Film |
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Commentaire |
Mission impossible : Fallout |
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C’est le film de la saga qui a eu le plus de succès, et j’aurais bien voulu le voir en salle, mais l’occasion ne s’est pas présentée. J’ai quelques regrets, car après l’avoir vu, je confirme que c’est pour moi l’un des meilleurs de la série. C’est un foutu bon film d’action avec pas mal de séquences à couper le souffle. Ce qui est fort, c’est que ces séquences (peut être à l’exception de l’hélicoptère, et encore) restent ‘relativement’ réalistes et assez loin du portnawak que l’on a pu voir dans certains Mission Impossible ou James Bond. D’ailleurs, Tom Cruise (s’il reste relativement balèze) n’est plus complétement le super héros sans faille que l’on a pu voir dans certains opus de la série. Les scènes d’actions sont très réussies, et l’histoire tient bien la route. Pas complètement au niveau d’un film d’espionnage, mais ça reste quand même très correct et au-dessus de la moyenne de la série. Le film suit directement le précédent avec les mêmes personnages, mais arrive quand même à ne pas perdre le spectateur qui aurait oublié l’intrigue (ou n’aurait pas vu le film). La grosse force du film, c’est évidemment les personnages, qui sont assez choyés. J’ai déjà parlé de Tom Cruise, mais les autres perso de la team (et même, dans une moindre mesure, les méchants) ne sont pas en reste. Si la ‘morale’ du film est un peu lourd et enfonce des portes ouvertes, elle n’est pas non plus omniprésente au point de gâcher le plaisir. C’est un super film. |
Les Animaux fantastiques : Les Crimes de Grindelwald |
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J’ai un très bon souvenir du premier film (et un immense regret de ne l’avoir vu en salle). J’ai trouvé cette suite dans la juste continuité du précédent. Il y a toujours aussi des réussites, et des choses qui fonctionnent moins bien. J’aime toujours autant le personnage principal. Plus que jamais, le bestiaire du monde d’Harry Potter est à l’honneur et a une place importante dans l’intrigue, sans pour autant phagocyter le récit. Je trouve que c’est la principale réussite du film, d’ailleurs. Les effets spéciaux sont très chouettes ; ça commence d’ailleurs par une scène d’action à couper le souffle, avant de se calmer un peu. Car comme pour le premier opus, le rythme est un peu inégal. Enfin bon, qu’importe. Johnny Dep est pas mal. Il ne cabotine (presque) pas. Ca fait plutôt plaisir de le voir pas trop mal dirigé, et son personnage est vraiment cool. Je suis pas fan des lentilles de contact et des yeux vairons, mais bon. Jude Law est plutôt bien aussi. Un peu fade peut être. Son personnage est assez réussi. J’aurais aimé plus de scène avec Dumbledore / Grindelwald, qui explique un peu mieux leur relation. La seule scène avec le miroir a un goût de trop peu (même si on a l’impression d’une relation homosexuelle ?). L’intrigue est vachement bien, et la fin est top. Je trouve que Flammel est raté (il est moche, déjà). J’ai aussi pas aimé du tout les effets spéciaux à la fin avec le dragon – c’est moche, et c’est un peu gratuit, j’aurais préféré que ça soit un minimum supporté par une intrigue. Mais bon, l’un dans l’autre ça ne gâche pas le plaisir, et j’irais voir le prochain opus. |
Ready Player One |
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Dans le futur, les gens passent leur temps dans un monde virtuel dans une quête à la recherche des clefs du créateur de ce monde. Je tiens à préciser que j’ai beaucoup aimé, mais j’ai quelques bémols. La meilleure analyse du film vient de Tony, qui l’a vu avec moi : « En fait, ce film, c’est Avatar. Visuellement époustouflant, fait date (ou pas) dans l’histoire du cinéma, mais est loin d’être le meilleur film de son réalisateur, et pêche énormément niveau scénario ». Il y avait beaucoup de chose à dire sur la réalité virtuelle / le monde