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Film | affiche | Commentaire |
Parasite | Retour au cinéma avec ce très beau film de Bong Joon-ho, qui, doit-on vraiment le rapeller, a gagné la Palme d'Or à Cannes cette année. C'est peu être bien la première fois que je vais voir une palme d'or en salle, mais c'est un réalisateur que j'apprécie beaucoup et que je suis depuis The Host (j'ai même vu son film Netflix, c'est dire !). Le film est déjà superbement réalisé. La photgraphie est sublime, et ça regorge d'idée de cinéma. Ca commence comme une comédie de moeurs avec un fond social, puis ça bascule un peu. Disons que certaines scènes sont un peu dérangeantes. J'ai quand même trouvé le tout très bien mené, et la réflexion derrière l'histoire assez intéressante. On est sans doute pas loin du meilleur film de Bong Joon-ho, et j'ai été pris du début à la fin. Avouons-le, j'ai pris une petite claque. Vivement le prochain. | |
Le Chant du loup |
Ca commence avec une citation d'Aristote qui a été mal traduite : "il y a 3 sortes d'hommes : les vivants, les morts, et ceux qui vont en mer". Dans la vraie citation, la 3ème catégorie, c'est les morts vivants bien sûr, mais cela aurait donné un film très différent Ca commence de façon vraiment intense avec une mission en Libye. Dans le sous marin, on comprend rien, mais y'a une putain de tension et on reste scotché à son siège. Les images sont aussi assez chouettes, et pour un premier film, c'est quand même sacrément maîtrisé. L'image est belle donc, la musique te colle un flip de malade, et l'intrigue est vraiment aux petits oignons - c'est un peu à ça que l'on reconnait un film français, non ? En tout cas, malgré un stress qui diminue en milieu de film, le truc tient en haleine du début à la fin, c'est bien simple, je suis sorti avec l'accoudoir encore collé à l'avant bras. Les acteurs sont top, j'ai trouvé le truc bien vu et crédible de bout en bout, et il y a quelques perles d'humour (ah, cette call conf dans le bunker ). A voir. |
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Green Book |
Le film n'offre pas grand chose de plus que son pitch, mais c'est déjà énorme. Il s'agit de l'histoire (vraie, est-il besoin de le préciser ?) d'un musicien américain noir qui va faire une tournée dans les états du Sud avec un chauffeur blanc dans les années 60. Le film joue à fond sur le duo d'acteur – un noir très cultivé et virtuose du piano, star dans le Nord mais simple nègre dans le Sud, et un blanc d'origine italienne du Bronx, sympathique mais avec un certain manque d'éducation. Bien entendu, ça marche à fond, et il n'est même pas nécessaire d'appuyer très fort sur le racisme institutionnalisé des états du Sud pour faire mouche. Le film fonctionne de toute façon à plusieurs niveaux, car il s'agit avant tout d'un voyage initiatique qui va faire évoluer les deux personnages principaux et leur relation. C'est souvent très drôle, malgré le sujet. Le film se démarque principalement pour moi grâce à l'interprétation hallucinante de Viggo Mortensen. L'acteur, méconnaissable (il a beaucoup grossi pour le rôle) est d'une justesse incroyable dans le rôle, avec un language et un phrasé très travaillé (il faut voir le film en vo). Il rend le personnage très sympathique. Aussi dans un autre registre, il passe un temps impressionnant à bouffer dans le film (dans chaque scène quasiment). Je ne sais que faire de cette information Un film à voir. |
