas aussi manichéen et que le film aille encore plus loin dans l’espionnage et les trahisons. J’imagine que l’on ne peut pas tout avoir. Peut-être pour le prochain, vu que Tom Cruise ne semble pas vieillir ? | |
The Man from U.N.C.L.E. | J’ai beaucoup hésité avant d’aller voir ce film, parceque je ne suis pas un grand fan du travail de Guy Ritchie. Pour tout dire, je déteste cordialement ce réalisateur, et j’ai impitoyablement boycotté ses deux derniers films, malgré des critiques plutôt correctes (vous savez, ceux qui soit disant mettent en scène Sherlock Holmes ?). Mais bon. Je voulais me divertir devant un film un peu no-brainer, et ne pas avoir à comprendre en voyant une pelleteuse que le personnage ou le réalisateur (ou les deux) creuse le passé du pays. Ou le leur. Hé bien, c’est plutôt une bonne surprise. Bien sûr, il reste des tics de réalisation à la limite du supportable, notamment des us et abus de split screen inutiles au possible. Ils rendent entre autre la scène de l’assaut complètement illisible. Mais le reste du temps, ça passe. L’atmosphère 60’s est très bien rendu, et c’est normal. C’est présent dans presque tous les films de Ritchie, et ça se joue sur les costumes, la musique et la lumière. Dans le reste de sa filmo, ça créé un décalage avec l’histoire ou l’action, décalage qui n’est pas toujours le bienvenu par ailleurs. Ici, ça tombe plutôt bien puisque l’action se passe effectivement dans les années 60. Autre point fort du film : l’histoire. Enfin … Je veux dire … disons-le tout net, l’histoire est médiocre. Les méchants sont encore des nazis. Mais au vue de la production actuelle, on est plutôt dans le haut du panier. Et le scénario (la trame) est très très bien gaulé, ce qui rattrape largement le coup. Autre grosse réussite : les personnages. Bien entendu, on reste dans du gros cliché, surtout pour l’américain, mais ça fonctionne à fond. Le casting est très très bien. Les dialogues sont bien écrits et il y a beaucoup d’humour. C’est une belle réussite. Une fois n’est pas coutume ? | |
Un homme idéal | Mathieu est un écrivain raté qui tombe par hasard sur un script qui lui ouvre enfin les portes de la gloire. Bien entendu, voler c’est Mal et tout cela va gentiment partir en couilles. Yann Gozlan signe ici un thriller très efficace, à défaut d’être original. On vit littéralement avec le héros les diverses emmerdes qui s’accumulent et le stress constant d’être démasqué. Le film est servi par un très bon rythme et un très bon casting. Ainsi, le filleul du beau-père a vraiment une gueule de connard, et est immédiatement antipathique. Pierre Niney est particulièrement remarquable. Même s’il est peu crédible en déménageur, il est absolument extraordinaire tout au long du film. A voir. | |
Kingsman: The Secret Service |
Ce film ne me tentait pas plus que cela, mais les critiques étant très positives, et s’agissant du même réalisateur que Stardust et Kick Ass, je me suis laissé tenter. Du coup, je suis allé au Pathé Beaugrenelle. Ce cinéma est fantastique. Mais revenons plutôt au film. A mon sens, le film manque largement sa cible, se voulant comme une parodie des films d’actions et d’espionnage. Ce n’est presque jamais drôle, et les moments où la parodie est évidente (références à James Bond, « It’s not that kind of movie ») sont pas super. J’ai trouvé d’autres passages carrément dérangeants. Voir un mec se faire couper en deux dans le sens de la longueur, je trouve ça graphiquement laid et plutôt gratuit. Je n’ai pas adhéré non plus à d’autre choix (les explosions de têtes par exemple). Globalement, le film est quand même très violent (même pour une série B), et pas toujours à bon égard (je déteste la violence gratuite). Dans cet ordre d’idée, faire que son héros massacre des innocents dans une église , c’est culotté, c’est une très belle scène d’action, mais perso ça me dérange, parceque j’ai pas spécialement envie de voir ça. D’un autre côté, buter Barack Obama , j’ai trouvé ça plutôt fun L’histoire est correcte, sans plus. Niveau villains, ça va pas trop mal. J’ai eu un peu de mal au début avec les prothèses de Sofia Boutella (je trouve toujours que c’est une idée de merde, enfin bon), mais ça le fait quand même pas mal (et l’actrice est top). Je trouve le zozotement forcé de Samuel L Jackson à la limite du supportable. L’acteur choisi pour le rôle principal est plutôt bien. Au niveau des seconds rôles, il y a vraiment du lourd : Michael Caine, et surtout Mark Hamill (méconnaissable). Malgré tous les points négatifs cités ci-dessus, le film est une réussite. Déjà, parcequ’il se suit avec beaucoup de plaisir. Les scènes d’actions sont très chouettes, et le rythme du film est très très bon. Enfin, parceque le film fini par se décoincer et à se lâcher un peu, et à partir de ce moment-là ça devient vraiment très fun. A cet égard, la dernière scène est incroyable et a la plus belle action et les plus belles répliques. Je ne résiste d’ailleurs pas à vous livrer la plus savoureuse : - Sorry, Love. Gotta save the world. - If you save the world, we can do it in the asshole. - I will be right back. J’espère vous avoir convaincu avec ça |