connecté, mais Spielberg se contente du minimum « être tout le temps connecté, c’est pô bien, il faut vivre dans la vraie vie », qui rappelle un peu le « l’écologie, c’est trô d’la balle » d’Avatar. J’aime bien quand mon blockbuster arrive avec un message ou une histoire un peu recherchée, et là on est clairement pas dedans. Reste que le divertissement est de qualité, et j’ai été pris dans le film jusqu’au bout (2h20 quand même …). J’ai été aussi un peu décontenancé par la tronche du héros dans le monde virtuel, que j’ai trouvé moche de prime abord (avec, comme l’a souligné Tony, une ressemblance frappante avec Arthur et les Minimoys, ça fait quand même un peu mal). Et puis au fil du film, ça passe plutôt pas mal. Le film fleure bon les années 80, mais je trouve vraiment dommage que la BO ne soit pas à la hauteur. J’ai entendu 2 titres, 3 max. J’ai entendu parlé plusieurs fois de Duran Duran, mais je les ai jamais entendu ! Frustration donc, j’ai été pris d’une envie irrésistible d’écouter la BO des Guardiens 2 dans la voiture au retour. Je ne reviens pas sur l’intrigue (les méchants sont méchants, les gentils sont gentils, tout est bien à sa place), qui est un peu décevante. Les acteurs sont pas mal ; le plus marquant étant celui du créateur du monde virtuel, qui a une façon de parler (en vo) tout à fait singulière. Le personnage qui m’a le plus déçu, c’est le méchant super badass avec une armure en forme de crâne, payé pour buter le héros et qui fait … ben rien en fait. Pot de fleur de luxe. J’ai aussi été un peu fatigué par les très (trop !) nombreuses références à la pop culture, aux jeux vidéo et aux années 80. Déjà, la plupart me sont clairement passées au-dessus. Ensuite, j’ai trouvé que ça amenait quand même un côté un peu ridicule au film (oui, car en 2047 la plupart des gens connaissent par cœur la plupart des jeux Atari). Voilà, les quelques trucs qui m’ont un peu dérangé, mais qui n’ont clairement pas impacté mon plaisir à voir le film. Car visuellement, c’est une grosse claque. Les piles, au début, dans le monde réel, sont géniales. La première scène d’action (course poursuite) est extraordinaire, ça m’a laissé sur le cul. Je n’avais jamais vu ça dans aucun film. En plus, c’est presque lisible (ça reste un bordel sans nom). Je pense que si je devais retenir une scène du film, ça serait celle-là. Il y a une petite longueur entre cette quête et la suivante. La quête suivante est aussi très chouette visuellement. J’ai plus gros souvenirs du film auquel on fait référence, mais c’est vachement bien. Je suis moins fan de la troisième quête, c’est un peu plus convenu (une grosse bataille quoi). Il reste quand même, des trucs intéressant encore une fois, un gros bordel avec des bagnoles, des monstres, des robots, bref, un joyeux foutoir. En résumé, c’est quand même pas pour tout le monde, et si tu n’as aucune affinité pour les années 80 et les jeux vidéo, le film risque de te laisser sur le carreau. Après c’est visuellement fantastique ; dommage de n’avoir pas un scénario qui tienne mieux la route. |
Moi, Tonya |
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Le film retrace le parcours de la patineuse Tonya Harding, en s’attardant plus particulièrement sur « l’incident » qui l’a rendue célèbre. Gillespie raconte l’histoire ‘officielle’ telle que la décrit son personnage principal, en adoptant généralement son point du vue. Il prend parfois de la distance (au début, quand il averti que les témoignages sont contradictoires et pas toujours crédibles, et les quelques fois où il prend le partie d’un point de vue contraire à Tonya), mais c’est globalement un portrait relativement flatteur de Harding. Après, je pense que Gillespie se fou de connaitre ou montrer la vérité, car il s’agit ici d’un portrait et non pas d’un documentaire. D’ailleurs, il ne s’attarde jamais sur Nancy Kerrigan (qui est juste la cible que quelques remarques assassines de Tonya), et ne s’alourdit pas non