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Alita: Battle Angel | Grosse claque visuelle. La 3D ne sert à rien, mais j'aurais vraiment aimé le voir en Imax. J'ai assez peu de souvenir du manga, à part que c'était chouette et que c'est un manga mythique des années 90 (pour être tout à fait franc, je suis beaucoup plus fan d'Akira). L’héroïne ressemble quand même pas mal au dessin, et quelque scènes ont évoquées des trucs, alors ça doit être relativement fidèle à l'oeuvre. Ou pas. Le gros point fort du film, c'est le rythme. Ça commence doucement, jusqu’à la première scène de baston et ça s'emballe jusqu’au bout. C'est bien simple : le film dure 2 heures, et je n'ai pas vu passer le temps. Les personnages sont top aussi. Alita est bien ; j'aime le parti pris d'avoir numérisé le visage et agrandi les yeux. Christopher Waltz est exceptionnel. C'est quand même un foutu bon acteur. Il devrait jouer plus souvent des rôles de gentil (je me rappel m'être fait la même réflexion après Django ). Les personnages sont tous assez fouillés et assez chouettes, le monde prend vie devant nous, et Rodriguez évite les surexplications inutiles. Et visuellement, ça claque. La partie de Motorball est époustouflante. J'ai encore du mal à m'en remettre. Enfin, je n'avais pas conscience jusque là qu'Elyseum était en grande partie pompé sur Gumn / Alita, mais c'est le cas. Et c'est clairement pas au niveau. A voir ! | |
Toy Story 4 | J'avoue y être allé sans grande motivation, et avoir choisi le film uniquement parceque c'était (de très loin) le mieux noté (derrière Parasite). Au final, c'est une excellente surprise. La première chose qui m'a marquée, c'est la qualité du dessin et de l'animation de Pixar (je pense à la pluie de la première scène, mais c'est vrai pour tous les extérieurs). On a presque aucun mal à croire que c'est un vrai film et pas un dessin animé (alors qu'en fait, on est con, car c'est bien un dessin animé). Je ne vais pas m'apesentir sur le pitch et l'histoire, qui ne font que servir de trame à l'humour et aux scènes de vie. Le film a l'intelligence de ne pas assomer un Grand Message, mais de distiller de ci de là des moments qui nous parlent et suscitent de l'émotion, tout en transportant une idée que tout un chacun est libre d'interpréter à sa manière. C'est aussi très drôle et très accessible. J'ai aussi beaucoup apprécié les pistes explorées par le film, toutes originales et absentes des 3 premiers opus. L'univers de Toy Story est tellement riche. À voir. | |
Ralph 2.0 | J’ai vu le premier il y a pas longtemps et j’ai beaucoup d’amour pour le film. J’étais donc assez impatient de découvrir la suite, d’autant que la bande annonce avec les princesses Disney était assez prometteuse. J’ai beaucoup aimé la suite, même si elle est très différente du premier. Le premier était bourré de référence à des jeux vidéo et suivait la quête de Ralph pour une médaille – qui est en fait le symbole de son acceptation par les autres et de la réussite de la construction d’une amitié. Dans le second, la quête passe vraiment au second plan et les réalisateurs peuvent traiter tout un tas de sujets assez intéressants – mais aussi assez matures. Le film est de fait assez dense et assez long – plus de 2 heures. Il convient cependant aux enfants – les personnages sont toujours aussi sympathiques et on suit avec plaisir leurs aventures – et puis ça ne fait pas trop peur, et pour les adultes. Le thème principal, c’est donc internet. Ça commence assez fort avec le responsable de la salle d’arcade qui est perdu devant la casse du volant d’un des jeux, alors que les gamines qui jouent trouvent un autre volant en quelques secondes sur Ebay. C’est le début de la fameuse quête. Les références au monde internent sont assez nombreuses, mais n’étouffent pas le récit, et surtout le film sait s’en servir pour alimenter son propos. Au-delà du récit central sur l’amitié – assez bien vu et très adulte – il y a pas mal de messages sur internet ; la façon dont fonctionne ebay avec les enchères, les vidéo marrantes, le buzz, les commentaires. Le passage avec les princesses est finalement assez court mais assez jouissif dans le dynamitage des symboles de l’écurie. Bref, c’est drôle et émouvant, et y’a pas mal de matière, je vois pas quoi demander de plus à un film. Animé ou non. |