plus sur un comparatif (notamment de niveaux sociaux) entre les deux jeunes femmes. Et pour le coup, je suis assez d’accord avec cette démarche. Du coup, il est parfois complaisant avec son héroïne et la montre souvent sous un jour assez favorable, mais il donne tout de même quelques clefs pour mettre à jour les autres points de vue. En tout cas, le personnage est très réussi, et Margot Robbie est incroyable. J’avais déjà beaucoup aimé sa performance dans Suicide Squad (plus que le film lui-même, qui est quand même une grosse purge), et là elle passe clairement à la vitesse supérieure. Le reste du casting est assez bon (l’ex mari, la mère – Alisson Janey est géniale). On est parfois quand même à se demander si le personnage de la mère (ou du pote de l’ex mari) est crédible. Des vraies images d’archives à la fin du film sont là pour montrer que c’est le cas. L’intérêt de ce portrait et de cette histoire, c’est surtout de montrer une succès story américaine différente de celle que l’on voit d’habitude. Tonya est pauvre et inculte ; elle se défini d’ailleurs elle-même comme une redneck dès le début du film. Du coup on s’éloigne du cliché et on a droit à une vraie héroïne américaine – et trash. Elle est d’ailleurs entourée de véritables cas socieux à la limite de la débilité mentale. Le type responsable de l’agression en est un bon exemple – et la scène est fantastique. La bande originale est fantastique – du Romeo and Juliette de Dire Straight (d’ailleurs, j’étais justement en train de réécouter la version de The Killers avant d’aller voir le film, sans me douter qu’il s’agissait d’une reprise), au fantastique The Chain de Fleetwood Mac, on a des super tubes connus ou moins connus es années 70-80. C’est plutôt bien filmé – les scènes de patinage sont bluffantes. Gillespie reprend le truc de House of Cards : parfois les personnages s’adressent directement au spectateur. Je trouve ça plutôt cool. En bref, j’ai aimé, et j’ai hâte de voir le prochain film de Margot Robbie. |
L'Île aux chiens |
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J'avoue que j'avais envie de le voir lorsqu'il passait encore en salle, et je regrette de ne pas l'avoir fait. On retrouve sans problème la patte de Wess Anderson avec un conte un peu naif et optimiste. Il y a toujours un côté un peu poétique et des personnages hauts en couleurs et peu conventionnels. Beaucoup de parti pris vraiment sympa (comme le fait que les chiens parlent notre langue, mais pas le petit garçon qui ne parle que japonais). L'histoire semble un peu niaise mais ne sert que de toile de fond aux personnages et aux divers messages que Wess Anderson essaie de délivrer. Franchement, je le montrerais avec plaisir aux enfants, tellement c'est fin, non-violent, et chouette. J'ai beaucoup aimé. |
Game Night |
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Le pitch est assez simple : un couple très compétitif organise des soirées jeux entre amis. Lors de l’une d’elle, une ‘mystery murder party’, l’un des invité se fait réellement enlever alors que les participants pensent qu’il s’agit d’un jeu. Ne vous fiez pas aux effets d’annonce qui vend le film comme un mélange de comédie et d’action. Certes, il y a un peu d’action, mais c’est une pure comédie (d’ailleurs les scènes d’actions sont relativement médiocres). Le générique raconte la rencontre entre les deux principaux protagonistes, et est vraiment très très chouette (le générique de fin est assez chouette aussi). Le film se repose d’ailleurs pas mal sur son casting. J’ai pas mal d’amour pour Jason Bateman. Il a une tête sympathique. Aussi, je trouve qu’il a un jeu assez subtile ; en d’autre termes, il n’en fait pas des caisses (voir même il sous-joue). Rachel Mc Adams est pas mal non plus. La grande force du film, c’est de faire exister tous ses personnages sans jamais trop grossir le trait (mention spéciale au voisin flic qui est extraordinaire). Et puis, c’est quand même vachement drôle ; j’ai ri de bon cœur tout au long du film. A voir. |
The Guilty |
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Polard Danois dont l'intrigue est cloisonnée u centre d'appel de la police. Le film met en scène un flic qui a fait une connerie et rejoins le centre d'appel (ça ou la circulation ...). Personnage relativement antipathique, mais qui a tout de même un minimum de conscience professionnel et d'empathie. On va suivre à travers lui une affaire d'enlèvement, uniquement via ses conversations téléphoniques. C'est assez fort, car on participe complètement à l'enquête et on partage la frustration du personnage d'être simples spectateurs. Aussi, quand on aurait pu se dire que le concept était limité et qu'il allait être compliqué de tenir 1h30, on rajoute des personnages, on change de salle, on étoffe l'intrigue. C'est prenant du début à la fin, c'est très bien gaulé, et c'est un sacré bon film. |
Place publique |
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Ça fait plaisir de revoir Bacri et Jaoui, et le duo a toujours des choses intéressantes à montrer. Sur le clivage gauche - droite, sur la jeunesse, sur le star système. Le tout avec un humour décapant. Le film se situe entièrement dans une demeure aux portes de Paris, lors d'une fête. On y retrouve nos deux personnages dans des rôles encore plus caractéristiques (Bacri est un bourgeois réac et Jaoui une gauchiste illuminée). J'aime vraiment bien ce regard sur les personnages : sans concession (ils y vont parfois même un peu fort - ce sont tous les deux relativement des enfoirés, surtout Bacri), mais toujours avec une certaine tendresse qui nous empêche des les trouver antipathiques (alors que clairement, ils le sont ). C'est très drôle. A voir. |
Le grand bain |
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J’aime beaucoup le ton du film. C’est choral, mais aucun des acteurs ne tente de tirer la couverture et tous jouent juste et avec retenue. C’est sur des gens en souffrance, mais ça ne tombe pas dans le misérabilisme. Bref ; j’ai trouvé ça plutôt juste, et surtout pas mal drôle. Il y a pas mal d’humour, que ça soit dans les répliques ou les situations. Les personnages sont tous plutôt bien traités (même si l’on n’échappe pas totalement au cliché, mais comment faire autrement ?). A deux exceptions près, ce qui est un peu bizarre, mais bon. On commence et fini avec Almaric, chômeur longue durée en dépression. Tous ont des petites ou grandes blessures qui les rendent sympathiques, malgré l’âpreté de certains personnages (notamment ceux de Poolvoorde et Canet). Une belle fable donc, tirée d’une histoire vraie, où des hommes perdus reprennent pied en retrouvant confiance en eux. Les paysages sont chouettes, et c’est très drôle. Peut-être la comédie française de l’année ? |
3 Billboards |
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Le pitch est simple : une femme dont la fille a été assassinée et violée 8 mois plus tôt décide de louer 3 panneaux (3 billboards) à l’entrée de la ville pour interpeller la police sur son absence de résultat. J’avais un peu peur que le film verse dans le pathos à outrance, ou se limite à une guerre sans merci entre la mère de famille et la police. Ce n’est pas le cas. Le film a un ton vraiment très juste, entre humour et drame, et parvient à tenir en haleine jusqu’au bout. Il arrive aussi à éviter l’écueil des clichés. Le personnage joué par Frances McDormand (qui est vraiment formidable dans le film) est vraiment super bien écrit, et très loin d’un simple rôle de victime. Tout le cast est très très bon, à commencer par Sam Rockwell (p*tain, c’est moi ou ce type ne vieillit pas ?!), dans un rôle tout en nuances. C’est vraiment un bon thriller, avec pas mal de petits messages distillés ici et là et pas mal d’humour. Je suis un peu sur ma faim à la fin du film, car j’aurais aimé quelque chose de plus marqué, mais bon. Ça n’enlève rien au plaisir que m’a procuré le film. |